#Live : Enola Gay + Vaag @ Le Grand Mix, Tourcoing – 28/11/2023

Nous voilà reparti en cette fin d’automne avec un mardi soir pas comme les autres au Grand Mix ! On continue en mettant les deux pieds dans notre série des concerts de la saison froide 2023 pour une soirée spéciale émotive angry et noisy dans la veine K-Town underground et Noise Rock/Post Punk bien sauvage et trippée. Et pour nous présenter tout ça comme les fines bouches que nous sommes, deux groupes de choix étaient présent : tout d’abord, on accueille nos voisins de VAAG, du succulent made in Belgium, plus précisément de Courtrai City, avec leur Gloom Punk teinté de touche d’Emotive Hardcore bien sombre et cold comme on aime. Ensuite enchainent les Irlandais d’Enola Gay, tout droit venus de Belfast pour nous offrir un Noise Rock cintré et piquant, teinté de touche d’électro surpuissantes et de lyrics saccadées emplis d’un flow bien groovy hip hop à l’ancienne pour faire bouger jusqu’au dernier loustic sirotant tranquillement son verre. 

Report et photos par Oreÿ

English version below


VAAG nous ont offert une petite demi-heure d’une intensité rare et émotionnelle, en commençant par une intro sombre, morose et mélancolique avec ses quelques notes de guitares, nous plongeant dans une atmosphère froide sinistre et vaporeuse. L’effet VAAG se fait très vite sentir en nous invitant à plonger dans une accalmie musicale entrainée par la voix de Bram venue se greffer tranquillement pour nous emmener dans un univers entre rêve étrange et réalité monotone, avant de se faire balayer par l’émotivité sous-jacente que nos amis Belges nous réservaient secrètement. C’est alors qu’elle nous arrive en plein visage, à couper le souffle, mixée à une douce rage soutenue et appuyée par des rythmiques entrainantes, des mélodies de guitares qui nous restent en tête comme des vieux albums de Punk et Post Punk des années 80.Comme l’impression d’être ivre d’une musicalité différente et incessante, un savant mélange de beauté, de pureté, de rage et de frustration, le tout craché délicatement dans nos oreilles qui en redemandent toujours plus.
Les morceaux de VAAG s’enchainent avec toujours cette délicieuse sensation d’être appelé à tomber dans un précipice extatique nous entrainant toujours plus profondément en notre « moi intérieur ». Pas le temps de se psychanalyser pour comprendre pourquoi l’effet est aussi intense, les émotions parlent d’elles-mêmes. C’est simple, froid, brut, beau, bref, ça joue et ça joue bien. C’est la première fois pour la plupart d’entre nous qu’on a la chance de les entendre, et on à déjà étrangement l’impression de connaitre par cœur leurs morceaux tellement leurs mélodies résonnent en choeur dans nos têtes ébahies. Alors on s’est tous laissé entrainer dans leur univers musical délicieusement tranchant, entre cette pluie de mots inquiétante et glaciale mais à la fois d’une rare sensibilité écorchée, tellement la musique de VAAG frise entre tristesse, mélancolie, profondeur et beauté, allant de l’ordre désordonné au désordre ordonné. Une douce colère qui nous enivre, entre frustration et énergie soutenue réfléchie et assidue. On va dire que la soirée à très bien commencée en ce début de semaine avec notre fameux mardi. La potion magique de VAAG nous va à ravir, il n’y a pas à dire, ça fait plaisir !

Vaag @ Le Grand Mix, Tourcoing – 28/11/2023

Vient au tour des Irlandais d’Enola Gay de fouler les planches du Grand Mix. Ca se branche et ça s’installe doucement mais sûrement, il y a des pédales d’effets partout, et bizarrement on comprends pourquoi. Tout simplement car on s’apprête à voir et entendre un ovni du genre pour notre plus grand bonheur. Ca sent le « truc » qu’on a jamais vu ailleurs, tant musicalement qu’au plus profond de nos rétines, et on va comprendre pourquoi d’une minute à l’autre. Démarre ensuite un rythme groovy et chaloupée à la batterie en introduction, et on comprends de suite l’étrangeté musicale qui nous attends. Pourquoi ? Car l’originalité de leur mélange sonore nous envahi les uns après les autres, nous offrant un mix teinté d’une basse bardée d’une grosse fuzz sauvage et pimentée, d’une guitare aux notes mélodiques touchant à l’électro très deep et lourde, et un chant plongé dans un delay digne du plus gros des écho sur le plus haut des sommets des montagnes enneigées. Cette mixture moderne entraine tout ce joli petit monde dans une trans digne des plus oldschool des raves party underground tellement la rythmique de la batterie nous rappelle cette bonne vieille fusion des années 90 passé à la moulinette dans un bain de jungle underground. Et c’est justement ça qui fait tout leur charme, ce mix que seul Enola Gay ont réussi à créer, avec un chant carrément tiré du hip hop, sans jamais véritablement partir dans le scream, mais toujours un gardant en tête et surtout à nos oreilles, ce côté groovy qui nous entrainent tous à faire nos plus beaux pas de danse !

Le Grand Mix s’enflamme et on arrive à une petite masse jumpante avec des smiles capable de rebooster une armée de zombies dépressifs perfusés au Xanax! Cet alliage si spécial nous invite dans un flow d’efficacité et de tonus, le tout dans une poigne dynamique, une pointe d’originalité et ce zest d’excentricité qu’on apprécie tant avec Enola Gay. Tout le monde saute et s’amuse comme des p’tits fous, et ça fait vraiment un bien fou, avec des lights frénétiques, entre de puissantes lumières vertes à nous griller le cerveau, et des flash light stroboscopiques costauds qui feraient du plus épileptique d’entre nous le plus grand des barjo !
Et c’est justement cette perte de connaissance que l’on à tant recherché en cette soirée accompagnée d’Enola Gay, jusqu’à friser avec un état de transe azimuté, excessif, extravaguant et complétement dément dont nos cerveaux ne sont pas ressortis indemnes, forcément !

Enola Gay @ Le Grand Mix, Tourcoing – 28/11/2023
Enola Gay Setlist Le Grand Mix, Tourcoing, France 2023

 

Un grand merci à Vincent pour l’accréditation et au Grand Mix pour l’organisation de cette belle soirée et pour l’accueil!


Here we go again at the end of autumn with a Tuesday night like no other at the Grand Mix! We’re continuing with our 2023 cold season concert series with a special evening of angry, noisy emotion in the vein of underground K-Town and wild, trippy Noise Rock/Post Punk. First up were our neighbours VAAG, from Kortrijk City in Belgium, with their Gloom Punk tinged with a touch of dark, cold Emotive Hardcore. Next up are Ireland’s Enola Gay, straight from Belfast, with their tight, spicy Noise Rock, tinged with overpowering electro and jerky lyrics filled with a groovy, old-school hip hop flow to get every last lout sipping his drink.

Review and pictures by Oreÿ

VAAG offer us a half-hour of rare emotional intensity, starting with a dark, morose and melancholy intro with a few guitar notes, plunging us into a cold, sinister and vaporous atmosphere. The VAAG effect is quickly felt, inviting us to plunge into a musical lull led by Bram‘s voice, which quietly grafts itself on to take us into a universe between strange dream and monotonous reality, before being swept away by the underlying emotionality that our Belgian friends secretly had in store for us. Then it hits us in the face, breathtaking, mixed with a gentle rage sustained and supported by catchy rhythms and guitar melodies that stick in our heads like old punk and post-punk albums from the 80’s. It’s like being drunk on a different, incessant musicality, a skilful blend of beauty, purity, rage and frustration, all spat delicately into our ears and leaving us begging for more.

The VAAG tracks follow one another, always with the delicious sensation of being called upon to fall into an ecstatic precipice, drawing us ever deeper into our ‘inner selves’. There’s no time for psychoanalysis to understand why the effect is so intense, the emotions speak for themselves. It’s simple, cold, raw, beautiful – in short, it plays and it plays well. For most of us, this is the first time we’ve had the chance to hear them, and we’ve already got the strange impression of knowing their songs by heart, their melodies echoing in chorus in our stunned heads. So we’ve all let ourselves be swept up in their deliciously sharp musical universe, between this downpour of words that’s disturbing and icy but at the same time of a rare flayed sensitivity, so much so that VAAG‘s music veers between sadness, melancholy, depth and beauty, from disorderly order to ordered disorder. A sweet anger that intoxicates us, between frustration and sustained, thoughtful, assiduous energy. Let’s just say that the evening got off to a great start at the start of the week with our famous Tuesday. VAAG‘s magic potion suits us to a tee, there’s no denying it!

 

Now it’s the turn of Ireland’s Enola Gay to take to the Grand Mix stage. It’s slowly but surely settling in, there are effects pedals everywhere, and strangely enough we understand why. Quite simply because we’re about to see and hear a UFO of the genre, to our great delight. It smells like something you’ve never seen anywhere else, both musically and in the depths of your retinas, and you’ll understand why from one minute to the next. Then a groovy, swaying drum beat kicks in as an introduction, and you immediately understand the musical strangeness that awaits you. And why is that? Because the originality of their mix of sounds invades us one after the other, offering us a mix tinged with a bass barded with a big, wild, spicy fuzz, a guitar with melodic notes touching on very deep, heavy electro, and vocals plunged into a delay worthy of the biggest echo on the highest of snow-capped mountain peaks. This modern mix leads the whole pretty little world into a trance worthy of the most oldschool underground rave parties, so much so that the rhythmic drums remind us of good old 90s fusion blown up in an underground jungle bath. And that’s exactly what makes them so charming, this mix that only Enola Gay have managed to create, with vocals that are straight out of hip hop, without ever really going into scream, but always keeping in mind and above all in our ears, this groovy side that makes us all do our best dance steps!

Le Grand Mix ignites and we end up with a little jumping mass with smiles capable of reboosting an army of depressive zombies on Xanax! This very special combination invites us into a flow of efficiency and tonicity, all with a dynamic grip, a touch of originality and that zest of eccentricity we love so much about Enola Gay. Everyone’s jumping up and down and having the time of their lives, and it’s a real treat, with frenetic lighting, from powerful green lights that fry your brain to powerful strobe lights that would turn the most epileptic of us into the biggest weirdo! And it’s precisely this loss of consciousness that we were so keen to achieve on this evening with Enola Gay, to the point of verging on a state of trance that was crazy, excessive, extravagant and completely insane, from which our brains didn’t emerge unscathed, of course!

Enola Gay Setlist Le Grand Mix, Tourcoing, France 2023

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