#Live : Bruit ≤ + Fall Of Messiah @ Le Poche, Béthune – 27/09/2025

Trois ans depuis leur dernière tournée en tête d’affiche, les Toulousains de Bruit ≤ étaient de retour pour nous présenter leur nouvel album, The Age Of Ephemerality, avec un passage au Poche de Béthune le 27 septembre dernier. Les nordistes de Fall Of Messiah ont ouvert cette belle soirée, où les émotions étaient à leur apogée. 

Article et photo par Marye DAVENNE

English version below


Comme un sentiment de déjà vu, Fall of Messiah ouvraient pour Bruit ≤ ce samedi 27 septembre, dans un poche de Béthune complet ! Une superbe affiche qui était un immanquable pour la rédaction ! Il faut dire que depuis plusieurs années, Fall Of Messiah sont dans nos coups de cœur et on ne manque jamais une occasion de les voir jouer. Pour ce set, le quatuor démarra en trombe avec « Young Pines » à la rythmique entêtante. Comme à leur habitude, Pierre à la batterie cria les paroles en restant suffisamment loin du micro pour une prestation impressionnante. La voix n’est jamais mise sur le devant de la scène, même dans le mix sur album, et on se laisse emporter par la mélodie. Le groupe flirte entre post rock et screamo, en soit, les deux genres musicaux qui viennent chercher en nous le plus de frissons. Vous savez ces fameux « shivers » d’où notre média vient tirer le nom. Et bien voilà, c’est un spectacle fabuleux qui nous était proposé d’entrée de jeu avec nos nordistes. Avec un album en préparation, le groupe nous dévoila un tout nouveau titre, « Tired Hands » qui a fait bouger les musiciens dans tous les sens. On sent l’excitation de jouer enfin des nouveaux morceaux après quasiment 5 ans à tourner avec le merveilleux Senicarne. Le public était totalement subjugué par ce show fort en émotions, et c’est sous un tonnerre d’applaudissement que ce premier set fini.

On ne va pas vous mentir, nous étions ce soir déjà à notre troisième concert de Bruit ≤ en un mois, après deux shows spectaculaires au Pelagic Fest. Après avoir crié sur tous les toits et auprès de tous nos ami.es qu’il fallait ABSOLUMENT qu’ils viennent voir le groupe, c’était chose faite. Pour leur concert en tête d’affiche, le groupe disposa d’une scène assez grande et pourtant, c’est avec les trois pédaliers lumineux rapprochés les uns des autres au maximum que Bruit s’installeront, au plus près les uns des l’autre, mais aussi au plus prêt du public dans un silence quasiment religieux dès les premières notes de « Ephemeral« . Sur l’écran en fond de scène vont s’enchainer des centaines d’images du quotidien. Parfois même en contradiction, comme sur « Progress / Regress » où la beauté de la nature vient se confronter aux catastrophes naturelles et humaines. Le quatuor étaient d’une concentration de maître et ce, même lorsque Théophile cassa l’une de ses cordes de guitares. Pas d’inquiétude, Clément et Luc se lanceront dans un sorte de jam violon-violoncelle pour nous faire patienter, comme un petit cadeau supplémentaire qui sera largement applaudit. Pour la première fois, nous entendons l’enchainement « Industry » et « Data », titres issus de deux albums différents, qui fonctionne à merveille. Au début de l’article, je vous parlais de frissons. Et bien c’est simple, ce soir là, Bruit ≤  nous ont collé les frissons pendant toute leur prestation. La chaleur étouffante ajoutait à cela l’ingrédient parfait d’une séance de mise en question et de purification de nos âmes et nos corps. On transpire à large goutte, nos larmes coulent devant tant de beauté, notre respiration jouent au rythme des sons et on se dit qu’on a que très rarement des expériences lives aussi forte qu’avec eux. Et encore, nous sommes que du côté des spectateurs, imaginez du côté musicien ! Si Théophile est recroquevillé et caché par ses cheveux au centre de la scène, c’est pour être immergé totalement dans la musique du groupe, pendant que les deux musiciens issus du conservatoire, à savoir Clément et Luc, eux se regardent beaucoup. Si Julien en fond de scène est loin de rester discret et agit tel un maitre d’orchestre au cardio imbattable. Chaque titre est aussi sublime que le suivant et le public ne semble ne vouloir jamais arrêter d’applaudir entre les morceaux, et c’est sur le fameux « The machine is burning » que le concert se clôture de la plus belle des manières.

Ce concert de Bruit ≤ était une fois de plus à la hauteur de toutes nos attentes, mais le partager entouré de nos amis pour la première fois rajoute encore plus d’émotions à ce spectacle déjà immense. On ne sait plus comment qualifier toute la perfection et la justesse avec laquelle Bruit ≤ peignent le monde d’aujourd’hui, loin d’être aussi beau qu’on l’espérait. 

Un grand merci à Arnaud pour l’accréditation, et au Poche pour l’accueil et l’organisation de cette belle soirée.


Three years since their last headlining tour, Toulouse band Bruit ≤ returned to present their new album, The Age Of Ephemerality, with a stop at Le Poche in Béthune on September 27th. Northern French band Fall Of Messiah opened this wonderful evening, where emotions ran high.

Review and pictures by Marye DAVENNE

Like déjà vu, Fall of Messiah opened for Bruit ≤ on Saturday, September 27th, in a sold-out venue in Béthune! A superb lineup that was unmissable for the editorial team! It must be said that Fall Of Messiah have been one of our favorites for several years now, and we never miss an opportunity to see them play. For this set, the quartet kicked off with a bang with “Young Pines” and its haunting rhythm. As usual, Pierre on drums shouted the lyrics while staying far enough away from the microphone to give an impressive performance. The vocals are never at the forefront, even in the album mix, and we let ourselves be carried away by the melody. The band flirts between post-rock and screamo, the two musical genres that give us the most chills. You know those famous “shivers” from which our media gets its name. Well, there you have it, it was a fabulous show that our northerners offered us right from the start. With an album in the works, the band unveiled a brand new track, “Tired Hands,” which had the musicians moving in all directions. You could feel their excitement at finally playing new songs after almost five years of touring with the wonderful Senicarne. The audience was completely captivated by this emotionally charged show, and the first set ended to thunderous applause.

We’re not going to lie to you, tonight was already our third Bruit ≤ concert in a month, after two spectacular shows at Pelagic Fest. After telling everyone we knew that they ABSOLUTELY had to come see the band, it was finally happening. For their headlining concert, the band had a fairly large stage at their disposal, yet Bruit ≤ set up with three light-up pedalboards placed as close together as possible, not only to each other but also to the audience, who fell into an almost religious silence from the very first notes of « Ephemeral ». Hundreds of images of everyday life flashed across the screen behind the stage. Sometimes they were contradictory, as in “Progress/Regress,” where the beauty of nature was juxtaposed with natural and human disasters. The quartet was masterfully focused, even when Théophile broke one of his guitar strings. No worries, Clément and Luc launched into a sort of violin-cello jam to keep us waiting, like a little extra gift that was warmly applauded. For the first time, we heard the sequence “Industry” and “Data,” tracks from two different albums, which worked wonderfully. At the beginning of this article, I mentioned goosebumps. Well, it’s simple: that evening, Bruit ≤ gave us goosebumps throughout their entire performance. The stifling heat added the perfect ingredient to a session of soul-searching and purification of our minds and bodies. We were sweating profusely, our tears flowing at the sight of such beauty, our breathing in time with the music, thinking to ourselves that we very rarely have live experiences as powerful as this one. And we were just the audience—imagine what it must have been like for the musicians! Théophile is curled up and hidden by his hair in the center of the stage, completely immersed in the band’s music, while the two musicians from the conservatory, Clément and Luc, look at each other a lot. Julien, at the back of the stage, is far from discreet, acting like a conductor with unbeatable cardio. Each song is as sublime as the next, and the audience seems unwilling to stop applauding between songs. The concert ends in the most beautiful way with the famous “The Machine is Burning.”

This Bruit ≤ concert once again lived up to all our expectations, but sharing it with our friends for the first time added even more emotion to what was already an incredible show. It’s hard to find the words to describe the perfection and accuracy with which Bruit ≤ paints a picture of today’s world, which is far from being as beautiful as we had hoped.

A lire aussi / Also to be read :

Un commentaire

Laisser un commentaire