A peine rentré du Jera On Air, nous partons continuer la fête à l’Aéronef avec Show Me The Body et Scowl. Les deux groupes étant à l’affiche du festival, nous avions minutieusement fait le choix de ne pas aller les voir pour profiter pleinement du show de Lille. Une soirée en club, mais qui attirera beaucoup de monde pour un lundi soir des plus réussi.
Review et photos par Marye DAVENNE
English version below
Dans les noms du hardcore montants immanquables, Scowl ont réussi à s’y placer sans effort, après un passage dans les plus gros festivals du genre, ou en ouverture de groupes légendaire, comme à Valenciennes avec Madball en mars dernier. Au commande, Kat Moss la pile électrique va jouer de ses plus beaux cris pour un punk hardcore décoiffant. Les américains ont devant eux un public déjà fidèle qui lancera les premiers pogos assez timidement dès le deuxième morceau. Le groupe est d’une force scènique incroyable avec une prestation captivante, reprenant les meilleurs codes du hardcore, permettant les 2-steps dans la fosse, mais intégrant un certain grunge étonnant. Leur prestation est impeccable et on ne se doutait pas d’une telle force à la lecture de leur petite carrière, commencé en 2021 seulement. Un set plus que réussi qui sera largement applaudit !
Etonnement, la salle s’est légèrement vidé pour l’arrivée de Show Me The Body, peut-être dû à la forte présence d’un public fidèle du hardcore en début de soirée. Peu importe, nous avons entendu que du très bon sur Show Me The Body, on en loupera aucune miette. De retour du Hellfest la veille, les américains trainent leur album Trouble The Water depuis plus d’un an et demi et a eu le temps de marquer les esprits. On ne compte plus les t-shirts à l’effigie de cet album que l’on croise en festival, et on comprends vite pourquoi. Alors que le concert commence avec une certaine retenu, sur une scène à peine éclairée, très vite Julian Cashwan Pratt et son bango vont mettre le feu à la petite scène. L’univers du groupe est intéressant. Un premier morceau très post punk, un deuxième avec de grosses sonorités indus, c’est dans un beau bordel de sonorités qu’ils font leur marque de fabrique. Le public se mets à bouger dans tous les sens et danse leur passion pour la noise. Un gros noyau de fans se dessinent et se font entendre en criant les paroles lorsque bon nombre observent, avec attention, mais vont se laisser porter par des paroles fortes. On y parle anti capitaliste, anti fascisme, depression et isolation. Ca parle a beaucoup et le message semble être totalement passé auprès du public, qui réclament un rappel en chantant haut et fort « Siamo Tutti Antifascisti » suivi d’un « tout le monde déteste la police ». Ah on vous l’a dit, on est au lendemain du premier tour des législatives où le rassemblement national est arrivée en tête. Le public est remontée et Show Me The Body ont été un beau vecteur pour libérer la parole.
Ce concert du lundi soir a été une vraie réussite que ce soit par le public qui a rempli aisément le club de l’Aéronef, par la qualité de la programmation et par la réception du public. Un beau lundi soir qui démarre le mois de juillet sur les chapeaux de roues.
On remercie chaleureusement Danièle pour les accréditations, ainsi que toute l’équipe de l’Aéronef pour leur accueil parfait.
Just back from Jera On Air, we’re off to continue the party at l’Aéronef with Show Me The Body and Scowl. As both bands were on the festival bill, we had carefully chosen not to go and see them, to take full advantage of the Lille show. A club night, but one that drew a big crowd for a most successful Monday evening.
Review and pictures by Marye DAVENNE
Scowl are one of the leading names in up-and-coming hardcore, having performed at the genre’s biggest festivals and opened for legendary bands such as Madball in Valenciennes last March. At the helm, Kat Moss, the electric pile, will play her most beautiful screams for a hair-raising hardcore punk. The Americans have an already loyal audience in front of them, who start the first pogos rather timidly from the second song. The band’s captivating performance is an unbelievable stage force, using the best codes of hardcore, allowing 2-steps into the pit, but integrating a certain surprising grunge. Their performance is impeccable, and we had no idea of such strength when reading their short career, which only began in 2021. A more-than-successful set that drew rapturous applause!
Surprisingly, the room emptied slightly for the arrival of Show Me The Body, perhaps due to the strong presence of a loyal hardcore audience earlier in the evening. No matter, we heard nothing but great stuff on Show Me The Body, and we’re not going to miss any of it. Back from Hellfest the day before, the Americans have been dragging out their album Trouble The Water for over a year and a half, and have had time to make their mark. We’ve lost count of the number of T-shirts bearing the album’s effigy that we come across at festivals, and it’s easy to see why. While the concert begins with a certain restraint, on a barely lit stage, Julian Cashwan Pratt and his bango soon set the small stage on fire. The band’s universe is interesting. A very post-punk first track, a second with big indus sounds, it’s in a beautiful mess of sounds that they make their trademark. The audience starts moving in all directions, dancing to their passion for noise. A large core of fans emerge and make themselves heard, shouting out the lyrics as many watch intently, but let themselves be carried away by the strong lyrics. It’s about anti-capitalism, anti-fascism, depression and isolation. It speaks to many, and the message seems to have got through to the audience, who demand an encore, singing loud and clear « Siamo Tutti Antifascisti », followed by « everybody hates the police ». Ah, we’ve told you, it’s the day after the first round of the legislative elections, when the rassemblement national came out on top. The public are up in arms and Show Me The Body have been a great vehicle for freeing speech.
This Monday evening concert was a real success, both in terms of the audience that easily filled the Aéronef club, the quality of the program and the reception of the audience. A fine Monday evening that got the month of July off to a flying start.


[…] nous chercher dès les premiers titres. Étant sur la fin d’une tournée ayant passé par Lille, ou encore Manchester, les américains sont rodés avec une prestation toujours explosive. Le […]
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