#Artist : Interview Houle

Après leur set inoubliable en ouverture de la journée du vendredi au Motocultor, Mégane et Victor ont eu la chance de pouvoir s’entretenir avec Adsagsona (chant) et Visker (batterie) du groupe de métal noir marin français Houle! Festival, tournée, évolution du groupe et évidemment leurs coups de cœurs musicaux, tout y passe pour une petite découverte plus en détail de ce groupe atypique et de leur univers. 

Interview par Mégane Canis et Victor Brunerie

English version below


Mégane : Vous avez commencé la journée en ouvrant la Dave Mustage, scène principale du Motocultor. Quel est votre ressenti sur ce concert et sur votre prestation? 

Visker : Ressenti? Chaud déjà ! (Rires de Adsagsona) Hyper chaud! Moi j’ai eu de la chance, à la batterie j’étais un peu couvert, mais tous les quatre sont pas passés loin de l’insolation à plusieurs moments.

Adsagsona : J’ai clairement fait une insolation pendant le set!

Visker : Je t’ai vu à un moment, tu titubais mais c’était pas ton jeu de scène!

Adsagsona : Ah ben alors là pour le coup le Motocultor a pu voir de vrais titubages en règle! J’étais pas bourrée, j’ai chopé une méga insolation en chantant. J’avoue j’étais pas bien du tout. Désolé d’ailleurs pour toutes les personnes qui sont venu.e.s à la dédicace après, j’étais pas là! L’insolation m’a vraiment cramé donc désolé si j’ai pas été très loquace.

Visker : Mais sinon, set incroyable! On était attendus, les gens se sont levés pour nous et vraiment on est super contents. Ca c’est aussi vu à la dédicace après, on a fait 1h30 de signatures, à la fin on était tous cramés. Autant les gens qui attendait que nous d’ailleurs!

Adsagsona : Ah les gens qui attendent aussi longtemps moi je sais que je pourrais jamais faire ça! Mais un grand merci à eux d’avoir attendu avec la chaleur qu’il y avait.

Visker : Et sinon conditions d’accueils sur le festival irréprochables! Autant côté technique que côté humain. Et pareil pour l’accueil du public!

Victor : J’allais rebondir là dessus. On était à la date de Lille qui était elle aussi blindée (La Bulle Café, le 14 mars 2025, ndlr), et je sais que les beaucoup d’autres dates ont suivi le même chemin. Comment vous voyez ça, en tant que groupe, cet engouement autour de Houle? 

Adsagsona : On kiffe globalement! Je pense qu’on aime tous dans le groupe faire des dates et jouer, donc forcément on en redemande. C’est hyper satisfaisant de voir que y’a une certaine adhésion du public à ce qu’on propose. Clairement on vit l’aventure à fond!

Visker : Je voulais rebondir sur ce que disait Adèle (aka Adsagsona). Ce qu’on est en train de vivre c’est le rêve de toutles musiciens. Avoir les opportunités qu’on a nous et pouvoir les réaliser c’est vraiment le rêve de tout les musiciens. On aime l’aventure, on aime dormir mal dans un camion pendant des heures pour aller jouer 30 minutes en Pologne…

Adsagsona : Ca c’est la vie d’artiste! (rires)

Visker : … Et on kiffe car en vrai ça arrive à personne! J’ai eu tellement de groupes où tu te sors les doigts, tu bosses tu bosses et tu as un premier plafond de verre qui est super dur à percer. Mais quand tu arrives à mettre un pied dans la porte, tu y vas! Parce que sinon tu vas rater un truc et le train va partir sans toi.

Mégane : L’album Ciel Cendre Et Misère Noire a déjà un an, quel est votre recul un an après sur la réception de l’album par le public? 

Visker : Il a été super bien accueilli globalement et il a fait connaître le groupe a beaucoup plus de monde que l’EP clairement. Maintenant les fans de l’EP ont été un peu clivés entre les deux, car beaucoup ont aimé l’aspect très sombre et beaucoup plus mélancolique de l’EP.  Ca a un peu scindé les fans, entre ceux qui demandent des chansons de l’EP en live et ceux qui nous ont découvert avec l’album et qui veulent entendre ces morceaux là.

Adsagsona : Après je pense que ça c’est inhérent à l’évolution d’un groupe. C’est à dire que tu vas pas sortir exactement la même came à chaque fois, parce que sinon tu te fais chier et tu fais chier ton public. J’ai pas envie de faire comme AC/DC et sortir pendant plus de 30 ans exactement le même genre de titres. Faut aussi comprendre que c’est pas intéressant pour les musiciens non plus. Tu vas avoir des fans qui vont te suivre dès la première heure et jusqu’au bout, il y en a des vétérans comme ça. Mais tu vas en avoir d’autres qui à une nouvelle sortie vont dire qu’ils préfèrent ce que tu as fait avant ou d’autres qui vont préférer ce que tu deviens. C’est aussi ça de voir un groupe évoluer et moi ça me choque pas plus que ça.

Visker : Ce que je voulais dire par là, tu vois, c’est que l’album il a ouvert notre musique à des gens qui n’écoutent pas forcément de black métal à la base.

Adsagsona : Oui le fait que l’album soit très heavy a clairement aidé.

Visker : C’est ça! Vu que les influences sont hyper heavy ben forcément ça ouvre à plus de gens. Et c’est beaucoup revenu à la dédicace, des gens qui disent « J’écoute pas de black métal mais j’ai écouté votre musique car vous étiez sur l’affiche et j’aime beaucoup ce que vous faites. ». Y’en a certains c’est des coreux et ils s’y sont retrouvés aussi.

Adsagsona : C’est vrai que c’es rigolo quand un coreux te dit : « j’aime pas le black mais j’ai kiffé! », ça te fait toujours un peu sourire au fond de toi.

Visker : Après je pense que y’a un peu de core qui traine dans la musique de Houle aussi

Adsagsona : Ah bon?!

Visker : A la batterie un peu je pense.

Mégane : Et justement pour la suite, est ce que vous avez déjà réfléchi à des choses, à des projets à venir? 

Adsagsona : Ben le nouvel album est quasiment composé. On a un gros projet c’est de…. (regards entre les deux et rires)

Visker : Dit d’abord le vrai après je dis ma connerie.

Adsagsona : On a pour projet de faire un concert avec l’hologramme de Johnny Hallyday en première partie le tout sur la Lune! C’est notre projet de grande envergure depuis le départ.

Visker : Si on arrive à faire ça moi j’arrête! (rires)! Non en vrai, les projets qu’on a pour l’année prochaine, c’est de tourner au maximum en Europe avec l’album. On veut vraiment le défendre. Maintenant on a quand même un peu fait nos armes en France, on a un peu commencé à les faire proprement en Allemagne avec la tournée avec Grima et Batushka.

Adsagsona : C’est vrai qu’avec ces tournées là on commence à avoir une belle fan base en Allemagne. Dans le sens où si on regarde nos écoutes, les écoutes allemandes ont dépassées les écoutes françaises. On a clairement un pied dans la porte.

Visker : On  même la cuisse, la tête.  (rires)

Adsagsona : On va essayer de taper les autres pays européens, en leur disant « Salut, vous aimez la mer? » (rires)

Victor : Mégane vous avait vu en octobre 2023 au Night Fest à Arlon (Belgique) et qu’il y a avait déjà une identité visuelle très forte. Comment vous avez construit un peu plus cette identité là au fil du temps? 

Visker : En fait, c’est juste un amoncellement d’idées bêtes qu’on a à 4h du mat…

Adsagsona : J’allais dire la même chose!

Visker : On fonctionne comme ça! En fait, on a notre scéno comme celle que tu as vu par exemple, et on se dit « oh il y a ça et ça qu’on pourrait faire en plus ». Du coup ça évolue constamment.

Adsagsona : A chaque fois on s’engraine pour aller toujours plus loin dans les conneries. Et parfois même nos idées connes se réalisent, et je trouve ça incroyable! On tease mais on a des idées de scéno qu’on a lancé en prod et vraiment personne n’est prêt!

Victor : En plus il faut être adaptable car les salles sont toutes de taille différente et vous pouvez pas avoir la même scéno en fest que dans un club par exemple. 

Adsagsona : Exectement ! Après y’a des fois où on a pas le choix que de retirer des trucs. Quand tu peux pas tu peux pas.

Visker : C’est ça en fait !

Mégane : C’est vrai qu’on vous a plus vu joué le soir dans des salles fermées où les jeux de lumières sont importants, et là votre set au Motocultor était en plein jour. Comment on s’adapte à ce genre de conditions très différentes, et qu’est ce que ça change pour vous? 

Visker : En vrai pas grand chose. En fait on sélectionne peut être un peu plus les chansons qu’on va jouer. C’est à dire que à temps de jeu équivalent, dans un club on va privilégier des chansons plus longues avec de vraies émotions et des vrais changements de rythme. Alors que sur une scène comme celle du fest on va prioriser les chanson plus rentre dedans. Et là aujourd’hui on a mis que de la chanson qui tabasse parce que c’est le but du jeu. Ca empêche pas qu’on ait toujours nos envolées un peu atmosphériques entre les chansons mais là on voulait de la chanson qui tabasse.

Adsagsona : Dans tous les cas tu ne joue pas pareil dans un fest en plein jour et dans une salle le soir. On l’a fait une fois de jouer un morceau qui prend énormément son temps en festival. On avait joué « La Dernière Traversée » au Kreiz Y Fest et franchement je crois que c’est mon pire concert paracerque tout au long du concert on avait vu les gens arriver pour nous voir, et là on lance le morceau et j’ai vu les gens se barrer petit à petit.

Visker : Pour notre défense on a joué entre Dagoba et Rise Of The Northstar! Y’avait clairement rien qui allait dans l’enchaînement.

Adsagsona : Mais c’est bien la preuve que tu peux pas jouer ce genre de morceau dans un fest.

Visker : Pendant le morceau, qui est très calme, on avait Rise Of The Northstar qui faisaient leur balance de batterie… Donc autant dire que c’était mort pour l’immersion. On aurait sorti « La Dernière Traversée » aujourd’hui à midi 45, on aurait clairement perdu une partie du public.

Victor : Vous auriez joué hier pendant la journée plus prog et post peut être pas ! 

Adsagsona : En vrai, je pense que celle là dans tous les cas c’est un peu compliqué en fest, par contre en jouant un peu plus tard je pense qu’un titre comme « Né des Embruns » peut mieux passer parce qu’il rentre un peu plus vite dans le lard.

Victor : Question rapide pour terminer, quels groupes ou artistes vous font vibre dernièrement? 

Adsagsona : Poésie Zéro!

Visker : Putain! Tu as été beaucoup trop vite! J’allais dire ça aussi. Mais sinon Sorcerer! J’adore, la pochette est magnifique et ils ont un son de fou. Je suis pas fan de hardcore à la base mais leur album m’a tabassé.

Adsagsona : En fait, j’en discutais avec Frozen Records (label de Sorcerer, ndlr), et c’est du hardcore pour les gens qui aiment le black. Et du coup oui moi aussi j’ai grave aimé Sorcerer.

Victor & Mégane : Merci beaucoup à vous deux pour vos réponses!

Adsagsona : Merci à vous!

Visker : Merci!

Un grand merci à Elodie, Angie, NRV Promo, Noémy et Solstice Promotion pour avoir rendu cette interview possible, aux équipes et bénévoles du Motocultor pour leur accueil au top et évidemment un immense merci à Adsagsona et Visker pour leur temps, leurs réponses et leur disponibilité.


After their unforgettable set opening Friday at Motocultor, Mégane and Victor had the chance to chat with Adsagsona (vocals) and Visker (drums) from French black metal band Houle! Festivals, tours, the band’s evolution, and of course their favorite music—they cover it all in this in-depth look at this unique band and their world.

Interview by Mégane Canis et Victor Brunerie

Mégane: You started the day by opening the Dave Mustage stage, Motocultor’s main stage. How do you feel about this concert and your performance?

Visker: How do I feel? Hot, for starters! (Adsagsona laughs) Super hot! I was lucky, I was a bit covered up on the drums, but all four of us came close to sunstroke at various points.

Adsagsona: I definitely got sunstroke during the set!

Visker: I saw you at one point, you were staggering, but it wasn’t part of your stage act!

Adsagsona: Well, Motocultor got to see some real staggering then! I wasn’t drunk, I got mega sunstroke while singing. I admit I wasn’t feeling well at all. Sorry to everyone who came to the signing afterwards, I wasn’t there! The sunstroke really knocked me out, so sorry if I wasn’t very talkative.

Visker: But otherwise, it was an incredible set! People were waiting for us, they stood up for us, and we’re really happy about that. You could see it at the signing afterwards too, we signed autographs for an hour and a half, and by the end we were all exhausted. As were the people who were waiting for us, for that matter!

Adsagsona: Oh, people waiting that long, I know I could never do that! But a big thank you to them for waiting in that heat.

Visker: And besides, the conditions at the festival were impeccable! Both technically and in terms of the people involved. And the same goes for the audience reception!

Victor: I was going to pick up on that. We were in Lille, which was also packed (La Bulle Café, March 14, 2025, editor’s note), and I know that many other dates followed suit. How do you see it, as a band, this craze around Houle?

Adsagsona: We love it overall! I think everyone in the band loves doing shows and playing, so of course we want more. It’s really satisfying to see that the audience is really into what we’re doing. We’re clearly living the adventure to the fullest!

Visker: I wanted to echo what Adèle (aka Adsagsona) said. What we’re experiencing right now is every musician’s dream. Having the opportunities we have and being able to make them happen is really every musician’s dream. We love adventure, we love sleeping poorly in a truck for hours to go play for 30 minutes in Poland…

Adsagsona: That’s the life of an artist! (laughs)

Visker: … And we love it because, in reality, it doesn’t happen to anyone else! I’ve been in so many bands where you work your fingers to the bone, you work and work and you hit a first glass ceiling that’s really hard to break through. But when you manage to get your foot in the door, you go for it! Because otherwise you’ll miss out on something and the train will leave without you.

Mégane: The album Ciel Cendre Et Misère Noire is already a year old. Looking back, how do you feel about the public’s reception of the album?

Visker: Overall, it was very well received and clearly introduced the band to a much wider audience than the EP did. Now, fans of the EP have been a bit divided between the two, because many liked the very dark and much more melancholic aspect of the EP. It has split the fans a bit, between those who ask for songs from the EP live and those who discovered us with the album and want to hear those songs.

Adsagsona: But I think that’s inherent in a band’s evolution. I mean, you’re not going to release exactly the same stuff every time, because otherwise you’ll get bored and you’ll bore your audience. I don’t want to be like AC/DC and release exactly the same kind of songs for over 30 years. You also have to understand that it’s not interesting for the musicians either. You’re going to have fans who will follow you from the beginning to the end, there are veterans like that. But you’re going to have others who, when you release something new, will say they prefer what you did before, or others who will prefer what you’re becoming. That’s also part of seeing a band evolve, and it doesn’t shock me that much.

Visker: What I meant by that, you see, is that the album opened up our music to people who don’t necessarily listen to black metal in the first place.

Adsagsona: Yes, the fact that the album is very heavy clearly helped.

Visker: That’s right! Since the influences are super heavy, it naturally opens it up to more people. And it came down a lot to dedication, with people saying, “I don’t listen to black metal, but I listened to your music because you were on the bill and I really like what you do.” Some of them are core fans and they got into it too.

Adsagsona: It’s funny when a core fan says, “I don’t like black metal, but I loved it!” It always makes you smile a little inside.

Visker: I think there’s a bit of core in Houle’s music too.

Adsagsona: Really?!

Visker: In the drums a little, I think.

Mégane: And speaking of the future, have you already thought about things, about upcoming projects?

Adsagsona: Well, the new album is almost finished. We have a big project, which is… (they look at each other and laugh)

Visker: You tell the truth first, then I’ll say something stupid.

Adsagsona: We’re planning to do a concert with Johnny Hallyday’s hologram as the opening act, all on the moon! That’s been our big project since the beginning.

Visker: If we manage to do that, I’ll quitt music! (laughs)! No, seriously, our plans for next year are to tour Europe as much as possible with the album. We really want to promote it. We’ve already made a name for ourselves in France, and we’ve started to do the same in Germany with the tour with Grima and Batushka.

Adsagsona: It’s true that with these tours, we’re starting to build a nice fan base in Germany. In the sense that if you look at our streams, German streams have surpassed French streams. We clearly have a foot in the door.

Visker: We even have our thigh and our head in there. (laughs)

Adsagsona: We’re going to try to hit other European countries, saying, “Hi, do you like the sea?” (laughs)

Victor: Mégane saw you in October 2023 at Night Fest in Arlon (Belgium) and you already had a very strong visual identity. How have you built on that identity over time?

Visker: Actually, it’s just a bunch of silly ideas we come up with at 4 a.m….

Adsagsona: I was going to say the same thing!

Visker: That’s how we work! We have our stage show, like the one you saw, for example, and we say to ourselves, “Oh, there’s this and that we could do as well.” So it’s constantly evolving.

Adsagsona: Every time, we get caught up in going further and further into nonsense. And sometimes even our stupid ideas come true, and I find that incredible! We tease, but we have ideas for scenes that we’ve put into production, and no one is really ready!

Victor: Plus, you have to be adaptable because the venues are all different sizes, and you can’t have the same stage show at a festival as you would in a club, for example.

Adsagsona: Exactly! Sometimes we have no choice but to remove stuff. When you can’t, you can’t.

Visker: That’s right!

Mégane: It’s true that we’ve seen you play more in the evening in closed venues where lighting is important, and now your set at Motocultor was in broad daylight. How do you adapt to such different conditions, and how does it change things for you?

Visker: Not much, really. In fact, we maybe select the songs we’re going to play a little more carefully. That means that for the same amount of playing time, in a club we’ll favor longer songs with real emotion and real changes in rhythm. Whereas on a stage like the one at the festival, we’ll prioritize songs that really get the crowd going. And today we only played songs that pack a punch because that’s the name of the game. That doesn’t mean we don’t still have our atmospheric flights of fancy between songs, but today we wanted songs that pack a punch.

Adsagsona: In any case, you don’t play the same way at a festival in broad daylight as you do in a venue at night. We did play a really slow song at a festival once. We played “La Dernière Traversée” at Kreiz Y Fest, and honestly, I think it was my worst concert ever because throughout the show, we saw people arriving to see us, and then we started the song and I saw people gradually leaving.

Visker: In our defense, we played between Dagoba and Rise Of The Northstar! There was clearly nothing that worked in the sequence.

Adsagsona: But that just proves you can’t play that kind of song at a festival.

Visker: During the song, which is very calm, Rise Of The Northstar were doing their drum check… So you could say that was the end of the immersion. If we had played “La Dernière Traversée” today at 12:45 p.m., we would have clearly lost part of the audience.

Victor: You would have played more prog and post yesterday during the day, maybe not!

Adsagsona: Actually, I think that one is a bit complicated at a festival in any case, but if we played a bit later, I think a track like “Né des Embruns” would go down better because it gets into your head a bit quicker.

Victor: Quick question to finish up, which bands or artists have been rocking your world lately?

Adsagsona: Poésie Zéro!

Visker: Damn! You were way too fast! I was going to say that too. But otherwise, Sorcerer! I love them, the cover art is beautiful and they have an insane sound. I’m not a fan of hardcore music in general, but their album blew me away.

Adsagsona: Actually, I was talking about it with Frozen Records (Sorcerer’s label, ed.), and it’s hardcore for people who like black metal. So yes, I really liked Sorcerer too.

Victor & Mégane: Thank you both very much for your answers!

Adsagsona: Thank you!

Visker: Thank you!

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