Dans une carrière où les sonorités ont évolué à chaque nouvelle sortie, un nouvel album de Kadavar est toujours un évènement. Pour leur septième album studio, huit si on compte l’album composé avec Elder, le groupe fait encore évoluer sa musique pour une nouvelle aventure qu’on sait déjà étonnante à la vue des singles déjà disponibles. Intitulé I Just Want To Be A Sound, référence à une maxime de  Simon ‘Dragon’ Bouteloup (basse), il sera disponible le 16 mai prochain via Clouds Hill. C’est parti pour une plongée dans le monde en constante mutation du groupe allemand. 

par Victor BRUNERIE

English version below

Dès le morceau titre qui débute l’album on retrouve les riffs très psychés qui ont fait la légende du groupe mais des sonorités très pop, un refrain taillé pour des chœurs dans les salles de concert et une ligne de basse très dansante. Celle-ci est bien plus présente sur le morceau suivant toujours jouée avec beaucoup de maestria par Simon Bouteloup. « Hysteria » et « Let Me Be A Shadow » donnent dans les rythmiques très syncopées servies par un Tiger Bartelt en très grande forme derrière les fûts. Evidemment les pédales de fuzz n’ont pas disparues et on les retrouve avec grande joie dans l’outro de l’excellent « Regeneration » qui illustre parfaitement la trajectoire musicale du groupe de Berlin. Lupus Lindemann nous enchante avec sa voix si douce et puissante à la fois sur des titres comme « Sunday Mornings » tout en proposant des parties de guitare de folie sur « Scar On My Guitar », par exemple, avec son comparse Jascha Kreft, lui aussi au sommet de son art. L’album virevolte entre les genres sans jamais se perde et nous offres de petites pépites avec des sonorités étonnantes comme dans « Strange Thoughts ». L’énergie est aussi souvent sur un fil entre moments posés et décharges d’énergie à vous faire remuer dans votre salon. « Scars » et son petit côté Pink Floyd nous enchante après un passage par des sonorités plus proches de groupes comme Fun en début de disque. Enfin notre aventure se termine sur le bien nommé « Until The End » qui s’ouvre sur ce qu’on croit être un son de cithare et qui se poursuit avec une fois de plus un refrain fédérateur à souhait et une identité sonore qui nous rappelle le meilleur du rock indé des années 2010, mais avec toujours cette identité forte qui a toujours été la force de la formation berlinoise.

Dans un monde où surprendre son public peut apporter autant de bonnes que de mauvaises choses à une formation, Kadavar décident de rester fidèles à eux mêmes avec un disque toujours plus inventif. I Just Want To Be A Sound pioche dans le stoner, le psyché, la pop et l’indie rock avec envie dans des titres qui marquent tous par leur envie d’étonner et de nous montrer que les identités de Kadavar sont multiples, mais toutes passionnantes. Un album qui va clairement tourner en boucle et qu’on vous encourage à découvrir au plus vite tant il regorge de morceaux enthousiasmants. 

Tracklist :

01 : I Just Want To Be A Sound
02 : Hysteria
03 : Regeneration
04 : Let Me Be A Shadow
05 : Sunday Mornings
06 : Scar On My Guitar
07 : Strange Thoughts
08 : Truth
09 : Scars
10 : Until The End

In a career where the sounds have evolved with each new release, a new Kadavar album is always an event. For their seventh studio album, eight if you count the album they put together with Elder, the band are taking their music one step further for a new adventure that we already know to be astonishing, given the singles already available. Entitled I Just Want To Be A Sound, a reference to a maxim by Simon ‘Dragon’ Bouteloup (bass), it will be available on 16 May via Clouds Hill. Let’s take a plunge into the ever-changing world of the German band.

by Victor BRUNERIE

On the title track, which kicks off the album, we find the very psychedelic riffs that have made the band a legend, but with a very pop sound, a chorus made for choirs in concert halls and a very danceable bass line. The bass line is much more present on the following track, still played with great mastery by Simon Bouteloup. ‘Hysteria’ and “Let Me Be A Shadow” feature highly syncopated rhythms served up by Tiger Bartelt in fine form behind the drums. Of course, the fuzz pedals haven’t disappeared, and we’re delighted to hear them again in the outro of the excellent ‘Regeneration’, a perfect illustration of the Berlin band’s musical trajectory. Lupus Lindemann enchants us with his gentle yet powerful vocals on tracks like ‘Sunday Mornings’, while offering up some insane guitar parts on ‘Scar On My Guitar’, for example, with his colleague Jascha Kreft, also at the top of his game. The album swirls between genres without ever losing its way, offering us little nuggets of surprising sound like on ‘Strange Thoughts’. The energy is also often on a knife-edge between calm moments and bursts of energy that will have you shaking in your living room. ‘Scars’, with its hint of Pink Floyd, delights us after a passage through sounds closer to bands like Fun at the start of the album. Finally, our adventure comes to an end with the aptly named ‘Until The End’, which opens with what we think is a zither sound, and continues with another unifying chorus and a sonic identity reminiscent of the best indie rock of the 2010s, but still with the strong identity that has always been the Berlin band’s strength.

In a world where surprising your audience can do as much good as bad for a band, Kadavar have decided to stay true to themselves with an ever more inventive record. I Just Want To Be A Sound draws on stoner, psychedelic, pop and indie rock in tracks that are all striking in their desire to surprise and show us that Kadavar‘s identities are multiple, but all exciting. This is an album that’s clearly going to be played over and over again, and we encourage you to discover it as soon as possible, as it’s packed with exciting tracks.