Et voilà, à peine nos esprits repris qu’on y remettait déjà le couvert, pour la deuxième soirée du grandiose festival dédiée à la scène Goth et ses autres genres qu’est The Dark Lab. Après une première soirée déjà mémorable, celle du vendredi 31 histoire de fêter Halloween comme il se doit, tout le monde était près à reprendre du service pour ce 1 novembre, avec trois groupes de folie, et un DJ dément pour finir la nuit en beauté. Pour honorer nos morts en cette Toussaint, The Black Lab a eu l’honneur d’accueillir Vive la Fête, NNHMN, Je T’Aime, et The Hacker. Rien que cette annonce faisait déjà boom boom dans nos cœurs.
Article et photos par Oreÿ
English version below
On était donc reparti pour une nouvelle soirée complètement dingue, qui allait forcément nous perturber jusqu’au bout de la nuit. Et on avait à parier que ça allait être dur de décrocher, tant l’affiche de ce samedi 1er novembre était comme sa petite sœur de la veille, à nouveau extrêmement alléchante. Certains n’étaient venus que pour le vendredi, d’autres pour le samedi, et pour les plus téméraires et les plus déterminés, le weekend complet. Car oui, on voulait tous notre dose de Goth, dans tous les sens du terme, que ça soit du Post-punk, de la Dark Wave, de la Cold wave, du Rock gothique, de l’Electro-Industriel, du Dark Ambient, j’en passe et des meilleures. Nous ne sommes pas là pour écrire une thèse sur les différents courants musicaux qui constituent le mouvement Goth, bien au contraire. Juste là pour vivre le moment présent, et quel moment ! Pour commencer cette nouvelle soirée préparée avec le plus grand soin, on commençait donc en introduction de notre bal des vampires avec une succulente surprise-partie qui vira rapidement en petite sauterie organisée et merveilleusement barrée avec Je T’aime. Je T’aime nous viennent tout droit de la capitale et se sont formés en 2018. Quelques années déjà qu’ils sillonnent les routes à la recherche de la moindre salle à faire exploser la charpente et mettre le feu aux bâtisses, tant leur mélange de Post-punk, Dark wave et Synthpop est autant frais qu’il vous envoie du bois en pleine face. Avec un esprit clairement branché provoc, revendiqué, et fière de l’être, nos trois loustics s’imposent aisément dans un style trempé et bien à eux. En mixant l’attitude Rock couplée à la scène Electro underground, ils arrivent à se faire une jolie place en première partie de The Dark Lab, avec allégresse et sensualité. Leur morceaux sont sex et sexy, bercés dans un érotisme aux sonorités frisant avec une déprime lubrique sentant la sueur à bout de nez, mais tout aussi dark et enjouée. Un Paris désabusé qui sent bon la pluie, les ruelles sombres, les néons roses de Pigalle, l’alcool et autres substances illicites. La musique de Je T’aime est sulfureuse, vous l’aurez bien compris, et c’est ça qu’on aime. Dans un érotisme ou la jouissance musicale est de mise, leurs morceaux sentent bon les peines de coeurs, les couteaux dans le dos, les jeans serrés et les perfectos. Je T’Aime nous déroule un univers d’une certaine noirceur, une mélancolie maussade, blasée mais aussi un brin fêlé de par sa beauté, et qui sent bon les lendemains cafés clopes en mode gueule de bois avec la barbe de trois jours et sur le biceps, le tatoo coeur brisé. Des superbes mélodies vocales entraînantes dans une atmosphère Electro dansante, sur une ligne de basse pêchue , qui nous donne comme l’envie de siffloter leurs titres en se dandinant dans la rue. Avec quelques singles à leur actif, un EP de remixes, un album live Live at Gibus et quatre albums dont leur dernier en date Useless Boy (paru cette année), nos joyeux loulous de Je T’Aime nous aurons fait le plaisir de nous jouer un live Rock n’ Roll et électrique de quarante cinq minutes de pure plaisir piquant, excitant et véritablement rentre dedans. En tout cas une chose est sûre, Je T’Aime, nous, on les aime !
On passe maintenant à une ambiance beaucoup plus trippante et envoutante avec les Polonais de NNHMN. Venu de Varsovie et installé aujourd’hui à Berlin, tant la scène Electro à quelque chose d’unique en son genre à offrir, le duo est composé de Lee Laudarg et de Michal Laudarg. Leur musique est clairement un joli mélange de Dark wave, Synthpop, Techno Industrielle, allant chercher jusqu’à la Minimal Synth ou même l’EBM. Dès leurs premiers morceaux commencés, on a du mal à ne pas se laisser entraîner par les basses fractales et syncopée, nous emportant subitement dans un vortex intemporel, agréablement hypnotique dont on se laisse tout naturellement happer. Leurs morceaux sont variés, tantôt à la limite d’une certaine transe électronique, tantôt dans une Dark wave lourde et exquise. Les compositions de NNHMN sont éclectiques et ont l’art et la manière de savoir nous tenir en haleine tant les variétés rythmiques de Michal Laudarg sont de mise. Quant à Lee Laudarg, sa voix vient se poser précisément sur chaque intonation électronique de basse synthétique. Le public, aime, apprécie, et se laisse transporter, comme dans un voyage sans fin, où l’on tomberait dans un abîme sans fond, mais toujours doux moelleux et sécure. Un univers pastel et vaporeux, fait pour se laisser emporter par des songes étranges et cotonneux, dans une magnificence presque parfaitement contrôlée. NNHMN est un soleil d’or dans une brume glaciale d’hiver. Bardé de sonorités et d’harmonies tranquilles, tempérées ou même enivrantes, changeantes comme si elles étaient soumises au rythme des saisons, NNHMN nous délecte d’un univers mielleux dans un ciel liquoreux. Un savoureux mélange dont le public de The Black Lab est littéralement friand, vu que leurs compositions reflètent typiquement l’esprit des 80’s qu’on aime tant et qu’on était tous venus chercher ce soir. Avec quelques singles et EP’s ainsi que trois albums dont le dernier en date Circle of Doom (paru en 2023) NNHMN nous à délivré un live d’une petite heure, nous invitant à plonger dans un univers nocturne, intimiste, sensuel et sexuel dont on s’en souviendra forcément et ce pendant longtemps.
Oh my god, les trublions de Vive la Fête sont venus mettre le feu à The Black Lab ! Vive la Fête, c’est qui, c’est quoi ? Formé en 1997 et fraîchement débarqué de Gand pour faire monter la sauce dans notre belle contrée, et en tête d’affiche de cette soirée de samedi, ils sont comme une barquette de frites sauce samouraï prête à vous exploser dans les papilles. Mais cette fois-ci, c’est dans nos yeux et nos oreilles que Vive la Fête allait mettre un joyeux bazar. La chouette troupe des cinq mercenaires s’est très rapidement prêtée au jeu de changer The Black Lab en boîte de nuit des années 90, en nous livrant sur un plateau leur mix d’Electroclash, d’Electropop, de Synthpop et d’Electro-Disco, le tout accompagné d’un chant en français véritablement irrésistible et énergique. Avec la chanteuse Eels Pynoo et sa troupe d’acolytes, Vive la Fête sent bon la Belgique et les soirées dans les night clubs enfumés jusqu’au bout de la nuit. Avec une batterie efficace et groovy, nous invitant à danser avec eux, une basse succulente, une guitare sexy et un synthé jovial et enjoué, Vive la Fête à cette aisance à entraîner son public dans un univers de boite de nuit d’antan et complètement démente. Els Pynoo, Danny Mommens (ex-bassiste de Deus) et leurs compères transportent aisément le public qui chantait en coeur dans un tourbillon de folie, ou l’on est tous captivé par chacun des membres du groupe, comme ils ont effectivement une entité propre à chacun et à part entière. Mais aussi la grande taille et la folle chevelure blonde de Els Pynoo éblouissaient nos yeux et magnétisaient nos sens, jusqu’à envouter nos âmes de petits fêtards que nous sommes. Nos cinq agitateurs en herbe ont su mettre la fièvre à The Black Lab dans une frénésie rythmique et électronique complétement folle, loufoque et enivrante, ou l’on à tous stoppé nos cerveaux sur off le temps de célébrer avec eux cette hymne à la folie, à la vie. Avec une sacrée collection de singles, quelques EP’s, un album live Live! (paru en 2023) et 11 albums dont le dernier Destination Amour (paru en 2018), Vive la Fête nous aura fait l’honneur de nous convier à sa méga surprise partie pour faire une maxi fiesta avec eux, en nous jouant un live d’une heure dix de pur bonheur pour tous les fêtards invétérés et certifiés.
Et oui, malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin. Mais avant cette fin de soirée, on vous avait gardé une dernière petite pépite pour un tout dernier happy end, et quelle pépite ! The Hacker nous à fait l’honneur, que dis-je, le privilège de nous rejoindre pour nous offrir un mix d’une qualité exceptionnelle tant sa richesse musicale fût importante. Né à Grenoble en 1973, membre de Miss Kittin & The Hacker, Michel Amato alias The Hacker à su faire danser les derniers fêtards survoltés et déchaînés jusqu’au bout de la nuit, entre Electro, Electroclash, Techno, Electronic, Synthpop et EBM. Impossible de ne pas rester pour partager le dancefloor encore un peu, et ce même s’ il se faisait tard, pour une dernière bringue tous ensemble au son des grosses basses baveuses et des mélodies incisives de The Hacker. Avec une jolie flopée de singles et de EP’s, un live album X (paru en 2008) ainsi que cinq albums studio dont le dernier en date Le Théâtre des Opérations (paru en 2017 chez Dark Entries) The Hacker à su faire se déhancher les derniers noctambules dans un live de furieux, en toute décontraction sur une base de gros son.
Merci à Mic pour l’ accréditation ainsi qu’à The Black Lab et toute son équipe pour l’organisation de la soirée qui était au top !
And there we were, barely having caught our breath, when we were already back at it again for the second night of The Dark Lab, the spectacular festival dedicated to the Goth scene and other genres. After an already memorable first night on Friday 31st, celebrating Halloween in style, everyone was ready to get back to business on 1st November, with three amazing bands and a crazy DJ to end the night in style. To honour our dead on All Saints’ Day, The Black Lab had the honour of welcoming Vive la Fête, NNHMN, Je T’Aime, and The Hacker. Just hearing this announcement was enough to set our hearts racing.
Review and pictures by Oreÿ
So we were off for another completely crazy night, which was bound to keep us going until the end of the night. And we could bet that it would be hard to come down, as the line-up for Saturday 1st November was, like its little sister the night before, once again extremely enticing. Some had come just for Friday, others for Saturday, and the most daring and determined for the whole weekend. Because yes, we all wanted our dose of Goth, in every sense of the word, whether it was Post-punk, Dark Wave, Cold Wave, Gothic Rock, Electro-Industrial, Dark Ambient, and so on and so forth. We’re not here to write a thesis on the different musical trends that make up the Goth movement, quite the contrary. We’re just here to live in the moment, and what a moment it is! To kick off this new evening, prepared with the utmost care, we began our vampire ball with a delicious surprise party that quickly turned into a wonderfully crazy little get-together with Je T’aime. They come straight from the capital and formed in 2018. They’ve been criss-crossing the roads for a few years now, looking for the smallest venue to blow the roof off and set the place on fire, as their mix of post-punk, dark wave and synthpop is as fresh as it is powerful. With a clearly provocative spirit, proudly so, our three lads easily impose themselves with a style that is strong and uniquely theirs. By mixing rock attitude with the underground electro scene, they have managed to carve out a nice place for themselves as the opening act for The Dark Lab, with joy and sensuality. Their songs are sexy and sensual, steeped in an eroticism with sounds bordering on a lustful depression that smells of sweat on the tip of your nose, but just as dark and playful. A disillusioned Paris that smells of rain, dark alleys, the pink neon lights of Pigalle, alcohol and other illicit substances. Je T’aime‘s music is sultry, as you will have understood, and that’s what we love about it. In an eroticism where musical enjoyment is the order of the day, their songs smell of heartbreak, knives in the back, tight jeans and leather jackets. Je T’Aime unfolds a universe of a certain darkness, a gloomy melancholy, jaded but also a little cracked by its beauty, and which smells of hangover mornings with coffee and cigarettes, three-day stubble and a broken heart tattoo on the biceps. Superb, catchy vocal melodies in a danceable electro atmosphere, over a punchy bass line, make us want to whistle their songs as we sway down the street. With a few singles to their credit, a remix EP, a live album Live at Gibus and four albums, including their latest Useless Boy (released this year), our cheerful lads from Je T’Aime treated us to a live Rock n’ Roll and electric performance of forty-five minutes of pure, spicy, exciting and truly in-your-face pleasure. One thing is certain: we love Je T’Aime!
Now we move on to a much more trippy and captivating atmosphere with the Polish duo NNHMN. Originally from Warsaw and now based in Berlin, the duo is composed of Lee Laudarg and Michal Laudarg, and the electro scene has something unique to offer. Their music is clearly a nice mix of dark wave, synthpop and industrial techno, reaching as far as minimal synth and even EBM. From their very first tracks, it’s hard not to get carried away by the fractal and syncopated bass lines, suddenly sweeping us into a timeless, pleasantly hypnotic vortex that we naturally allow ourselves to be drawn into. Their tracks are varied, sometimes bordering on a certain electronic trance, sometimes in a heavy and exquisite dark wave. NNHMN‘s compositions are eclectic and have a knack for keeping us on the edge of our seats, thanks to Michal Laudarg‘s rhythmic variety. As for Lee Laudarg, his voice sits precisely on each electronic intonation of the synthetic bass. The audience loves it, appreciates it, and lets itself be carried away, as if on an endless journey, falling into a bottomless abyss, but always soft, mellow and safe. A pastel and vaporous universe, made to be carried away by strange and cottony dreams, in an almost perfectly controlled magnificence. NNHMN is a golden sun in an icy winter mist. Laden with tranquil, temperate or even intoxicating sounds and harmonies, changing as if subject to the rhythm of the seasons, NNHMN delights us with a honeyed universe in a syrupy sky. A tasty mix that the audience at The Black Lab is literally fond of, as their compositions typically reflect the spirit of the 80s that we love so much and that we all came to seek tonight. With a few singles and EPs as well as three albums, the latest of which is Circle of Doom (released in 2023), NNHMN delivered a live performance lasting just under an hour, inviting us to dive into a nocturnal, intimate, sensual and sexual universe that we will inevitably remember for a long time to come.
Oh my god, the troublemakers from Vive la Fête came to set The Black Lab on fire! Who or what is Vive la Fête? Formed in 1997 and fresh off the boat from Ghent to spice things up in our beautiful region, they headlined Saturday night’s show, like a tray of chips with samurai sauce ready to explode on your taste buds. But this time, it was our eyes and ears that Vive la Fête was going to turn into a joyful mess. The cool troupe of five mercenaries quickly got into the spirit of turning The Black Lab into a 90s nightclub, serving up their mix of electroclash, electropop, synthpop and electro-disco, all accompanied by truly irresistible and energetic French vocals. With singer Eels Pynoo and her troupe of acolytes, Vive la Fête evokes Belgium and nights spent dancing until dawn in smoky nightclubs. With effective, groovy drums inviting us to dance with them, succulent bass, sexy guitar and cheerful, playful synth, Vive la Fête has a knack for transporting its audience to a completely crazy nightclub world of yesteryear. Els Pynoo, Danny Mommens (former bassist with Deus) and their companions easily transport the audience, who sing along in unison, into a whirlwind of madness, where we are all captivated by each member of the band, as they each have their own distinct identity. But Els Pynoo‘s tall stature and wild blonde hair also dazzled our eyes and magnetised our senses, captivating our party-loving souls. Our five budding agitators knew how to whip up a fever at The Black Lab with a completely crazy, zany and intoxicating rhythmic and electronic frenzy, where we all switched off our brains to celebrate with them this hymn to madness and life. With an impressive collection of singles, a few EPs, a live album Live! (released in 2023) and 11 albums, the latest of which is Destination Amour (released in 2018), Vive la Fête did us the honour of inviting us to their mega surprise party to have a huge fiesta with them, playing us an hour and ten minutes of pure bliss for all die-hard, certified party animals.
And yes, unfortunately, all good things must come to an end. But before the evening ended, we had saved one last little gem for a very special happy ending, and what a gem it was! The Hacker did us the honour, or rather the privilege, of joining us to offer us a mix of exceptional quality, so rich in musical diversity. Born in Grenoble in 1973, member of Miss Kittin & The Hacker, Michel Amato, alias The Hacker, knew how to keep the last of the overexcited and wild partygoers dancing until the end of the night, with a mix of electro, electroclash, techno, electronic, synthpop and EBM. It was impossible not to stay and share the dance floor a little longer, even though it was getting late, for one last party together to the sound of The Hacker’s heavy bass and incisive melodies. With a slew of singles and EPs, a live album X (released in 2008) and five studio albums, the latest of which is Le Théâtre des Opérations (released in 2017), The Hacker got the last night owls dancing in a furious, relaxed live performance with a heavy sound.
Thanks to Mic for the accreditation and to The Black Lab and its entire team for organising a fantastic evening!
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