#Artist : Interview Dropdead Chaos

A l’occasion de leur passage à The Black Lab, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Dropdead Chaos et de leur parler de la composition de leur premier album, scène métal française, et qui de mieux que d’avoir les deux chanteurs du groupe pour cela, à savoir Déhà et Renato Di Folco ? 

Propos recueillis par Marye Davenne et Victor Brunerie

English version below


Marye : Aujourd’hui nous sommes à Lille pour la sixième date de la tournée de sortie d’album, comment ça se passe pour le moment ?

Rénato : Super bien jusque-là. Ce dont on avait le plus peur était quel public allait répondre présent après la sortie de l’album, comment il allait être accueilli en live. On sait ce qu’on a fait, on est plutôt content de l’accueil public. Les salles sont remplies, c’est super chouette car c’était notre première peur, et en plus on passe dans les villes de chacun des membres du groupe petit à petit. On était dans celle de Boris il y a quelques jours, là on va aller chez Nils et Raf, et aujourd’hui on est chez Jacou. On va finir en Belgique, mais on ne sera pas à Bruxelles

Déhà : La Belgique est tellement petite que ça va, ça compte [rire]

Rénato : Et chez moi, j’espère vraiment qu’on y viendra un jour. Et ce qui est cool avec ce groupe, vu qu’on vient tous d’endroit différent, on peut aller découvrir les scènes des uns et des autres. On est hyper heureux de l’accueil.

Victor : On parle des retours de l’albums en live, mais quels ont été les retours du public hors concerts ? 

Déhà : Ecoute, on est ultra heureux car c’est dithyrambique, on est sur-content. Les gens comprennent exactement ce qu’on voulait faire que ce soit dans le message ou dans la musique. les 3/4 du temps, quand on se retrouve sur certains médias qui sont beaucoup plus métal extrême, ils disent « Je ne suis pas censé aimer le néo-métal et le rap, mais j’adore Dropdead », et là on se dit « Voilà c’est bon »

Rénato : Oui c’est vraiment le meilleur des compliments, et ça arrive assez régulièrement. Au début ça nous étonnait, on était très content de ça, mais maintenant ça devient tellement fréquent que c’est devenu normal. Les gens qui écoutent du métal extrême se retrouvent quand même dans Dropdead, ça nous rends extrêmement heureux, surtout en ayant des personnes qui font du métal extrême à l’intérieur du groupe par exemple

Marye : Comme vous l’avez dit, c’est un album de néo-métal, on y retrouve du System Of A Down, du Linkin Park, du Deftones, du KoRn

Rénato : Ah bah on ne va pas te contredire !

Marye : Est-ce qu’on peut dire que l’album est nostalgique du métal des années 2000 ? 

Rénato : Je ne dirai pas nostalgique. En faite, quand on a fait Dropdead, on ne s’est pas vraiment posé la question d’où on allait aller, on a tiré vers ce style petit à petit pendant la composition des premiers morceaux, et il se trouve que le résultat était là. Comme on est tous à peu près de la même génération, on l’a vécu cette période néo-métal, on était jeune et on se l’ait pris en pleine gueule comme tous ceux de notre âge à ce moment-là. Personnellement, on était dans des groupes qui faisait du métal extrême, et donc c’était quasiment interdit pour nous de faire du néo-métal à cette époque-là. Le marché était saturé, on voyait pas ce qu’on pouvait apporter au schmilblick et donc on a continué nos bouts de chemins dans nos groupes respectifs. Et là, quand ce style est venu à nous, tout seul en écrivant, on s’est dit « merde les gars, on est en 2023, on a le droit de faire du néo-métal et ressentir nos 18-20 ans et en plus aujourd’hui, plus personne ne le fait donc autant y aller à fond !

Déhà : On essaye surtout de le faire à notre sauce, on rajoute ce qu’on veut à partir du moment où ça sert la musique.

Rénato : Dans les années 2000, y’avait pas de solo de dragon par exemple, pas de solo heavy-métal, et nous on en mets !

Victor : C’est vrai que dans les années 2000, on avait une vraie scène néo-métal avec Pleymo, toute la Team Nowhere, est-ce que eux n’ont pas relancé tout ça avec leur tournée il y a 3-4 ans maintenant, dans le sens « On peut faire du néo-métal aujourd’hui en ayant un public derrière » ?

Renato : Je ne le sens pas comme ça car ce n’est pas vraiment nostalgique, alors que Pleymo, ça faisait vraiment nostalgique de vouloir re-créer la team de l’époque et faire vivre ça aux quarantenaires d’aujourd’hui qui l’ont vécu quand ils avaient 20 ans. Ça a été un retour qui n’en a pas vraiment été un. La preuve, on en entend plus parler alors que j’adorerai qu’on les entende !

Marye : Comme on l’a évoqué, vous venez tous d’univers assez différent, comment on fait pour travailler avec 6 musiciens / artistes assez différents. C’est compliqué ou on se retrouve quand même ? 

Déhà : Y’a pas d’ego dans ce groupe, on se comprends que l’on fait de la musique pour faire de la musique. On sait ce qu’on veut faire, on s’écoute. Là où justement dans certains groupes tu as un leader, qui va dire « je veux que ça soit comme ça », que t’acceptes ou non, ça fait partie du deal. Ici, on n’a pas de leader, on sert la musique qu’on joue, le reste n’est qu’organisation. Quand tu vois que l’album qu’on a fait, on l’a fait à distance, sans ego. Maintenant que l’on peut se voir, qu’on peut aller en studio, on est fier de ce qu’on a fait.

Rénato : Au niveau des mélanges des styles, et des personnalités de chacun, arriver à mixer tout ça, c’était super naturel. On a un heavy-métalleux qui a débarqué et nous a fait des solos de dragons sur des riffs néo-métal alors que la vérité, c’est qu’il n’aime pas le néo-métal [rire] et ça a matché instantanément. On a Déhà qui est un black-métalleux qui d’un coup fait du hip hop et balance des énormes chorales harmoniques un peu partout. Ça n’a rien à voir avec la choucroute et pourtant ça fonctionne de ouf. On a un gars du fait du core, et c’est un prince de l’arrangement et des pédales d’effets. On a plusieurs personnes qui ont le sens du riff aussi. Sur l’album, il y a Sylvain aussi qui a écrit avec un grand sens du riff. On se concentre tous autour d’un riff, et on amène chacun ce dont on vient avec beaucoup de chance. Y’a une grande part de chance, il faut le dire ! C’est fou que ça fonctionne aussi bien, et que ça ne parte pas dans tous les sens qu’on arrive à être cohérent. Heureusement, y’a HK qui est là et qui arrive à chapoter tout ça.

Victor : Vous aviez sorti un premier single « Black Thoughts » pendant le confinement pour soutenir le personnel médical. Là on est en mai 2023, le milieu de l’hôpital, ce n’est toujours pas ça malheureusement. Est-ce que votre combat pour ça à l’époque est un combat qui continu ?

Renato : La vérité, quand on a fait ce morceau, on a voulu le sortir et le donner, car tout le monde s’ennuyer chez soi. On s’est dit, si on le donne, autant soutenir une cause et quelle meilleure cause pouvait-on soutenir en 2020 que celle des soignants où c’est vraiment le bordel. D’autant qu’on a Nils qui est infirmier, qui payait au jour le jour. Il nous racontait ce qu’il se passait. Quand on a décidé de faire de ce morceau quelque chose de caritatif, on l’a fait pour la fondation de France pour les soignants. On a essayé de réitérer avec le deuxième single, pour les salles de concerts, car on les voyait tous fermer petit à petit, et vu que c’était la merde pour absolument tout le monde, la hype est un peu retombée. On a amassé beaucoup moins d’argents, et c’est là qu’on s’est dit qu’en faite, on aime bien soutenir des causes, c’est important, mais il n’y en a pas une précise sur laquelle on est fixé. On attends de devenir plus gros encore pour pouvoir apporter quelque chose en soutenant. On s’est rendu compte que le premier single, c’était une vraie com, parceque c’était le covid, on venait tous de plein de groupe, c’était chouette, ça a fortement fonctionné. On priorise désormais de faire de Dropdead Chaos un énorme groupe et après on pourra aller soutenir des causes correctement !

Marye : On aime bien demander aux artistes français comment ils voient la scène métal Française aujourd’hui, qu’on trouve très prolifique et d’une qualité folle 

Déhà : Et la scène Belge aussi ?

Marye : [rire] Tu peux répondre aussi pour la scène belge. En tout cas, on voit qu’il y a énormément de groupes, est-ce que vous pensez qu’il y a encore du boulot pour faire en sorte que le métal français soit mis en avant sur les festivals Européens, ou vous êtes plutôt fier d’où on est aujourd’hui ?

Déhà : N’écoutant pas énormément de musiques, au final ce que j’en ressort de la scène Française, c’est qu’elle est varié, forte, dans le sens où quand il y a un groupe qui en veut, ça nous donne des grosses claques comme Betraying The Martyrs, Landmvrks.. Moi ça me parle directement. Pour moi, c’est une question de visibilité. Finalement de ce que j’en entends des personnes étrangères à la France que je côtoie, ils me disent tous la même chose : « on aimerait vraiment avoir tel groupe Français aux USA, c’est juste que les visas, la paperasse etc… c’est vraiment beaucoup et compliquer d’organiser une tournée là-bas », mais ils sont ultra chauds ! La France est hyper bien vu à l’étranger. Si je parle des groupes de black-métal Français, c’est le domaine que je connais, tu les mets aux USA, les américains pétent des cables.

Rénato : C’est valable pour toute la scène rock et métal, on a plus besoin de se battre pour la faire exister. Sans faire mousser toute la scène, mais c’est devenu une vérité générale, la scène Française fait partie de la scène internationale. On a tous Gojira en tête qui mets des fessées de partout et fait désormais parti des légendes du métal en général, on a Benighted, on a Betraying The Martyrs, on a Landmvrks

Marye : Pendant des années, on lisait beaucoup dans la presse spécialisée ‘Que manque-t-il aux Français pour être connu », le mot « manque » a un peu disparu, fort heureusement

Rénato : J’suis tout à fait d’accord avec toi sur ce constat.

Marye : Ca nous fait hyper plaisir de lire ça, de constater ce changement. On est vraiment en pleine évolution 

Rénato : Bah carrément ! Aujourd’hui on n’a pas à se demander ce qu’il manque. Il ne manque rien !

Marye : Et en tant qu’artistes, vous le ressentez ?

Rénato : Pleinement ! On a même plus la peur de se dire « est-ce qu’on peut aller ailleurs ? Est-ce qu’on peut sortir de nos frontières ? », on peut et on veut le faire !

HK : Et le featuring avec Sean..

Rénato : Ah bah oui, le featuring avec Sean, sur la scène internationale, une reprise de Slipknot avec Sean Z de Daath et Sinsaenum, on s’est mélanger avec la scène internationale, on a déjà pris un chanteur américain, c’est la fête !

Victor : Votre toute première date, c’était à Lomme, pas loin d’ici pour le Furious Cirkus, quel souvenir vous gardez de cette date ?

Déhà : C’était incroyable ! Faut quand même imaginer qu’on s’était fait une semaine de résidence avant, c’était une expérience folle parcequ’on a créé ce groupe pendant le covid, on a fait l’album à distance, et là c’était la réelle première fois qu’on était tous ensemble sur un plateau. Et l’anecdote c’est qu’on monte, on installe notre matos, on prend notre temps, on se connaissait pas. On commence, on envoie « Underneath the sound », on n’avait pas encore les retours parfait, le son bien réglé. Rénato et moi, on s’est regardé, on avait des étoiles dans les yeux et je lui dis « Mec, il se passe un truc ! ca va être fou » !

Rénato : Ca marche tout de suite, pas besoin de gros réglage, ça marche direct ! On n’a même pas compris comment ça pouvait marcher aussi vite.

Déhà : Quand on s’est retrouvé sur scène, je me suis dit direct « Ouais ok, c’est exactement ça qu’on veut »

Rénato : Depuis ce concert-là, qui a été le moment qui nous a tous rassuré et où on s’est dit « On est fait pour jouer ensemble, on peut partir en guerre tous les 7 y’a pas de soucis » !

Marye : Dernière question, un peu rituel sur notre média, est-ce que vous souhaitez mettre en lumière un artiste, un groupe qui vous donnent des frissons ? 

Déhà : Moi je vais parler d’une artiste française que je considère comme incroyable, qui s’appelle Brouillard, et qui joue aussi dans un autre groupe qui s’appelle Vertige et un autre qui s’appelle Sphere principalement axés sur la scène black-métal, sur le label Transcendance, et ça tue ! Elle est à fleur de peau, sa musique est incroyable.

Rénato : On joue le 3 juin à Paris avec Bukowski et Loco Muerte, et je veux parler de ces deux groupes. Buko sont incroyables, ils sont installés et ils mettent des tartes ! On a hâte de jouer avec eux. Et les Loco Muerte qui font partie de la tribu Vacarama Studio, avec leur punk métal hispano, ils nous mettent des grosses claques.

Victor : Merci beaucoup !

 

Merci Romain d’Agence Singularité pour l’opportunité et au groupe pour sa gentillesse.

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On the occasion of their show at The Black Lab, we had the opportunity to meet Dropdead Chaos and talk to them about the composition of their debut album, French Metal Scene, and who better than the band’s two singers for this, namely Déhà and Renato Di Folco?

Interview by Marye Davenne and Victor Brunerie

Marye: Today we’re in Lille for the sixth date of your album release tour. How’s it going so far?

Rénato: So far, so good. What we were most afraid of was how the public would respond after the album’s release, and how it would be received live. We know what we’ve done, and we’re pretty happy with the public reception. The venues are full, which is great because it was our first fear, and what’s more, we’re visiting the towns of each of the band members little by little. A few days ago, we were at Boris’s, now we’re off to Nils and Raf’s, and today we’re at Jacou’s. We’re going to end up in Belgium, but we’re not quite there yet. We’ll end up in Belgium, but we won’t be in Brussels.

Déhà: Belgium is so small that it’s okay, it counts [laughs].

Rénato: And back home, I really hope we’ll get there one day. And the cool thing about this group is that, since we all come from different places, we can go and discover each other’s scenes. We’re really happy with the reception.

Victor: We’ve been talking about the feedback from the live album, but what has been the feedback from the public outside the concerts?

Déhà: Listen, we’re really happy because it’s been rave reviews. People understand exactly what we wanted to do, whether in the message or in the music. 3/4 of the time, when we find ourselves on certain media that are much more extreme metal, they say « I’m not supposed to like neo-metal and rap, but I love Dropdead », and then we say « That’s it!

Rénato : Yes, it really is the best kind of compliment, and it happens quite regularly. At first we were surprised by it, we were very happy about it, but now it’s become so frequent that it’s become normal. People who listen to extreme metal still find themselves in Dropdead, and that makes us extremely happy, especially having people who do extreme metal in the band, for example.

Marye : As you said, it’s a neo-metal album, with System Of A Down, Linkin Park, Deftones, KoRn and so on.

Rénato : Ah well, we won’t contradict you!

Marye : Is the album nostalgic for the metal of the 2000s?

Rénato : I wouldn’t say nostalgic. In fact, when we made Dropdead, we didn’t really ask ourselves where we were going to go with it. We just gradually moved towards this style while composing the first tracks, and the result happened to be there. As we’re all from more or less the same generation, we lived through the neo-metal period, we were young and we took it in our stride like everyone else in our age group. Personally, we were in bands that did extreme metal, so it was practically forbidden for us to do neo-metal at the time. The market was saturated, and we couldn’t see what we could bring to the table, so we went our separate ways in our respective bands. And then, when this style came to us, all on our own while writing, we said to ourselves « shit, guys, it’s 2023, we’re allowed to do neo-metal and feel our 18-20 years, and what’s more, today nobody does it anymore, so we might as well go all out!

Déhà: Above all, we try to do it our way, adding what we want as long as it serves the music.

Rénato: In the 2000s, for example, there were no dragon solos, no heavy-metal solos, and we put them in!

Victor: It’s true that in the 2000s, we had a real neo-metal scene with Pleymo and the whole of Team Nowhere. Didn’t they revive all that with their tour 3-4 years ago now, in the sense of « You can do neo-metal today and have an audience behind it »?

Renato : I don’t feel that way, because it’s not really nostalgic, whereas Pleymo was really nostalgic, wanting to re-create the team of the time and make today’s forty-somethings experience it when they were 20. It was a comeback that wasn’t really a comeback. The proof is that we don’t hear about it anymore, even though I’d love to!

Marye: As we mentioned, you all come from quite different worlds. How do you manage to work with 6 quite different musicians/artists? Is it complicated, or do we all find each other?

Déhà: There’s no ego in this group, we understand that we make music to make music. We know what we want to do and we listen to each other. Whereas in some bands, you have a leader who will say « I want it this way », whether you accept or not, that’s part of the deal. Here, we don’t have a leader, we serve the music we play, and the rest is just organization. When you see that the album we made, we did it from a distance, without ego. Now that we can see each other and go into the studio, we’re proud of what we’ve done.

Rénato : In terms of blending styles and personalities, it was a very natural thing to do. We’ve got a heavy metal guy who came in and did dragon solos over neo-metal riffs, even though the truth is he doesn’t like neo-metal [laughs], and it was an instant match. We’ve got Déhà, who’s a black metaller who suddenly does hip hop and throws huge harmonic choruses all over the place. It’s got nothing to do with sauerkraut and yet it works like a charm. We’ve got a guy who does core, and he’s a prince of arranging and effects pedals. We’ve got several people who have a feel for the riff too. On the album, Sylvain also wrote with a great sense of riff. We all focus on one riff, and we each bring what we come from to the table with a lot of luck. A great deal of luck, I must say! It’s amazing that it works so well, and that it doesn’t go off in all directions, that we manage to be so coherent. Fortunately, HK is there to oversee it all.

Victor: You released your first single « Black Thoughts » during the lockdown to support the medical staff. Now we’re in May 2023, and the hospital environment is still not the same, unfortunately. Was your fight for this at the time an ongoing one?

Renato : The truth is, when we did this piece, we wanted to get it out there and give it away, because everyone’s bored at home. We said to ourselves, if we’re going to give it away, we might as well support a cause, and what better cause could we support in 2020 than that of carers, where things are really messed up. Especially as we have Nils, who’s a nurse, who was paying day by day. He told us what was going on. When we decided to do this song for charity, we did it for the Fondation de France pour les soignants. We tried to do the same thing with the second single, for concert halls, because we could see them all closing down little by little, and given that it was shit for absolutely everyone, the hype died down a bit. We raised a lot less money, and that’s when we said to ourselves that, actually, we like to support causes, it’s important, but there’s no one specific one that we’re set on. We’re waiting to get even bigger so we can make a difference by supporting them. We realized that the first single was a real com, because it was the covid, we all came from lots of different groups, it was great, it worked really well. Our priority now is to make Dropdead Chaos a huge band, and then we can go and support causes properly!

Marye: We like to ask French artists how they see the French metal scene today, which we find very prolific and of a crazy quality.

Déhà: And the Belgian scene too?

Marye: [laughs] You can answer about the Belgian scene too. In any case, we can see that there are a huge number of bands out there. Do you think there’s still work to be done to get French metal to the forefront of European festivals, or are you rather proud of where we are today?

Déhà: I don’t listen to a lot of music, but in the end, what I can say about the French scene is that it’s varied and strong, in the sense that when there’s a band that wants it, it gives us big slams like Betraying The Martyrs, Landmvrks… It speaks directly to me. For me, it’s a question of visibility. Finally, from what I hear from the foreigners I meet, they all tell me the same thing: « we’d really like to have such and such a French band in the USA, it’s just that visas, paperwork etc… it’s really a lot and complicated to organize a tour over there », but they’re ultra hot! France is highly regarded abroad. If I’m talking about French black metal bands, that’s the area I’m most familiar with: you put them in the USA, and the Americans go nuts.

Rénato : The same applies to the whole rock and metal scene. I don’t want to exaggerate the whole scene, but it’s become a general truth that the French scene is part of the international scene. We’ve all got Gojira in mind, who spank people everywhere and are now part of the legends of metal in general, we’ve got Benighted, we’ve got Betraying The Martyrs, we’ve got Landmvrks….

Marye : For years, we used to read a lot in the specialized press about « What the French lack to be known », but the word « lack » has disappeared a little, fortunately.

Rénato : I couldn’t agree with you more.

Marye : We’re really pleased to read that, to see the change. We’re really evolving

Rénato : Absolutely! Today, we don’t have to wonder what’s missing. There’s nothing missing!

Marye : And as artists, do you feel it?

Rénato : Completely! We’re not even afraid to ask ourselves « Can we go somewhere else? We can and we want to!

HK: And the featuring with Sean…

Rénato: Oh yes, the featuring with Sean, on the international scene, a cover of Slipknot with Sean Z from Daath and Sinsaenum, we’ve mixed with the international scene, we’ve already taken on an American singer, it’s a party!

Victor: Your very first date was in Lomme, not far from here, for Furious Cirkus. What memories do you have of this date?

Déhà: It was incredible! It was a crazy experience, because we’d created the band during the covid, we’d made the album remotely, and it was the first time we’d all been together on a stage. And the anecdote is that we set up, we set up our gear, we took our time, we didn’t know each other. We started off, playing « Underneath the sound », but we didn’t have the perfect feedback yet, the sound was still not quite right. Rénato and I looked at each other, we had stars in our eyes and I said to him « Man, something’s going on! It’s going to be crazy!

Rénato: It works straight away, no need for any fine-tuning, it works straight away! We didn’t even understand how it could work so fast.

Déhà: When we got up on stage, I said to myself, « Yeah, okay, that’s exactly what we want!

Rénato : Since that concert, which was the moment that reassured us all and where we said « We’re made to play together, we can go to war all 7 of us, no worries »!

Marye: Last question, a bit of a ritual on our media, would you like to highlight an artist, a band that gives you the chills, shivers ?

Déhà: I’m going to talk about a French artist I consider incredible, called Brouillard, who also plays in another band called Vertige and another called Spheres, mainly within the black-metal scene, on the Transcendance label, and it kills! Her music is incredible.

Rénato : We’re playing in Paris on June 3 with Bukowski and Loco Muerte, and I want to talk about these two bands. Buko are incredible, they’re all set up and they bake pies! We can’t wait to play with them. And Loco Muerte, who are part of the Vacarama Studio tribe, with their Hispanic punk metal, are a real slap in the face.

 

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