Troisième jour du Motocultor Festival et déjà rempli de coups de soleil, il aura fallu braver le soleil et la poussière pour y voir jouer un bon nombres de groupes de punk avec Poésie Zéro, Slope, Les Wampas, Krav Boca, mais également Cult Of Luna, Trivium, Envy, Mol, Paleface Swiss, Pelican, Rendez vous, Traquenard, Johnnie Carwash, Ni et Triskill. On vous raconte cette journée forte en émotions.
Report par Mégane Canis, Victor BRUNERIE et Marye Davenne
Photos par Marye DAVENNE
English version below
Traquenard
Début de journée sur la Bruce Dickinscène immanquable pour nous, puisque les amis de Traquenard ouvrent ce troisième jour de festivités. Devant la scène, beaucoup de têtes nordistes connues, beaucoup de tee-shirts et de bénévoles du Rock In Bourlon aussi! C’est donc en terres conquises que le quatuor monte sur scène pour un set dont ils ont le secret. Des morceaux rapides et furieux joués sur les rythmiques endiablées de Pierre (Deûle, Ladeûlas…) à la batterie et Paul (Korsakov) à la basse et au chant et boostés par les riffs percutants de Charly (Queen(Ares), Bluerailroads) et Antoine (We Need A Plumber). Le public est conquis et donne un maximum d’énergie dans le pit pour que les lillois se souviennent de ce set au Motoc pendant de longues années. Ceux qui découvrent le groupe rejoignent vite la partie emportés par le côté énergique et bon enfant de la performance du quatuor lillois. Pour nous c’est un véritable plaisir qu’on ne pouvait que célébrer avec un “Youpi le Nord” de circonstance. Traquenard ont enchaîné leurs meilleurs titres avec l’envie de laisser un souvenir impérissable dans nos têtes et c’est un pari réussi. On profite jusqu’à la dernière seconde en dansant et chantant avec eux. Comme quoi même en Bretagne la scène nordiste montre qu’elle a de beaux jours devant elle! (Victor)
Triskill
On découvre sous la Massey, un des groupes bretons de cette édition : Triskill. Après une introduction un peu longue, Victor Laffargue et Matthieu Foltêtes nous offrent une mélodie prenante à base de violon et d’accordéon. Guitare et basse, respectivement assurées par Moran Letouze et Lucas Belaunde nous ramènent dans le côté metal de la formation. La batterie de Nicolas Foltêtes est quand à elle bien lourde mais sans prendre le dessus sur le reste. L’ensemble est très dansant. Ça passe très bien en ce début d’après-midi. Le groupe lance tout de même un petit circle pit qui prend. Evidemment quelques danses bretonnes émaneront de la poussière. Certains passages laissent le trio guitare / basse / batterie en avant, passant dans une vraie dimension metal. Mais c’est bien cet accordéon et ce violon qui font parfois très chanson française qui donnent une vraie originalité à l’ensemble. Triskill arrive à mixer les deux genres et nous accroche. Le groupe se revendique comme faisant du Metal Fest Noz. Les parties instrumentales prennent une place fondamentale dans les compositions mais un chant, parfois en français, fait son apparition à certains moments. Triskill nous offre des titres de son album à paraître, en avant-première. Celui-ci devrait sortir sous peu et on n’hésitera pas à aller jeter une oreille curieuse et avide de nouvelles sonorités ! (Mégane)
Ni
On retourne sous la Massey pour retrouver un groupe qui nous a envoûtés par ses sonorités originales : Ni. La formation s’adresse à un public plus averti. On est clairement sur un des groupes les plus niches de cette programmation. D’entrée de jeu, on assiste à leur rythme totalement déstructuré, avec à la fois un jeu très carré. Je dois avouer être très impressionnée par la capacité des musiciens à rester en rythme tout en n’ayant pas de structure à laquelle se raccrocher. On ressent un côté jazz expérimental poussé à l’extrême, avec des instruments issus du metal et un son très noise. On ne peut pas classer Ni dans une catégorie musicale, et finalement, on s’en fiche. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on va voir ce genre de formation, qui casse totalement les codes. Le son puissant résonne sous la tente. On ressent quelque chose de très archaïque et en même temps de très sophistiqué dans leurs compositions. “Dagonet”, chanson traditionnelle sur le bouffon du même nom, finit de nous retourner le cerveau, nous laissant sans aucun repère. Le groupe de Lyon nous a encore une fois totalement bluffé, et chacun de leur passage est un régal pour les oreilles ! Longue vie à Ni ! (Mégane)
Johnnie Carwash
Direction la Bruce Dickinscène pour un groupe qu’on a déjà vu à plusieurs reprises et qui est un petit ovni dans cette programmation. Johnnie Carwash s’apprête à fouler la scène du Motocultor. Leur énergie solaire change des groupes de metal ou de post qui composent la majeure partie de l’affiche. Dès “I’m a Mess” on a envie de danser et de chanter à tue-tête. Le groupe défend son album No Friends No Gain paru en mars dernier. Les titres lumineux sont menés par le chant de Manon, qui pourrait nous balancer les pires atrocités du monde avec une voix toujours lumineuse, un peu à la manière d’une Lily Allen et de son célèbre “Fuck You”. “U Want Me Dead” est un titre un peu plus agressif mais qui reste dans une vibe lumineuse. Et dans le public ça prend très bien ! Maxime (batterie) assure les transitions avec son micro casque, tandis que Bastien arbore sa plus belle rose sur sa basse. Le garage pop de Johnnie Carwash égaye cette belle journée ensoleillée. Des passages plus ambiants nous emmènent dans le pop punk plus mélo voire émo. Puis “I Don’t Give A Shit” vient clôre ce concert dans cet ambiance de lâcher prise et de joie. Un pur moment offert par Johnnie Carwash ! (Mégane)
Rendez Vous
Direction la Massey pour une belle dose de post punk made in France avec Rendez Vous. Déjà un véritable coup de cœur lors de leur passage à En Nord Beat l’an dernier, il nous tardait de retrouver la formation pour un nouveau set taillé pour danser frénétiquement dans la fosse. Malgré l’étiquette assez métal du festival, le combo n’a aucun mal à conquérir le public avec des compositions entraînantes à souhait, qui montrent que le genre a de beaux représentants de ce côté de la Manche! Les morceaux énergiques se voient complétés par quelques titres plus dans l’émotion pour une palette musicale toujours plus enthousiasmante. On rejoint le public dans la danse tout en se prenant en pleine face la force des morceaux du groupe parisien. Un vrai plaisir qui confirme que cette journée orientée punk tient toutes ses promesses et emmène le public vers de nouveaux horizons! (Victor)
Poésie Zero
C’est parce qu’on m’a interdit d’écrire cette partie du report en version Poésie Zero que vous aurez un résumé lisible de ce concert d’anthologie. On retrouve les punks français sur la Bruce Dickinscène. Le public est présent en nombre. Il s’agit d’ailleurs d’un des concerts où il y a le plus de monde sur cette scène. Le groupe arrive en saluant (négativement) les Vieilles Charrues. Ce sera d’ailleurs la blague fil rouge du concert. Très vite, “C4EST NOUS LES PUNKS” retentit et le pogo part instantanément. A l’avant, on est dans un nuage de poussière suffoquant. Cela n’empêche pas de hurler les paroles face au groupe. De mémoire de concerts de Poésie Zéro, c’est la première fois que je les vois à quatre sur scène. Julius, artiste engagé dans de nombreux projets, notamment auprès de son frère Biffty (leur père étant François Gondry, bassiste des Ludwig von 88) fait également partie de l’aventure ce jour. “OLALA IL FAIT CHAUD” et “TOUT 9A BRULE TR7S BIEN” collent totalement à l’ambiance. FX hurle ses paroles quand il ne balance pas des insultes qu’on prend avec plaisir. Le public exulte et c’est la folie dans la fosse. Des policiers gonflables font leur apparition sur scène pour “IL Y A DES FLICS PARTOUT” puis “TECHNOFLIC”. Le groupe se pare également d’accessoires pour des titres comme “DANS LE CANIVEAU”, malgré une chaleur étouffante. Les confettis viennent s’ajouter à la fête. Le groupe enchaîne les titres, entre DJ, guitare, et chants hurlés. Le second degré est de mise tout au long du set. Les thèmes de l’anti police, anti capitalisme, de l’antifascisme sont les plus présents, toujours entre humour et exutoire d’une rage bien plus profonde. Les textes reflètent la violence de la société (et notamment de l’extrême droite) envers ceux qui voudraient la faire avancer. Peu de titres des deux nouveaux albums – ALBUM BLEU, Pt.1 et ALBUM BLEU, Pt.3 – sont joués. On retrouve tout de même “FUMIG7NE”, reprise à la manière Poésie Zéro de “Fireworks” de Katy Perry. Le concert se termine façon discothèque et sitting. Et avec le recul du reste du festival, on peut le dire : Poésie Zéro a provoqué le plus gros pogo de la Bruce Dickinscène et gagne notre palme pour l’ambiance (et pour les bleus encore présents à l’heure où j’écris ces lignes)! (EN VRAI J4AI 2T2 PAY2E POUR 2CRIRE 9A. TOUT LE MONDE SAIT QUE PO2SIE ZERO C4EST POURRI. ) (Mégane)
Pelican
Après cette déferlante punk, il est tant de repartir sous la Massey pour un peu de post métal avec les américains de Pelican. Premier set du groupe pour nous mais quelques secondes suffisent pour que nous soyons totalement happés par la proposition du groupe de Chicago. Entièrement instrumentale la musique des américains oscille entre pur post et influences doom bien présentes, en laissant nos émotions décider de ce que les titres joués représentent pour nous. Le silence est de mise sous la tente, signe que le public adhère à la proposition. Nous voilà emportés dans une avalanche sonore magistrale servie par des musiciens au sommet de leur art. Évidemment le groupe nous donne un aperçu de Flickering Resonance, leur album paru en mai dernier mais n’hésite pas non plus à plonger dans le reste de sa discographie. Difficile de ne pas être ému au plus haut point par ce set de haute volée! On profite de chaque seconde et de chaque note en se disant qu’on replongera vite dans la discographie du groupe dès notre retour. Un coup de cœur total qui vient ajouter, s’il le fallait encore, un nom à notre longue liste de groupes post à aller revoir dès que possible! (Victor)
Slope
On continue dans la vibe punk sur la Bruce Dickinscène avec les allemands de Slope. On voit pour la première fois ce groupe sur scène. L’énergie dégagée est folle. Sur une base de hardcore, Slope vient apposer des éléments funk, hip hop et bien d’autres. L’ensemble est un punk hardcore fusion des plus réussi. Simon Blümel et Fabio Krautner forment un duo incroyable au chant. Grâce à leurs micros fils, ils sont partout à la fois. Le show est hyper dynamique. Le quintette casse les codes pour se forger une vraie identité. On pense évidemment à Turnstile en les écoutant, mais les allemands ont quelque chose en plus. “It’s Tickin’” issue de leur dernier album est très représentative de l’ambiance que peut mettre le groupe. Le refrain, accessible et efficace, est repris en choeur par un public qui évolue au milieu d’un nouveau nuage de poussière. On danse, on pogote, on chante… Un très beau concert qui vient tout doucement clore cet après-midi aux couleurs du punk sur la Bruce ! (Mégane)
Paleface Swiss
Groupe montant à une vitesse stratosphérique dans la scène métalcore Européenne, Paleface Swiss ont attiré énormément de monde devant la Suppositor ! Il faut dire que leur musique n’est pas que du simple metalcore biberonné aux influences classiques, bien au contraire. Paleface Swiss, c’est de la brutalité avant tout ! Le groupe à peine débarqué sur la scène que le public était déjà en folie, lançant des circles pits à n’en plus finir. Derrière le nuage de poussières qui s’est formé, les Suisses ont tout donné, mélangeant les sonorités bien metalcore, au chant parfois plus râpé, sur des riffs puissants, tranchants, presque chirurgicaux. A chaque concert de Paleface Swiss que l’on fait, le même constat : Que ça fait du bien d’avoir une telle richesse dans le son d’un groupe de ce genre. Au milieu du set, le batteur parlant français est venu en bord de scène pour lancer un wall of death mémorable, avant que Zelli ne reprenne le micro pour partager son plaisir d’avoir un public aussi réceptif, peut-être même l’un des meilleurs de France selon lui. On verra si la tournée de Janvier détrônera les Bretons, qui ont par ailleurs lancé leur drapeau sur scène, pour la plus grande confusion du groupe, se demandant ce que sont ces motifs noirs et blancs. Le set s’est clôturé sur un titre plus calme, permettant de parler de santé mentale. (Marye)
Mol
En 2019, je découvrais Møl à Paris en me promettant de les revoir tant leur show m’avais marqué. C’est aujourd’hui chose faite et des les premières notes de “Fraktur” me voilà replongé dans les émotions brutes du groupe Danois. Leur post black prend au tripes servi par la voix dévastatrice de Kim Song Sternkopf. Les riffs de Nicolai Hansen et Frederik Lippert sur “Vestige” ou “Photophobic” viennent nous attraper pour ne plus nous lâcher. Le set montre à quel point le groupe excelle dans ce genre, en rappellant par exemple les plus belles heures de Deafheaven, avec tout de même une pâte bien à eux. “Virga” et “Serf” laissent la section rythmique portée par Ken Klejs à la batterie et Holger Rumph-Frost à la basse nous montrer toute sa force cathartique. Kim n’hésite pas à descendre dans la fosse pour aller chanter en compagnie du public pour une prestation toujours plus brute et viscérale. Le set de clôt sur “Bruma”, morceau qui me fait me promettre de ne pas attendre autant de temps avant de retrouver Møl sur scène. Un set qui restera gravé dans mémoire pour sûr !
Les Wampas
La soirée démarre et on continue sur nos cinquante nuances de punk. C’est au tour des Wampas de fouler la Bruce Dickinscène. Après une introduction sur “L’amour est un bouquet de violettes” de Luis Mariano, le groupe débarque sur scène, acclamé par un public un peu épars mais motivé. Didier Wampas arbore un t shirt “François Hollande 2012” bien vintage. Les riffs entraînants des compositions de groupe happent le public en démarrant par “Sauvre le Monde”. La fosse mettra un peu de temps avant de fondre en pogo. Mais avec un Didier aux barrières dès les premières minutes, l’ambiance ne pouvait que décoller. “L’aquarium tactile” voit apparaitre de timides sauts qui prendront progressivement de l’ampleur. Les Wampas sont des habitués de la scène. Avec leurs traditionnelles lettres à paillettes en guise de backdrop, il est annoncé qu’ils sont là pour faire la fête. Didier slame, serre des mains… Comme à son habitude, il est inarrêtable. Le groupe lance deux wall of death jusqu’à la console pour faire mieux qu’au Hellfest. Le public reprend en chœur les refrains des célèbres titres du groupe. Didier se fait porter sur une chaise, tel un trône pour le roi qu’il est, jusqu’à la plateforme PMR. Il y est accueilli par un public ravi de voir l’artiste au plus près, serrant chaleureusement les mains. Puis il y reste pour interpréter “Les Bottes Rouges” avec quelques imperfections rythmiques qui font le charme des Wampas. Le groupe ne se prend pas la tête, ils sont là pour partager et ça se sent. S’adaptant à son public, Didier se targuera d’un petit couplet en breton qui trouve évidemment une résonance dans le public. Les Wampas font le show, faisant monter un enfant sur scène pour lancer “Ce soir c’est Noël”. Au moindre “1,2,3,4” scandé, le pogo démarre. Décidément, Didier Wampas est le roi ! (Mégane)
Envy
Premier concert des Japonais de Envy auquel je peux assister, autant vous dire à quel point j’ai hâte de découvrir ce que leurs morceaux donnent en version live. Et dès les premières notes, on touche au sublime. La voix de Tetsuya Fukagawa émerveille par sa force et sa puissance. Entre scream et spoken word, le japonais nous colle des frissons portées par des instruments qui naviguent toujours sur la corde raide entre post hardcore et post rock. Évidemment Eunoia est mis en avant avec quatre titres mais les classiques du groupe ne sont pas oubliés. “Footsteps In The Distance” ou “Gaze” nous enchantent et nous laissent sans voix. Gaze est d’ailleurs un mot qui colle bien au set. Nous voilà posés dans l’herbe à être happés corps et âmes par cette musique magistrale. Lorsque “Hikari” arrive, on se dit là qu’on a clairement à faire à un des meilleurs sets du festival! “A Warm Room” vient clôturer une prestation d’anthologie qui cimente, s’il le fallait, Envy comme une des formations les plus émouvantes que l’on connaisse! (Victor)
Trivium
Afin de profiter au mieux du show à venir, nous prenons place sur la plateforme VIP / Presse. Trivium est la tête d’affiche de cette journée, et le public a massivement répondu présent. L’intro démarre alors que Dark Angel, ayant fini avec quelques minutes de retard, salue encore son public sur la scène voisine. Matt Heafy demande à ouvrir le pit en guise de préambule. Trivium nous offre une véritable leçon de maitrise du public, de bout en bout du concert. L’ambiance dans la fosse est démentielle et on sent que le groupe est totalement meneur de ce qui s’y passe, sans jamais avoir besoin d’en faire trop. Matt Heafy passe de micro en micro, arpentant ainsi toute la scène. A plusieurs reprises, il fait l’effort de s’exprimer dans un français pas mauvais du tout. Il s’agit ce soir de leur dernière date de tournée européenne, et le groupe met alors au défi le public de gagner le prix de la meilleure fosse sur “Catastrophist”. Puis ils calment un peu le jeu avec “Until the World Goes Cold”, titre un peu plus lent et mélodique. La batterie d’Alex Bent est très surélevée, ce qui nous permet d’observer son jeu dynamique. Le groupe reprend “Master of Puppet” de Metallica avec brio. Les riffs sont d’une efficacité toujours aussi redoutable. Les serpents qui ornent la scène font tout à coup pâle figure lorsqu’une immense structure gonflable représentant le personnage de la pochette de Ascendancy (qui fête ses 20 ans) fait son apparition et occupe tout l’arrière de la scène. Cette figure emblématique s’impose donc sur la scène durant le solo de batterie. “In Waves” fonctionne toujours à la perfection. Le public s’accroupit avant de partir sur un jump général. On enchaine les titres cultes avec “The Heart From Your Hate”. Le show se termine sur “The Sin and The Sentence”. Trivium nous a offert un live impeccable et diablement efficace. En allant piocher dans toute la discographie, le groupe a su ravir le public, qu’il soit adepte des débuts ou fan plus récent. (Mégane)
Cult of Luna
Pour profiter du set de Cult Of Luna en prenant en compte la fatigue qui commence à bien se faire sentir, nous voilà posés dans l’herbe aux abords de la Massey pour écouter le set du groupe suédois. Fidèle du festival, le formation démarre son set sous une fumée épaisse avec les riffs de “Cold Burn” qui viennent nous cueillir d’entrée de jeu. Leur post métal est toujours enthousiasmant et comble nos cœurs en cette heure tardive dès les premiers instants. Les morceaux longs et emplis de sonorités captivantes viennent émerveiller le public qui est ravi de retrouver le groupe trois ans après leur dernier passage. Direction l’album Vertikal avec le majestueux “I,The Weapon” qui vient ravire nos oreilles avec une performance magistrale de chaque musicien. Le groupe nous laisse méditer avec des plages instrumentales prenantes qui montrent l’étendue du talent de composition et d’interprétation de chaque membre du groupe suédois. “Ghost Trail” laisse aux vocalistes l’occasion de nous coller des frissons une fois de plus. Johannes Persson nous donne toute sa puissance vocale sur “Passing Though” avant une fin en apothéose sur l’inoubliable “Blood Upon Stone”. Avec ce titre les suédois livrent une fin de set magistrale qui laisse le public du festival ébloui par une maestria totale, et nous avec! Un set d’anthologie qui nous a collé des frissons de bout en bout! (Victor)
Krav Boca
Il est tard mais on sait que Krav Boca va nous réveiller. Ayant davantage une image de collectif que de groupe, les franco-maroco-grecques sont les derniers à fouler la Bruce Dickinscène. Le concert démarre avec un sobre mais résonnant “Free Palestine”, avant que le son de la mandoline ne vienne chatouiller nos oreilles. Leur punk-rap fait mouche auprès d’un public en grande partie connaisseur, démarrant avec “Mortier”, titre du dernier album Heretik. “Panik” lance un pogo qui ne laisse rien paraître de la fatigue des festivaliers. Les sonorités orientales font rapidement leur apparition au milieu de ce joyeux melting pot. Pour la première fois, on assiste à un show total de Krav Boca. En effet, un anneau de cirque trône en hauteur. Sur “Tercian”, une des artistes du collectif nous y offre un spectacle impressionnant. Elle y restera une partie du concert. Les flammes et les étincelles sont également de mise, notamment pendant “Brasero”. Parfois, les étincelles et le spectacle aérien se rejoignent pour des numéros impressionnants. Comme à son habitude, le groupe demande à ce qu’on lui jette les gobelets sur le titre évocateur “Canette”. Avant même que le morceau ne démarre, la quasi totalité du public a jeté son gobelet. S’ensuit des allers retours de dizaines de verres entre la scène et le public. Les habitués sont bien présents et connaissent l’ambiance. C’est ainsi que plusieurs fumigènes sont craqués sur “Fumigène”, transformant la fosse en ambiance de stade. Le spectacle se termine sur une techno party, aussi bien sur scène que dans la fosse. Puis le public entonne quelques ACAB et Siammo Tutti Antifascisti très à propos. C’est ainsi que se termine notre troisième jour de Motocultor. Et on pouvait difficilement rêver mieux après cette journée très punk ! On repart avec un seul regret : ne pas avoir entendu “1312”, titre issu de la collaboration entre Krav Boca et Poésie Zero, tous deux présents sur le festival ce jour. (Mégane)
Vous l’aurez compris, nous étions sur un fil rouge punk, notamment sur la Bruce Dickinscène. D’autres styles ont également rythmé notre journée. On est totalement conquis par la programmation riche qui nous est proposée. Nous avons alterné toute la journée entre émotions fortes, fête et revendications. On part se coucher avec toutes ces belles choses, prêts à vivre notre quatrième et dernier jour du Motocultor.
Day three of the Motocultor Festival and already full of sunburns, we had to brave the sun and dust to see a good number of punk bands play, including Poésie Zéro, Slope, Les Wampas, Krav Boca, as well as Cult Of Luna, Trivium, Envy, Mol, Paleface Swiss, Pelican, Rendez-vous, Traquenard, Johnnie Carwash, Ni and Triskill. We tell you all about this emotional day.
Reviews by Mégane Canis, Victor BRUNERIE and Marye Davenne
Pictures by Marye DAVENNE
Traquenard
The day begins on the Bruce Dickinscène, a must-see for us, as our friends from Traquenard open the third day of festivities. In front of the stage, a lot of well-known northerners, a lot of T-shirts and a lot of Rock In Bourlon volunteers too! The quartet take to the stage to perform their secret set. Fast and furious tracks played to the furious rhythms of Pierre (Deûle, Ladeûlas…) on drums and Paul (Korsakov) on bass and vocals, and boosted by the percussive riffs of Charly (Queen(Ares), Bluerailroads) and Antoine (We Need A Plumber). The crowd is captivated, and gives their maximum energy to the pit, so that the people of Lille will remember this set at Motoc for many years to come. Those new to the band soon join in, carried away by the energetic, good-natured performance of the Lille quartet. For us, it was a real pleasure, which we could only celebrate with a fitting “Youpi le Nord”. Traquenard have strung together their best tracks with the desire to leave an indelible memory in our heads, and it’s a successful gamble. We enjoyed the show right up to the last second, dancing and singing along. (Victor)
Triskill
Under the Massey, one of this year’s Breton bands: Triskill. After a somewhat lengthy introduction, Victor Laffargue and Matthieu Foltêtes offer us a captivating melody based on violin and accordion. Guitar and bass, played respectively by Moran Letouze and Lucas Belaunde, bring us back to the metal side of the band. Nicolas Foltêtes’ drums are heavy, but without overpowering the rest. The whole thing is very danceable. It goes down very well in this early afternoon. The band even throw in a little circle pit. Obviously, a few Breton dances emanate from the dust. Some passages leave the guitar/bass/drums trio to the fore, moving into a real metal dimension. But it’s the accordion and violin, which at times sound like French chanson, that give the whole thing real originality. Triskill manage to mix the two genres and keep us hooked. The band claims to be a Metal Fest Noz. Instrumental parts play a fundamental role in the compositions, but vocals, sometimes in French, make an appearance at certain moments. Triskill offer us a preview of tracks from their forthcoming album. It should be out soon, and we won’t hesitate to give it a curious listen, eager for new sounds! (Mégane)
Ni
We’re back under the Massey to catch up with a band whose original sounds have enchanted us: Ni. This band is aimed at a more discerning audience. Clearly, this is one of the more niche bands on the bill. From the outset, we were treated to their totally unstructured rhythm, with a very square playing style. I must confess to being very impressed by the musicians’ ability to stay in rhythm while having no structure to hold on to. There’s an experimental jazz feel to it, with metal instruments and a very noise sound. You can’t put Ni in a musical category, and in the end, you don’t care. In fact, that’s why we go to see this kind of band, which breaks all codes. The powerful sound resonates under the tent. There’s something very archaic and at the same time very sophisticated about their compositions. “Dagonet”, a traditional song about the jester of the same name, ends up turning our brains inside out, leaving us with no bearings. Once again, the Lyon-based band has totally blown us away, and each of their performances is a feast for the ears! Long live Ni! (Mégane)
Johnnie Carwash
Head to the Bruce Dickinscene for a band we’ve seen many times before, and who are a bit of a UFO in this line-up. Johnnie Carwash are about to take the Motocultor stage. Their solar energy is a welcome change from the metal and post bands that make up the majority of the line-up. From “I’m a Mess” onwards, you’ll want to dance and sing at the top of your lungs. The band defend their album No Friends No Gain, released last March. The luminous tracks are led by Manon’s vocals, which could swing the world’s worst atrocities at us with a voice that’s always luminous, a bit like Lily Allen and her famous “Fuck You”. “U Want Me Dead” is a little more aggressive, but still has a luminous vibe. And the audience really digs it! Maxime (drums) handles the transitions with his headset mic, while Bastien sports his best pink on his bass. Johnnie Carwash‘s garage pop brightens up this sunny day. More ambient passages take us into more melodic, even emo pop punk. Then “I Don’t Give A Shit” brings the concert to a close in an atmosphere of letting go and joy. A pure moment from Johnnie Carwash! (Mégane)
Rendez Vous
Head to the Massey for a great dose of post-punk made in France with Rendez Vous. Already a firm favorite at last year’s En Nord Beat, we couldn’t wait to see the band again for a new set designed for frenetic dancing in the pit. Despite the festival’s rather metal label, the combo had no trouble winning over the audience with their catchy compositions, showing that the genre has some fine representatives on this side of the Channel! The energetic tracks are complemented by a few more emotional ones, making for an ever more exciting musical palette. We join the audience in the dance, all the while taking in the full force of the Parisian band’s songs. A real pleasure, confirming that this punk-oriented day keeps all its promises and takes the audience to new horizons! (Victor)
Poésie Zero
It’s because I’ve been forbidden to write this part of the report in the Poésie Zero version that you’ll have a readable summary of this anthology concert. The French punks are back on the Bruce Dickinscène. The audience is out in force. In fact, this is one of the most crowded concerts on the stage. The band arrives with a (negative) salute to Les Vieilles Charrues. It becomes the running joke of the concert. C4EST NOUS LES PUNKS » soon sounds and the pogo starts instantly. Up front, we’re in a suffocating cloud of dust. But that doesn’t stop us screaming the lyrics at the band. This is the first time I’ve seen four of them on stage in my memory of Poésie Zéro concerts. Julius, an artist involved in numerous projects, notably with his brother Biffty (their father being François Gondry, bassist with Ludwig von 88), is also part of the adventure today. “OLALA IL FAIT CHAUD” and “TOUT 9A BRULE TR7S BIEN” totally fit the mood. FX screams his lyrics when he’s not hurling insults, which we take with pleasure. The audience exults and the pit goes wild. Inflatable policemen appear on stage for “IL Y A DES FLICS PARTOUT” and then “TECHNOFLIC”. The band also adorned themselves with props for songs like “DANS LE CANIVEAU”, despite the stifling heat. Confetti added to the festivities. The band plays one track after another, with DJ, guitar and screamed vocals. Second degree is the order of the day throughout the set. Anti-police, anti-capitalism and anti-fascism are the main themes, always between humor and the outlet of a much deeper rage. The lyrics reflect the violence of society (and in particular of the extreme right) towards those who would like to move it forward. Few tracks from the two new albums – ALBUM BLEU, Pt.1 and ALBUM BLEU, Pt.3 – are played. There is, however, “FUMIG7NE”, a Poésie Zéro-style cover of Katy Perry’s “Fireworks”. The concert ends in disco-sitting style. And in retrospect to the rest of the festival, it’s fair to say that Poésie Zéro provoked the biggest pogo on the Bruce Dickinscène, and wins our award for atmosphere (and for the blues still present at the time of writing)! (Mégane)
Pelican
After all that punk, it’s time to get back under the Massey for a bit of post-metal with the Americans from Pelican. This is the band’s first set for us, but it only takes a few seconds for us to be totally caught up in the Chicago band’s proposition. Entirely instrumental, the Americans’ music oscillates between pure post and doom influences, letting our emotions decide what the tracks represent for us. Silence is the order of the day in the tent, a sign that the audience is on board. We’re swept up in a masterful avalanche of sound, served up by musicians at the top of their game. Of course, the band gives us a glimpse of Flickering Resonance, their album released last May, but they don’t hesitate to delve into the rest of their discography either. It’s hard not to be deeply moved by this high-flying set! We enjoy every second and every note, telling ourselves that we’ll be diving back into the band’s discography as soon as we get home. A total “coup de coeur”, adding yet another name to our long list of post-rock bands to revisit as soon as possible! (Victor)
Slope
The punk vibe continues on the Bruce Dickinscène with Germany’s Slope. This is the first time we’ve seen this band on stage. Their energy is insane. On a hardcore base, Slope adds funk, hip hop and other elements. The result is hardcore fusion punk at its finest. Simon Blümel and Fabio Krautner form an incredible duo on vocals. Thanks to their wire microphones, they’re everywhere at once. The show is hyper-dynamic. The quintet breaks codes to forge a real identity. Listening to them, you’re obviously reminded of Turnstile, but the Germans have something extra. “It’s Tickin’”, from their latest album, is highly representative of the band’s mood. The chorus, accessible and effective, is taken up in chorus by an audience moving through a new cloud of dust. Dancing, pogoing, singing… a fine concert that gently brings this punk-flavored afternoon to a close at the Bruce! (Mégane)
Paleface Swiss
A band rising to stratospheric heights on the European metalcore scene, Paleface Swiss drew a huge crowd to the Suppositor! It has to be said that their music isn’t just simple metalcore steeped in classical influences – quite the contrary. Paleface Swiss is all about brutality! No sooner had the band taken to the stage than the crowd was already going wild, throwing endless circle pits. Behind the cloud of dust that formed, the Swiss gave it their all, mixing metalcore sounds, with occasionally raspy vocals, over powerful, cutting, almost surgical riffs. At every Paleface Swiss concert, the same thing happens: it’s so good to have such a rich sound from a band like this. In the middle of the set, the French-speaking drummer came to the edge of the stage to launch a memorable wall of death, before Zelli took the microphone again to share his pleasure at having such a receptive audience, perhaps even one of the best in France according to him. We’ll see if January’s tour dethrones the Bretons, who incidentally threw their flag on stage, much to the confusion of the band, wondering what those black and white patterns are all about. The set closed with a calmer track, allowing us to talk about mental health. (Marye)
Møl
In 2019, I discovered Møl in Paris, promising myself to see them again as their show had made such an impression on me. Today, I’ve done just that, and from the first notes of “Fraktur”, I’m plunged back into the raw emotions of this Danish band. Kim Song Sternkopf’s devastating vocals take you right to the heart of their post-black music. Nicolai Hansen and Frederik Lippert’s riffs on “Vestige” and “Photophobic” grab you and hold you tight. The set shows just how much the band excels in this genre, recalling the heyday of Deafheaven for example, but with their own unique style. “Virga” and “Serf” let the rhythm section, led by Ken Klejs on drums and Holger Rumph-Frost on bass, show its cathartic force. Kim doesn’t hesitate to go down into the pit to sing along with the audience, for an increasingly raw and visceral performance. The set closes with “Bruma”, a track that makes me promise not to wait so long to see Møl on stage again. A set that will remain engraved in my memory for sure!
Les Wampas
The evening kicks off and we continue with our fifty shades of punk. It’s Les Wampas‘ turn to take to the Bruce Dickinscène. After an introduction to Luis Mariano’s “L’amour est un bouquet de violettes”, the band take to the stage to the cheers of a sparse but motivated audience. Didier Wampas sports a vintage “François Hollande 2012” t-shirt. The catchy riffs of the band’s compositions grab the audience, kicking off with “Sauvre le Monde”. It takes a while for the pit to melt into a pogo. But with Didier at the gates from the very first minutes, the atmosphere was bound to take off. “L’aquarium tactile” saw the first timid jumps, which gradually gained momentum. Les Wampas are regulars on stage. With their traditional sequined letters as backdrop, it is announced that they are here to party. Didier slams, shakes hands… As usual, he’s unstoppable. The band launch two wall-of-deaths right up to the console, trying to do better than at Hellfest. The crowd sing along to the choruses of the band’s famous songs. Didier is carried on a chair, like a throne for the king he is, to the PMR platform. There he is greeted by an audience delighted to see the artist up close, warmly shaking hands. Then he stays on to perform “Les Bottes Rouges”, with a few of the rhythmic imperfections that make Les Wampas so charming. The group doesn’t get carried away, they’re here to share, and you can feel it. Adapting to his audience, Didier boasts a little verse in Breton which obviously resonates with the crowd. The Wampas put on a show, bringing a child up on stage to launch “Ce soir c’est Noël”. The slightest chant of “1,2,3,4” sets off a pogo. Didier Wampas is definitely the king! (Mégane)
Envy
This is the first concert I’ve been able to attend for Japan’s Envy, and I can’t wait to see what their songs sound like live. And from the very first notes, it’s sublime. Tetsuya Fukagawa‘s voice marvels at its strength and power. Somewhere between scream and spoken word, the Japanese musician sends shivers down our spines, supported by instruments that always walk a tightrope between post-hardcore and post-rock. Of course, Eunoia takes center stage with four tracks, but the band’s classics are not forgotten. “Footsteps In The Distance” and “Gaze” enchant and leave us speechless. Gaze is a word that fits the set perfectly. Here we are, lying on the grass, engrossed body and soul in this masterful music. By the time “Hikari” arrives, we know we’re in for one of the best sets of the festival! “A Warm Room” closes an anthology performance that cements Envy as one of the most moving bands we know! (Victor)
Trivium
To make the most of the upcoming show, we’re taking our places on the VIP/Press platform. Trivium are the day’s headliners, and the audience has turned out in force. The intro starts as Dark Angel, having finished a few minutes late, is still greeting his audience on the adjacent stage. Matt Heafy asks to open the pit as a preamble. Trivium give us a real lesson in crowd control, from start to finish. The atmosphere in the pit is insane, and you can feel that the band is totally in charge of what’s going on, without ever needing to overdo it. Matt Heafy moves from mic to mic, pacing the entire stage. On several occasions, he makes the effort to express himself in not at all bad French. Tonight being their last European tour date, the band challenge the audience to win the prize for best pit on “Catastrophist”. Then they calm things down a little with “Until the World Goes Cold”, a slower, more melodic track. Alex Bent‘s drums are very high, allowing us to observe his dynamic playing. The band covers Metallica’s “Master of Puppet” with brio. The riffs are as effective as ever. The snakes that adorn the stage suddenly pale into insignificance when a huge inflatable structure representing the character on the cover of Ascendancy (celebrating its 20th anniversary) appears and takes up the entire back of the stage. This emblematic figure takes center stage during the drum solo. “In Waves” still works perfectly. The audience crouches down before leaving on a general jump. The Heart From Your Hate » follows on from the cult hits. The show ends with “The Sin and The Sentence”. Trivium‘s live show was impeccable and devilishly effective. Drawing from their entire discography, the band delighted the audience, whether they were early or more recent fans. (Mégane)
Cult of Luna
To make the most of Cult Of Luna‘s set, taking into account the tiredness that was beginning to set in, we sat down on the grass on the edge of the Massey to listen to the Swedish band’s set. A festival regular, the band kick off their set under thick smoke, with the riffs of “Cold Burn” catching us right from the start. The band’s post-metal sound is as enthusiastic as ever, filling our hearts at this late hour right from the start. The long tracks, full of captivating sounds, fill the audience with wonder, and they’re delighted to be back with the band three years after their last appearance. On to the Vertikal album with the majestic “I,The Weapon”, which delights our ears with a masterful performance from each musician. The band leaves us to ponder with gripping instrumental tracks that show the extent of the Swedish band’s compositional and interpretive talent. “Ghost Trail” gives the vocalists a chance to send shivers down our spines once again. Johannes Persson gives us all his vocal power on “Passing Though” before a climactic finish on the unforgettable “Blood Upon Stone”. With this track, the Swedes deliver a masterful end to their set, leaving the festival audience dazzled by their total mastery, and us along with them! An anthology set that sent shivers down our spines from start to finish! (Victor)
Krav Boca
It’s late, but we know Krav Boca will wake us up. With an image more of a collective than a band, the Franco-Moroccan-Greek band are the last to take to the Bruce Dickinscène. The concert kicks off with a sober but resonant “Free Palestine”, before the sound of mandolin tickles our ears. Their punk-rap strikes a chord with a largely connoisseur audience, kicking off with “Mortier”, a track from Heretik’s latest album. “Panik” kicks off a pogo that reveals nothing of the festival-goers’ fatigue. Oriental sounds soon make their appearance in the midst of this happy melting pot. For the first time, we witness a total Krav Boca show. In fact, a circus ring is enthroned high above the stage. On “Tercian”, one of the collective’s artists puts on an impressive show. She remains there for part of the concert. Flames and sparks are also the order of the day, especially during “Brasero”. At times, the sparks and the aerial show come together for impressive numbers. As usual, the band asks for cups to be thrown at them on the evocatively titled “Canette”. Before the song even starts, almost the entire audience has thrown their cups. Dozens of glasses are passed back and forth between the stage and the audience. The regulars are well present and know the atmosphere. Several smoke bombs are cracked on “Fumigène”, transforming the pit into a stadium atmosphere. The show ends with a techno party, both on stage and in the pit. Then the audience breaks into some very appropriate ACAB and Siammo Tutti Antifascisti. And so ends our third day at Motocultor. And we could hardly have wished for more after such a punkish day! We left with just one regret: not having heard “1312”, a track from the collaboration between Krav Boca and Poésie Zero, both of whom were present at the festival that day. (Mégane)
As you can see, we were on a punk bandwagon, especially on the Bruce Dickinscène. Other styles also punctuated our day. We were totally won over by the rich program on offer. All day long, we alternated between strong emotions, celebration and demands. We’re off to bed with all these great things, ready for our fourth and final day at Motocultor.
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