Le 13 octobre dernier, l’Aéronef nous proposait de démarrer tranquillement la semaine grâce à une soirée sous le signe du stoner. On y retrouvait ainsi les allemands de Kadavar, les norvégiens de Slomosa et les australiens de O.R.B. Un joyeux melting pot donc, que nous ne pouvions rater pour rien au monde ! 

Report par Mégane Canis

Photos par Marye DAVENNE

English version below

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On découvre le trio O.R.B pour démarrer la soirée. Sans chichi, la formation nous délivre un stoner efficace. On retrouve évidemment le son gras et lourd qui caractérise le style. Toutefois les compositions offrent quelques surprises, notamment avec des rythmiques déstructurées, parfois tirant presque sur le jazz. Le chant, présent avec parcimonie, est très assez old school, ce qui colle totalement avec l’affiche de la soirée. Les parties instrumentales sont assez longues et nous plongent dans une sorte de torpeur grâce à la basse bien grave et aux tempos plutôt lents. “O.R.B” nous fait instantanément penser à l’influence de Black Sabbath, avec des riffs et des rythmiques dans la même veine que “War Pigs”. Certains titres se font un peu plus pêchus et dynamiques. La salle basse se remplit au fur et à mesure du set et les Australiens finissent devant une salle bien remplie ! O.R.B nous a tout d’une joyeuse compilation de tout ce que le stoner peut offrir, en allant piocher dans des styles voisins ! 

Le public est en attente de Slomosa. Il faut dire que le groupe avait fait forte impression fin 2023 au Black Lab puis au Bourlon en 2024. Le backdrop chameau trône à l’arrière de la scène et c’est parti pour le desert rock le plus nordique qui soit ! Les musiciens sont à la fois proches du public et proches les uns des autres. Cela participe à l’ambiance de proximité qu’instaure le stoner. Slomosa dégage une aura d’accessibilité, de sympathie. Le fuzz est bien présent pour le plus grand plaisir de tous les amateurs ! Les compositions sont prenantes, à la fois longues et rythmées. Le son est d’une qualité époustouflante. Le concert est très chill et invite à se poser, à prendre son temps et à profiter du moment présent. Le groupe profite de la tribune pour passer un message de soutien à la Palestine. On a parfois une impression de jam entre Benjamin Berdous et Tor Erik Bye qui semblent prendre du plaisir et s’amuser sur scène. Le set monte en intensité et malgré une rythmique chill, les riffs de guitare se font de plus en plus effrénés. Les lights suivent, puis les corps dans la fosse montrent également de plus en plus de mouvements. Un pit s’ouvre et chacun s’y donne à coeur joie. Le son se fait massif et puissant. Benjamin finit même aux crash barrière au plus proche d’un public ravi et démonstratif. Slomosa a encore su séduire le public du Nord avec des compositions riches, un son remarquable et une proximité avec les spectateurs. 

On enchaîne avec Kadavar. La formation est tête d’affiche, mais plusieurs personnes dans la salle affirment être venues pour Slomosa. Toutefois, on retrouve un public qui attend de pied ferme la formation. Il faut dire que les Allemands n’ont pas chômé ! Après avoir sorti I Just Want To Be A Sound en mai dernier, ils s’apprêtent à faire paraître KIDS ABANDONING DESTINY AMONG VANITY AND RUIN (abrégé K.A.D.A.V.A.R) le 7 novembre prochain. Autant dire que nous avons de la nouveauté sur la setlist ! Le dernier opus est d’ailleurs en vente physique au merch en jolie avant-première. Visuellement le groupe est un mix entre Vintage Caravan et Solstafir. Musicalement, on part sur l’aspect hard rock / stoner, parfois doom et souvent old school. La rythmique est particulièrement efficace. Tiger Bartelt (batterie) est d’ailleurs remarquable. Il prend des pauses, parfois avec un petit côté rock star, et ses mouvements amples ont un aspect très chorégraphiés. Simon Bouteloup (basse) occupe la place centrale sur scène et son charisme est indéniable. Le son des guitares de Lupus Lindemann et de Jascha Kreft est particulièrement travaillé et les effets sont exactement où il faut, quand il faut. Les titres sont plutôt accessibles. Le côté parfois lisse de certaines compositions tranche avec le desert rock de Slomosa. La salle, bien que très attentive, est d’ailleurs beaucoup plus calme. Les lights sont colorés, à l’instar de la pochette de I Just Want To Be A Sound. Des passages plus ambiants viennent nous faire voyager, à la fois loin et en nous. Les instruments s’expriment alors bien au-delà de ce que la voix peut faire, bien que celle de Lupus Lindemann offre déjà une belle palette de possibilités. La formation revient offrir un rappel à un public ravi d’avoir pu profiter d’une setlist entre classiques et nouveautés inédites. 

Cette soirée nous a offert trois styles à la fois différents et complémentaires. Chacun des groupes a pu partager son univers travaillé. Les riffs ont fuzzé ce soir ! Et le public venu massivement a permis une réussite totale de cette soirée. On ne peut que vous conseiller de foncer sur les deux sorties de Kadavar ! 

Un grand merci à Danièle pour les accréditations, à L’Aéronef pour l’organisation de cette belle soirée et à toute l’équipe pour l’accueil au top!

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On October 13th, L’Aéronef offered us a gentle start to the week with a stoner rock evening. The line-up included Germany’s Kadavar, Norway’s Slomosa and Australia’s O.R.B. A joyful melting pot that we couldn’t miss for anything in the world!

Review by Mégane Canis

Pictures by Marye DAVENNE

We discovered the trio O.R.B to kick off the evening. Without any fuss, the band delivered some effective stoner rock. Of course, we found the fat, heavy sound that characterises the style. However, the compositions offered a few surprises, notably with unstructured rhythms, sometimes verging on jazz. The vocals, used sparingly, were very old school, which fit perfectly with the evening’s line-up. The instrumental parts are quite long and plunge us into a kind of torpor thanks to the deep bass and rather slow tempos. ‘O.R.B’ instantly brings to mind the influence of Black Sabbath, with riffs and rhythms in the same vein as ‘War Pigs’. Some tracks are a little more punchy and dynamic. The lower room gradually fills up as the set progresses, and the Australians end up playing to a packed house! O.R.B is a joyful compilation of everything stoner rock has to offer, drawing on related styles!

The audience is waiting for Slomosa. It must be said that the band made a strong impression at the Black Lab in late 2023 and then at Rock In Bourlon in 2024. The camel backdrop takes pride of place at the back of the stage and we’re off for the most northern desert rock there is! The musicians are close to the audience and close to each other. This contributes to the atmosphere of intimacy that stoner rock creates. Slomosa exudes an aura of accessibility and friendliness. The fuzz is very much present, much to the delight of all fans! The compositions are captivating, both long and rhythmic. The sound quality is breathtaking. The concert is very chill and invites you to sit back, take your time and enjoy the moment. The band takes advantage of the platform to send a message of support to Palestine. At times, it feels like a jam session between Benjamin Berdous and Tor Erik Bye, who seem to be enjoying themselves and having fun on stage. The set builds in intensity and, despite the chill rhythm, the guitar riffs become increasingly frenzied. The lights follow suit, and the crowd in the pit also starts to move more and more. A mosh pit opens up and everyone lets loose. The sound becomes massive and powerful. Benjamin even ends up at the crash barrier closest to a delighted and demonstrative audience. Slomosa has once again won over the Northern audience with rich compositions, remarkable sound and a closeness to the spectators.

Next up is Kadavar. The band is the headliner, but several people in the room say they came for Slomosa. However, the audience is eagerly awaiting the band. It must be said that the Germans have not been idle! After releasing I Just Want To Be A Sound last May, they are set to release KIDS ABANDONING DESTINY AMONG VANITY AND RUIN (abbreviated to K.A.D.A.V.A.R) on 7th November. Suffice to say that we have some new material on the setlist! The latest album is also available for purchase at the merch stand as a nice preview. Visually, the band is a mix between Vintage Caravan and Solstafir. Musically, we’re going for a hard rock/stoner vibe, sometimes doom and often old school. The rhythm section is particularly effective. Tiger Bartelt (drums) is remarkable. He takes breaks, sometimes with a bit of a rock star vibe, and his sweeping movements are very choreographed. Simon Bouteloup (bass) takes centre stage and his charisma is undeniable. The sound of the guitars played by Lupus Lindemann and Jascha Kreft is particularly polished, and the effects are exactly where they should be, when they should be. The tracks are fairly accessible. The sometimes smooth side of certain compositions contrasts with Slomosa‘s desert rock. The audience, although very attentive, is much quieter. The lights are colourful, like the cover of I Just Want To Be A Sound. More ambient passages take us on a journey, both far away and within ourselves. The instruments express themselves far beyond what the voice can do, although Lupus Lindemann’s voice already offers a beautiful range of possibilities. The band returns for an encore to an audience delighted to have enjoyed a setlist of classics and new songs.

This evening offered us three styles that were both different and complementary. Each of the bands was able to share their carefully crafted universe. The riffs were buzzing tonight! And the huge turnout made this evening a total success. We can only advise you to rush out and buy both of Kadavar‘s releases!

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