#Live : Superbus @ La Condition Publique, Roubaix – 29/10/2025

Le 29 octobre dernier, Superbus était en concert à la condition Publique de Roubaix dans une salle bien remplie, malgré une pluie battante à l’extérieur. Le groupe fêtait ses 25 ans de carrière avec un show sans première partie, organisé par À Gauche de la Lune. Une soirée attendue par un public fidèle et intergénérationnel, entre trentenaires nostalgiques et enfants curieux. 

Article par  Marye DAVENNE

Photos par Zo’

English version below


Pas de première partie ce soir-là : la scène était entièrement dédiée pour fêter les 25 ans de carrière de Superbus, et la salle, bien remplie, vibrait d’une énergie à la fois nostalgique et familiale. Le public était étonnamment varié, avec beaucoup de trentenaires venus revivre leurs années adolescentes, mais aussi de nombreux enfants, preuve que la musique de Superbus traverse les générations. Dès les premières notes, l’ambiance était au rendez-vous, portée par une scénographie soignée et une Jennifer Ayache flamboyante, vêtue de rouge avec des mitaines en cuir noir, incarnant à elle seule l’esprit pop-rock du groupe.

Dès le deuxième morceau, « Baby Boom », le public se met à frapper dans les mains en rythme, comme un réflexe collectif. La scène, composée de plusieurs niveaux, permet à Jennifer de jouer avec l’espace : elle grimpe sur les hauteurs pour « Mes défauts », accentuant l’effet visuel et la dynamique du show. Les lumières, majoritairement rouges pour coller à la direction artistique du groupe, changent soudainement de ton pour « Ça mousse », morceau emblématique de leur discographie. Le bleu envahit la salle, évoquant l’eau et l’univers du titre. Allongée sur la scène, presque invisible pour une partie du public, Jennifer laisse les fans chanter à sa place et bien sûr, tout le monde connaît les paroles par cœur. Ce moment suspendu est suivi par « Addiction », qui démarre sur une intro électro accompagnée de lumières multicolores virevoltantes. Le morceau révèle ensuite toute sa puissance rock, notamment grâce au jeu de guitare incisif, tandis que « Run » transforme la salle en chœur géant avec ses « oh oh oh » repris par tous.

Le concert continue avec « Apprends-moi », où François, le bassiste, offre un solo remarquable, tout en finesse et en groove. Puis vient « Midnight Express », accompagné d’un visuel généré par IA, inspiré de l’univers néon des films comme Drive. Ce clin d’œil visuel donne une touche rétro-futuriste à la performance. À la fin du morceau, Jennifer salue l’ambiance lilloise, affirmant que « Lille, c’est toujours top », une déclaration qui fait chaud au cœur, surtout quand on sait que la ville est souvent citée comme ayant l’un des meilleurs publics de France. Ce lien fort se manifeste encore plus sur « Lola », où une marée de téléphones se lève pour filmer. Agacée, Jennifer lance un « Lâchez vos téléphones ! » qui résonne comme un appel à vivre l’instant pleinement. Une remarque que beaucoup partagent : filmer pour prouver qu’on était là ne remplacera jamais l’émotion vécue sur le moment. Le seul moment où les téléphones deviennent poétiques, c’est sur « Paris Paris », lorsque les flashs créent un ciel étoilé dans la salle.

Le concert prend alors une tournure plus intime. Jennifer évoque les 25 ans du groupe, son t-shirt vintage en hommage à leurs débuts, et les blagues incessantes de son guitariste qui détendent l’atmosphère. Le morceau « Stereosong » démarre avec des images d’époque animées par IA, une tentative visuelle qui, malgré l’intention, tombe un peu à plat : le rendu est franchement kitsch et on se demande vraiment ce qui leur prends de vouloir faire ce genre de chose, quand on connait le nombre incalculable d’artistes qui n’attendent qu’à travailler sur de beaux projets comme celui là. Bref, de notre côté, les visuels IA, ça casse absolument tout, mais est néanmoins efficace, il faut le reconnaitre. Sur « Radio Song », Jennifer rejoint Romain Bachelard à la batterie, ajoutant une touche de complicité scénique. Romain, qu’on connaît aussi pour ses collaborations avec Pascal Obispo, apporte une belle énergie au set. Le rappel commence avec « Travel The World », subtilement mêlé à « Girls & Boys » de Blur, créant un mashup inattendu mais efficace. Enfin, le concert se clôt sur « Butterfly », moment de communion totale : le public claque des mains, chante en mode ASMR, d’abord les filles, puis les garçons. Le guitariste ponctue le tout de petits « Ouuuuh Yeah » façon reggae, qui déclenchent des sourires dans toute la salle. Le final est explosif, pop, coloré, et laisse une impression de fête partagée.

Ce concert n’était pas qu’un anniversaire : c’était une célébration vivante, intergénérationnelle, et pleine d’émotion. Malgré quelques maladresses visuelles, Superbus a su offrir une performance généreuse, sincère et festive. Et pour celles et ceux qui en redemandent, le groupe reviendra à Lille, au Zénith, le 19 novembre 2026. Une promesse de show encore plus grand, à ne pas manquer.

Un grand merci à Victor pour les accréditations, à A Gauche de La Lune et Décibels Productions pour l’organisation de cette soirée et à La Condition Publique pour l’accueil.


On October 29TH, Superbus performed at La Condition Publique in Roubaix to a packed house, despite the pouring rain outside. The band celebrated its 25-year career with a show organized by À Gauche de la Lune, with no opening act. It was an eagerly awaited evening for a loyal, intergenerational audience, ranging from nostalgic thirty-somethings to curious children.

Article by Marye DAVENNE

Photos by Zo’

There was no opening act that evening: the stage was entirely dedicated to celebrating Superbus‘s 25-year career, and the packed venue vibrated with an energy that was both nostalgic and familial. The audience was surprisingly diverse, with many thirty-somethings coming to relive their teenage years, but also lots of children, proof that Superbus’ music transcends generations. From the very first notes, the atmosphere was electric, carried by a carefully crafted stage design and a flamboyant Jennifer Ayache, dressed in red with black leather gloves, embodying the band’s pop-rock spirit all by herself.

From the second song, “Baby Boom,” the audience began clapping their hands in rhythm, as if by collective reflex. The stage, composed of several levels, allowed Jennifer to play with space: she climbed to the heights for “Mes défauts,” accentuating the visual effect and dynamics of the show. The lights, mostly red to match the band’s artistic direction, suddenly change tone for “Ça mousse,” an iconic song from their discography. Blue fills the room, evoking water and the world of the song. Lying on the stage, almost invisible to part of the audience, Jennifer lets the fans sing for her, and of course, everyone knows the lyrics by heart. This suspended moment is followed by “Addiction,” which starts with an electro intro accompanied by swirling multicolored lights. The song then reveals its full rock power, thanks in particular to the incisive guitar playing, while ‘Run’ transforms the room into a giant choir with its “oh oh oh” chorus sung by everyone.

The concert continues with “Apprends-moi,” where François, the bassist, delivers a remarkable solo, full of finesse and groove. Next comes “Midnight Express,” accompanied by AI-generated visuals inspired by the neon world of films like Drive. This visual nod gives the performance a retro-futuristic touch. At the end of the song, Jennifer salutes the Lille crowd, declaring that “Lille is always great,” a heartwarming statement, especially when you consider that the city is often cited as having one of the best audiences in France. This strong connection is even more evident on “Lola,” where a sea of phones is raised to film. Annoyed, Jennifer shouts “Put your phones down!”, which resonates as a call to live in the moment. It’s a sentiment shared by many: filming to prove you were there will never replace the emotion experienced in the moment. The only time phones become poetic is during “Paris Paris,” when the flashes create a starry sky in the venue.

The concert then takes a more intimate turn. Jennifer talks about the band’s 25th anniversary, her vintage T-shirt paying tribute to their early days, and her guitarist’s incessant jokes, which lighten the mood. The song “Stereosong” begins with AI-animated vintage images, a visual attempt that, despite the intention, falls a little flat: the result is frankly kitsch, and one really wonders why they would want to do this kind of thing, when there are countless artists just waiting to work on beautiful projects like this one. In short, for us, the AI visuals ruin everything, but they are nevertheless effective, it must be said. On “Radio Song,” Jennifer joins Romain Bachelard on drums, adding a touch of stage chemistry. Romain, also known for his collaborations with Pascal Obispo, brings a great energy to the set. The encore begins with “Travel The World,” subtly mixed with Blur‘s “Girls & Boys,” creating an unexpected but effective mashup. Finally, the concert closes with “Butterfly,” a moment of total communion: the audience claps their hands and sings in ASMR mode, first the girls, then the boys. The guitarist punctuates it all with little reggae-style “Ouuuuh Yeah”s, which bring smiles to the whole room. The finale is explosive, pop, colorful, and leaves an impression of shared celebration.

This concert was not just an anniversary: it was a lively, intergenerational celebration full of emotion. Despite a few visual hiccups, Superbus delivered a generous, sincere, and festive performance. And for those who want more, the band will return to Lille, at Zénith de Lille, on November 19th, 2026. A promise of an even bigger show, not to be missed.

Superbus Setlist La Condition Publique, Roubaix, France 2025, OK KO Tour

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