Le désormais trio bruxellois Glass Museum sort le 19 septembre son troisième album. Allant toujours puiser dans le jazz et l’électro pour créer des ambiances uniques, le groupe propose ici dix nouveaux titres pour s’évader. Leur nouvel opus, 4N4LOG CITY est à paraître via Sdban Ultra.
par Mégane Canis
English version below
Dès le début de 4N4LOG CITY, on note une construction travaillée. En effet, on démarre avec “GATE 1”, véritable porte d’entrée dans l’univers citadin de l’opus. Instrumental, comme la quasi totalité des compositions, il nous emmène dans un côté à la fois psyché et délicat. Les sonorités de piano de Antoine Flipo nous invitent à la détente tandis que la boucle électro nous ramène à quelque chose de plus dynamique. Glass Museum nous fait ensuite voyager dans un univers où se mêlent jazz, aux rythmiques complexes et à l’ambiance un peu jam, et électro chill qui crée des décors mentaux grâce à sa riche palette de sonorités. L’opus offre quelques surprises, avec des voix présentes sur “Call Me Names” et “VAN GLAS”. Dans la première, c’est un chant aux côtés soul / pop qui vient se poser sur une base synthé / batterie agrémentée par la basse de Issam Labbene, tout en contretemps et rythmes déconstruits. Dans “VAN GLAS” c’est l’artiste, lui aussi Bruxellois, JAZZ BRAK qui vient prêter sa voix. Le rap néerlandophone posé sur les mélodies jazzy du trio est surprenant et marque positivement à l’écoute de l’opus. Il s’agit là sûrement du titre le plus mainstream de 4N4LOG CITY, avec une ouverture à des styles musicaux plus actuels.
Tout au long de l’album, les titres véhiculent des émotions différentes. Le groupe se pose peu de limites et va explorer les recoins masqués du jazz, de l’électro mais aussi de certains éléments du classique. “III” est par exemple construit en plusieurs mouvements, dont un très électro dans les codes, là où le piano prend habituellement la place principale dans les compositions. La batterie de Martin Grégoire se fait tantôt discrète, tantôt plus présente. Cela amène un vrai dynamisme aux compositions et permet de ne pas avoir un album trop linéaire. Et comme dans tout bon opus se revendiquant du jazz, on termine l’écoute avec des sonorités de saxophones sur “Steam”, grâce à la présence Lupo Spaccaro sur ce titre.
De manière générale, cet album, quasi entièrement instrumental, s’adresse davantage à un public aguerri, habitué des ambiances jazzy et/ou electro chill. Il permet de s’évader dans un paysage urbain qu’on peut nous même façonner au gré des titres. 4N4LOG CITY est un parfait album d’ambiance, que l’on peut écouter posé chez soi dans un moment d’introspection.

Tracklist :
01 : GATE 1
02 : Call Me Names
03 : Rewind
04 : Anchor
05 : Van Glas (featuring Jazz Brak)
06 : Trails
07 : Haiku
08 : III
09 : Soap
10 : Steam (featuring Lupo Spaccaro)
The Brussels-based trio Glass Museum will release their third album on September 19th. Continuing to draw on jazz and electro to create unique atmospheres, the band offers ten new tracks that invite listeners to escape. Their new album, 4N4LOG CITY, will be released via Sdban Ultra.
by Mégane Canis
From the very beginning of 4N4LOG CITY, we notice a carefully crafted structure. Indeed, we start with ‘GATE 1’, a veritable gateway into the urban universe of the opus. Instrumental, like almost all of the compositions, it takes us on a journey that is both psychedelic and delicate. Antoine Flipo‘s piano sounds invite us to relax, while the electro loop brings us back to something more dynamic. Glass Museum then takes us on a journey into a world where jazz, with its complex rhythms and jam-like atmosphere, mixes with chill electro, creating mental landscapes thanks to its rich palette of sounds. The opus offers a few surprises, with vocals on ‘Call Me Names’ and ‘VAN GLAS’. In the first, soul/pop vocals are layered over a synth/drum base embellished by Issam Labbene‘s bass, with off-beat and deconstructed rhythms. In ‘VAN GLAS’, it is the artist JAZZ BRAK, also from Brussels, who lends his voice. The Dutch-language rap laid over the trio’s jazzy melodies is surprising and makes a positive impression when listening to the album. This is surely the most mainstream track on 4N4LOG CITY, with an openness to more contemporary musical styles.
Throughout the album, the tracks convey different emotions. The band sets few limits for itself and explores the hidden corners of jazz, electro and even certain elements of classical music. ‘III’, for example, is constructed in several movements, including one that is very electro in style, where the piano usually takes centre stage in compositions. Martin Grégoire‘s drums are sometimes discreet, sometimes more prominent. This brings real dynamism to the compositions and prevents the album from being too linear. And as in any good jazz opus, we end the listening experience with the sounds of saxophones on ‘Steam’, thanks to the presence of Lupo Spaccaro on this track.
Overall, this album, which is almost entirely instrumental, is aimed more at a seasoned audience, accustomed to jazzy and/or electro chill atmospheres. It allows you to escape into an urban landscape that you can shape yourself as you listen to the tracks. 4N4LOG CITY is a perfect ambient album, which you can listen to at home in a moment of introspection.