Ce samedi 15 mars, on sort pour faire la fête et danser, direction Slalom pour une soirée concoctée par A Gauche De La Lune. L’endroit est particulièrement idéal pour accueillir Contrefaçon. Avec leur énergie débordante et leur son mêlant univers pop et rave, ils sont prêts à défendre leur dernier concept : un album sorti le 17 janvier dernier, ALMA (Autorité de la Législation de la Musique Artificielle). Pour ouvrir la soirée, c’est Zaatar qui nous accueille derrière les platines.
Article et photos par Zo’
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Tandis que le Slalom se remplit timidement, Zaatar est déjà présente pour échauffer la salle et nous faire danser sur de belles basses. Mélangeant des inspirations post punk avec l’EBM des années 80/90, elle peaufine son univers musical en y intégrant quelques références à ses origines marocaines. Ces sonorités particulières, mêlées aux rythmes électroniques, semblent ravir le public présent.
L’ambiance se tamise encore un peu plus tandis que Contrefaçon se glisse derrière ses synthés, machines et platines pour un début fracassant : l’intro d’ALMA, « Hello, World! », lance leur show. Sur un fond vidéo façon journal télévisé, des milices interviennent, brûlent des instruments et diffusent des discours politiques contre la création musicale. C’est dans cette atmosphère dystopique que les Parisiens nous plongent dans leur univers, pour un moment où pop, techno, breakbeat et acid se mêlent à leur esthétique visuelle omniprésente. Clips, fonds psychédéliques, ville futuriste et retransmissions live du concert s’enchaînent, créant une expérience immersive. Cette tournée marque une nouvelle série de concerts liés à leur dernier album : l’occasion parfaite pour le groupe de revisiter ses morceaux pour la version live, toujours dans l’optique de nous faire danser.
Le public répond présent et l’ambiance monte encore d’un cran lorsque Mike Doe s’avance sur le devant de la petite scène, micro en main, pour interpréter certains titres comme « GTFU », un savant mélange entre rock à la Rage Against The Machine, rave et touche funky. Un peu plus tard, « We Can Work It Out » fait chanter la foule en chœur, avec des sonorités qui rappellent les années 2010. Contrefaçon propose un mélange unique qui ne cesse de surprendre et d’enthousiasmer. Leur titre « Do It Right » en est un parfait exemple : un morceau à l’esthétique décalée, renforcée par son clip projeté en arrière-plan.
Bien que le concert ait commencé à pleine puissance, Mike Doe annonce une accalmie avant de relancer la machine. Junk8 s’amuse derrière son synthé, et le climax est atteint avec « Fugue 451 », qui le laisse un moment seul sous le feu des projecteurs. L’introduction, une fugue de Bach, évolue progressivement vers un son plus saccadé, tantôt sombre, tantôt funky, évoquant Daft Punk. Ce titre trouve aussi parfaitement sa place dans le projet ALMA, en clin d’œil à l’œuvre dystopique de Ray Bradbury, Fahrenheit 451.
La deuxième partie du concert prend une tournure encore plus orientée techno, transformant le Slalom en ce que l’endroit est habituellement : une boîte de nuit, avec des morceaux comme « ALMA ». Contrefaçon puise également dans son répertoire plus ancien avec « Danser Penser », où Mike Doe descend dans le public, suivi de la caméra de Pierre, responsable de la partie vidéo du groupe. Ce dernier retransmet en direct les images sur l’écran derrière la scène, renforçant l’immersion du public.
Avant d’annoncer le dernier titre, les premières notes de « Ancilla Domini » résonnent et une fois encore, la salle explose dans une danse effrénée. Mike Doe revient sur le devant de la scène pour remercier le public et rappeler l’importance de la vidéo dans leur concept, avant d’être rejoint par Junk8 pour conclure en beauté avec « R Max », repris en chœur par toute la salle.
Avec ce concert, et la sortie d’ALMA au début d’année, Contrefaçon a une nouvelle fois prouvé sa capacité à fusionner musique et performance visuelle pour offrir une expérience unique. Entre engagement artistique et fête survoltée, le groupe confirme son statut à part sur la scène électro française.
Un grand merci à Victor pour les accréditations, à A Gauche De La Lune pour l’organisation de cette soirée et à toute l’équipe du Slalom pour l’accueil.
This Saturday March 15th, we’re going out to party and dance, heading to Slalom for an evening concocted by A Gauche De La Lune. The venue is particularly ideal for Contrefaçon. With their boundless energy and sound blending pop and rave, they’re ready to defend their latest concept: an album released on January 17th, ALMA (Autorité de la Législation de la Musique Artificielle). To open the evening, Zaatar welcomes us behind the turntables.
Review and pictures by Zo’
As the Slalom tentatively fills up, Zaatar is already there to warm up the room and get us dancing to some great bass. Mixing post-punk inspirations with 80s/90s EBM, she is refining her musical universe by incorporating a few references to her Moroccan origins. These distinctive sounds, mixed with electronic rhythms, seem to delight the audience.
The atmosphere dims a little more as Contrefaçon slip behind their synths, machines and turntables to kick things off with a bang: ALMA‘s intro, ‘Hello, World’, launches their show. Against a TV news-style video backdrop, militias intervene, burning instruments and broadcasting political speeches against musical creation. It’s in this dystopian atmosphere that the Parisians plunge us into their universe, for a moment where pop, techno, breakbeat and acid blend with their omnipresent visual aesthetic. Clips, psychedelic backgrounds, a futuristic city and live broadcasts of the concert follow one another, creating an immersive experience. This tour marks a new series of concerts linked to their latest album: the perfect opportunity for the band to revisit their tracks for the live version, always with the aim of making us dance.
The crowd responded, and the atmosphere picked up a notch when Mike Doe took to the front of the small stage, microphone in hand, to perform tracks such as ‘GTFU’, a clever blend of Rage Against The Machine-style rock, rave and a touch of funk. A little later, ‘We Can Work It Out’ has the crowd singing along, with sounds reminiscent of the 2010s. Contrefaçon offer a unique blend that never ceases to surprise and enthral. Their track ‘Do It Right’ is a perfect example: a song with a quirky aesthetic, enhanced by the video projected in the background.
Although the concert had started at full throttle, Mike Doe announced a lull before kicking things off again. Junk8 has fun behind his synth, and the climax is reached with ‘Fugue 451’, which leaves him alone in the spotlight for a moment. The introduction, a Bach fugue, gradually evolves into a more jerky sound, sometimes dark, sometimes funky, reminiscent of Daft Punk. This track also fits in perfectly with the ALMA project, in a nod to Ray Bradbury‘s dystopian work Fahrenheit 451.
The second half of the concert takes an even more techno-oriented turn, transforming the Slalom into what it usually is: a nightclub, with tracks like ‘ALMA’. Contrefaçon also tapped into their older repertoire with ‘Danser Penser’, in which Mike Doe descends into the audience, followed by the camera of Pierre, in charge of the band’s video. The images are transmitted live to the screen behind the stage, adding to the audience’s immersion.
Before announcing the final track, the first notes of ‘Ancilla Domini’ rang out and once again the crowd exploded into a frenzied dance. Mike Doe returns to the front of the stage to thank the audience and remind them of the importance of video in their concept, before being joined by Junk8 to close on a high note with ‘R Max’, sung along by the whole audience.
With this concert, and the release of ALMA earlier this year, Contrefaçon once again proved their ability to fuse music and visual performance to deliver a unique experience. With a blend of artistic commitment and over-the-top partying, the band confirmed their status as a force to be reckoned with on the French electro scene.
Sounding Shivers 