Pour clôturer trois jours de festivités dédiées à fêter les 40 ans de la formation, Loudblast donnent en ce dimanche 20 avril leur quatrième concert au Black Lab. Pour cette dernière soirée anniversaire, le groupe a invité Locomuerte mais s’est également associé à Heretik Magazine pour un tremplin musical dans lequel 3 groupes sélectionnés jouent en ouverture de journée pour gagner un enregistrement au Varamanca Studios et d’autres cadeaux. C’est donc March Of Scylla, Big Death Amego et Backslain qui ont été choisis pour jouer devant le public lillois. C’est impatients de voir ce line-up impressionnant que nous nous rendons dans la salle de Wasquehal. 

Report par Victor BRUNERIE

Photos par Marye DAVENNE

English version below

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C’est à l’heure dite dans une salle déjà bien remplie que Backslain montent sur scène pour ouvrir la première partie de la soirée. Le groupe n’a que vingt minutes pour convaincre et se jette directement dans la bataille avec le titre « Wretched Fate ». Le groupe de death thrash des Hauts-De-France n’hésite pas à nous lancer ces meilleurs riffs et rythmiques pour convaincre. L’énergie est bien présente et « The Inflamed Souls » ou « Death From Above » confirment que le groupe a de sérieux atouts dans sa manche. Côté chant on peut dire que là aussi le talent est présent et « Summoning » viendra le confirmer une fois de plus. Difficile de ne pas être happé par la performance du groupe, qui n’hésite pas à remercier le public d’être venu si tôt pour les voir. « Wicked Visions Of A Blind Soul », morceau issu de l’album du même nom, viendra clôturer le set avec toujours ce son puissant et efficace à souhait. Backslain quittent la scène largement applaudis par un public conquis. On vous conseille vivement d’aller découvrir leur album au plus cite et on espère les revoir rapidement dans les alentours de Lille.

Quelques minutes pour le changement de plateau et il est déjà temps pour Big Death Amego de monter sur la scène. Le groupe de grunge hardcore lillois ne se démonte pas devant un public plus habitué au death métal et propose un set de haute volée. On sent Hugues (chant) un peu fébrile, mais celui-ci transformera ce stress en énergie brute. La section rythmique menée par Louis (basse) et Sacha (batterie) est en grande forme, tout comme les deux guitaristes Pierre et Clément qui nous balancent les riffs très réussis de titres comme « Rebirth ». Le groupe se donne à fond et visiblement cela paye puisqu’on voit sur la coursive à l’étage Stéphane Buriez (Loudblast) profiter de l’intégralité du set des lillois. Le groupe enchaîne ses titres à une vitesse folle ce qui donne la possibilité de proposer une belle partie de leurs compositions. C’est avec « Northside », morceau hommage à leur région, que l’amicale de la Grande Mort termine un set mené tambours battants qui a clairement fait des émules dans un public pas forcément acquis à leur cause sur le papier. Une belle réussite qui nous laisse imaginer voir leur nom sur de belles affiches dans le futur. En tout cas c’est tout ce qu’on leur souhaite!

La partie tremplin de la soirée se clôt sur le set de March Of Scylla. Le groupe picard de métal progressif monte sur la scène prêt à nous présenter l’album Andromeda sorti il y a quelques semaines. Leur musique technique regorge de riffs puissants et de rythmiques taillées pour le live, mais un détail nous chagrine. La voix du chanteur semble être modifiée, surement via un vocodeur, ce qui nous sort assez vite de la performance. Le public, quant à lui, semble ravi par le set et n’hésite pas à headbanger en rythme. De notre côté on s’éloigne un peu moins enthousiasmés par leur set. Bravo tout de même à eux pour le gain du tremplin!

Après ces trois sets de tremplin, il est temps pour Locomuerte de monter sur scène! De retour sur la scène de Wasquehal pour leur troisième passage, quelques mois à peine après celui en compagnie de Lofofora, le groupe semble ravi de retrouver le public du Nord. Le quatuor se lance dans un set fiévreux du chicano mosh dont ils ont le secret. La fosse se réveille et c’est parti pour la fiesta loca pendant une grosse quarantaine de minutes. Entre les très efficaces « Parano Booster » et « La Brigada De Los Muertos », Nico Loco (basse) remercie tout le monde avec sa gouaille habituelle, entre deux grosses lignes de basse bien dansantes. La communion entre le groupe et le public est totale et même ceux qui n’ont jamais vu le groupe se joignent très vite au pit. L’énergie de El Termito au chant est infinie et il n’a de cesse de haranguer la foule pour toujours plus de mouvement. Le riff de « Ronque » servi par un El Mitcho en très grande forme met tout le monde d’accord et laisse les slams se multiplier. « Barrio » est l’occasion pour les trois musiciens en devant de scène de chanter avec tout le public qui reprend avec aisance le refrain. Au rythme des fûts martelés par El Floco, le public rejoint la scène pour le toujours aussi festif « Mi Familia ». La fête est totale dans la salle et le group montre une fois de plus qu’il excelle dans son art de créer une véritable réponse dans le public avec une musique des plus réussie et entrainante. Sur « Los Narcos » les crocodiles gonflables sont de sortie pour un surf sur public pour les plus téméraires. Enfin « La Vida Loca » reprise évidemment en chœur par un public en fusion, sera l’occasion pour El Mitcho de faire un tour de la salle à son tour porté en triomphe, avec sa guitare, par le public. C’est ravis par l’accueil que Locomuerte quittent la scène en ayant une fois de plus tout retourné pour ce nouveau passage dans le Nord. On sait qu’ils reviendront vite et on n’hésitera pas à aller les retrouver pour une nouvelle dose de fiesta de chicano mosh muy brutal!

Et c’est parti pour la dernière date de ce week-end dédié à Loudblast! Le groupe débarque sous les acclamations d’un public tout acquis à sa cause avec « Taste Me », morceau issu de Fragments (1998), qui sera l’album le plus mis en avant ce soir. Stéphane Buriez est en grande forme et livre d’entrée une prestation d’anthologie entre présence scénique unique, chant surpuissants et riffs imparables. Sur le titre « Frozen Tears », Hélène débarque sur scène pour la première fois de la soirée pour des choeurs qui viennent ajouter de la puissance à un titre qui n’en manque déjà pas. Trois jours de concerts à la suite mais Hervé Coquerel n’a rien perdu en énergie et martèle ses fûts avec toujours autant de précision et forme un duo rythmique de choix avec Pierre Emmanuel Pelisson qui fait résonner ses cordes de basse avec le brio qu’on lui connait. « Carpe Diem » ravit une fois de plus les fans présents qui donnent toujous plus en reprendant les titres en choeur et en remuant comme jamais dans la fosse. Petit tour par Sensorial Treatment (1989) avec l’arrivée sur scène de Joris Terrier, batteur du groupe entre 1984 et 1990, pour le mythique « Fatal Attraction ». Malgré les années, l’amitié entre les musiciens est évidente et voir ce titre avec le batteur qui l’a composé est un véritable cadeau pour les 40 ans du groupe. Cet album sera encore représenté pour le plus grand bonheur du public avec « Visions Of Your Fate ». Jérôme Point-Canovas forme lui aussi un duo de choc côté riffs avec Stéphane, et n’hésite pas à nous enchanter sur des titres comme « Putrid Age Of Decay » ou « The Serpent’s Circle ». Nouvelle surprise, c’est au tour de Pierre Jacou (Dropdead Chaos et également ingé son de la salle) de rejoindre la salle pour une deuxième dose de « Taste Me » qu’il jouera sur la basse de Pierre Emmanuel. Le set file à une vitesse folle et l’envie de la fosse de faire de ce dernier concert du week-end une véritable fête ne faiblit pas d’un pouce. « Never Ending Blast » et « The Horror Within » nous rappellement à quel point le groupe a su composer des titres imparables tout au long de sa carrière. « No Tears To Share » voit Hélène rejoindre de nouveau la scène, puis c’est un cover de « Mandatory Suicide » de Slayer qui sera offert aux fans. Le concert se clôt dans un déluge de riffs et de rythmiques death de haute volée avec « Cross The Threshold », morceau titre de l’EP sorti en 1993! On ne pouvait rêver plus belle fin pour ce concert et on quitte la salle après les longs remerciements du groupe pour cet anniversaire inoubliable! C’est nous qui leur disons merci pour cette belle carrière et cette marque indélébile laissée dans le métal français! C’était de notre côté notre premier concert de Loudblast et entendre tous ces classiques en live fut un pur plaisir!

Un grand merci à Romain pour les accréditations, à The Black Lab et Rage Tour pour cette belle date et à toute l’équipe de la salle pour l’accueil au top!

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To round off three days of festivities celebrating the band’s 40th anniversary, Loudblast are playing their fourth gig at Black Lab on Sunday 20 April. For this final anniversary evening, the band have invited Locomuerte to join them, but they’ve also teamed up with Heretik Magazine for a musical springboard in which three selected bands will play at the start of the day to win a recording session at Varamanca Studios and other prizes. March Of Scylla, Big Death Amego and Backslain have been chosen to play in front of an audience in Lille. We’re looking forward to seeing this impressive line-up as we make our way to the Wasquehal venue.

Review by Victor BRUNERIE

Pictures by Marye DAVENNE

Backslain took to the stage at the appointed hour to open the first part of the evening in front of a packed house. The band had just twenty minutes to convince the crowd and jumped straight into the fray with “Wretched Fate”. The death thrash band from Hauts-De-France don’t hesitate to throw in their best riffs and rhythms to convince us. The energy is there, and ‘The Inflamed Souls’ and ‘Death From Above’ confirm that the band have some serious tricks up their sleeve. As for the vocals, there’s plenty of talent here too, and ‘Summoning’ confirms this once more. It’s hard not to get caught up in the band’s performance, and they don’t hesitate to thank the audience for coming so early to see them. ‘Wicked Visions Of A Blind Soul’, a track from the album of the same name, brings the set to a close, with the same powerful, effective sound. Backslain leave the stage to rapturous applause from a conquered audience. We urge you to check out their album as soon as possible, and hope to see them back in the Lille area soon.

A few minutes for the set change and it’s already time for Big Death Amego to take to the stage. The hardcore grunge band from Lille don’t give up in front of an audience more used to death metal, and deliver a top-notch set. Hugues (vocals) was a little nervous, but he turned that stress into raw energy. The rhythm section, led by Louis (bass) and Sacha (drums), is in top form, as are the two guitarists, Pierre and Clément, who throw in some very successful riffs on tracks like “Rebirth”. The band give it their all and it’s clearly paying off, as Stéphane Buriez (Loudblast) can be seen on the gangway upstairs enjoying the whole of Lille’s set. The band played their songs at breakneck speed, giving us the chance to hear some of their best compositions. Big Death Amego ended their set with “Northside”, a tribute to their home region, and a set that was clearly well received by an audience that wasn’t necessarily keen on their cause on paper. It was a great success, and we can only imagine that they’ll be appearing on some great billboards in the future. In any case, that’s all we hope for!

The springboard part of the evening closes with a set from March Of Scylla. This progressive metal band from Picardy took to the stage ready to present their album Andromeda, released a few weeks ago. Their technical music is packed with powerful riffs and rhythms made for live performance, but there’s one thing that worries us. The singer’s voice seems to have been altered, probably using a vocoder, which quickly detracts from the performance. As for the crowd, they seemed delighted by the set and didn’t hesitate to headbang to the beat. As for us, we walked away a little less enthused by their set. But well done to them for winning the springboard!

After three springboard sets, it’s time for Locomuerte to take to the stage! Back on stage at Wasquehal for their third appearance, just a few months after the one with Lofofora, the band seemed delighted to be back in the North. The foursome launch into a feverish set of their trademark chicano mosh. The pit wakes up and it’s off to the fiesta loca for a good forty minutes. Between the very effective ‘Parano Booster’ and ‘La Brigada De Los Muertos’, Nico Loco (bass) thanks everyone in his usual cheeky way, between two big, danceable bass lines. The communion between the band and the audience is total, and even those who have never seen the band before quickly join in. El Termito‘s energy on vocals is boundless, and he’s constantly haranguing the crowd for more and more movement. The riff of ‘Ronque’, served up by a very fit El Mitcho, got everyone on the same wavelength, and the slams began to multiply. ‘Barrio’ is an opportunity for the three musicians at the front of the stage to sing along with the crowd, who take up the chorus with ease. To the rhythm of the drums pounded by El Floco, the audience rejoins the stage for the ever so festive ‘Mi Familia’. The crowd goes wild, and the band prove once again that they excel in the art of creating a real response in the audience with their highly successful and catchy music. On ‘Los Narcos’, the inflatable crocodiles come out to surf on the audience for the most daring. Finally, ‘La Vida Loca’, obviously taken up in chorus by an audience in fusion, was the occasion for El Mitcho to make a tour of the hall, in his turn carried in triumph, with his guitar, by the audience. Delighted by the reception, Locomuerte leave the stage, having once again turned everything upside down for this new appearance in the North. We know they’ll be back soon, and we won’t hesitate to catch them for another dose of fiesta de chicano mosh muy brutal!