#Album : Aviana – VOID (31/10/2025)

Le groupe suédois Aviana a toujours misé sur l’intensité, fondant son univers à la fois sur la destruction sonore et la reconstruction émotionnelle. Avec VOID, leur quatrième album sorti le 31 octobre chez Arising Empire, ils poussent leur identité metalcore moderne vers quelque chose de plus sombre, plus tranchant et encore plus cathartique. Cet album n’est pas seulement lourd au niveau sonore, il est lourd au niveau des sensations, du premier souffle distordu jusqu’au dernier écho qui s’évanouit dans le silence.

par Zo’

English version below


L’album s’ouvre sur « Iter Incidere », une intro cinématographique et inquiétante qui donne l’impression de descendre dans un abîme cyberpunk. Des sons synthétiques s’entremêlent autour d’un piano envoûtant avant que les guitares n’entrent en scène : rapides, tourbillonnantes et impitoyables. Le morceau est entièrement instrumental, mais on peut presque voir les silhouettes des membres du groupe marcher sur scène, la tension montant seconde après seconde. La tempête commence véritablement avec « Father ». Joel Holmqvist commence à crier avant que le morceau n’explose. Il y a un équilibre magnétique entre le chaos et la mélodie, une structure de calme avant la tempête qui rend chaque explosion plus forte. Les guitares engloutissent les cris, tandis que les voix claires transpercent avec une clarté douloureuse, résonnant dans le mix comme une confession désespérée. À la fin, alors que Joel rugit « I am not mine », le morceau s’effondre sur lui-même, ne laissant derrière lui que résonance et épuisement.

« Heavenly Sparks » et « Redroom » continuent d’attiser le feu, les deux morceaux capturant l’étonnante capacité d’Aviana à mélanger brutalité et mélodie. « Heavenly Sparks » avance avec une férocité gutturale avant de s’ouvrir sur des moments mélodiques envoûtants. « Redroom », quant à lui, joue avec des moments plus doux et le silence, juste un souffle et une mélodie électro vacillante, avant que le breakdown ne s’écroule comme un raz-de-marée. C’est cette maîtrise de la construction de la tension puis de sa libération qui définit VOID.

Si vous pensiez qu’il y aurait une pause à la moitié, « Delirium » prouve le contraire dès le début. C’est un morceau violent, implacable, conçu pour le pit, le genre de morceau qui exige du mouvement. Puis « Storm Ablaze » arrive comme un calme trompeur : des voix plus claires, des refrains mélodiques, une montée lente. Mais en dessous, on sent la pression monter, la tempête se préparer. Quand elle éclate, c’est une pure beauté à travers le chaos. Plus tard, « Evermore» et « In Continua Iter» nous entraînent plus profondément dans le labyrinthe cybernétique d’Aviana. « Evermore» s’ouvre sur des voix robotiques avant de se lancer dans une frénésie totale. Le rythme s’interrompt et redémarre comme une machine qui fonctionne mal sous l’effet de l’émotion, tandis que le refrain obsédant rassemble le tout. « In Continua Iter » continue de pencher vers le côté électronique, futuriste, froid et sans concession, jusqu’à ce que Joel abandonne complètement son chant clair pour se livrer à des cris afin de clôturer le morceau.

Le morceau « Into The Void » de l’album relie tout ensemble. Émergeant de manière fluide du morceau précédent, il commence par un chant clair et fragile, puis s’intensifie pour atteindre l’un des climax les plus émouvants de l’album. Enfin, « World Pulse » clôt l’album avec une collaboration parfaitement adaptée : Eddie Berg d’Imminence rejoint le groupe pour la seule participation à VOID. Son violon caractéristique et sa voix ajoutent une couche spectrale, tissant l’intensité de la chanson et lui donnant une touche cinématographique. C’est une finale époustouflante, à la fois grandiose et profondément personnelle, comme si les deux mondes d’Aviana et d’Imminence étaient destinés à se rencontrer.

À travers ses dix titres, VOID est cohérent et fluide, un voyage sombre qui fusionne la précision électronique et l’émotion humaine. L’équilibre entre les voix claires et les cris, la mélodie et la violence, confère à l’album une grande dualité, il frappe fort, mais il fait aussi mal de manière magnifique. Sur scène, ces chansons prendront sans aucun doute une nouvelle dimension. On peut déjà imaginer les lumières clignotantes, la foule en délire et Aviana se nourrissant de l’énergie qu’ils ont mise dans cet album.

Tracklsit :

01- ITER_INCIPERE    
02- FATHER
03- HEAVENLY_SPARKS
04- REDROOM
05- DELIRIUM
06- STORM_ABLAZE
07- EVERMORE
08- IN_CONTINUA_ITER
09- INTO_THE_VOID
10- WORLDS_PULSE feat._Eddie_Berg


Sweden’s band Aviana have always thrived on intensity, they are built on both sonic destruction and emotional reconstruction. With VOID, their fourth album released on October 31st via Arising Empire, they take their modern metalcore identity and push it into something darker, sharper, and even more cathartic. It’s an album that doesn’t just sound heavy; it feels heavy, from the first distorted breath to the last echo fading into silence.

by Zo’

The record opens with “Iter Incidere”, a creeping, cinematic intro that feels like descending into a cyberpunk abyss. Synthetic sounds twist around a haunting piano before the guitars crash in: fast, spiraling, and merciless. It’s entirely instrumental, but you can almost see the silhouettes of the band walking onstage to it, tension rising second by second. The storm truly begins with “Father”. Joel Holmqvist starts to scream before the track detonates. There’s a magnetic balance between chaos and melody, a calm-before-the-storm structure that makes every explosion hit harder. The guitars swallow the screams whole, while the clean vocals cut through with aching clarity, echoing through the mix like a desperate confession. By the end, as Joel roars “I am not mine”, the track collapses into itself, leaving only resonance and exhaustion behind.

“Heavenly Sparks” and “Redroom” continue to fuel the fire, both tracks capturing Aviana’s uncanny ability to blend brutality with melody. “Heavenly Sparks” pummels forward with guttural ferocity before opening into haunting, melodic moments. “Redroom”, on the other hand, toys with softer moments and silence, just a breath and a flicker of electro melody, before the breakdown crashes down like a tidal wave. It’s that mastery of building tension and then releasing it that defines VOID.

If you thought there’d be a break at the half, “Delirium proves otherwise from its beginning. It’s violent, relentless, and built for the pit, the kind of track that demands movement. Then “Storm Ablaze comes in as a deceptive calm: cleaner vocals, melodic choruses, a slow build. But underneath, you can feel the pressure mounting, the storm brewing. When it breaks, it’s pure beauty through chaos. Later, “Evermore and “In Continua Iter drag us deeper into Aviana’s cybernetic labyrinth. “Evermore opens with robotic voices before dropping into a full-blown breakdown frenzy. The rhythm cuts and restarts like a machine malfunctioning under emotion, while the haunting chorus pulls everything together. In Continua Iter keeps on leaning into the electronic side, futuristic, cold, and unflinching, until Joel abandons his clean vocals entirely, surrendering to screams to close the track.

The album’s track, “Into The Void”, ties everything together. Emerging seamlessly from the previous song, it starts with fragile clean vocals and builds into one of the most emotional climaxes on the record. Finally, “World Pulse” closes the album with a perfectly fitting collaboration: Eddie Berg of Imminence joins the band for the only feature on VOID. His signature violin and his voice add a spectral layer, weaving through the song’s intensity and lending it a cinematic edge. It’s a stunning finale, one that feels both grand and deeply personal, as if the two worlds of Aviana and Imminence were always meant to collide.

Across its ten tracks, VOID feels cohesive and fluid, a dark journey that merges electronic precision with human emotion. The balance between clean and screamed vocals, melody and violence, gives the record a great duality, it hits hard, but it also hurts beautifully. On stage, these songs will undoubtedly take on a new life. You can already imagine the lights flashing, the crowd erupting, and Aviana feeding on the energy they’ve poured into this album.

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