Ce n’est pas souvent que la Brat Cave accueille un groupe Australien ! Et c’est pourtant ce qui nous est proposé ce 31 octobre avec The Cloverhearts et leur punk-rock celtique tout droit venu de Syndney. Pour les accompagner dans cette fête d’Halloween, les lillois Random Sitcom et Big Death Amego sont de la partie. La majorité du public a fait le déplacement déguisé, et nous étions évidemment de la fête, organisée par les locaux de Sleepy Dog Records.

Report par Mégane Canis

English version below

Avec un peu de retard, le temps que tout le monde enfile son plus beau costume et rejoigne la salle, les lillois de Big Death Amego montent sur scène. Ils ne sont clairement pas là pour faire de la figuration puisqu’il s’agit aujourd’hui de leur release party. Leur EP Die or Follow Me, dont on vous parlait il y a peu, parait ce jour en physique. Il est donc évident que la setlist fera la part belle à ces nouveaux titres. Halloween oblige, c’est grimé que les 4 protagonistes se présentent à nous. Hugues, au micro, fait une entrée fracassante et énergique sur scène, dont une bière sera la première victime. Il investit directement la fosse, hurlant face au sol avec une puissance vocale à faire trembler les murs de La Brat Cave. Cela paye puisque le public se rapproche et commence à jumper avec le groupe avec “Gérard”, deuxième titre de la soirée. La sauce grunge hardcore prend vite et le public entame la fête. “Die Or Follow Me”, dont le clip tourné la veille est attendu prochainement, nous permet d’entendre tout le talent de Louis grâce à de belles lignes de basse ! Derrière les fûts, Sacha nous offre une prestation d’enfer, se déchainant durant tout le set. La scène semble presque trop petite pour toute cette énergie sur scène ! Et malgré la présence d’un seul guitariste alors que deux ont officié sur l’EP, Pierre assure au moins pour deux et le manque ne se fait absolument pas sentir. En dehors d’un petit temps de flottement avant “Pressure”, le groupe ne nous laisse pas respirer et enchaîne les titres avec un investissement aussi bien musical que corporel ! Nous n’avons pas vu le temps passer que déjà Hugues nous annonce les deux derniers titres. Celui-ci repart en backstage sur le dernier titre. Il revient évidemment saluer la fosse à sa manière hardcore, salut auquel quelques personnes du public viendront se joindre de bon cœur.

On prend quelques minutes pour se remettre de nos émotions et on reprend avec les autres lillois de la soirée de Random Sitcom. On y retrouve Jérôme, alias Kurt Cowbell, derrière les fûts, organisateur de la soirée avec Sleepy Dog Records. Ici encore le groupe joue le jeu et arrive déguisé. Sur le premier titre la voix n’est pas toujours égale mais cela s’améliorera rapidement. Dès le deuxième titre, on entre complètement dans l’indie punk avec un ajout de clavier. Cosy Osbourne jongle entre la guitare, le chant et le clavier avec une aisance déconcertante, le tout dans une robe et avec une perruque en cette soirée spéciale ! Le public se rapproche à son appel, et on retrouve instantanément cette ambiance presque intimiste que l’on aime tant lorsqu’on vient voir des groupes locaux dans des salles de cette taille. Cela donne également le ton du concert qui est un pur moment de lâcher prise où l’on voit un groupe de potes qui prennent du plaisir à jouer ensemble. Pour le peu qu’on ait écumé quelques concerts locaux ces dernières années, on reconnaît facilement certains membres du groupe, loin d’être des novices. Et même s’ils se camouflent légèrement derrière des surnoms, on les a déjà vus dans des formations telles que November ou encore Bare Teeth. A la basse, Bace Ventura assure quelques parties de chant apportant un dynamisme à la prestation. Les sourires sont présents aussi bien sur scène que dans le public, et c’est sûrement la seule soirée de Lille où l’on peut voir un chat, une femme en robe de soirée et Jack Sparrow pogoter joyeusement ensemble. Random Sitcom s’offrira le luxe de tester plusieurs nouveaux morceaux sur scène, devant un public vraiment réceptif. On assiste parfois à des passages proches d’une balade mais qui se font rattraper par le punk rock efficace auquel le groupe est rodé. Dans la fosse, Hugues de Big Death Amego assure le show pour les potes avec une ou deux roulades. “Friday the 13th”, dont le clip sorti récemment a été largement partagé par le groupe, fait monter l’ambiance, le public reconnaissant le titre. Respect à Kurt Cowbell qui a choisi ce soir de porter un masque et qui, malgré toute son énergie déployée derrière la batterie, arrivera à le garder pendant tout le show ! Des morceaux plus festifs en fin de set nous préparent pour The Cloverhearts. Random Sitcom nous offre même une petite surprise pour terminer la prestation, à base de verre partagé, de Jason de Vendredi 13 et de copains de Big Death Amego. Ce n’est pas parfaitement maîtrisé mais c’est un authentique moment de partage et ça donne le smile pour le reste de la soirée. On quitte le groupe remontés à bloc pour la suite.

Une bande son particulièrement forte nous annonce le début du show de The Cloverhearts. Le batteur entre en scène en premier, tapant sur les fûts afin de chauffer la salle avant l’arrivée du bassiste et du guitariste. Après quelques larsens de début de concert, la fameuse cornemuse puis Sam Cooper, chanteur et leader du groupe entrent en scène. Malheureusement sur les deux premiers titres il nous est impossible d’entendre la cornemuse… Une petite animation de Sam, communiquant avec le public et mettant en lien certains les nommant « amis pour la vie », permet de régler le problème de son. Les premières notes de « You’ve got a friend » résonnent et la cornemuse est bien présente ! Le public s’embrase et ça chante et danse dans toute la salle, vêtus de tous les costumes possibles. On se laisse facilement embarquer dans l’ambiance. Et comme si le punk celtique n’était pas assez dansant, le groupe nous propose des influences clairement ska, avec « Always Monday » notamment, qui nous font bouger les épaules sans même nous en rendre compte ! La coupe blonde peroxydée de Sam Cooper, très punk-rock old school, nous donne également un indice sur les diverses influences du groupe. On est dans un vrai partage entre les musiciens et leur bonne humeur est communicative dans la salle à moitié remplie mais pleine d’énergie positive. On tape des mains de bon cœur, on entonne des « hoho » et « hey hey » endiablés. Le public est toujours aussi participatif quand arrive « Ring of fire », reprise de Johnny Cash à la sauce celtique ! Le batteur est survolté, ce qui semble décidément récurrent dans les groupes de la soirée, et vient même sur l’avant-scène lorsqu’il estime que le public n’est pas assez bruyant. Sam communique énormément avec le public, que ce soit entre les titres, n’hésitant pas à demander les prénoms de certains, ou avant les derniers refrains, s’assurant d’avoir toujours notre attention et motivation. Les danses se faisant de plus en plus endiablées, on en assiste à des accrochages de déguisements dans la fosse. Le set est particulièrement long, durant quasiment 1h30 et finissant après minuit, mais le public ne fatigue pas et en redemande. Le groupe revient alors nous faire un rappel avec une reprise réussie de “Country Roads”. L’ovation qui leur est faite en fin de show reflète bien l’ambiance qu’ils ont pu mettre et l’adhésion qu’ils ont pu avoir d’un public parfois venu les découvrir.

Cette soirée d’Halloween que nous a proposée Sleepy Dogs Records a été particulièrement festive, prenant même des accents de Saint Patrick avec la présence du punk rock celtique de The Cloverhearts. Le public a largement joué le jeu du déguisement, parfois particulièrement travaillé, ce qui ne l’a pas empêché de se déhancher et de pogoter aux rythmes endiablés des trois groupes présents ce soir. On a pu assister à une release party pleine de promesse pour la suite de la promo de l’EP de Big Death Amego, puis à l’indie punk-rock efficace des lillois de Random Sitcom qui ont bien chauffé la salle pour la tête d’affiche digne de ce nom qu’a été The Cloverhearts. On repart transpirant, les jambes fatiguées mais heureux d’avoir fait partie de la fête.

On aura l’occasion de revoir les lillois de Big Death Amego pour une autre release party, sur la Mezzanine de l’Aéronef le 1er décembre (et c’est gratuit !) 

Un grand merci à Cyril pour l’accréditation,  à Sleepy Dog Records pour l’organisation de la soirée et à La Brat Cave pour l’accueil au top!

It’s not often that the Brat Cave plays host to an Australian band! But that’s exactly what’s on offer this 31st of October with The Cloverhearts and their Celtic punk-rock straight from Syndney. Joining them for the Halloween festivities are Random Sitcom and Big Death Amego from Lille. The majority of the audience turned up in fancy dress, and we were obviously there for the party, organised by local outfit Sleepy Dog Records.

Review by Mégane Canis

Big Death Amego from Lille take to the stage a little late, just long enough for everyone to get into their best clothes and join the band. They’re clearly not here to make up the numbers, as this is their release party. Their EP Die or Follow Me, which we told you about a short while ago, is out today in physical form. So it goes without saying that the setlist will feature these new tracks. For Halloween, the 4 protagonists present themselves to us in disguise. Hugues, at the mic, makes an energetic entrance on stage, the first victim of which is a beer. He went straight into the pit, screaming into the floor with a vocal power that would shake the walls of La Brat Cave. It paid off, as the crowd closed in and started to join in with the band with « Gérard », the second track of the evening. The hardcore grunge sauce quickly took hold and the crowd began to party. « Die Or Follow Me », the video for which was filmed the night before and is due to be released shortly, showcases Louis‘ talent with some great bass lines! Behind the drums, Sacha gives us a hell of a performance, going wild throughout the set. The stage almost seemed too small for all that energy! And despite the presence of only one guitarist, even though two played on the EP, Pierre was at least there for two, so the lack of guitar wasn’t felt at all. Apart from a short pause before « Pressure », the band don’t let us breathe and go from one track to the next with both musical and physical commitment! Before we knew it, Hugues was announcing the last two tracks. He heads backstage for the last track. Of course, he returns to greet the crowd in his own hardcore way, a greeting which a few members of the audience join in wholeheartedly.

We take a few minutes to recover from our emotions and get back to the party with the other Lilleers from Random Sitcom. We meet up with Jérôme, aka Kurt Cowbell, behind the drums and organiser of the evening with Sleepy Dog Records. Once again, the band plays along and arrives in disguise. On the first track the vocals aren’t always equal, but that soon improves. From the second track onwards, we’re in full indie punk mode with the addition of a keyboard. Cosy Osbourne juggles guitar, vocals and keyboard with disconcerting ease, all in a dress and wig on this special night! The crowd instantly warmed to his call, and the almost intimate atmosphere that we love so much when we come to see local bands in venues of this size. It also sets the tone for the concert, which is a pure moment of letting go and seeing a group of mates enjoying playing together. If you’ve been to a few local gigs in recent years, you’ll easily recognise some of the band members, who are far from novices. And even if they hide behind nicknames, we’ve already seen them in bands like November and Bare Teeth. On bass, Bace Ventura sings a few parts, adding a dynamic touch to the performance. There were plenty of smiles both on stage and in the audience, and this is probably the only night in Lille where you can see a cat, a woman in an evening dress and Jack Sparrow moshing happily. Random Sitcom had the luxury of trying out several new tracks live, in front of a truly receptive audience. At times, there are passages that resemble ballads, but which are overtaken by the effective punk rock that the band is so well versed in. In the pit, Hugues from Big Death Amego puts on a show for his mates with a roll or two. « Friday the 13th », the recently released video for which has been widely shared by the band, gets the atmosphere going, with the crowd recognising the track. Respect to Kurt Cowbell who chose to wear a mask tonight and, despite all his energy behind the drums, managed to keep it on throughout the show! More festive songs at the end of the set prepare us for The Cloverhearts. Random Sitcom even threw in a little surprise at the end of their set, with a shared drink, Jason from Friday the 13th and their mates from Big Death Amego. It’s not perfectly mastered, but it’s a genuine moment of sharing and it gives you a smile for the rest of the evening. We left the band all pumped up for what was to come.

A particularly loud soundtrack heralds the start of The Cloverhearts‘ show. The drummer takes to the stage first, banging the drums to warm up the room before the bassist and guitarist arrive. After some feedback at the start of the concert, the famous bagpipes and Sam Cooper, singer and leader of the band, took to the stage. Unfortunately, we couldn’t hear the bagpipes on the first two tracks… A little animation from Sam, communicating with the audience and linking up some of them by calling them « friends for life », solved the sound problem. The first notes of « You’ve got a friend » ring out and the bagpipes are there! The audience goes wild, singing and dancing all over the room, dressed in every possible costume. It’s easy to get caught up in the atmosphere. And as if Celtic punk wasn’t danceable enough, the band also throw in some clear ska influences, on ‘Always Monday’ in particular, to get the shoulders moving without even realising it! The audience goes wild, singing and dancing all over the place, dressed in every possible costume. It’s easy to get caught up in the atmosphere. Sam Cooper’s peroxide blonde haircut, very old school punk-rock, is another clue to the band’s various influences. There’s a real sense of sharing between the musicians, and their good humour is infectious in the half-filled hall, which is full of positive energy. The crowd clapped along, chanting « hoho » and « hey hey ». The audience was still going strong when they heard ‘Ring of Fire’, a cover of Johnny Cash with a Celtic twist! The drummer is in a frenzy, which seems to be a recurrent feature of the evening’s bands, and even comes to the front of the stage when he thinks the audience isn’t loud enough. Sam communicates enormously with the audience, whether between songs, not hesitating to ask people’s first names, or before the final choruses, making sure he always has our attention and motivation. As the dancing became more and more frenzied, there were some costume clashes in the pit. The set was particularly long, lasting almost 1h30 and finishing after midnight, but the audience never tired and kept coming back for more. The band returned for an encore with a successful cover of « Country Roads ». The standing ovation they received at the end of the show reflected the atmosphere they had created and the support they had received from the audience, some of whom had come to discover them.

Sleepy Dogs Records‘ Halloween evening was a particularly festive affair, even taking on a Saint Patrick’s Day flavour with the presence of Celtic punk rockers The Cloverhearts. The audience played along with their disguises, some of which were particularly elaborate, but that didn’t stop them from swaying and bopping to the frenzied rhythms of the three bands present this evening. There was a promising release party for Big Death Amego‘s EP, followed by the effective indie punk-rock of Lille’s Random Sitcom, who warmed up the room for the headlining act, The Cloverhearts. We left sweating, our legs tired but happy to have been part of the party.