Alors que l’automne fait doucement son entrée, le Grand Mix nous proposait une soirée indie rock 100% Néo zélandaise le 29 septembre dernier. On y retrouvait The Beths et Dateline, deux groupes aux voix féminines et aux mélodies aussi rock que douces. Le concert avait lieu en configuration club pour un moment à l’ambiance intimiste.
Report par Mégane Canis
English version below
Le public arrive tranquillement mais sûrement et l’arrivée sur scène de Dateline fait venir les derniers retardataires. D’entrée de jeu, Katie Everingham (chant, guitare) s’excuse pour son niveau de français, quasi inexistant. Elle explique avoir pour habitude de beaucoup parler durant ses sets mais a peur que le public français ne comprenne pas l’anglais. On découvre le groupe avec “Please Knock Me Out”, un titre frais et dynamique, avant que “Be Good” ne nous emmène dans une forme de mélancolie enveloppante. La complicité entre Katie et Phoebe Johnson (basse, chœurs), se fait sentir par des regards, des sourires… Y compris lorsque la guitare de Katie se débranche et que le problème est résolu dans la bonne humeur. Le groupe et ses compositions dégagent une aura d’authenticité. La configuration Club est parfaite pour découvrir la formation. Finalement Katie communique beaucoup avec le public dans une forme de spontanéité, et avec souvent une touche d’humour. Au fur et à mesure de la setlist, certains titres se font plus dynamiques, dans une vibe indie rock tirant sur le punk. Katie se met même à screamer un petit moment et nous apporte une émotion brute. La guitare de Reuben McDonald présente un son clair qui vient contrebalancer les parties qui se font plus lourdes sur la section rythmique. On voit peu Hikurangi Schaverien-Kaa, caché derrière sa batterie et parfois enfumé, mais on l’entend à la perfection, dans un son totalement équilibré. Tout doucement, les titres se font à nouveau plus mélodiques et doux, dans une forme de légèreté, pour nous amener à la fin du set avec “Hey You Look Good”. En résumé, on a passé un très agréable moment avec la découverte de Dateline, entre délicatesse et énergie positive, sans oublier une touche de brutalité authentique.
The Beths, autre groupe néo-zélandais de la soirée, monte sur scène avec un petit 10 minutes de retard. On leur pardonne aisément. En effet, le groupe s’est fait voler son matériel la nuit précédente sur Tourcoing et assure le show grâce à la solidarité de la scène indé. Le concert débute avec “Straight Line Was a Lie”, titre particulièrement efficace de la discographie de la formation, et également nom de leur album sorti en août dernier. La voix de Liz Stokes nous envoûte tandis que les chœurs apportent un relief entraînant. Son timbre de voix accroche de suite, et, personnellement, c’est le genre de voix qui me chope et m’envoie une dose pure d’émotions. “No Joy” enchaine avec un côté un peu plus garage, mais avec ce fil conducteur plutôt pop rock toujours présent. Jonathan Pearce (guitare) passe à la flûte à bec et colle totalement aux notes que sort Liz Stokes. Le public se meut au gré des titres entrainants de la formation. Katie de Dateline est dans le public à chanter et danser. On sent une vraie osmose même entre les groupes. Des Gallois sont même présents dans le public, on peut dire qu’ils ont fait de la route pour ce show! On retrouve ici aussi des titres plus légers, d’autres avec des rythmiques plus marquées, certains joyeux, d’autres plus mélancoliques… Bref une jolie palette d’émotions et de talents. Tout réside dans la nuance, grande force du groupe. “Mother, Pray for Me”, en guitare voix avec uniquement Liz sur scène vient totalement nous bouleverser. C’est un moment suspendu, tout en émotion, qui nous donne des frissons et nous émeut presque aux larmes. Les performances vocales sont remarquables et tout en simplicité. Globalement le groupe propose des titres qui restent dans le registre de la pop. The Beths nous embarque dans son univers, et le public adhère totalement. Le concert, qui fait évidemment la part belle au dernier album, dure presque 1h30 et nous captive. On assiste à une partie plus rock’n roll avec “I’m Not Getting Excited” et son riff de guitare électrisant ainsi que sa rythmique qui donne envie de se déhancher. On termine avec un rappel sur “Take” avant d’acclamer chaleureusement la formation qui a assuré malgré toutes leurs péripéties.
On a particulièrement bien démarré la semaine grâce à cette jolie programmation du Grand Mix. L’énergie positive dégagée par Dateline et The Beths est très appréciable et agréable. Malgré la distance géographique de nos deux pays, les groupes ont su installer une proximité avec le public. Un joli moment qu’on gardera en mémoire.
Un grand merci à Vincent pour l’accréditation, au Grand Mix pour l’organisation de cette belle soirée et à toute l’équipe pour l’accueil.
As autumn slowly sets in, Le Grand Mix hosted a 100% New Zealand indie rock evening on September . The Beths and Dateline, two bands with women on vocals and melodies that are as rocking as they are sweet, performed at the club-style concert, creating an intimate atmosphere.
Review by Mégane Canis
The audience arrives slowly but surely, and Dateline’s arrival on stage brings in the last latecomers. Right from the start, Katie Everingham (vocals, guitar) apologises for her almost non-existent French. She explains that she usually talks a lot during her sets but is afraid that the French audience won’t understand English. We discover the band with ‘Please Knock Me Out’, a fresh and dynamic track, before ‘Be Good’ takes us into a kind of enveloping melancholy. The complicity between Katie and Phoebe Johnson (bass, backing vocals) is evident in their glances and smiles… Even when Katie’s guitar disconnects and the problem is solved in good humour. The band and their compositions exude an aura of authenticity. The Club setting is perfect for discovering the band. Katie communicates a lot with the audience in a spontaneous way, often with a touch of humour. As the setlist progresses, some tracks become more dynamic, with an indie rock vibe verging on punk. Katie even starts screaming for a moment, bringing us raw emotion. Reuben McDonald’s guitar has a clear sound that counterbalances the heavier parts of the rhythm section. Hikurangi Schaverien-Kaa is rarely seen, hidden behind his drum kit and sometimes shrouded in smoke, but he can be heard perfectly, with a totally balanced sound. Slowly but surely, the songs become more melodic and gentle again, with a lightness that carries us to the end of the set with ‘Hey You Look Good’. All in all, we had a very enjoyable time discovering Dateline, with their delicate yet positive energy, not to mention a touch of authentic brutality.
The Beths, another New Zealand band performing that evening, took to the stage ten minutes late. We readily forgave them. The band had had their equipment stolen the night before in Tourcoing and were able to perform thanks to the solidarity of the indie scene. The concert began with ‘Straight Line Was a Lie’, a particularly effective track from the band’s discography, which is also the name of their album released last August. Liz Stokes‘ voice captivated us, while the backing vocals added a lively touch. Her tone is instantly catchy, and personally, it’s the kind of voice that grabs me and sends me a pure dose of emotion. ‘No Joy’ follows with a slightly more garage feel, but with the same pop rock theme still present. Jonathan Pearce (guitar) switches to the recorder and perfectly matches Liz Stokes‘ notes. The audience moves to the band’s catchy tunes. Katie from Dateline is in the audience singing and dancing. There is a real sense of harmony between the bands. There are even some Welsh people in the audience, who came far for this show!. Here too, we find some lighter tracks, others with more pronounced rhythms, some joyful, others more melancholic… In short, a beautiful palette of emotions and talents. Everything lies in the nuances, which are the band’s great strength. ‘Mother, Pray for Me’, performed with just Liz on stage with her guitar and voice, completely overwhelms us. It’s a moment suspended in time, full of emotion, which gives us goosebumps and almost moves us to tears. The vocal performances are remarkable and utterly simple. Overall, the band offers songs that remain in the pop register. The Beths take us into their world, and the audience is completely captivated. The concert, which obviously gives pride of place to the latest album, lasts almost an hour and a half and captivates us. There is a more rock “n” roll section with ‘I’m Not Getting Excited’ and its electrifying guitar riff and rhythm that makes you want to dance. We finish with an encore of ‘Take’ before warmly applauding the band, who delivered despite all their ups and downs.
We got the week off to a particularly good start thanks to this great line-up at Le Grand Mix. The positive energy exuded by Dateline and The Beths is very welcome and enjoyable. Despite the geographical distance between our two countries, the bands managed to establish a close rapport with the audience. A lovely moment that we will remember for a long time to come.