Après trois ans d’absence, les Nantais de Médicis sortent Where we dive, leur premier album le 21 mars 2025 chez Morning Wood Production, Daydream Music & Modulor, après la sortie de leur premier EP en 2022. Habitué à un son plus typé Brit Rock, le groupe a décidé de nous proposer un projet plus introspectif et tourné vers le post Rock / Noise.
par JB
English version below
Pour leur véritable entrée en matière, la formation composée de Victor (guitare, claviers, chant), Julien (basse, claviers, chant), Thomas (batterie) et Nicolas (guitare, chant) nous fait doucement quitter les côtes anglaises des Arctic Monkeys via le titre “Boxes”, faisant le liant parfait entre cet album et leurs précédents travaux.
Cette sortie est ce qu’on pourrait appeler un album concept : les morceaux s’articulent autour de l’histoire d’une œuvre d’un musée, tout en émettant des parallèles avec nos vies humaines. On y retrouve dans “Boxes” ce sentiment de se sentir bloqué dans des codes de société et l’envie de s’émanciper de toutes les contraintes qu’on nous impose au quotidien. Le riff est vraiment entêtant, à l’image d’ un “Brianstorm”.
Dans la continuité, “Timecrash”, titre phare de l’album, aborde la quête introspective de compréhension de sa place dans le monde, tout en mettant en exergue la réflexion sur la notion de création artistique. La transformation s’opère de manière significative dans l’approche musicale des quatre musiciens. En effet, l’ostinato de la batterie, interrompu par la guitare avec une fuzz amplifiée, illustre avec pertinence le processus de répétition infinie inhérent à la vie.
L’album inclut également des éléments de « noise », comme dans le morceau “Mirrors”, qui rappelle la musique du groupe De Staat. L’album, conçu comme une réflexion sur la place des réseaux sociaux dans la vie contemporaine, comporte un titre critique, “Mirrors”, qui met en lumière les enjeux de notre époque. Chaque morceau se présente comme une odyssée sonore, nous emmenant d’un univers à la fois énergique et énervé, à la manière du groupe Royal Blood dans “Paralysed”, pour aboutir à une atmosphère plus posée, où la voix nous transporte sur une mélodie qui répète « My life is a dead end », pour ensuite revenir à un finale d’une intensité dramatique, où les claviers et une guitare solo majestueuse captivent l’auditeur. L’album s’achève avec “Colors_Monochromes”, morceau d’une durée remarquable de huit minutes, qui nous plonge plus avant dans l’univers que le groupe souhaite créer.
Il est à noter que l’album a été enregistré pour l’essentiel en live, en seulement deux jours et demi, ce qui témoigne de l’engagement et de l’intensité que Medicis a voulu insuffler à ce projet. On peut qualifier l’album d’ambitieux, tant sur le plan de la composition que de la production, dans le cadre de la grande narration de la vie humaine.
Tracklist :
01 : Boxes
02 : Timecrash
03 : Mirrors
04 : Embers
05 : Mercury Leaves
06 : Paralysed
07 : Inner Perception
08 : Color_Monochromes
After a three-year absence, Nantes-based Médicis release their debut album Where we dive on March 21st 2025 on Morning Wood Production, Daydream Music & Modulor, following the release of their first EP in 2022. Accustomed to a more Brit Rock sound, the band have decided to offer us a more introspective, post Rock / Noise project.
by JB
For their real debut, the band made up of Victor (guitar, keyboards, vocals), Julien (bass, keyboards, vocals), Thomas (drums) and Nicolas (guitar, vocals) take us gently away from the English shores of the Arctic Monkeys via the track ‘Boxes’, making the perfect link between this album and their previous work.
This release is what you might call a concept album: the tracks revolve around the story of a work in a museum, while drawing parallels with our human lives. In ‘Boxes’, we find the feeling of being trapped in societal codes and the desire to free ourselves from all the constraints imposed on us on a daily basis. The riff is really heady, like ‘Brianstorm’.
Following on from this, ‘Timecrash’, the album’s flagship track, deals with the introspective quest to understand one’s place in the world, while also highlighting the notion of artistic creation. The transformation is significant in the musical approach of the four musicians. The drum ostinato, interrupted by the guitar with amplified fuzz, aptly illustrates the process of infinite repetition inherent in life.
The album also includes elements of ‘noise’, as in the track ‘Mirrors’, which recalls the music of the group De Staat. The album, conceived as a reflection on the place of social networks in contemporary life, includes a critical track, ‘Mirrors’, which highlights the issues of our time. Each track presents itself as a sonic odyssey, taking us from an energetic, high-octane world, in the style of Royal Blood‘s ‘Paralysed’, to a more sedate atmosphere, where the voice carries us along to a melody that repeats ‘My life is a dead end’, before returning to a finale of dramatic intensity, where keyboards and a majestic solo guitar captivate the listener. The album closes with ‘Colors_Monochromes’, a remarkable eight-minute track that plunges us deeper into the world the band wants to create.
It’s worth noting that most of the album was recorded live, in just two and a half days, which testifies to the commitment and intensity that Medicis wanted to bring to this project. The album can be described as ambitious, both in terms of composition and production, within the framework of the great narrative of human life.
Sounding Shivers 