Saison des festivals oblige, nos salles lilloises en profitent pour récupérer quelques belles dates et ce 18 juin, c’est direction L’Aéronef pour revoir les américains de Gouge Away. Connu pour leur punk hardcore assez mélodique, le public est venu se défouler en masse, dans une salle en configuration club, avec les belges de Vaag et leur post punk engagé.
Article par Marye DAVENNE
Photos par JB
English version below
Un drapeau Palestinien sur la droite, un drapeau « Peace » sur la gauche. Pas de doutes, nous sommes au bon endroit ! Vaag, que l’on a l’habitude de retrouver sur des plateaux plutôt post punk et noise, comme lors de leur passage avec Enola Gay en 2023 à Tourcoing, débarquent sur la scène de l’Aéronef en sautillant partout. Leurs morceaux offrent de magnifiques montées en puissance, voyant faire apparaitre les premiers pogos dans une fosse encore assez calme. Sur scène, les belges sont à pleine puissance, proposant des titres engagés et assez forts en émotions. On y parle dépression, manifestation, avec une ardeur folle, et même si le groupe vient de la partie où l’on parle néerlandais, c’est bien en français que le groupe s’exprimera pour faire passer ses messages entre chaque titres. Musicalement, leur prestation est impeccable. On sent des montées en puissance sur chaque titre, qui permets une explosion d’énergie assez intense, qui rappelle la scène punk 80s et une ardeur semblable à celle de la scène OI! Un set totalement réussi qui fût acclamé par un public totalement conquis.
Changement de plateau rapide, et voici que les américains de Gouge Away prennent d’assaut la petite scène, où le public est venu se coller au plus près du groupe. Dès le premier titre, c’est une boule d’énergie qui débarque : Christina Michelle. A l’instar de la prestation de Scowl un an auparavant qui nous avait marqué par une chanteuse déchainée, Christina va courir partout sur cette petite scène, alternant les lignes de chant claires, et les lignes les plus féroces criés. Le public est encore assez calme, même si l’on sent dans l’énergie globale de la fosse que le public n’attends que ce petit déclic pour en faire une vraie piste de mosh. Les slogans se feront clair, net et précis : « Free Palestine », « Cette chanson parle d’avortement, qui est un de nos droits les plus fondamentaux que les USA sont en train de nous retirer », sur un titre où le rythme de la batterie ralentie petit à petit, illustrant parfaitement ce peuple qui meurt à petit feu. C’est à partir de ce moment que le public se mets à danser de partout, et que toute l’énergie explose, même lorsque « Newtau » est joué, alors que ce titre vient du nom d’un chat. Le concert défile à toute allure, et au bout d’à peine 50 minutes de concert, les lumières se rallument, devant un public qui tentera de lancer un rappel tant bien que mal, sans succès. Le groupe se réserve peut-être pour leurs nombreux festivals ? On en aurait bien repris pour quelques titres.
Gouge Away se placent dans la lignée des immanquables de cette scène engagée, féroce, qui mélange la puissance du hardcore, sous un masque assez emo sur les bords. On ne peut que vous conseiller d’aller les voir dès que l’occasion se présente.
Merci à Danièle pour les accrédiations ainsi qu’à toute l’équipe de l’Aéronef pour leur accueil.
With the festival season upon us, our venues in Lille are taking advantage of the opportunity to pick up some great dates, and on 18 June, it’s off to L’Aéronef to see the Americans of Gouge Away again. Known for their melodic hardcore punk, the crowd turned out in droves to let off steam in a club-configured venue, with Belgium’s Vaag and their committed post-punk.
Review by Marye DAVENNE
Pictures by JB
A Palestinian flag on the right, a ‘Peace’ flag on the left. No doubt about it, we’re in the right place! Vaag, who we’re used to seeing on more post-punk and noise stages, such as when they played with Enola Gay in Tourcoing in 2023, land on the Aeronef stage, bouncing all over the place. Their songs build to a magnificent climax, and the first pogos appear in a still fairly quiet crowd. On stage, the Belgians are at full power, delivering tracks that are emotionally charged and committed. Depression and protests are discussed with the utmost fervour, and even though the band hail from the Dutch-speaking part of the country, it’s in French that they get their messages across between songs. Musically, their performance is impeccable. Each track builds in power, creating an explosion of intense energy, reminiscent of the 80s punk scene, and an ardour similar to that of the OI scene! It was a totally successful set, acclaimed by a totally conquered audience.
A quick change of stage, and here come the Americans from Gouge Away to storm the small stage, where the audience has come to stick as close as possible to the band. From the very first track, it’s a ball of energy that arrives: Christina Michelle. Just as Scowl’s performance a year earlier had left its mark on us with an unleashed singer, Christina was going to run all over this small stage, alternating between clear vocal lines and the fiercest screamed lines. The crowd is still fairly calm, although you can tell from the overall energy in the pit that they’re just waiting for that little click to turn it into a real mosh pit. The slogans are clear and precise: ‘Free Palestine’, ‘This song is about abortion, which is one of our most fundamental rights that the USA is taking away from us’, on a track where the rhythm of the drums slows down little by little, perfectly illustrating these people who are dying by little. It’s at this point that the audience starts dancing all over the place, and all the energy explodes, even when ‘Newtau’ is played, even though this title comes from the name of a cat. The concert went by at breakneck speed, and after barely 50 minutes, the lights came back on, with the audience trying their best to launch an encore, but to no avail. Perhaps the band are saving themselves for their many festivals? We could have done with a few more tracks.
Gouge Away are one of the must-see acts on the committed, ferocious scene, mixing the power of hardcore with a mask of emo. We urge you to go and see them whenever you get the chance.
Sounding Shivers 