Et ce fût un nouveau sold out pour l’Aéronef ce 24 juin dernier, pour le passage des américains de Motionless in White ! Une date attendue de pied ferme par les fans de metalcore de la première heure, mais aussi les plus récents avec deux premières parties qui font beaucoup parler d’elles, à savoir Paleface Swiss et Static Dress.
Report par Marye DAVENNE
Photos par Zo‘
English version below
Après un passage en tête d’affiche à la Boule Noire quelques jours auparavant, il est l’heure pour les lillois de découvrir l’univers de Static Dress. Des téléviseurs en guise de décor, un groupe dans une forme olympique, le tout devant un public déjà nombreux, prêt pour la bagarre, la soirée a commencé sur les starting blocks, et Ollie Appleyard au chant va tout donner pour retourner le public Lillois avec cette première phrase « C’est notre première fois à Lille, montrez moi quelque chose que je ne suis pas prêt d’oublier ». Le public jouera les timides pendant un titre encore, mais ouvre très vite un wall of death sur « Courtney, Just Relax ». Musicalement, les anglais nous proposent un hardcore assez moderne, entre rythmique entêtante, parfaite pour une séance de 2-step et gros breakdown assez puissant comme sur « Crying ». Et pourtant, on sent dans la musique des anglais une sacrée dose d’influences diverses, notamment sur « Clean », morceau le plus connu de leur discographie, qui vient mixer shoegaze et pop punk avec brio. Static Dress nous ont délivré une performance réussie
L’heure de la violence est ensuite arrivé avec Paleface Swiss. Qu’on se le dise, leur nom sur cette affiche nous avait étonné au premier abord, de part la violence de leurs concerts, alors que les deux autres noms étaient beaucoup plus calmes. Et ça s’est ressenti fortement. Nous avons compté en vingtaine le nombre de personnes nous indiquant être présent ce soir principalement pour les suisses. C’est donc dans une salle remplie à ras bord que Paleface Swiss ont pris d’assaut la scène, et ont démarré leur concert par un gros mur de son suivi d’un « FUCK! », et voici que la fosse s’embrase. Zelli au chant se met à courir partout, et nous impressionne avec son chant screamé à la fois rapide et tranchant. Ce soir, les Suisses vont parler haut et fort de leurs convictions et leurs valeurs. Le titre « Enough? » commence par un baiser entre Cassi Toma à la batterie et Zelli le chanteur, pour faire fuir les éventuels homophobes de la salle. Le groupe n’a que très peu de temps sur scène, mais suffisamment pour nous faire une palette globale de leur discographie, allant même jusqu’à mettre le fameux moment plus calme où l’on sort les lumières de téléphones. C’est sur une avalanche de crowdsurfeurs que le concert se clôtura face à un public en folie. Le deathcore de Paleface Swiss fût IMPECABLE. Une pure réussite, qui va totalement dans la lignée des autres prestations du groupe auxquelles nous avons assisté. Retenez bien leur nom, ils grimpent à une vitesse folle.
Juste le temps d’aller se rafraichir et il fût enfin temps de voir Motionless In White ! Le public est devenu très compact sur les premiers rangs, tandis que le fond s’est clairement clairsemé, et on va vite comprendre pourquoi. Dès le premier titre « Disguise », le public chantera à plein poumons, et on comprends très vite qu’on est face à un public de fan qui vont donner de la voix, peut-être même plus que de bouger. Aucune parole n’est loupé dans les premiers rangs, et tout le monde peut en profiter puisque 3 écrans sont installés en fond de scène, retransmettant en direct les images des artistes et publics. Nous n’avions encore jamais vu ça à L’Aéronef, ce genre de diffusion sur écran étant plutôt réservé aux capacités de salles plus importantes. Chris Motionless au chant est assez calme, pendant que Justin Morrow à la basse court partout, sous son look de clown effrayant. Après le deathcore de Paleface Swiss, en sent que l’ambiance est légèrement redescendue, même si certains breakdowns, comme celui sur « Thoughts & Prayers » ont mis tout le monde d’accord. Le fameux « Abigail » viendra faire chanter tout le monde, et lancera le début des slammeurs. Motionless In White nous font nous balader dans plusieurs univers, comme celui de Dexter, ou celui de Matrix, avant de nous plonger dans une salle totalement sombre, gyrophare rouge et alarme sur « Death March ». Visuellement, le groupe se donne beaucoup, et part prendre un drapeau français pour le fameux « Slaughterhouse » avant LE titre que tout le monde attends : « Voices ». Un doublage vocal se fit entendre, dommage pour un groupe de cette envergure, mais le public n’y prêtera pas attention. L’auditoire fût conquis, et nous avons clairement senti un engouement certain sur les titres de leur album Graveyard Shift, sorti en 2017. Motionless In White enchaineront les morceaux, et même si on sent que le public était là pour chanter en chœur, il manquait clairement ce petit truc en plus qui fait de leur concert un moment inoubliable.
L’Aéronef nous a régalé avec cette belle soirée métalcore, qui a affiché complet (et même fait camper certains fans dès 5h du matin devant la salle !), et prouve une fois de plus la force de leur programmation riche ! Les trois groupes de la soirée se sont donnés, et le public était conquis, à en croire la longue file d’attente (dès l’ouverture des portes) pour le stand de merch.
Un grand merci à Danièle pour les accrédiations, à l’Aéronef pour l’accueil et l’organisation de cette soirée.
And it was another sell-out at the Aeronef on June 24th, when the Americans from Motionless in White performed! A date eagerly awaited by metalcore fans of all ages, as well as those of more recent years, with two highly talked-about support acts: Paleface Swiss and Static Dress.
Review by Marye DAVENNE
Pictures by Zo‘
After a headlining performance at the Boule Noire a few days earlier, it’s time for the people of Lille to discover the world of Static Dress. With televisions as a backdrop, a band in Olympic form, and a packed audience ready for a fight, the evening got off to a flying start, with Ollie Appleyard on vocals giving his all to turn the Lille crowd around with the opening line “It’s our first time in Lille, show me something I won’t soon forget”. The crowd plays coy for one more track, but soon breaks into a wall of death on “Courtney, Just Relax”. Musically, the English band’s hardcore is fairly modern, with heady rhythms perfect for a 2-step session and powerful breakdowns like “Crying”. And yet, there’s a strong dose of diverse influences in their music, notably on “Clean”, the best-known track in their discography, which brilliantly blends shoegaze and pop punk. Static Dress deliver a successful performance
The time for violence then arrived with Paleface Swiss. Let’s face it, their name on this bill had surprised us at first, due to the violence of their concerts, whereas the other two names were much calmer. And it showed. We counted twenty or so people who told us they were there tonight, mainly for the Swiss. So it was to a packed house that Paleface Swiss stormed the stage, kicking off their set with a big wall of sound followed by a “FUCK!”, and the pit burst into flames. Zelli on vocals starts running around, and impresses us with her screaming vocals that are both fast and sharp. Tonight, the Swiss speak loud and clear about their convictions and values. The title track “Enough?” begins with a kiss between Cassi Toma on drums and Zelli the singer, to scare off any homophobes in the room. The band only have a short time on stage, but enough to give us a global palette of their discography, even going so far as to put in the famous quieter moment when the phone lights come out. An avalanche of crowdsurfers brought the concert to a close, with the crowd going wild. Paleface Swiss’s deathcore was IMPECABLE. A pure success, totally in line with the other performances we’ve seen from this band. Don’t forget their name, they climb at breakneck speed.
Just enough time to freshen up, and it was finally time to see Motionless In White! The crowd had become very compact in the front rows, while the back had clearly thinned out, and we soon found out why. From the very first track, “Disguise”, the crowd are singing at the top of their lungs, and we soon realize that we’re dealing with an audience of fans who are going to give their voices, maybe even more than just move. No words are missed in the front rows, and everyone can take advantage of the fact that 3 screens are set up at the back of the stage, broadcasting live images of the artists and audience. This is something we’ve never seen before at L’Aéronef, as this kind of screen broadcasting is usually reserved for larger venues. Chris Motionless on vocals is quite calm, while Justin Morrow on bass runs around in his scary clown look. After the deathcore of Paleface Swiss, you can feel that the atmosphere has died down a little, even if certain breakdowns, such as the one on “Thoughts & Prayers”, put everyone on the same wavelength. The famous “Abigail” gets everyone singing along, and launches the start of the slammers. Motionless In White take us on a journey through different worlds, from Dexter to The Matrix, before plunging us into a totally dark room, red flashing lights and alarm on “Death March”. Visually, the band give it their all, and take a French flag for the famous “Slaughterhouse” before THE track everyone’s been waiting for: “Voices”. A vocal dub was heard, a pity for a band of this stature, but the audience paid it no mind. The audience was won over, and we clearly felt a definite craze for tracks from their 2017 album Graveyard Shift. Motionless In White went from one track to the next, and although we could feel that the audience was there to sing along, they were clearly missing that little something extra that makes their concert so unforgettable.
L’Aéronef delighted us with this great metalcore evening, which sold out (and even had some fans camped out in front of the venue as early as 5am!), and once again proved the strength of their rich programming! The evening’s three bands gave it their all, and the audience was won over, if the long queue (from the moment the doors opened) for the merch stand is anything to go by.



















































