Après quatre ans d’attente, les américains de Born Of Osiris reviennent enfin sur le devant de la scène avec la sortie de Through Shadows, leur tout dernier album chez Sumerian Records. Un plongeon encore plus profond dans le metalcore, du moins pour les singles, laissant en arrière plan l’aspect très progcore et djent de leurs précédentes sorties.
par Marye Davenne
English version below
Depuis la sortie de Angel Or Alien en 2021, Born Of Osiris se sont fait assez discret. Quatre singles sortis, de quoi nous présager un album imminent, et pourtant, ce Through Shadows semblait ne jamais voir le jour. Les fans s’inquiétaient, et à raison puisque deux membres majeurs de la formation ont décidé de quitter le groupe, à savoir Joe Buras au clavier et synthétiseur, ainsi que Lee McKiney, guitariste et choeur. Un bouleversement qui n’est pas sans conséquence, mais qui révèle une adaptation du groupe pour se réinventer. L’univers de ce nouvel album est dans l’électronique, aux aspects assez jeux vidéos à la première écoute. Comme l’univers des derniers albums de BMTH, on semble être entourés d’ordinateur, qui étonnamment nous rappelle celui d’Igorrr sur « Seppuku », mais très vite, les guitares font leur entrée pour délivrer leurs riffs bien progressifs. Côté voix, Ronnie Canizaro n’a pas perdu en rage, mais n’hésitera pas à donner plus de consistance en doublant sa voix en clair en arrière plan sur certains morceaux.
Certains titres sont un peu décevants, et étonnement, il s’agit plutôt des singles. Comme « Through Shadows », qui semble vouloir faire du metalcore classique, et pourtant, le breakdown nous donne l’impression de ne jamais vraiment exploser. On connait les talents de Cameron Losch à la batterie, et on aurait adoré entendre un vrai déferlement de kick sur ce morceau. Tout l’album ne surfe pas sur cet aspect metalcore, pas de panique. On retrouve, notamment dans « Inverno », de magnifique passage progressif aux envolées impressionnantes. C’est sur « Activated » qu’on va retrouver le fameux saxophone, pour un featuring avec Spencer Chamberlain, chanteur de Underoath. Le titre est sympathique mais le mix des deux voix mériteraient à être légèrement retravaillé. »Transcendence » est le morceau le plus intéressant à mon goût, faisant penser au dernier album de Labyrinthus Stellarum, avec son tempo ralenti. Nick Rossi a quand à lui, en plus de la guitare, pris le rôle de claviériste suite au départ de Joe Buras, et c’est sur le titre de transition « Burning Light » qu’on le retrouvera au top de sa forme, prouvant toute la flexibilité que le groupe a.
Born Of Osiris nous délivrent donc en conclusion un album assez sympathique, qui aurait pu avoir un peu plus d’impact, mais qui continue de positionner le groupe dans les leaders du progcore mondial. A voir comment ils s’en sortiront en live dans leur nouvelle configuration.

Tracklist :
- Seppuku
- Elevate
- Through Shadows
- The War That You Are
- Inverno
- A Mind Short Circuiting
- Burning Light
- In Desolation
- Torchbearer
- Activated (feat. Spencer Chamberlain)
- Dark Fable
- Transcendence
- Blackwater
After a four-year wait, American band Born Of Osiris are finally back in the spotlight with the release of Through Shadows, their latest album for Sumerian Records. An even deeper dive into metalcore, at least for the singles, leaving behind the very progcore and djent aspect of their previous releases.
English version below
Since the release of Angel Or Alien in 2021, Born Of Osiris have kept a relatively low profile. Four singles were released, all of which hinted at an imminent album, and yet Through Shadows never seemed to see the light of day. Fans were worried, and rightly so, as two major members of the band decided to leave: Joe Buras on keyboards and synthesizer, and Lee McKiney on guitar and backing vocals. An upheaval which is not without consequence, but which reveals the band’s adaptation to reinvent itself. The universe of this new album is electronic, with a video-game feel on first listen. Like the universe of BMTH’s last albums, we seem to be surrounded by computers, which surprisingly remind us of Igorrr’s on “Seppuku”, but very quickly, the guitars make their entrance to deliver their very progressive riffs. As for vocals, Ronnie Canizaro has lost none of his rage, but doesn’t hesitate to give more consistency by doubling his voice in the background on certain tracks.
Some tracks are a little disappointing, and surprisingly, these tend to be the singles. Like “Through Shadows”, which sounds like it’s trying to be classic metalcore, and yet the breakdown feels like it never really explodes. We’re well aware of Cameron Losch‘s talents on drums, and we’d have loved to hear a real blast of kick on this track. Don’t worry, the whole album doesn’t surf on this metalcore aspect. In “Inverno”, for example, there are some magnificent progressive passages with impressive flights of fancy. On “Activated”, we find the famous saxophone, featuring Underoath singer Spencer Chamberlain. Transcendence » is the most interesting track for my taste, reminiscent of the latest Labyrinthus Stellarum album, with its slowed-down tempo. As for Nick Rossi, in addition to guitar, he has taken on the role of keyboardist following the departure of Joe Buras, and it’s on the transitional track “Burning Light” that we find him at the top of his form, proving just how flexible the band is.
In conclusion, Born Of Osiris deliver a rather pleasant album, which could have had a little more impact, but which continues to position the band among the world’s progcore leaders. It remains to be seen how they will fare live in their new configuration.