Le samedi 17 janvier annonçait depuis quelques temps une soirée mémorable au programme: la soirée Best Of Aéro. Le concept est le suviant: L’Aéronef a fait revenir sur sa grande scène les groupes ayant marqué la scène Club l’an dernier avec quelques petites surprises en plus. Et ne pensez pas que ce sont des sets courts auxquels nous auront droit ce soir, mais bien des sets assez longs pour bien profiter de chaque formation. C’est donc Ditz, Lambrini Girls, Gurriers, Hotel Lux, Unschooling et Treeboy & Arc qui se succèderont ce soir dans la salle lilloise devant un public venu en nombre et d’un peu partout, si on en crois les langues entendues en arrivant. 

Report par Victor BRUNERIE

Photos par Marye DAVENNE

English version below

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C »est donc Treeboy & Arc qui auront l’occasion d’ouvrir cette belle soirée. Le public est prêt à la découverte, puisque les anglais sont une des surprises dont vous nous parlions. Et en quelques secondes force est de constater que le groupe mérité tout à fait sa place dans ce Best Of! Le post punk du quatuor de Leeds frape directement par des compositions fortes portées par les voix du chanteur et du bassiste. L’énergie anglaise se ressent sur scène et le public n’hésite pas à commencer à danser au rythme saccadés des morceaux. Le groupe en une demi–heure va pouvoir nous présenter largement son album Natural Habitat sorti l’an dernier. Et autant vous dire que les titres joués ce soir nous donnent envie de foncer l’écouter tant on se laisse porter par ce post post punk incisif et diablement entrainant. C’est donc après une entrée en matière très réussie que le groupe nous quitte très largement applaudi par un public conquis par cette performance totalement réussie!

On enchaîne rapidement avec les français de la soirée, à savoir Unschooling. La surprise arrive dès leur entrée sur scène puisque un des guitaristes monte sur scène avec une guitare électrique douze cordes, instrument assez rare pour être signalé et le bassiste avec sa six cordes. Ne connaissant pas le groupe on imagine un son prog qui nous attends, et c’est plus vers le art-rock que nous irons. La musique du groupe se vit chaque morceau laisse aux quatre musiciens rouennais l’occasion de nous montrer l’étendue de leur talent. L’inspiration punk est évidemment présente et se rappelle à nous dès que possible. Le groupe enchaine les morceaux dansant aux structures rythmiques souvent étonnantes pour notre plus grand plaisir. On les sent ravis d’être là et le public semble y trouver son compte. Il faut dire que chaque nouvelle incursion dans l’univers du quatuor nous intrigue au plus haut point et nous laisse avec une envie de se repencher en profondeur sur ces morceaux remplis de surprises à découvrir. Le groupe quitte la scène en nous ayant donné envie d’en connaitre plus sur eux et de nous plonger dans leur discographie au plus vite. Un ovni qu’on a hâte de retrouver!

La soirée est bien lancée lorsque les anglais d’Hotel Lux rejoignent la scène devant un public plein de joie de les retrouver après leur passage inoubliable il y a quasiment un an jour pour jour. Les groupe démarre fort avec le titre « Eastbound And Down » que nous sommes ravis d’entendre aussi tôt dans le set! Le groupe a décidé aussi de nous proposer quelques nouveautés dont leur dernier single en date « The Carvery », qui annonce du très beau pour le futur du groupe. L’énergie scénique des anglais nous emporte une fois encore avec la présence Lewis Duffin qui n’hésite pas à nous faire chanter avec lui. Comme toujours les autres musiciens ne sont pas en reste et c’est Cameron Sims qui nous fera l’honneur de chanter « The National Team » pendant qu’un ballon de foot gonflable fera son voyage de mains en mains dans la fosse. La formation post punk retrouve un public acquis à sa cause et nous livre son tout meilleur tout au long des quarante minutes de set. Nouveaux et anciens morceaux se sont mêlés pour une performance encore une fois diablement réussie qui ne fait que confirmer que les anglais sont en chemin pour un futur radieux!

Le souvenir du passage de Gurriers en septembre dernier encore vivace dans nos esprits, c’est avec une joie immense que nous les retrouvons cette fois-ci sur la grande scène! Le public semble prêt à en découdre et dès le premier morceau de la formation le pit sera lancé pour ne plus cesser du set. Le groupe est en grande forme et Dan Hoff saute déjà dans tous les sens en nous faisant vibrer avec sa voix si puissante. Les irlandais donnent tout et le public lillois le leur rend bien : les bières volent, les slams se multiplient et la danse est de rigueur dans le pit! On sent vraiment une communion totale entre chaque personne présente dans la salle, signe d’une prestation très réussie. Dan n’hésitera pas à aller plusieurs fois au contact de la foule pour rendre ce concert encore plus organique qu’il ne l’est déjà. Les irlandais sont chez eux à Lille et ça se sent! Tout comme leurs amis anglais avant eux, ils nous proposent de nouvelles chansons qui entrent instantanément en tête comme « Nausea », d’ailleurs déjà bien connue d’une large part de l’audience. Ce concert est aussi une occasion d’accueillir Charlie McCarthy à la basse qui nous livre une prestation incroyable de bout en bout! C’est après un set passé à la vitesse de l’éclair que le groupe quitte la scène visiblement ravi par l’accueil. Ils nous remercient chaudement et nous donnent rendez-vous très vite pour de nouvelles aventures musicales pleines de partage et de danses saccadées.

Après un set déchaîné de la part de Gurriers, les Lambrini Girls sont loin d’être en reste. Avec un post-punk féministe, le trio démarre sur les chapeaux de roues et avec un titre parleur « Big Dick Energy ». Pas de censure ici, Phoebe et Lily sont prêtes à crier et nous envoyer leur musique qui fait des ravages. Le public est en forme, et il ne faudra attendre que 2 minutes pour qu’elles se décident à s’élancer dans le public. Parfois porté par le public, parfois même allongé au sol en plein milieu d’un wall of death, photo à l’appui, les filles de Brighton veulent faire de leur set un moment mémorable pour le public. La communication, bien souvent criée, est sans filtre, plein de conviction, et prends une (trop) grosse place. Ca parle, énormément, mais ca ne joue pas beaucoup. Les Lambrini Girls finiront même par gratter 15 minutes à la fin, décalant le reste de la soirée, pour finir tous les morceaux qu’elles avaient prévues. Pour notre part, nous sommes là pour la musique, et ce concert est donc une légère déception.

Déjà minuit passé et il est temps pour Ditz de clôturer cette soirée en beauté! Callum Francis et sa bande arrivent sur scène et nous lancent directement dans une déferlante rock dont seuls les anglais ont le secret. C’est évidemment le pit qui se réveille en quelques secondes ravi de reprendre une dose du show tonitruant de la formation de Brighton. L’heure tardive ne ralentit rien et c’est un show dantesque qui se déroule devant nos yeux. Les musiciens sont en grande forme, et comme les groupes avant n’hésitent pas une seconde à aller au plus près de la fosse déchainée. Callum n’échappe pas à la règle et prendrea plusieurs bains de foule tout au long du set. On sait que leur prestation précédente dans cette salle avait totalement conquis nos amis présents, et c’est avec une joie totale que nous rejoignons les inconditionnels de Ditz! Le retard pris ne nous permettra pas de rester jusqu’au bout malheureusement mais on ressort de la salle avec la certitude que le groupe anglais a terminé la soirée en apothéose et laisse un souvenir impérissable à tous ceux qui ont eu la chance d’assister à leur set!

Ce Best Of Aéro a livré toutes ses promesses et restera longtemps comme une de nos plus belles soirées passées dans la salle lilloise. Le public a répondu présent en nombre et on espère que ce genre de soirée deviendra un incontournable de la programmation dans les années à venir! Six groupes et six performances uniques qu’on va garder en tête pour un moment! 

Un grand merci à Danièle pour les accréditations et à l’Aéronef pour l’organisation de cette très belle soirée et pour l’accueil au top ! Et un grand bravo aux équipes de bénévole pour ce service toujours ultra agréable qui fait de nos soirées de beaux moments de partage!

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For some time now, Saturday 17 January has been heralding a memorable evening on the programme: the Best Of Aéro evening. The concept is the same: L’Aéronef has brought back on its big stage the bands that made their mark on the Club scene last year, with a few little surprises thrown in for good measure. And don’t be fooled into thinking that these are just short sets we’ll be treated to tonight, but long enough to get the most out of each band. So it’s Ditz, Lambrini Girls, Gurriers, Hotel Lux, Unschooling and Treeboy & Arc who will be taking to the stage tonight in front of a capacity crowd from all over, if the tongues wagging as we arrive are anything to go by.

Review by Victor BRUNERIE

Pictures by Marye DAVENNE

Treeboy & Arc will be opening the evening. The audience is ready for a new discovery, as the English band are one of the surprises you’ve been telling us about. And in the space of a few seconds, it’s clear that the band fully deserve their place in this Best Of! The Leeds quartet’s post-punk is a direct hit, with strong compositions driven by the voices of the singer and bassist. The band’s English energy can be felt on stage, and the audience don’t hesitate to start dancing to the jerky rhythm of the tracks. In just half an hour, the band were able to give us a good introduction to their album Natural Habitat, released last year. And it’s fair to say that the tracks played tonight make you want to go and listen to it, so much so that you let yourself be carried away by this incisive and devilishly catchy post-punk. And so it was that, after a very successful start, the band left us with a huge round of applause from an audience won over by this totally successful performance!

We quickly move on to the French band of the evening, Unschooling. The surprise came as soon as they took to the stage, as one of the guitarists took to the stage with a twelve-string electric guitar – a rare enough instrument to be worth mentioning – and the bassist with his six-string. Unfamiliar with the band, we imagine a prog sound awaiting us, but it’s more towards art-rock that we go. The band’s music is lived, each track giving the four musicians from Rouen the opportunity to show us the extent of their talent. The punk inspiration is obviously present and reminds us of it as soon as possible. The band follow on from one danceable track to the next, often with astonishing rhythmic structures, much to our delight. You can tell they’re delighted to be here, and the audience seems to be really into it. It has to be said that each new foray into the quartet’s universe intrigues us to no end, leaving us wanting to delve deeper into these tracks full of surprises yet to be discovered. The band leave the stage having made us want to know more about them and delve into their discography as soon as possible. A UFO we can’t wait to see again!

The evening got off to a good start when England’s Hotel Lux took to the stage in front of an audience delighted to welcome them back after their unforgettable performance almost a year ago to the day. The band got off to a great start with ‘Eastbound And Down’, which we were delighted to hear so early in the set! The band also decided to offer us a few new tracks, including their latest single « The Carvery », which heralds some great things for the band’s future. Once again, the English band’s on-stage energy swept us away with the presence of Lewis Duffin, who didn’t hesitate to make us sing along. As always, the other musicians are not to be outdone, with Cameron Sims doing us the honour of singing « The National Team » while an inflatable football is passed from hand to hand in the pit. The post-punk outfit were back in the public eye and delivered their very best throughout their forty-minute set. New and old songs were mixed together for another devilishly successful performance that only confirms that the English are on their way to a bright future!

With memories of last September‘s Gurriers show still fresh in our minds, it’s with immense joy that we find them back on the big stage this time! The crowd seemed ready for a fight, and from the very first song the pit went into overdrive for the rest of the set. The band are in top form and Dan Hoff is already jumping up and down, thrilling us with his powerful voice. The Irish give it their all, and the Lille crowd gives it back in spades: beers are flying, slams are multiplying and dancing is the order of the day in the pit! There was a real sense of total communion between everyone in the room, a sign of a very successful performance. Dan didn’t hesitate to make contact with the crowd several times to make the concert even more organic than it already was. The Irish are at home in Lille and you can feel it! Just like their English friends before them, they come up with new songs that are instantly memorable, such as ‘Nausea’, which is already well known to a large part of the audience. The concert also featured Charlie McCarthy on bass, who gave an incredible performance from start to finish! After a set that went by at lightning speed, the band left the stage, visibly delighted by the reception. They thank us warmly and look forward to seeing us again soon for new musical adventures full of sharing and jerky dancing.

After a wild set from Gurriers, Lambrini Girls are far from being outdone. With their feminist post-punk, the trio got things off to a flying start with a blaring track called ‘Big Dick Energy’. There’s no censorship here, as Phoebe and Lily are ready to scream and scream their music into the crowd. The audience is in great form, and it’s only 2 minutes before they decide to launch themselves into the audience. Sometimes carried by the audience, sometimes even lying on the floor in the middle of a wall of death, with photos to prove it, the girls from Brighton want to make their set a memorable moment for the audience. The communication, often shouted, is unfiltered, full of conviction, and takes up (too) much space. They talk a lot, but they don’t play much. The Lambrini Girls even end up scratching out 15 minutes at the end, postponing the rest of the evening to finish all the songs they had planned. As far as we’re concerned, we’re here for the music, so this show was a slight disappointment.

It’s already past midnight and it’s time for Ditz to bring the evening to a close in style! Callum Francis and his band take to the stage and launch us straight into a rock outburst that only the English have the secret to. The pit obviously woke up in a matter of seconds, delighted to get a dose of the Brighton band’s thunderous show. The lateness of the hour did nothing to slow things down, and it was a Dantesque show that unfolded before our very eyes. The musicians are in top form, and like the bands before them, they don’t hesitate for a second to get as close as possible to the unleashed crowd. Callum was no exception to the rule, bathing in the crowd several times throughout the set. We know that their previous performance in this venue totally won over our friends here, and it’s with total joy that we join the unconditional fans of Ditz! Unfortunately, the delay meant we couldn’t stay until the end, but we left the venue with the certainty that the English band had ended the evening on a high note, leaving an unforgettable memory for all those lucky enough to attend their set!

This Best Of Aéro lived up to all its promises and will long be remembered as one of the finest evenings we spent at the Lille venue. The audience turned out in force and we hope that this kind of evening will become a regular feature of the programme in years to come! Six bands and six unique performances that we’ll be remembering for a long time to come!