Deux ans après la sortie de Depressionland, le quatuor Bipolar Architecture sortent ce vendredi 2 février leur tout nouvel album, Metaphysicize, pour une visite encore plus profonde de notre cerveau à la recherche de la réalité, sur fond de post-rock, shoegaze et black métal. Une ambiance ensorcelante entre l’Allemagne et la Turquie signé chez Pelagic Records.
par Marye Davenne
English version below
Déconstruisons les limites de notre réalité visible et sonore, telle est la devise qui régne sur cet album. Cette quête philosophique est, dès les premiers instants de « Metaphysicize » pleine de potentiel. Sous les cris de Sarp Keski, les compositions nous engouffrent dans un questionnement existantialiste, dans la lignée directe de Depressionland. C’est dans un post-métal extrémement mélodique, et s’amusant avec les rythmes que Fatih Kanık tombe dans les déboires de ce « Disillusioned ». Une illusion assez apocalyptique est en train de se peindre devant nos yeux et la double pédale sur « Daeth of The Architect » nous écrasera plus profondement dans cette irréalité. Comprendre la mort, est-ce comprendre le réel ?
« Kaygi » sonne comme une marche funébre, sombre pour un blackgaze éprouvant. Eprouvant comme la vitesse à laquelle la guitare est jouée sur « Alienated ». Les allemands frappent fort dans l’introspection, avec une volonté claire de pousser les limites du métal contemporain. Chacun des titres dessine une frontière musicale, comme « Immor(t)al » frôlant les meilleurs titres de post-rock avant de se ruer dans la violence mélodique de la basse indomptable de Enes Akovalı. Mélodie brute et qui pourtant se déforme entre les différentes pédales à effets, notre plaisir d’écoute est à son summum lorsque la thématique est à son plus bas niveau de satisfaction sur « Dysphoria ».
Bipolar Architecture signent ici un deuxième album prenant, d’une véracité forte, marquant au fer rouge toutes les traces d’un inconfort mental atténué par une production raffinée. Plusieurs écoutes pour apprécier toutes les nuances seront clairement nécessaire.

Tracklist :
- Metaphysicize
- Disillusioned
- Daeth of The Architect
- Kaygi
- Alienated
- Immor(t)al
- Dysphoria
Two years after the release of Depressionland, the quartet Bipolar Architecture are releasing their brand new album, Metaphysicize, on February 2nd, taking us on an even deeper tour of our brains in search of reality, against a backdrop of post-rock, shoegaze and black metal. A spellbinding mix of German and Turkish influences, signed to Pelagic Records.
Let’s deconstruct the limits of our visible and sonic reality, that’s the motto of this album. This philosophical quest is full of potential from the very first moments of ‘Metaphysicize’. Under Sarp Keski‘s cries, the compositions engulf us in existentialist questioning, in the direct tradition of Depressionland. Fatih Kanık‘s extremely melodic post-metal, with its playful rhythms, leads us into the troubles of « Disillusioned ». A rather apocalyptic illusion is being painted before our eyes and the double pedal on « Daeth of The Architect » will crush us deeper into this unreality. Does understanding death mean understanding reality?
« Kaygi » sounds like a dark, funeral march for a trying blackgaze. Just like the speed at which the guitar is played on « Alienated ». The Germans hit hard on introspection, with a clear desire to push the boundaries of contemporary metal. Each track draws a musical boundary, like « Immor(t)al », which verges on the best post-rock tracks before rushing into the melodic violence of Enes Akovalı‘s indomitable bass. A raw melody that nevertheless warps between the various effects pedals, our listening pleasure is at its peak when the theme is at its most satisfying on « Dysphoria ».
This is Bipolar Architecture’s second album, a compelling, truthful work that leaves a lasting impression of mental discomfort, mitigated by a refined production. Several listens will clearly be needed to appreciate all the nuances.
[…] Un grand dommage qui atténue l’effet écrasant qu’on peut retrouver sur leur album Metaphysicize sorti en début d’année. On passe néanmoins un très bon moment hyper immersif notamment sur […]
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