#Album : Kingdom Of Giants – Burning Chrome (29/08/2025)

Près d’un an après la sortie de Bleeding Star, Kingdom of Giants revient avec Burning Chrome le 29 août via SharpTone Records, un nouvel EP qui voit le quintette metalcore californien aller de l’avant avec des sorties plus courtes et plus percutantes plutôt que d’attendre des années pour un album complet. Après avoir promis de ne plus jamais faire attendre ses fans aussi longtemps qu’entre Passenger (2020) et Bleeding Star (2024), le groupe semble avoir adopté l’idée d’un cycle continu d’EP, et nous pourrions bien nous y habituer, chacun d’entre eux poussant leur son dans de nouvelles directions.

Par Zo’

English version below


L’album s’ouvre sur « Tune Me Out », un morceau qui commence doucement, presque de manière désarmante, avant de se transformer en un raz-de-marée de riffs, de batterie et de cris. C’est l’équilibre parfait entre mélodie et agressivité : suffisamment entraînant pour être chanté en chœur, mais avec des moments qui donnent envie de se jeter dans la fosse. Le break est particulièrement percutant, démontrant le sens inné de Kingdom of Giants pour créer du suspense et le relâcher. Après cela, « Collide », le premier single qui a annoncé l’EP, s’appuie davantage sur les textures synthétiques. Les couches électroniques sont plus profondément intégrées à la chanson que dans le morceau d’ouverture, ce qui lui donne une nuance différente et laisse entrevoir la volonté du groupe de jouer autant avec l’atmosphère qu’avec la lourdeur. Avec « Lead Me Back », le ton change. Commençant par une atmosphère de science-fiction, il devient plus lourd, plus brut, s’appuyant davantage sur les cris et laissant moins de place pour respirer. C’est le moment le plus agressif de l’EP, le genre de morceau qui rappelle aux auditeurs que sous le vernis, Kingdom of Giants peut encore se concentrer sur plus de brutalité dans son son. « Cold Burn » poursuit dans la veine industrielle, plus sombre et plus mécanique, avant de s’épanouir en un hybride de riffs lourds et de mélodies teintées de synthwave. Il est rafraîchissant d’entendre le claviériste Julian Perez se mettre davantage en avant ici, transformant la trame électronique du morceau en quelque chose d’atmosphérique sans en sacrifier la puissance. Vient ensuite « Taste of Poison », l’un des morceaux les plus dynamiques de l’EP. Il commence de manière plus légère, presque trompeuse, mais la tension monte progressivement. Un break lourd s’abat, entrecoupé de moments où les voix sont laissées nues et exposées. Le morceau passe par plusieurs phases, chacune distincte mais reliée de manière fluide, permettant à Dana Willax et Jonathan Reeves d’exposer pleinement leurs gammes vocales et leur excellente complicité. L’EP se termine par « Digital Hell », le deuxième single, qui débute par des cris superposés à des pulsations électroniques. La présence du synthé ne fait que s’intensifier au fur et à mesure que la chanson se déroule, contrastant avec un refrain plus calme et plus mélodique. C’est une conclusion parfaite : intense, riche et tournée vers l’avenir.

Depuis Passenger en 2020, le groupe poursuit l’ombre de son apogée. Rien ici n’éclipse l’ampleur ou l’impact de cet album, mais, pour être honnête, Burning Chrome ne semble pas chercher à le faire. Au contraire, Kingdom of Giants se taille un espace pour expérimenter, pour affiner son identité petit à petit. Il ne vous séduira peut-être pas dès la première écoute, mais avec le temps, ses différentes couches s’imprègnent en vous et vous séduisent. Et si ce n’est qu’une partie d’un nouveau cycle d’EP, cela suggère que le groupe n’a pas fini de faire évoluer son son.

Tracklist :

01 : Tune Me Out
02 : Collide
03 : Lead Me Back
04 : Cold Burn
05 : Taste Of Poison
06 : Digital Hell

 

 

 


Almost a year after the release of Bleeding Star, Kingdom of Giants return with Burning Chrome on August 29th via SharpTone Records, a new EP that sees the Californian metalcore five-piece moving forward with shorter, sharper releases rather than waiting years for a full-length. After vowing to never let fans wait as long as they did between Passenger (2020) and Bleeding Star (2024), the band seems to have embraced the idea of a continuous cycle of EPs, and we could get used to it, each one pushing their sound in subtle new directions.

by Zo’

The record opens with “Tune Me Out”, a track that begins quietly, almost disarmingly, before building into a tidal wave of riffs, drums, and screams. It’s the perfect balance of melody and aggression—catchy enough to sing along, but still with moments that make you want to throw yourself into the pit. The breakdown feels especially sharp, showing Kingdom of Giants’ instinct for tension and release. After that “Collide”, the first single that announced the EP, leans more heavily on synth textures. The electronic layers are woven deeper into the song than on the opener, giving it a different shade and hinting at the band’s willingness to play with atmosphere as much as with full heaviness. With “Lead Me Back”, the tone shifts. Starting with a sci-fi atmosphere, it’s getting heavier, rawer, leaning into more screams and giving less room to breath. It feels like the EP’s most aggressive moment, the kind of track that reminds listeners that beneath the polish, Kingdom of Giants can still focus on more brutality with their sound. “Cold Burn” keeps going with the industrial undertones, darker and more mechanical, before blooming into a hybrid of heavy riffs and synthwave-tinged melodies. It’s refreshing to hear keyboardist Julian Perez step further into the spotlight here, pushing the electronic backbone of the track into something atmospheric without sacrificing the weight. Then comes “Taste of Poison”, one of the most dynamic pieces on the EP. It starts lighter, almost deceptively so, but slowly ratchets up the tension. A heavy breakdown crashes in, intercut with moments where the vocals are left stark and exposed. The track shifts through multiple phases, each distinct but seamlessly connected allowing Dana Willax and Jonathan Reeves to fully expose their vocal ranges and how well they work together. The EP closes with “Digital Hell”, the second single, which bursts open with screams layered over electronic pulses. The synth presence only grows stronger as the song unfolds, contrasting with a calmer, more melodic chorus. It feels like the perfect closer: intense, layered, and forward-looking.

Since Passenger in 2020, the band has been chasing the shadow of their peak. Nothing here eclipses the scale or impact of that album but, to be honest, Burning Chrome doesn’t seem to be trying to. Instead, Kingdom of Giants are carving out space to experiment, to refine their identity piece by piece. It may not catch you instantly on first listen, but given time, its layers sink in and grow on you. And if this is just one part of a new cycle of EPs, it suggests the band isn’t done pushing their sound forward.

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