C’est par une soirée de tempête que nous avons tous trouvé refuge à The Black Lab afin de nous réchauffer à coup de punk celtique. La salle affiche quasiment complet pour cette première date de la tournée française de The Rumjacks. Ce sera Jesse Ahern, one man band folk rock aux accents rockabilly qui sera chargé d’ouvrir les hostilités. Rendez-vous est pris de longue date pour cette nouvelle soirée festive aux accents celtiques.

Report par Mégane Canis

Photos par Oreÿ

English version below

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C’est dans une salle déjà bondée que Jesse Ahern monte sur scène. Grande découverte pour la plupart des spectateurs, il n’a pas hésité à en saluer de nombreux depuis son stand de merchandising avant le début du concert. On voit donc Jesse et sa coupe rockabilly monter seul sur cette grande scène déjà décorée aux couleurs de The Rumjacks. Accompagné de sa guitare et d’un harmonica, il nous plonge rapidement dans une ambiance chaleureuse grâce à sa voix de crooner. Dès le premier titre, le public se met à taper des mains en rythme et semble conquis. Jesse communique facilement avec le public, tentant quelques mots de français dès qu’il le peut. On se sent comme dans un pub irlandais aux accents de Boston. Ce n’est donc pas une surprise lorsqu’on se rend compte que Jesse est originaire de Quincy, Massachusetts, tout comme les fameux Dropkick Murphys ! Son dernier album est d’ailleurs produit par leur producteur, Ted Hutt. Le son est parfait, les titres nous font voyager et on en oublie presque qu’on est entourés de 600 personnes. Le regard perçant de Jesse nous transperce et semble s’adresser à chacun d’entre nous. Le set est court mais suffisant pour conquérir le public, prêt à le redécouvrir dès que possible, et pourquoi pas dans une salle plus intimiste avec un set plus long. Jesse Ahern finit sa prestation a capella, en chœur avec le public. Une très bonne première partie et un très beau moment qui restera gravé à n’en pas douter.

On campe nos positions afin de pouvoir être placés correctement pour The Rumjacks, d’autant plus que la circulation dans la salle devient difficile. L’attente envers le groupe est palpable et on a hâte de les voir à l’œuvre, d’autant plus en voyant la scène et ses cinq micros installés. Le groupe arrive donc face à une salle survoltée et d’ores et déjà acquise à leur cause. Le concert démarre avec “Kirkintilloch”, et après seulement quelques secondes Mike Rivkees troque le chant pour la flûte. Les premières mains tapent déjà en l’air et des chenilles particulièrement dansantes se forment pour rejoindre le pit prêt à se former. Les premières notes de « A fistful of roses » retentissent et les jump démarrent. Ça commence à sérieusement danser mais le public reste compact en ce début de show. Nous sommes nombreux à voir The Rumjacks pour la première fois avec Mike Rivkees au chant, celui-ci ayant rejoint la formation en 2020. Il ne lui faudra pas plus de quelques secondes pour nous convaincre, y compris sur les anciens titres tels que “The Pot and the Kettle”. Il se lance d’ailleurs dans le public de bon cœur à l’occasion de la présentation du tout nouveau titre  “Smash them bottles”. Il n’est pas le seul puisqu’on assiste à un véritable défilé de slameurs, qui font le tour de la console pour revenir vers la scène. Avec l’absence de crash barrières, le public est au plus proche du groupe et même parfois jusque sur scène. Mike Rivkees va même rattraper de lui-même certains slameurs. On voit forcément beaucoup ce dernier car il est le principal chanteur mais il est clair qu’il ne tient pas seul la scène. Johnny McKelvey, Gabriel Whitbourne, Adam Kenny ainsi que l’accordéoniste de session, partagent le chant en plus de leurs instruments et permettent au groupe de déployer toute cette énergie. Le pogo se forme, accueillant tous ceux qui veulent en faire partie. Et évidemment celui-ci nous tendant les bras, nous sommes nombreux à nous laisser tenter ! “Across the water”, titre un peu plus calme, nous offre quelques minutes de répit avant de repartir de plus belle avec “Rythm of her name” puis “Motion”. La setlist fait la part belle aux deux derniers albums Hestia et Brass for Gold , respectivement sortis en 2021 et 2022. Le refrain de “Light in my shadows” est repris en chœur par les spectateurs qui semblent aussi conquis que le groupe l’est par ce public lillois survolté. Le concert se finit magistralement dans un pogo transpirant sur le titre phare “An Irish Pub Song”. Evidemment, personne n’allait laisser repartir aussi facilement les musiciens, et ils reviendront pour trois titres terminant en beauté sur la traditionnelle reprise « I’ll Tell Me Ma », sous l’ovation du public.

 

 

Nous avons encore assisté à une belle soirée offerte par The Black Lab ! La découverte de Jesse Ahern en a séduit plus d’un et vous pouvez être sûrs qu’on guettera un éventuel prochain passage dans nos contrées ! The Rumjacks ont été à la hauteur de leur réputation et leur sold out en ce jeudi soir est amplement mérité. Le show est sans fioriture mais complètement maîtrisé par un groupe de musiciens talentueux. On repart en ayant l’impression d’avoir pris autant de plaisir qu’eux lors de ce concert. Une soirée qui restera dans les annales !

Un grand merci à Mike pour les accréditations et à The Black Lab pour l’organisation de cette soirée ainsi que pour l’accueil au top !

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It was a stormy evening when we all took refuge in The Black Lab to warm up with some Celtic punk. The venue was virtually sold out for the first date of The Rumjacks’ French tour. Jesse Ahern, a one-man folk-rock band with a rockabilly flavour, will be opening the show. A date has already been made for this festive evening with a Celtic flavour.

Review by Mégane Canis

Pictures by Oreÿ

 

Jesse Ahern took to the stage to a packed house. A great discovery for most of the audience, he didn’t hesitate to greet many of them from his merchandising stand before the start of the concert. Jesse and his rockabilly haircut took to the stage alone, already decked out in The Rumjacks colours. Accompanied by his guitar and a harmonica, he quickly puts us in a warm mood with his crooner voice. From the very first track, the audience starts clapping their hands in rhythm and seems won over. Jesse communicates easily with the audience, trying out a few words of French whenever he can. You feel like you’re in an Irish pub with a Boston accent. So it’s no surprise that Jesse hails from Quincy, Massachusetts, just like the famous Dropkick Murphys! His latest album is produced by their producer, Ted Hutt. The sound is perfect, the songs take you on a journey and you almost forget that you’re surrounded by 600 people. Jesse‘s piercing gaze pierces us and seems to speak to each and every one of us. The set is short but enough to win over the audience, who are ready to rediscover him as soon as possible, and why not in a more intimate venue with a longer set. Jesse Ahern finishes his set a capella, singing along with the audience. A very good first part and a beautiful moment that will undoubtedly be remembered.

We set up our positions so as to be correctly placed for The Rumjacks, especially as traffic in the venue was becoming difficult. The anticipation for the band was palpable and we couldn’t wait to see them in action, all the more so when we saw the stage and its five microphones. So the band arrived to an overexcited crowd already committed to their cause. The concert kicks off with ‘Kirkintilloch’, and after just a few seconds Mike Rivkees swaps vocals for the flute. The first hands were already clapping in the air and particularly danceable caterpillars were forming to join the pit ready to form. The first notes of « A fistful of roses » ring out and the jump starts. The dancing began in earnest, but the crowd remained compact at the start of the show. Many of us were seeing The Rumjacks for the first time with Mike Rivkees on vocals, having joined the band in 2020. It doesn’t take him more than a few seconds to win us over, including on old tracks such as « The Pot and the Kettle ». He also launched himself into the audience wholeheartedly during the presentation of the brand new track « Smash them bottles ». And he wasn’t the only one, as there was a veritable parade of crowd surfers, going around the console and back to the stage. With no barricade, the audience is as close as possible to the band, and even on stage at times. Mike Rivkees even catches up with some of the slammers himself. We see a lot of him because he’s the main singer, but it’s clear that he can’t take the stage alone. Johnny McKelvey, Gabriel Whitbourne, Adam Kenny and the session accordionist share the vocals as well as their instruments, allowing the band to unleash all that energy. The mosh pit forms, welcoming anyone who wants to join in. And, of course, with the band holding out their arms to us, many of us were tempted to join in! « Across the water », a slightly calmer track, gives us a few minutes’ respite before the band take off again with « Rythm of her name » and « Motion ». The setlist features the band’s last two albums, Hestia and Brass for Gold , released in 2021 and 2022 respectively. The chorus of « Light in my shadows » is taken up by the audience, who seem as won over as the band is by this overexcited Lille crowd. The concert ended masterfully with a sweaty pogo to the title track « An Irish Pub Song ». Obviously, no-one was going to let the musicians off that easily, and they came back for three more tracks, ending on a high note with the traditional cover of « I’ll Tell Me Ma », to a standing ovation from the audience.

 

We were treated to another great evening by The Black Lab! The discovery of Jesse Ahern was a real crowd-pleaser, and you can be sure we’ll be on the lookout for his next visit! The Rumjacks lived up to their reputation and the sell-out on Thursday night was well deserved. The show was straightforward but completely mastered by a group of talented musicians. You leave feeling like you’ve enjoyed the concert as much as they did. An evening to remember!