30 ans de carrière, et plus de 20 millions d’albums vendus, Garbage ne sont plus à présenter. Ce 30 mai, ils débarquent avec Let All That We Imagine Be The Light, leur huitième album studio via BMG, décrit comme un hymne d’espoir et de survie, dans un monde qui s’enfonce dans la violence, la haine, et la division de la société.
Article par Marye DAVENNE
English version below
Garbage sont depuis 30 ans un nom immanquable du rock mondial, avec un son toujours en avance sur leur temps, et des valeurs de liberté et d’égalité comme étendard. Depuis leur tout début, et leur morceau « Queer », le ton était donné. Trois décennies plus tard, la haine est partout autour de nous, et le monde ne semble pas réussir à évoluer. Comment survivre dans ce monde aussi cruel ? Garbage nous donne la voix avec ce nouvel album. Dès le premier titre « There’s No Future in Optimism », on y parle d’amour sur la première ligne de parole. Les synthétiseurs, si caractéristiques de leur musique, sont bien évidemment là, et dépose tantôt un univers très cold wave, comme sur « Hold » ou « Love To Give », tantôt une douceur plus solennelle comme sur « Have We Met (The Void) ». Garbage cherchent à nous déconnecter de ce monde extérieur, nous enveloppant dans des sonorités lumineuses et colorés. On croirait même fleurter avec le shoegaze électronique sur « Sisyphus », tout en gardant une sensualité folle à la Portishead avec « Radical ». Un sentiment de pesanteur flotte donc, et il est très vite accentué avec une prise de Tramadol comme sur « The Day That I Met God », écrit par Shirley Manson après une chirurgie assez lourde, nous amenant vers les questions de mortalité. Pour autant, la rage trouve une certaine place dans cet album. Prenons « Get Out My Face AKA Bad Kitty », et son titre très évocateur. La batterie et les riffs de guitare sont beaucoup plus saccadés. Fini la douceur ambiante, on ressent une certaine colère dans les guitares qui restera tout de même modéré, et ne s’exprimera jamais comme une explosion de rage.
Garbage réussissent avec ce nouvel opus à nous proposer une vraie expérience d’écoute ! Un album lumineux, plein d’espoir, tout pile ce qu’il nous fallait pour l’été, pour nous faire oublier quelques secondes les catastrophes naturelles, la montée du facisme mondial et toutes ses conséquences violentes. Il est bon de souffler un peu trouver de l’espoir dans notre survie. Shirley Manson le dit elle même « Je dois croire que la musique et l’art peuvent encore avoir un impact sur la culture. Je sais qu’ils ont encore un impact sur moi – ce pouvoir mystérieux qu’aucun gouvernement au monde ne peut coopter ou acheter. » Faites que le message qui soit entendu par tous soit celui que Garbage nous proposent avec cet album.

Tracklist :
- There’s No Future in Optimism
- Chinese Fire Horse
- Hold
- Have We Met (The Void)
- Sisyphus
- Radical
- Love To Give
- Get Out My Face AKA Bad Kitty
- R U Happy Now
- The Day That I Met God
With a career spanning 30 years and over 20 million albums sold, Garbage are a household name. This May 30th, they land with Let All That We Imagine Be The Light, their eighth studio album via BMG, described as an anthem of hope and survival, in a world sinking into violence, hatred and societal division.
Review by Marye DAVENNE
For the past 30 years, Garbage have been an unmistakable name in world rock, with a sound that’s always ahead of its time, and values of freedom and equality as its banner. From the very beginning, with their song “Queer”, the tone was set. Three decades on, hatred is all around us, and the world can’t seem to evolve. How do we survive in such a cruel world? Garbage gives us the voice with this new album. From the very first track, “There’s No Future in Optimism”, the first line of the song is about love. The synthesizers, so characteristic of their music, are obviously there, and sometimes lay down a very cold wave universe, as on “Hold” or “Love To Give”, sometimes a more solemn gentleness, as on “Have We Met (The Void)”. Garbage seek to disconnect us from the outside world, enveloping us in bright, colorful sounds. On “Sisyphus”, it’s as if we’re flirting with electronic shoegaze, while on “Radical”, the sensuality of Portishead’s music is unbridled. A feeling of heaviness floats through, and it’s quickly accentuated with a shot of Tramadol, as on “The Day That I Met God”, written by Shirley Manson after a rather heavy surgery, leading us towards questions of mortality. Nevertheless, there’s a certain amount of rage on this album. Take “Get Out My Face AKA Bad Kitty”, with its evocative title. The drums and guitar riffs are much more jerky. Gone is the softness of the ambience; there’s a certain anger in the guitars, without ever expressing itself as an explosion of rage.
With this new opus, Garbage have succeeded in offering us a real listening experience! A bright, hopeful album, just what we needed for summer, to make us forget for a few seconds the natural disasters, the rise of global facism and all its violent consequences. It’s good to take a breather and find some hope in our survival. As Shirley Manson herself says, « I have to believe that music and art can still impact culture. I know it still impacts me – that mysterious power which no government on earth can co-opt or buy. » Let the message that is heard by all be the one Garbage offers us with this album. I have to believe that music and art can still impact culture. I know it still impacts me – that mysterious power which no government on earth can co-opt or buy.