#Album : Witchrot – Soul Cellar (23/05/2025)

Depuis les allées sombres de la scène underground de Toronto, Witchrot revient avec Soul Cellar, un nouvel album envoûtant qui confirme la place singulière du quintette dans le spectre du doom/sludge/stoner metal. Sorti le 25 mai sur Majestic Mountain Records en Europe et Fuzzed and Buzzed Records en Amérique du Nord, le dernier album du groupe repousse ses limites créatives plus loin que jamais.

Par Zo’

English version below


Dirigé par l’envoûtante Lea Reto, Soul Cellar plonge dans les thèmes du désespoir, de la trahison, de la paranoïa et de la frustration sociétale, enveloppés dans une brume tourbillonnante de riffs écrasants, de mélodies atmosphériques et de textures psych-blues hypnotiques. Avec l’arrivée du claviériste Patrick Sherrard, le groupe élargit sa palette sonore, ajoutant des nappes de synthétiseurs inquiétantes et des ambiances moites à sa lourdeur caractéristique.

Le morceau d’ouverture « Possession Deepens » donne le ton avec une introduction jazzy et teintée de blues. Les percussions et les synthétiseurs créent une ambiance presque lounge sans pour autant être trop confortables. Au bout de deux minutes, une guitare distordue fait irruption comme un cri dans le brouillard, entraînant l’auditeur dans une atmosphère boueuse et épaisse qui refuse de le lâcher. « Tombstone » s’enfonce encore plus profondément. Les guitares deviennent plus lourdes, les voix éthérées de Lea Reto résonnent comme des chuchotements dans l’obscurité, et le morceau construit un groove régulier et hypnotique. La dernière minute explose, la guitare prend le contrôle et Myles Deck livre une séquence de batterie féroce qui ressemble à un rituel en pleine effervescence..

Avec « Throat Cutter », Witchrot penche un peu plus vers l’horreur. L’atmosphère est anxieuse, presque étouffante, avant d’exploser en rythmes et humeurs changeants, un voyage volatile entre l’effroi et l’apaisement. Ensuite, « Die Alone » s’éloigne un instant du monolithe doom, embrassant les influences sludge et stoner avec une énergie plus directe, plus axée sur les riffs. C’est brut, sale et cathartique.

Pour « Green River », le groupe a décidé de respirer un peu. Plus doux et plus introspectif, le morceau mijote tranquillement, son intensité monte lentement mais au lieu d’atteindre son paroxysme, il s’évanouit simplement dans le vide. Un moment de calme inquiétant au milieu de la tempête. « Spineless » commence par une ligne de guitare écrasante et réverbérée qui s’enclenche dans un rythme régulier. Lorsque la voix de Lea Reto s’y joint, le morceau se transforme en quelque chose d’obsédant et de mélodique. Un solo de guitare remarquable ajoute de la profondeur et de la dimension, Peter Turik nous guidant à travers des paysages toujours changeants. Le morceau se termine sur un cri perçant (« Spineless ») qui fait écho à l’angoisse. Enfin, le titre « Soul Cellar » offre une descente de huit minutes dans un doom hypnotique. Un début lent et timide se transforme en un voyage hypnotique qui capture l’essence de l’album : émotionnel, oppressant et étrangement beau.

Witchrot ne se contente pas d’écrire des chansons, ils créent des rituels. Avec Soul Cellar, ils nous invitent dans leurs profondeurs, nous demandant de nous asseoir avec l’inconfort, la rage et le chagrin et de trouver la paix dans le bruit.

Tracklist :

1. Possession Deepens
2. Tombstoned
3. Throat Cutter
4. Die Alone
5. Green River
5. Spineless
6. Soul Cellar


From the dark alleys of Toronto’s underground scene, Witchrot returns with Soul Cellar, a haunting new offering that cements the quintet’s singular place within the doom/sludge/stoner metal spectrum. Released via Majestic Mountain Records in Europe and Fuzzed and Buzzed Records in North America on May 25th, the band’s latest full-length sees them pushing their creative boundaries further than ever before.

By Zo’

Fronted by the bewitching Lea Reto, Soul Cellar plunges deep into themes of hopelessness, betrayal, paranoia, and societal frustration, wrapped in a swirling haze of crushing riffs, atmospheric melodies, and hypnotic psych-blues textures. With the addition of keyboardist Patrick Sherrard, the band broadens its sonic palette, adding eerie synth layers and moody ambiance to their signature heaviness.

Opening track “Possession Deepens” sets the tone with a jazzy, blues-infused introduction. Percussion and synths create an almost lounge-like mood while not getting too comfortable. Two minutes in, a distorted guitar breaks through like a scream in the fog, dragging the listener into a sludgy, thick atmosphere that refuses to let go. “Tombstone” dives deeper. Guitars become heavier, Lea Reto’s ethereal vocals echo like whispers in the dark, and the track builds a steady, hypnotic groove. The final minute erupts, as the guitar seizes control and Myles Deck delivers a ferocious drum sequence that feels like a ritual in full swing.

With Throat Cutter, Witchrot leans a little bit more into horror. The atmosphere is anxious, almost suffocating, before it explodes into shifting rhythms and moods, a volatile trip between dread and release. After thatDie Alone steps away from the doom monolith for a moment, embracing sludge and stoner influences with a more direct, riff-forward energy. It’s raw, dirty, and cathartic.

For “Green River”, the band decided to take a breath. Softer and more introspective, the track simmers quietly, its intensity building slowly but instead of climaxing, it simply fades into the void. A moment of eerie calm in the middle of the tempest. “Spineless” starts with a crushing, reverberated guitar line that locks into a steady rhythm. When Lea Reto’s voice joins, the track blooms into something haunting and melodic. A standout guitar solo adds depth and dimension, with Peter Turik guiding us through ever-shifting landscapes. The track closes on a piercing cry (“Spineless”) echoing with anguish. Finally, the title track “Soul Cellar” offers an eight-minute descent into hypnotic doom. A slow, shy beginning unravels into a mesmerizing journey that captures the essence of the album: emotional, oppressive, and strangely beautiful.

Witchrot doesn’t just write songs, they craft rituals. With Soul Cellar, they invite us into their depths, asking us to sit with discomfort, rage, and sorrow and somehow find peace within the noise.

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