Après plus de 25 ans de carrière, les américains de Rise Against ne sont plus à présenter, et pourtant, ce 15 août, apprêtez vous à les redécouvrir avec leur 10ème album, Ricochet, via Loma Vista. Un album rock contre les conséquences des algorithmes en tout genre qui s’infiltrent dans nos vies.
Article par Marye Davenne
English version below
Déjà quatre ans depuis leur dernier opus, Rise Against sont de retour avec 12 morceaux autour d’un thème principal : les algorithmes. Il faut dire que notre époque est complétement plongée dans les nouvelles technologies, et l’apparition de certaines intelligences artificielles, qui fonctionnent à base d’algorithme ne font que croire de manière exponentielle la manière dont le monde change. Comment ne pas devenir fou ? Comment rester humain ? Quand les conséquences de toutes ces technologies sont visibles à l’oeil nu, Rise Against ont décidé de décanter cela avec une ferveur qui leur est propre. L’album s’ouvre donc avec « Nod », qui nous embarque instantanément, où le chant de Tim McIlrath sonne comme une madeleine de Proust. Il faut dire que son timbre de voix fait parti des plus reconnaissables de la scène rock des années 2000. Avec « I Want It All », Rise Against font ce qu’ils savent faire le mieux : un morceau rock prenant, qui sonne comme un hymne, un discours qu’il faut garder en tête. Le titre éponyme nous invite à ouvrir les yeux, regarder ce qu’il se passe autour de nous, et surtout rester humain. Le morceau est dynamique, et les guitares assez douces. Ce dynamisme se retrouve dans à peu près tous les morceaux, notamment « Us Against The World » offrant de très belles sonorités en fin de morceaux. Dans un aspect plus mélancolique « Black Crown » est le morceau le plus intéressant de cet album à notre sens, avec des riffs extrêmement puissant qui ont tout pour rester fixer dans votre cerveau. Il s’agit ici de la petite pépite de l’album.
Le reste de l’album n’en reste pas moins qualitatif, et « Forty Days » agit sur l’auditeur comme une bombe explosive : puissante et bruyante. La batterie nous écrase, la basse est bien grace et le refrain est screamé. Un morceau notable qui prouve la force de composition du groupe. Après un titre pareil, on s’attends à un peu plus de calme avec une balade et pourtant, c’est « State of Emergency » qui se lance. Ce morceau où Brandon Barnes à la batterie est maître. On retrouve des rythmiques assez rare dans le rock, incluant même quelques jeux assez reggaeton pour notre plus grand plaisir, qui fonctionne à merveille. Et il est enfin temps de se calmer avec « Gold Long Gone », beaucoup plus calme avec l’apparition d’un piano assez doux. Ouvrons les yeux, regardons ce qui nous entoure qui semblent avoir mal tourner, le morceau améne tout de même un peu d’espoir dans ses sonorités. L’album se conclue avec « Soldier », titre dansant où l’on image le public se déchaîner avec aisance, où Joe Principe nous régale, et où la phrase « I’m not a soldier anymore » pourrait sembler comme une évidence quand on connait les valeurs pacifistes et anti guerre du groupe depuis de nombreuses années, même si la guerre qui se joue aujourd’hui et bien différente des troupes armées que l’on connait. Nous ne sommes plus des soldats, mais le combat doit continuer, et « Prizefighter » nous décrit une lutte entre la création artistique et le maintien de l’autonomie.
13Rise Against font un retour en force avec un album aux multiples facettes. On y trouve des morceaux très rock alternatif, des valeurs assez punk, des sonorités proche du métal moderne parfois, mais sans jamais dénoté avec le son mythique de la formation. Un album réussi qui confirme tout le bien que l’on pense du groupe.

Tracklist :
After a career spanning more than 25 years, the Americans in Rise Against are a household name, yet this August 15th, get ready to rediscover them with their 10th album, Ricochet, via Loma Vista. A rock album against the consequences of algorithms of all kinds infiltrating our lives.
Article by Marye Davenne
Already four years since their last opus, Rise Against are back with 12 tracks revolving around one main theme: algorithms. It has to be said that our era is completely immersed in new technologies, and the emergence of certain artificial intelligences, which operate on the basis of algorithms, is only exponentially increasing the way the world is changing. How can we avoid going mad? How can we remain human? When the consequences of all these technologies are staring us in the face, Rise Against have decided to decant them with a fervor all their own. The album opens with “Nod”, a track that takes us on board instantly, where Tim McIlrath‘s vocals sound like a Proust madeleine. His voice is one of the most recognizable on the 2000s rock scene. With “I Want It All”, Rise Against do what they do best: a compelling rock track that sounds like an anthem, a speech to keep in your head. The eponymous track invites us to open our eyes, look at what’s going on around us, and above all remain human. The track is dynamic, with soft guitars. This dynamism can be found in just about all the tracks, particularly “Us Against The World”, which offers some beautiful sounds at the end. In a more melancholy vein, “Black Crown” is the most interesting track on the album in our opinion, with extremely powerful riffs that have everything to stay fixed in your brain. This is the nugget of the album.
The rest of the album remains no less qualitative, and “Forty Days” acts on the listener like an explosive bomb: powerful and noisy. The drums are crushing, the bass is graceful and the chorus is screaming. An outstanding track that proves the band’s compositional strength. After a track like this, you’d expect a little more peace and quiet with a ballad, but then “State of Emergency” kicks in. A track in which Brandon Barnes on drums is a master. The rhythmics are quite rare in rock, and even include some reggaeton-like playing, much to our delight, which works wonders. And it’s finally time to calm down with “Gold Long Gone”, much calmer with the appearance of a gentle piano. Let’s open our eyes, let’s take a look at the world around us, which seems to have gone wrong, and let’s hope for the future. The album closes with “Soldier”, a dance track that sees the audience unleash their fury with ease, where Joe Principe regales us, and where the phrase “I’m not a soldier anymore” might seem self-evident when you know the band’s pacifist, anti-war values over many years, even if the war being waged today is very different from the armed troops we know. We’re no longer soldiers, but the fight must go on, and “Prizefighter” describes a struggle between artistic creation and maintaining autonomy.
Rise Against are back in force with a multi-faceted album. There are some very alternative rock tracks, some punk values, some sounds close to modern metal, but never at odds with the band’s mythical sound. A successful album that confirms all the good things we think of the band.