Cerbère Coryphée et The Black Lab nous régalent en ce 27 novembre avec le passage des américains de Deafheaven! Leur blackgaze nous envoute depuis de nombreuses années, et les voir dans la salle de Wasquehal est un véritable cadeau à l’approche des fêtes de fin d’année! Pour les accompagner les américains ont choisi leurs compatriotes de Portayal Of Guilt et Zeruel pour une soirée qui promet d’être riche en émotions.
Report par Victor BRUNERIE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
La salle est déjà quasi pleine à 19h30 lorsque Zeruel arrivent sur scène, signe que le public lillois ne voulait rien manquer de cette belle soirée. Véritable découverte pour nous, la formation américaine nous plonge rapidement dans sa musique entre post rock, shoegaze et métal. Il ne faudra pas longtemps à la jeune formation de Baltimore pour conquérir les cœurs du public du Black Lab. Il faut dire qu’entre les paries de guitare magistrales, les envolées de claviers, et les rythmiques à tomber on a tout ce qu’il faut pour passer un moment suspendu dans le temps. La jeune discographie de Zeruel regorge déjà de belles pépites musicales qui nous donnent de belles émotions, et on sent que le public nous rejoint en grande majorité sur cet avis tant les applaudissements sont fournis et l’écoute religieuse. On découvre une formation déjà bien en place et on a déjà hâte de découvrir ce que leurs quelques sorties réservent en version studio. Chaque titre nous cueille et montre à quel point les trois musiciens du Maryland excellent dans leur style. Evidemment ils mettent en avant leur EP Awakening sorti l’an dernier ainsi que les derniers singles en date. Un bien beau moment de musique qui nous laisse avec l’envie de voir Zeruel grandir et nous amener toujours plus loin dans leur univers.
La chaleur commence à bien monter dans la salle tant le public est compact et nombreux, quoi de mieux pour accueillir les texans de Portrayal Of Guilt? Le groupe débarque du scène au son de « Possession », morceau issu de leur album Christfucker sorti en 2021. D’entrée le trio nous livre une prestation d’anthologie qui en ravira plus d’un dans la salle. Il faut dire que la performance de Matt King à la guitare et au chant est impressionnante de maîtrise et de puissance. « The Sixth Circle » ou encore « Heaven’s Gate » nous confirment que le trio venu d’Austin est dans une forme olympique. A la batterie on retrouve James Beveridge en forme olympique. C’est simple son jeu claque tout le monde par sa force et sa versatilité. On a là un groupe au sommet de son art qui livre une musique entre black métal, post hardcore et screamo qui prend aux tripes. Pour compléter le trio, Alex Stanfield nous enchante avec ses parties de basse d’une puissance folle. Le morceau « When Angels Come To Die » nous ramène à l’album Devil Music sorti en 2023 et ravit les fans et nous avec. On se retrouve transportés dans cet univers de dévastation qui nous envoute de la première à la dernière seconde. Le morceau est d’ailleurs suivi du morceau titre du même album avant que « Sadist » ne nous ramène au cultissime disque cité plus haut. On arrive déjà bientôt à la fin du set des américains mais il reste quelques belles pépites à vous filler des frissons à se mettre sous la dent comme « Sacrificial Rites » ou « Fall From Grace ». Mais c’est avec l’excellent « The Crucifixtion » que le concert prend fin dans une avalanche sonore comme seuls Portayal Of Guilt savent les déclencher. Un pur moment de musique qui nous a bien retourné les tripes et qui a laissé la salle chauffée à blanc pour le set suivant.
Il est temps d’accueillir Deafheaven sur la scène du Black Lab et autant vous dire que se déplacer dans la salle est devenu impossible tant la foule est compact! Le groupe débarque sur scène au son de « Incidental I » avant de se lancer dans « Doberman » et coller des frissons à tout le monde d’entrée de jeu. C’est simple la performance du groupe de San Francisco est digne de tous les superlatifs. Tout d’abord George Clarke est tout simplement bluffant de maîtrise au chant. Sa présence scénique et son énergie renforcent la puissance de ses cris et viennent nous prouver une fois de plus pourquoi chaque concert du groupe est un moment absolument immanquable. Le nouvel album Lonely People With Power est majoritairement mis en avant sur ce début de set et « Magnolia » vient prendre la suite en laissant Ian Waters et Kerry McCoy nous offrir toute la puissance de leurs riffs. Petit détour, et le seul de la soirée, par l’album New Bermuda avec le titre « Brought To The Water » qui vient confirmer sa place dans les compositions qu’on préfère du groupe californien. Le public est en feu et on sent que le groupe passe une aussi bonne soirée que la fosse. George harangue la foule et donne tout pour offrir au public toute la force que les titres de Deafheaven dégagent au niveau émotionnel. « Sunbather » est accueilli par les applaudissements de la foule et nous offre une prestation d’anthologie de Daniel Tracy à la batterie et Chris Johnson à la basse, eux aussi impériaux depuis le début de la soirée. Retour pour trois titres au dernier album en date avec l’enchaînement stratosphérique de « »The Garden Route », « Body Behavior » et « Amethyst » qui vient clôturer cette première partie de set. Pendant quasi 20 minutes le groupe déroule tout en prenant quelques instants pour remercier le public lillois d’être venu si nombreux. La prestation ne cesse de monter en puissance est le pit tout autant. C’est simple devant on sent que les mouvements sont incessents et que les fans veulent profiter au plus près et le plus intensément possible de l’expérience proposée par les américains.
Le groupe quitte la scène mais revient au bout de quelques instants pour un rappel conséquent, presque une deuxième partie de concerts tant on a le droit à un nombre important de morceaux. C’est avec « Incidental II » que l’on repart dans l’émotion brute avec des parties instrumentales à tomber et une performance vocale ensorcelante. « Revelator » vient remettre une couche de ce blackgaze magistral que les américains maîtrisent à la perfection avant que « Dream House » nous offre une belle deuxième plongée dans l’album Sunbather. Le morceau sera mis en pause quelques instants suite à de possibles blessures à l’avant du pit. Mais rapidement la musique a pu reprendre ses droits une fois le groupe sûr que tout allait bien. La fin est proche mais « Winona » nous offre un final en apothéose dans une salle en totale fusion et en communion avec le groupe qui remercie une fois de plus longuement le public de son accueil chaleureux.
Deafheaven ont servi un set d’anthologie en mettant leur dernière superbe sorti au centre de la prestation. On ne saurait que vous conseiller de foncer voir le groupe en live si vous le pouvez tant leurs concerts sont une expérience cathartique et inoubliable où l’émotion vient vous prendre aux tripes. On ressort aussi ravis d’avoir pu enfin voir Portrayal Of Guilt et d’avoir pu découvrir Zeruel qui nous en ont mis plein les yeux avec des performances qui ont marqué plus d’une personne dans la salle et nus avec!
Un grand merci à Zelda pour les accréditations, à Cerbère Coryphée et The Black Lab pour l’organisation de cette superbe soirée et à toute l’équipe de la salle pour l’accueil au top!
Cerbère Coryphée and The Black Lab are treating us to a special event on 27 November with a performance by American band Deafheaven! Their blackgaze sound has been captivating us for many years, and seeing them live at the Wasquehal venue is a real treat as the festive season approaches! To accompany them, the Americans have chosen their compatriots Portayal Of Guilt and Zeruel for an evening that promises to be rich in emotion.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
The venue is already almost full at 7:30 p.m. when Zeruel takes to the stage, a sign that the Lille audience doesn’t want to miss a moment of this wonderful evening. A real discovery for us, the American band quickly immerses us in its music, which blends post-rock, shoegaze and metal. It doesn’t take long for the young Baltimore band to win over the hearts of the Black Lab audience. It must be said that between the masterful guitar parts, the soaring keyboards and the killer rhythms, we have everything we need to spend a moment suspended in time. Zeruel’s young discography is already full of beautiful musical gems that stir our emotions, and we can sense that the audience largely shares our opinion, judging by the enthusiastic applause and rapt attention. We discover a band that is already well established, and we can’t wait to hear what their few releases have in store for us in the studio. Each track grabs us and shows how much the three musicians from Maryland excel in their style. Of course, they highlight their EP Awakening, released last year, as well as their latest singles. It’s a beautiful musical moment that leaves us wanting to see Zeruel grow and take us further and further into their world.
The heat is starting to rise in the room as the audience is dense and numerous, what better way to welcome the Texans from Portrayal Of Guilt? The band takes to the stage to the sound of ‘Possession’, a track from their 2021 album Christfucker. Right from the start, the trio delivers an anthological performance that will delight more than a few in the room. It must be said that Matt King‘s performance on guitar and vocals is impressive in its mastery and power. ‘The Sixth Circle’ and ‘Heaven’s Gate’ confirm that the trio from Austin is at his peak. On drums, James Beveridge is also in top form. Quite simply, his playing blows everyone away with its power and versatility. This is a band at the top of their game, delivering music that blends black metal, post-hardcore and screamo in a way that really hits you in the gut. Completing the trio, Alex Stanfield enchants us with his insanely powerful bass lines. The track ‘When Angels Come To Die’ takes us back to the album Devil Music, released in 2023, delighting fans and us alike. We find ourselves transported into this universe of devastation that captivates us from the first to the last second. The song is followed by the title track from the same album before ‘Sadist’ takes us back to the cult classic album mentioned above. We are already nearing the end of the Americans’ set, but there are still a few gems left to give you goosebumps, such as ‘Sacrificial Rites’ and ‘Fall From Grace’. But it’s with the excellent ‘The Crucifixion’ that the concert ends in a sonic avalanche that only Portayal Of Guilt knows how to unleash. A pure moment of music that really stirred our emotions and left the room white-hot for the next set.
It’s time to welcome Deafheaven to the Black Lab stage, and suffice to say that moving around the venue has become impossible due to the sheer density of the crowd! The band takes to the stage to the sound of ‘Incidental I’ before launching into ‘Doberman’ and sending shivers down everyone’s spine right from the start. Quite simply, the San Francisco band’s performance is worthy of every superlative. First of all, George Clarke‘s vocal mastery is simply breathtaking. His stage presence and energy reinforce the power of his screams and prove once again why every concert by this band is an absolutely unmissable event. The new album Lonely People With Power is mainly featured at the beginning of the set, followed by ‘Magnolia’, with Ian Waters and Kerry McCoy offering us all the power of their riffs. A short detour, and the only one of the evening, to the album New Bermuda with the track ‘Brought To The Water’, which confirms its place among our favourite compositions by the Californian band. The audience is on fire, and you can tell that the band is having as good a time as the crowd. George harangues the crowd and gives his all to convey the emotional power of Deafheaven‘s songs. ‘Sunbather’ is greeted by applause from the crowd and gives us an unforgettable performance from Daniel Tracy on drums and Chris Johnson on bass, who have also been outstanding since the start of the evening. The band returns for three tracks from their latest album with the stratospheric sequence of ‘The Garden Route’, ‘Body Behaviour’ and ‘Amethyst’, which brings the first part of the set to a close. For almost 20 minutes, the band plays on, taking a few moments to thank the Lille audience for coming out in such large numbers. The performance continues to build in intensity, as does the pit. It’s simple: at the front, you can feel that the movement is incessant and that the fans want to enjoy the American band’s performance as closely and intensely as possible.
The band leaves the stage but returns after a few moments for a substantial encore, almost a second half of the concert, as we are treated to a large number of songs. With ‘Incidental II’, we are once again swept away by raw emotion, with stunning instrumental parts and spellbinding vocals. ‘Revelator’ adds another layer of the masterful blackgaze that the Americans have perfected, before ‘Dream House’ offers us a beautiful second dive into the album Sunbather. The song is paused for a few moments due to possible injuries at the front of the pit. But the music quickly resumes once the band is sure that everything is okay. The end is near, but ‘Winona’ offers us a grand finale in a venue that is completely fused and in communion with the band, who once again thank the audience at length for their warm welcome.
Deafheaven delivered an anthology set, placing their latest superb release at the centre of their performance. We can only advise you to go and see the band live if you can, as their concerts are a cathartic and unforgettable experience where the emotion hits you right in the gut. We were also delighted to finally see Portrayal Of Guilt and to discover Zeruel, who blew us away with performances that left a lasting impression on more than one person in the audience, including us!
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