Déjà dix albums pour les stéphanois de Benighted! Depuis vingt cinq ans le groupe n’a jamais mis de côté son envie de nous proposer une musique toujours plus violente et représentant les coins les plus sombres de l’âme humaine en se basant sur l’expérience d’infirmier en psychiatrie de Julien Truchan, le chanteur de la formation.  Cet album, intitulé Ekbom est centré sur le syndrome du même nom, autrement appelé délire dermatozoïque. Ce nouvel album du groupe sera disponible dès le 12 avril prochain via Season Of Mist. 

Par Victor BRUNERIE

English version below

L’intro nous plonge dans l’univers sombre du groupe en faisant monter notre attente de découverte de ce nouvel album, puis « Scars » démarre avec instantanément de gros blast beats proposés par Kevin Paradis suivis par les premiers pig squeal de Julien Truchan. On retrouve déjà tout ce qu’on aime chez le groupe de Saint Etienne et on commence déjà à avoir les cervicales qui chauffent tant les rythmiques sont dévastatrices. Le côté brutal death est bien présent et cette envie de tout briser sur son passage se ressent dans chaque riff joué par Emmanuel Dalle. Les ambiances sombres et crasseuses se multiplient titre après titre et nous laissent imaginer ce que ce syndrome peut faire vivre a un patient qui en est atteint. Plusieurs fois dans l’album le groupe alterne entre paroles en français et en anglais avec une qualité de chant hurlé constante de bout en bout. Les influences grind des quatre musiciens sont bien présentes et se ressentent dans la puissance mise dans chaque composition et dans le côté très sombre qui se dégage des paroles.  Sur « Nothing Left To Fear » le groupe accueille Oliver Rae Aleron d’Archspire, qui comme sur le dernier Aborted nous livre ses meilleures shotgun vocals, qui viennent parfaitement se mêler au chant surpuissant de Julien. En milieu d’album le morceau titre nous livre ce que Benighted font de meilleur avec un titre taillé pour le pit qui laissera vos corps dans un état de délabrement avancé! La basse de Pierre Arnoux résonne dans nos oreilles avec force et forme un duo de choix avec les blasts de Kevin, toujours impérial derrière les fûts. La suite de l’album n’est qu’une succession de titres tous plus crasseux les uns que les autres qui font de notre plongée dans l’âme humaine un voyage très mouvementé. Le deuxième invité de l’album arrive sur le titre « Fame of the Grotesque » en la personne de Xavier Chevalier de Blockheads. Evidemment ici les influences grind sont toujours plus prenantes au vue de la prestation pleine de maestria du chateur de ce groupe de légende du grind français. Encore une fois on ne peut que saluer le travail du groupe stéphanois sur son travail de composition, toujours imparable et toujours aussi réussi. « Flesh Against Flesh » et l’excellent « Mother Earth, Mother Whore » nous donnent une dernière occasion de laisser nos nuques devenir douloureuses avec une ultime possibilités pour le quatuor de nous livrer son tout meilleur.

Avec Ekbom, Benighted montrent que malgré les années leur postulat d’origine est toujours présent pour notre plus grand plaisir. Pas de superflu ici, juste des morceaux qui, tels des parpaings en pleine face, ne laissent aucun répit à l’auditeur et nous offrent un brutal death d’une très grande qualité. Chaque titre déborde de ce côté sombrement humain qui fait la légende du groupe français depuis de nombreuses années. Du grand Benighted, une fois encore qui laisse espérer au plus vite de nombreuses dates pour prendre en pleine face ces nouvelles croustillantes pépites made in France! 

Tracklist :

01. Prodrome
02. Scars
03. Morgue
04. Le Vice des Entrailles
05. Nothing Left to Fear feat Oliver Peters (Archspire)
06. Ekbom
07. Metastasis
08. A Reason for Treason
09. Fame of the Grotesque feat Xavier Chevalier (Blockheads)
10. Scapegoat
11. Flesh against Flesh
12. Mother Earth, Mother Whore

Benighted from St Etienne have already released ten albums! For twenty-five years now, the band has never put aside its desire to offer us ever more violent music, representing the darkest corners of the human soul, based on the experience of Julien Truchan, the band’s singer, as a psychiatric nurse. The album, entitled Ekbom, focuses on the syndrome of the same name, otherwise known as dermatozoic delirium. The band’s new album will be available from April 12th via Season Of Mist.

By Victor BRUNERIE

The intro plunges us into the band’s dark universe, building up our anticipation for this new album, and then ‘Scars’ kicks in with instant blast beats from Kevin Paradis, followed by the first pig squeals from Julien Truchan. Everything we love about the Saint Etienne band is already here, and the devastating rhythms are already starting to get our heads spinning. The brutal death sound is there for all to see, and the desire to smash everything in its path can be felt in every riff played by Emmanuel Dalle. The dark, grimy ambience of each track allows us to imagine what this syndrome can do to a patient suffering from it. Several times throughout the album, the band alternate between French and English lyrics, with the quality of the screamed vocals constant from start to finish. The grind influences of the four musicians are very much in evidence, and can be felt in the power of each composition and the very dark side of the lyrics. On ‘Nothing Left To Fear’ the band welcome Oliver Rae Aleron from Archspire, who, as on the last Aborted album, delivers some of his best shotgun vocals, which blend perfectly with Julien‘s overpowering ones. In the middle of the album, the title track delivers what Benighted do best, with a track designed for the pit that will leave your body in an advanced state of decay! Pierre Arnoux‘s bass echoes in our ears with force, forming a choice duo with Kevin‘s blasts, as imperial as ever behind the drums. The rest of the album is just a succession of tracks, each more filthy than the last, making our plunge into the human soul a very eventful journey. The album’s second guest arrives on the track ‘Fame of the Grotesque’ in the person of Xavier Chevalier from Blockheads. Obviously, the grind influences here are even more compelling, given the masterful performance of the singer from this legendary French grind band. Once again we can only salute the work of the band from St Etienne on their compositional work, always unstoppable and as successful as ever. « Flesh Against Flesh » and the excellent « Mother Earth, Mother Whore » give us one last opportunity to let our necks get sore, with a final chance for the quartet to deliver their very best.

With Ekbom, Benighted show that despite the years, their original premise is still there for all to enjoy. There’s nothing superfluous here, just tracks that, like cinder blocks to the face, leave the listener no respite and deliver brutal death of the highest quality. Each track is brimming with the darkly human side that has made the French band such a legend for so many years. Once again, this is amzing tracks by Benighted , and we can look forward to many shows where we’ll be able to take in these new made-in-France crusty nuggets!

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