#Live : Polyphia + Johan Lenox @ Bataclan, Paris – 26/05/2023

Après un album loin d’être passé inaperçu, les américains de Polyphia viennent à Paris pour prendre contrôle du Bataclan avec deux dates sold out. Nous étions à la première date, pleine à craquer de fans de riffs pour une soirée impressionnante. Pour l’occasion, le groupe s’est entouré de l’artiste, producteur Johan Lenox et son mélange trap-hip hop. 

Article par Victor Brunerie

Photos par Marye Davenne

English version below


Les portes n’ouvrent que dans deux heures et pourtant, la file d’attente devant le Bataclan est déjà impressionnante. Il faut que les fans ont fait le déplacement, parfois de loin. Quand on retrouve nos amis Lillois, on croise aussi des Toulousains, des Nantais et des Nicois. Bref, un beau mélange auquel on pouvait s’attendre vu la vitesse à laquelle les billets de la soirée se sont vendus. Très vite, la fosse va se remplir et on est fin prêt pour cette belle soirée musicale.

Deux violonistes ouvrent le bal avec un morceau aux allures de classiques, jusqu’à ce que Johan Lenox débarque sur la scène vêtue de vêtements amples à moitié craqués… C’est ça la mode américaine ! Les premiers beat trap viennent contrebalancer l’effet musique classique et la voix du chanteur se pose avec douceur. Le chant rappé passe à l’autotune et on retrouve exactement ce qui fait du hip hop américain une marque de fabrique. Personnellement, je reste dubitatif devant ce spectacle mais apprécie toujours autant les plateaux d’artistes différents.. Quoi que, Johan Lenox est-il si différent de Polyphia ? A en croire la tournure que prend leur set à partir de la moitié, il semblerait que non. Changement d’ambiance et Johan passe désormais derrière clavier et platine. L’homme masqué à la guitare prends enfin sa place dans les compositions et les deux violonistes offrent le meilleur d’elle-même. On est désormais sur les morceaux beaucoup plus atmosphérique, avec une réellement composition classique. On est enfin prêt pour Polyphia.

Johan Lenox @ Bataclan, Paris - 26/05/2023

Dire que le public est chaud est un euphémisme. La fosse gronde et dès l’extinction des lumières pour annoncer le début du show, les cris du public se font bruyant ! Très bruyant. Les premières notes de « Genesis » résonnent et le groupe rentrent en scène. On est parti pour une avalanche de riffs non stop. Vous vouliez voir de la technicité ? En voici en voilà ! Sous des lumières de folies, les quatre musiciens vont se déchaîner et proposer du prog métal rapide. Pas le temps de respirer, qu’un nouveau morceau commence ! En à peine 10 minutes, on a déjà fait 3 morceaux, ça va être rapide ce concert. Scott LePage décide de prendre le temps d’intéragir avec le public et démarre le jeu de la soirée : « Sing the Riff » (traduisez « Chantez le riff »). Autant vous dire que les 1500 fans vont porter de la voix et faire leurs plus belles immitations (qu’ils ont déjà commencé depuis le début du concert cela dit). La lumière est posée sur chacun des musiciens et on ne pourra passer outre le charisme de Tim Henson dont le public fixe des yeux à chaque solo. C’est en à peine 1h10 que la formation américaine clôture cette soirée. Les applaudissements et cris se font entendre de loin et on espère retrouver un public aussi jeune et dévoué lors des prochains concerts des autres formations de prog métal. Rendez-vous aux prochains concerts de Steve Vai ?

Polyphia @ Bataclan, Paris - 26/05/2023
Polyphia Setlist Le Bataclan, Paris, France, Remember That You Will Die Tour 2023

Merci Zoé pour les accréditations, à Veryshow pour l’organisation de cette belle soirée et au Bataclan pour leur accueil.


After a far from unnoticed album, the Americans of Polyphia come to Paris to take control of the Bataclan with two sold-out dates. We were at the first date, packed to the rafters with riff fans for an impressive evening. For the occasion, the band was joined by artist and producer Johan Lenox and his trap-hip hop mix.

Article by Victor Brunerie

Photos by Marye Davenne

The doors only open in two hours, and yet the queue outside the Bataclan is already impressive. Fans must have come from far and wide. When we meet up with our friends from Lille, we also come across people from Toulouse, Nantes and Nice. In short, a fine mix, which was to be expected given the speed with which tickets for the evening sold out. Before long, the pit fills up and we’re ready for this beautiful musical evening.

Two violinists set the ball rolling with a song that sounded like a classic, until Johan Lenox took to the stage in loose-fitting, half-cracked clothes… That’s American fashion for you! The first trap beats counterbalance the classical music effect, and the singer’s voice settles smoothly. The rapped vocals switch to autotune and we find exactly what makes American hip-hop such a trademark. Personally, I’m still dubious about this show, but I’m always appreciative of different artists’ sets… But is Johan Lenox really that different from Polyphia? Judging by the turn their set takes halfway through, it seems not. The mood changes, and Johan now moves behind keyboard and turntable. The masked man with the guitar finally takes his place in the compositions, and the two violinists give it their all. The tracks are now much more atmospheric, with a truly classic composition. We’re finally ready for Polyphia.

To say that the crowd is hot is an understatement. The pit roars to life, and as soon as the lights go down to announce the start of the show, the screams from the audience get loud! Very loud. The first notes of « Genesis » ring out and the band take to the stage. We’re in for an avalanche of non-stop riffs. You wanted to see technicality? Here it is! Under the crazy lights, the four musicians unleash their fast-paced prog metal. There’s no time to breathe before a new track begins! In just 10 minutes, we’ve already done 3 songs, so this is going to be a fast-paced concert. Scott LePage decides to take the time to interact with the audience, and starts the evening’s game: « Sing the Riff ». Suffice to say, the 1,500 fans are in for a rousing rendition (which they’ve already been doing since the start of the concert, by the way). The spotlight is on each of the musicians, and the charisma of Tim Henson cannot be overlooked, with the audience staring at every solo. In just 1 hour 10 minutes, the American band brings the evening to a close. The applause and shouts can be heard from afar, and we hope to see a similarly young and devoted audience at future concerts by other prog metal bands. See you at the next Steve Vai concerts?

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