« Si tu ne viens pas au Hellfest, le Hellfest viendra à toi ! ». C’est autour de ce slogan qu’est organisée cette soirée Warm Up du Hellfest le 30 avril. On y retrouve les locaux de Queen(Ares), les très prisés ten56. et les patrons du brutal death : Benighted. Le tout a lieu au Métaphone, qui accueille notamment le Tyrant Fest depuis plusieurs années. C’était donc le grand rendez-vous de la communauté metal et nous étions évidemment présents !

Article par Mégane

Photos par Zo’

English version below

---

Le public est déjà bien présent à l’ouverture des portes, et on reconnaît de nombreux habitués des salles de la région. Nous sommes accueillis dans la salle par du metal bien lourd, histoire de se mettre dans l’ambiance. Sans une seule minute de retard, Queen(Ares) monte sur scène et nous sommes cueillis par la voix de Charly (guitare). Quelques instants plus tard, c’est la voix de Maxime (basse) qui nous embarque. Le groupe avait déjà joué ici dans le cadre du Tyrant Fest, mais à l’auditorium, petite salle du site. Le quatuor profite ici de tout le confort de la grande scène qu’il investit avec brio. Le post metal de la formation nous séduit à nouveau très rapidement. « Black Corridor », titre évoquant le pouvoir de l’industrie sur la classe ouvrière prend tout son sens dans ce lieu unique du 9-9 bis, ancien site minier. L’alternance des scream et des riffs puissants de Charly et Alex avec des passages beaucoup plus mélodiques et parfois uniquement instrumentaux nous maintient en haleine sur toute la durée de chaque titre, généralement longs, le tout parfaitement équilibré par Nico (batterie) au fond de la scène. Les lumières de la salle suivent le rythme des compositions pour une expérience particulièrement intense. Queen(Ares) termine ce court set en nous interprétant « For Light and Flowers », titre encore jamais joué et qui sera présent sur le prochain album du groupe. Les lights sont épileptiques sur la première partie du morceau, qui nous fait ensuite nous envoler grâce à un passage particulièrement mélodique et presque léger en face de la lourdeur à laquelle le groupe nous a habitués. Comme à chaque fois, le titre fait mouche, l’équilibre est parfait et on est déçus de voir le set déjà terminé. Plus tard dans la soirée, on entendra même plusieurs personnes dire que ce concert a été leur préféré de la soirée.

Durant l’entracte, l’organisation nous propose un concours de Air Guitar, permettant au meilleur de gagner deux pass pour le Hellfest. Celui-ci étant complet depuis des mois, de nombreux candidats tentent leur chance, avec un succès plus ou moins grand. Le public vote avec enthousiasme et cela permet de ne pas voir le changement de scène passer. Puis doucement, chacun va prendre sa place pour ten56., certains s’entrainant déjà à mouliner avant même l’extinction des lumières. Après un compte à rebours faisant monter la motivation et une présentation élogieuse de ten56. la formation monte sur scène, et les premiers circle pit se créent au bout de quelques secondes à peine. Les lights flashent en tout sens. L’imagerie du Hellfest est rappelée grâce à des écrans présents sur la scène. Le nu-deathcore du groupe résonne dans la salle et les premiers slameurs ne tardent pas. Il est à noter qu’une partie du public, visiblement moins adepte de ce style de musique, reste dans le couloir ou devant la salle. Il n’empêche qu’à l’intérieur, ten56. soulève les foules. Le son est massif, bien qu’un peu plat ce soir. On entend plusieurs personnes venues les voir à La Bulle précédemment être un peu déçues. Peu importe, le public choisit de profiter de ce moment avec le groupe qui monte de plus en plus à l’international. Aaron Matts (chant) est un vrai showman, souvent grimpé sur les retours, au plus proche du public. Il encourage les circle pit et les wall of death, et la foule répond à chacune de ses demandes. Durant un petit temps, Quentin Godet (guitare), Luka Garotin (Guitare), Arnaud Verrier (batterie) et Steeves Hostin (basse) quittent la scène, pour un petit interlude sample électro et voix claire. Lorsqu’ils reviennent c’est pour davantage déchainer la foule. La batterie d’Arnaud motive davantage le pit que les samples, et la chaleur monte dans la fosse. Avant de nous quitter, Luka passe sa guitare au public, tandis que Aaron monte sur une caisse supplémentaire. En résumé, le groupe a su assurer le show et a fait monter la température d’un cran !

Une nouvelle session de Air Guitar nous fait patienter le temps d’un nouveau changement de plateau. Une vidéo promo XXL pour le Hellfest est diffusée, nous faisant (re)vivre les ambiances de chaque scène. Benighted entre enfin sur scène. Les écrans diffusent désormais des images particulièrement malaisantes, illustrant les titres des stéphanois. Julien Truchan est un véritable maître de cérémonie, et son chant puissant nous embarque dans le brutal death très rapidement. La salle est pleine à craquer, et pour la première fois de la soirée, la file d’attente au bar est inexistante, preuve que personne ne veut rater le passage du groupe. Les circle pit démarrent dès le premier titre et ne s’arrêteront pas avant le dernier. Les blasts de Kevin Paradis sont impressionnants à voir en live. Le set de batterie est d’ailleurs lui aussi d’une taille proportionnelle à l’envergure du groupe. La chaleur est étouffante et ce n’est pas « Nothing Left To Fear » qui va la faire redescendre. En effet, le titre a été écrit à…402 BPM ! Celui-ci est présent dans Ekbom, album paru il y a peu et défendu ce soir sur scène. On assiste donc à un déferlement de violence musicale durant 2 minutes et demie. Julien rattrape les slameurs en difficulté pour rejoindre la scène et les encourage le reste du public à y venir également et à sauter dans la foule. Les riffs d’Emmanuel Dalle sont d’une efficacité redoutable. Le groupe dédicace « Fame Of Grotesque » aux personnes avec qui ils tournent pour les Warm Up, depuis maintenant quelques semaines. Pierre Arnoux assure les chœurs en plus de la basse qui résonne, comme les blast, dans chacun de nos os. Le brutal death de Benighted démonte tout sur son passage et permet au public de se déchainer comme jamais. Une fois de plus, les Stéphanois nous prouvent leur statut de patron. D’après Julien, Oignies est déclaré vainqueur de la tournée du taux de sueur de la tournée. Et celui-ci monte encore un peu pour « Let The Blood Speel Between My Broken Teeth », dernier titre de la soirée, repris en chœur par la salle.

Non sans une petite photo souvenir grâce à la Photobox installée dans la salle pour l’occasion, nous quittons donc Le Métaphone ravis de notre soirée. Les trois styles proposés ce soir, entre post, deathcore et brutal death, ont ramené un large public adepte de metal. Chacun a pu y trouver son compte et profiter à sa guise, assis sur la mezzanine, dans la fosse ou dans le pit de chacune des formations. Queen(Ares) a su séduire un public qui le découvrait pour plusieurs, ten56. a pu consolider sa réputation de nouvelle référence du metal moderne et Benighted sa qualité de patrons du brutal death avec la présentation de leur nouvel album, Ekbom, sur scène.

Un grand merci à Eléonore pour les accréditations, au Métaphone et au Hellfest pour l’organisation de cette soirée et aux équipes de la salle pour l’accueil toujours au top!

---

« If you don’t come to Hellfest, Hellfest will come to you! This is the slogan for the Hellfest Warm Up on 30 April. The line-up includes locals Queen(Ares), the much-loved ten56. and brutal death bosses Benighted. The event took place at the Métaphone, which has been hosting the Tyrant Fest for several years now. So this was the big event for the metal community, and we were there!

Review by Mégane

Pictures by Zo’

The crowd was already there when the doors opened, and we could see many of the regulars from the region’s venues. We’re welcomed into the venue by some heavy metal, just to get us in the mood. Without a minute’s delay, Queen(Ares) take to the stage and we’re greeted by Charly‘s voice (guitar). A few moments later, it’s Maxime‘s voice (bass) that takes us away. The band had already played here as part of Tyrant Fest, but in the auditorium, a small venue on the site. Here, the quartet take full advantage of the comfort of the main stage, which they occupy with brio. The band’s post-metal sound quickly won us over again. « Black Corridor », a song evoking the power of industry over the working class, takes on its full meaning in this unique venue at 9-9 bis, a former mining site. Charly and Alex‘s powerful screams and riffs alternate with more melodic passages, some of which are purely instrumental, to keep us on our toes for the duration of each track, which are generally long, perfectly balanced by Nico (drums) at the back of the stage. The lights in the room follow the rhythm of the compositions, making for a particularly intense experience. Queen(Ares) ended their short set with a rendition of ‘For Light and Flowers’, a track that had never been played before and that would feature on the band’s next album. The lights are epileptic for the first part of the track, which then takes us soaring thanks to a particularly melodic passage that’s almost light in comparison to the heaviness we’re used to from the band. As always, the track hits the nail on the head, the balance is perfect and we’re disappointed to see the set come to an end. Later in the evening, several people went so far as to say that this was their favourite concert of the evening.

During the interval, the organisers put on an Air Guitar competition, with the best contestant winning two passes to Hellfest. As the festival had been sold out for months, many candidates tried their luck, with varying degrees of success. The audience voted enthusiastically, ensuring that the stage change did not pass by. Then slowly, everyone takes their place for ten56., some already practising their grind even before the lights go out. After a motivational countdown and a laudatory introduction to ten56. the band take to the stage, and the first circle pits are created after just a few seconds. The lights flash in all directions. The Hellfest imagery was brought to life by the screens on stage. The band’s nu-deathcore echoes through the room and the first slammers soon follow. It’s worth noting that some of the audience, obviously less adept at this style of music, stayed in the corridor or in front of the venue. Nonetheless, inside, ten56. stirred up the crowds. The sound is massive, though a little flat this evening. Several people who had come to see them at La Bulle previously were heard to be a little disappointed. No matter, the audience chose to enjoy the moment with the band, who are becoming increasingly popular internationally. Aaron Matts (vocals) is a real showman, often climbing up on the returns, close to the audience. He encourages circle pits and wall of deaths, and the crowd responds to his every request. For a while, Quentin Godet (guitar), Luka Garotin (guitar), Arnaud Verrier (drums) and Steeves Hostin (bass) leave the stage for a short interlude of electro samples and clean vocals. When they return, it’s to unleash the crowd even more. Arnaud‘s drums motivate the pit more than the samples, and the heat rises in the pit. Before leaving us, Luka passes his guitar to the audience, while Aaron climbs on an extra drum. All in all, the band put on a great show and raised the temperature a notch!

A new session of Air Guitar keeps us waiting for another change of set. An XXL promo video for Hellfest is shown, letting us (re)experience the atmosphere on each stage. Benighted finally take to the stage. The screens are now showing particularly disturbing images, illustrating the songs by the band from Saint Etienne. Julien Truchan is a true master of ceremonies, and his powerful vocals get us into the brutal death music very quickly. The venue is packed to the rafters, and for the first time all night there’s no queue at the bar, proving that nobody wants to miss the band. The circle pits started up as soon as the first song was played and didn’t stop until the last. Kevin Paradis‘ blasts are impressive to see live. The drum set was also of a size commensurate with the band’s stature. The heat is stifling, and ‘Nothing Left To Fear’ isn’t going to bring it down. In fact, the track was written at…402 BPM! The latter is featured on Ekbom, an album released recently and defended on stage this evening. The crowd was treated to an outpouring of musical violence for 2 and a half minutes. Julien catches up with the struggling slammers to get to the stage and encourages the rest of the audience to get up there too and jump into the crowd. Emmanuel Dalle‘s riffs are frighteningly effective. The band dedicate ‘Fame Of Grotesque’ to the people they’ve been touring with for the Warm Up for a few weeks now. Pierre Arnoux provides backing vocals as well as a bass that resonates, like the blast, in every bone in our bodies. Benighted‘s brutal death demolishes everything in its path and gets the crowd going like never before. Once again, the band prove their status as bosses. According to Julien, Oignies is declared the winner of the tour’s sweat rate. And the sweat rate goes up a notch for ‘Let The Blood Speel Between My Broken Teeth’, the final track of the evening, taken up in chorus by the crowd.

Not without a souvenir photo thanks to the Photobox set up in the venue for the occasion, we left Le Métaphone delighted with our evening. The three styles on offer this evening – post, deathcore and brutal death – drew a large audience of metal fans. There was something for everyone, whether they were seated on the mezzanine, in the pit or in the pit of each of the bands. Queen(Ares) won over an audience many of whom had never heard of them before, while ten56 consolidated their reputation as the new benchmark of modern metal and Benighted cemented their status as bosses of brutal death with the live presentation of their new album, Ekbom.

A lire aussi / Also to be read :