Une soirée très attendue par les fans de musique folk venue des pays nordiques est enfin arrivée! Heilung font enfin un arrêt en terres lilloises au Zénith pour nous présenter leur spectacle. Pour ouvrir la soirée c’est la chanteuse féroïenne Eivør qui nous fera découvrir son univers. C’est prêts pour une soirée qui s’annonce magique qu’on se rend dans la grande salle lilloise.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
Le public trust déjà les premiers rangs et une bonne partie arbore soit des costumes de vikings soit des costumes rappelant ceux de Heilung. Le ton est donné mais c’est d’abord au tour de Eivør et ses musiciens de monter sur scène. Dès la « Jarðartrá », morceau tiré de son album sorti l’an dernier, nous voilà plongé dans un monde magique où la musique est sublime à chaque instant. La musicienne des Îles Féroé alterne, en plus du chant, entre sa guitare et son bodhrán (tambour folklorique). La chanteuse nous envoute avec des morceaux de toute sa discographie où elle est accompagnée par deux claviéristes, dont un est également contrebassiste et un batteur. Les morceaux comme « Salt » ou « Í Tokuni » montrent toute la puissance émotionnelle qui se dégage des compositions de la musicienne. Son chant magistral emporte tout sur son passage et ça n’est pas « Hymn 49 », tiré de la bande originale de The Last Kingdom à la quelle elle a participé depuis la première saison, qui nous fera changer d’avis. Le public est aux anges et applaudit à tout rompre entre chaque titre. « Enn » nous colle des frissons une fois de plus mais après 45 minutes passées beaucoup trop vite nous voilà déjà à la fin du concert. Et c’est en anglais que la chanteuse nous propose « Falling Free » qui termine de mettre tout le monde d’accord et nous laisse profiter quelques minutes de plus de la performance exceptionnelle des quatre personnes présentes sur scène. Un moment suspendu et hors du temps qui nous donne envie de retrouver le monde onirique de Eivør au plus vite!
Un rideau tiré devant la scène cache les préparatifs du concert qui nous attends, ou plutôt du spectacle. Car lorsque la lumière s’éteint sur le Zénith de Lille c’est une véritable cérémonie à laquelle nous avons le droit pour débuter le set de Heilung. L’ambiance est posée et les vocalistes et autres musiciens débarquent sur la scène. Le public est subjugué par tout ce qui se déroule devant ses yeux aussi bien côté musique que côté visuels. Les danseurs choristes portants des boucliers magnifiques sont placés au centre de la scène et font vivre toujours plus fort cet univers où instruments traditionnels et univers pagan se mêlent dans une histoire parfaitement racontée par les trois vocalistes. Maria Franz et son costume reconnu de tous enchante avec sa voix et laisse le public lillois pantois d’admiration devant l’étendue de ses capacités vocales. Christopher Juul et Kai Uwe Faust ne sont pas en reste et nous proposent un chant puissant souvent caverneux à souhait qui colle parfaitement à l’univers. En fond de scène les musicien.ne.s font vivre des instruments anciens et folkloriques qui rendent la musique toujours plus immersive et captivante. Le spectacle pioche allègrement dans toute la discographie du projet, avec par exemple « Norupo » (Futha, 2019) ou encore « Alfadhirhaiti » (Ofnir, 2015) qui montrent l’étendue du talent de la troupe. « Svanrand » ou « Tenet » continuent de nous faire voyager avec toujours cette équilibre entre spectacle et véritable concert qui tient en haleine un public totalement plongé dans les histoires contées par le groupe. Coté spectateur, on sent un réel engouement. Outre les nombreux spectateurs ayant vêtu leur meilleure tenue nordique, et des enfants aux déguisements semblable à celle de la chanteuse, on peut remarquer un public qui connait les paroles par coeur et chante, souvent les bras levés vers le ciel, tel une vraie cérémonie ou un rite tribal. Comme ne pas être tenu en haleine par ce spectacle impressionnant. Après des titres comme « Anoana » ou « Nikkal » on sent que la fin approche. Deux autres titres sont joués pour terminer ce magnifique spectacle avant que la cérémonie de clôture ne vienne définitivement mettre fin à la soirée, le tout avec la même puissance émotionnelle que l’autre cérémonie du début du spectacle. Une fin en apothéose qui cimente Heilung comme un des meilleurs projets du genre. Malheureusement cette tournée est la dernière avant une pause de la formation pour une durée indéterminée. Le public a donc saisi cette occasion de voir le groupe une dernière fois et a fait, autant que les personnes présentes sur scène, de cette soirée une pure réussite!
Un grand merci à Victor pour les accréditations, à A Gauche de La Lune et Veryshow pour l’organisation de cette belle soirée et au Zénith de Lille pour l’accueil.
A long-awaited evening for fans of Nordic folk music has finally arrived! Heilung are finally making a stop in Lille at Le Zénith to present their show. To open the evening, Faroese singer Eivør will introduce us to her world. We’re all set for what promises to be a magical evening as we make our way to the big venue in Lille.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
The audience is already crowding the front rows, many of them wearing Viking costumes or those reminiscent of Heilung. The tone is set, but first it’s Eivør and his musicians’ turn to take to the stage. From “Jarðartrá”, a track from her album released last year, we are plunged into a magical world where the music is sublime at every moment. As well as singing, the Faroese musician alternates between her guitar and her bodhrán (folk drum). The singer bewitches us with tracks from her entire discography, accompanied by two keyboardists, one of whom is also a double bass player, and a drummer. Songs such as “Salt” and “Í Tokuni” show the emotional power that emanates from her compositions. Her masterful vocals take everything in their path, and it’s not ‘Hymn 49’, taken from the soundtrack of The Last Kingdom, in which she has been involved since the first season, that will change our minds. The audience was ecstatic, applauding wildly between each track. « Enn’ sends shivers down our spines once again, but after 45 minutes that have gone by far too quickly, we’re already at the end of the concert. And it’s in English that the singer offers us ‘Falling Free’, which finishes everyone off and lets us enjoy a few more minutes of the exceptional performance by the four people on stage. A suspended, timeless moment that makes us want to return to the dreamlike world of Eivør as soon as possible!
A curtain drawn in front of the stage hides the preparations for the concert that awaits us, or rather the show. Because when the lights go down at Lille’s Zénith, it’s a veritable ceremony as Heilung‘s set begins. The atmosphere is set and the vocalists and other musicians take to the stage. The audience is transfixed by everything that unfolds before their eyes, both musically and visually. The chorus dancers, wearing magnificent shields, take centre stage, bringing to life this universe of traditional instruments and pagan music in a story perfectly told by the three vocalists. Maria Franz, in her widely recognised costume, enchants the audience with her voice, leaving them breathless with admiration at the extent of her vocal abilities. Christopher Juul and Kai Uwe Faust are not to be outdone, delivering powerful, often cavernous vocals that fit the world perfectly. At the back of the stage, the musicians bring ancient and folk instruments to life, making the music even more immersive and captivating. The show draws cheerfully from the whole of the project’s discography, with ‘Norupo’ (Futha, 2019) and ‘Alfadhirhaiti’ (Ofnir, 2015) showing the extent of the troupe’s talent. ‘Svanrand’ and ‘Tenet’ continue to take us on a voyage of discovery, maintaining the balance between a show and a real concert that keeps the audience spellbound, totally immersed in the stories told by the band. On the audience side, there was a real sense of excitement. In addition to the many spectators dressed in their best Nordic garb, and children in costumes similar to that of the singer, you can see an audience that knows the lyrics by heart and sings, often with their arms raised to the sky, like a real ceremony or tribal rite. It’s hard not to be held spellbound by this impressive show. After songs like ‘Anoana’ and ‘Nikkal’, you can feel that the end is near. Two more tracks were played to round off this magnificent show before the closing ceremony put a definitive end to the evening, all with the same emotional power as the other ceremony at the start of the show. It was a grand finale that cemented Heilung as one of the best projects of its kind. Unfortunately, this tour was the last before the band took an indefinite break. So the audience jumped at the chance to see the band one last time and, along with the people on stage, made the evening a complete success!
























