C’est avec l’envie de retrouver un de nos coups de coeur du Rock In Bourlon 2023 que nous nous sommes rendu à La Malterie le 28 mars dernier. En effet, Cerbère Coryphée nous ont proposé de retrouver dans cette belle cave les belges de Wyatt E. et leur univers désertique absolument envoutant. Pour les accompagner, nous avons découvert le duo Zohastre qui aurait du être également accompagné par Otto Ruth qui ont malheureusement annulé leur venue pour cause de maladie. C’est prêt pour un nouveau voyage sonore que nous nous sommes rendu dans La Malterie avec une grande impatience.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
C’est au milieu de la salle que le duo Zohastre s’est installé pour laisser la place sur la scène à tout le setup des belges. C’est donc un duo batterie et instruments divers et variés qui ouvrira cette soirée. C’est la chanteuse et magicienne des claviers et autres pads Heloise Thibault qui s’avance sur fond de vocalises avant de se placer en face de Olmo Guadagnoli déjà présent derrière sa batterie. Le public suit avec attention ce set des plus étonnants où des sons de cassettes rembobinées (faits en live) se mêlent à des rythmiques prenantes. Comme toujours nous voilà surpris par un projet des plus atypiques faisant fi des classifications de genre pour proposer son propre univers. L’envoutement prend sans effort et les évolutions sonores rendent le tout des plus agréable à suivre. Nos deux hôtes enchaînent les compositions plus inventives les unes que les autres, avec toujours autant de maestria autant derrière les fûts que derrière tous ces pads, claviers et autres objets sonores divers et variés. Après un set ayant clairement ouvert un peu plus les possibles de la musique, nous disons au-revoir au duo après un dernier titre qui termine de surprendre un public déjà bien enthousiasmé par la demi-heure passée en compagnie du duo Franco-italien. Une bien belle découverte qui confirme que le public lillois est toujours ouvert à des propositions musicales étonnantes et sortant des carcans.
Quelques mois seulement après la sortie de leur dernier album en date, zamāru ultu qereb ziqquratu Part 1, Wyatt E. s’avancent sur scène avec l’envie de nous plonger en quelques instants dans ce voyage musical vers la mythique Babylone et son histoire. Nous voilà partis pour une aventure mise en musique par des belges au sommet de leur art. D’entrée l’intro lente nous emporte et laisse l’univers s’installer. Habillés de leur sublimes costumes, les trois musiciens nous laissent profiter d’un son parfait mêlant napes de guitares envoutantes à souhait, batterie captivante et claviers sublimes. Le premier titre de la soirée nous transporte pour une vingtaine de minutes qu’on ne voit pas passer tant l’expérience est saisissante. Evidemment la suite confirme l’excellence du trio belge qui n’a de cesse de faire évoluer son son entre doom, drone et musique digne des plus belles bandes originales de film. Chaque titre joué est une épopée en soi et livre tout ce que chaque musicien a à nous proposer avec un son majestueux de bout en bout. Le silence est total dans la salle signe que l’envoutement est total et que le voyage musical se passe à merveille. Le temps passe vite et le dernier titre de la soirée arrive déjà mais, là encore, chaque note est un véritable cadeau pour les oreilles et des applaudissements longs et parfaitement mérités viendront clôturer ce set de Wyatt E qui a clairement tenu toutes ses promesses. Mais le public ne l’entend pas de cette oreille et continue d’ovationner le groupe longuement, au point où les organisateurs leurs proposent de jouer un titre supplémentaire, et nous voilà repartis pour une vingtaine de minutes hors du temps qui nous offrent un dernier magnifique aperçu du talent des belges. C’est un public ravi par l’expérience qui quitte la salle direction le merch pour se procurer la discographie du groupe au plus vite! On quitte la salle en étant persuadés d’avoir vécu un des tout meilleurs concerts de l’année et on espère fort revoir le groupe au plus vite tant l’expérience est inoubliable!
Un grand merci à Zelda pour les invitations, à Cerbère Coryphée pour cette programmation toujours aussi enthousiasmante et à la Malterie pour l’accueil au top !
It was with the desire to catch up with one of our favourites from Rock In Bourlon 2023 that we headed to La Malterie. Cerbère Coryphée will be bringing us the Belgian band Wyatt E. and their spellbinding desert universe. Accompanying them will be the duo Zohastre, who should also have been accompanied by Otto Ruth, but unfortunately had to cancel their appearance due to illness. We’re all set to embark on another sonic voyage as we eagerly return to La Malterie.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
The Zohastre duo set up in the middle of the room, leaving the stage to the entire Belgian setup. So it’s a duo of drums and various other instruments who open the evening. Vocalist and keyboard and pad wizard Heloise Thibault takes to the stage with her vocals before moving up to stand opposite Olmo Guadagnoli, already present behind his drums. The audience listens intently to this astonishing set, where the sounds of rewound cassettes (made live) mingle with gripping rhythms. As always, we’re surprised by this highly atypical project, which ignores genre classifications to propose its own universe. The spell is effortless, and the evolving sound makes the whole thing a pleasure to follow. Our two hosts string together a series of compositions, each more inventive than the last, with just as much mastery behind the drums as behind the pads, keyboards and other various and sundry sound objects. After a set that had clearly opened up the musical possibilities a little more, we bid farewell to the duo after a final track that finished off the surprise for an audience already so enthusiastic about the half-hour spent in the company of the Franco-Italian duo. A wonderful discovery that confirms that audiences in Lille are always open to surprising musical proposals that break the mould.
Just a few months after the release of their latest album, zamāru ultu qereb ziqquratu Part 1, Wyatt E. take to the stage to plunge us into this musical journey to the mythical Babylon and its history. We’re off on an adventure set to music by Belgians at the top of their game. Right from the start, the slow intro sweeps us away and lets the world sink in. Dressed in their sublime costumes, the three musicians let us enjoy a perfect sound mixing bewitching guitar noises, captivating drums and sublime keyboards. The first track of the evening takes us away for twenty minutes or so, so gripping is the experience that it’s hard to miss. The rest, of course, confirms the excellence of the Belgian trio, who never cease to evolve their sound between doom, drone and music worthy of the finest film soundtracks. Each track played is an epic in itself, delivering everything each musician has to offer with a majestic sound from start to finish. There’s total silence in the room, a sign that the spell is complete and the musical journey is going wonderfully well. Time flies and the last track of the evening is already upon us but, once again, every note is a real treat for the ears and a long and well-deserved round of applause ends Wyatt E.’s set, which has clearly lived up to all its promises. But the crowd were having none of it and continued to give the band a long standing ovation, to the point where the organisers suggested they play an extra track, and off we went again for another twenty minutes or so, offering us one last magnificent glimpse of the Belgians’ talent. The audience, delighted by the experience, left the venue and headed for the merch to get hold of the band’s discography as soon as possible! We leave the venue convinced that we’ve just experienced one of the best concerts of the year, and we hope to see the band again as soon as possible – it’s been such an unforgettable experience!
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