#Album : Seth – La France Des Maudits (14/07/2024)

Après un retour triomphale en live fêtant les 20 ans de leur album Les Blessures de l’Âme en 2019, puis un album inédit largement salué par la critique en 2021, les français de Seth nous proposent en cette saison estivale de découvrir leur nouvel opus, leur septième. Sorti le 14 Juillet, jour de fête national, via Season Of Mist, La France Des Maudits nous replonge dans les rues parisiennes qui ont vécues tant de révolutions et tant d’appel à l’insurrection populaire. On ne pouvait rêver mieux pour fêter le 235ème anniversaire de la Révolution Française. 

Par Victor BRUNERIE

English version below


L’album démarre avec la signature que l’on connait à Seth, à savoir des guitares puissantes et mélodieuses que l’on doit à Heimoth et Drakhian. Rapidement la voix de Saint Vincent vient les rejoindre pour un morceau qui se veut être une ode à Charles Beaudelaire, et qui s’avère très réussie avec son texte très poétique. Ce premier morceau de l’album est un véhicule parfait pour plonger dans cet univers ensanglanté où les batailles du peuple pour plus de liberté se ressentent dans chaque mot. Le black métal du groupe se distingue toujours par cette place de choix donnée aux orchestrations, véritable travail d’orfèvrerie musicale offert par Pierre Le Pape. Celles-ci apportent toujours cette dimension supplémentaire aux morceaux et impriment ces compositions encore plus simplement dans nos têtes. Le duo rythmique formé par Alsvid à la batterie et Esx à la basse prend toute sa force sur un titre comme « La Destruction Des Reliques ». Ici les blasts se mêlent parfaitement aux performances vocales de Saint Vincent, qui montre qu’album après album il garde cette capacité à nous donner des frissons avec son chant hurlé des plus captivants. En milieu d’album le groupe nous offre un morceau instrumental, « Marianne », tout en douceur qui nous permet de respirer un peu avant le morceau suivant évoquant La Grande Catin Écarlate, figure de l’Apocalypse dans la Bible. Le sang coule dans « Insurrection », véritable morceau relançant l’envie de combats pour la liberté sur, comme depuis le début de l’album, des alexandrins majestueux qui rendent les textes toujours plus poétiques et prenants. Le dernier titre de l’album n’est qu’un parfait résumé de ce que le groupe propose depuis le début de ce nouvel opus, à savoir un black métal mélodieux à souhait. Les musiciens donnent tout pour laisser le fer rouge musical marquer nos esprit de manière indélébile. Et comment terminer mieux que sur les mots : « Je crie Révolution! ».

Avec La France Des Maudits, Seth confirment qu’ils ont envie de nous proposer un black métal toujours plus créatif et prenant. Chaque morceau de cet album est une véritable proposition aussi bien musicale que thématique forte, et ne fait que renforcer un univers déjà bien posé visuellement par Andy Julia et Saint Vincent. On a clairement devant nous un immanquable de l’année, qui ne fait que nous donner encore plus envie de retrouver le groupe en tournée avec Rotting Christ et Borknagar en octobre prochain. 

Tracklist :

1. Paris des Maléfices (5:09)
2. Et Que Vive le Diable ! (5:35)
3. La Destruction des Reliques (5:51)
4. Dans le Cœur un Poignard (5:30)
5. Marianne (2:59)
6. Ivre du Sang des Saints (5:37)
7. Insurrection (7:33)
8. Le Vin du Condamné (8:06)


After a triumphant live comeback to celebrate the 20th anniversary of their album Les Blessures de l’Âme in 2019, followed by an all new album to great critical acclaim in 2021, French band Seth are offering us the chance to discover their new opus, their seventh, this summer. Released on July 14th, a national holiday, via Season Of Mist, La France Des Maudits takes us back to the streets of Paris, which have seen so many revolutions and so many calls for popular insurrection. What better way to celebrate the 235th anniversary of the French Revolution.

By Victor BRUNERIE

The album kicks off with Seth’s signature powerful, melodic guitars, courtesy of Heimoth and Drakhian. They are soon joined by the voice of Saint Vincent on a track that is intended as an ode to Charles Beaudelaire, and which proves to be a great success with its highly poetic lyrics. This first track on the album is the perfect vehicle to plunge into this bloody universe where the people’s battles for greater freedom are felt in every word. The band’s black metal is always distinguished by the pride of place given to orchestrations, a veritable work of musical goldsmithery by Pierre Le Pape. They always bring that extra dimension to the tracks and imprint the compositions even more simply in our heads. The rhythmic duo of Alsvid on drums and Esx on bass really comes into its own on a track like ‘La Destruction Des Reliques’. Here the blasts blend perfectly with the vocal performances of Saint Vincent, who shows that album after album he retains his ability to give us the shivers with his most captivating screamed vocals. In the middle of the album, the band offer us a gentle instrumental track, ‘Marianne’, which gives us a chance to breathe a little before the next track, which evokes the Great Scarlet Catin, one of the figure of the Apocalypse in the Bible. Blood flows in ‘Insurrection’, a track that rekindles the desire to fight for freedom, as it has from the start of the album, with majestic alexandrines that make the lyrics ever more poetic and gripping. The last track on the album is a perfect summary of what the band have been offering since the start of this new opus, namely melodious black metal. The musicians give their all to leave an indelible mark on our minds. And what better way to end than with the words: ‘I cry Revolution!

With La France Des Maudits, Seth confirm their desire to offer us ever more creative and compelling black metal. Each track on this album is a real proposition, both musically and thematically, and only reinforces a universe already visually well laid out by Andy Julia and Saint Vincent. This is clearly one of the year’s must-haves, and all the more reason to look forward to the band’s tour with Rotting Christ and Borknagar next October.

Un commentaire

  1. […] Fondé à Bordeaux en 1996, Seth font dans le grandiose, et c’est ça qu’on aime chez eux. Armé d’une cape et d’une dague, prêt à vous trancher tel des rondelles de saucissons à l’ail, pas besoin de crucifix pour éloigner vampires et autres créatures démoniaques car celles-ci s’invitent tout naturellement à votre table. Saint Vincent (au chant depuis 2016) et sa bande nous envoient un Black Métal bien de chez nous avec un chant qui sent bon le terroir et les vieilles contrées moyenâgeuses où l’on s’éclairait encore à la bougie… noire. Lentement mais sûrement, le public s’enivre de cette rage délicieuse venue se propager en nous grâce aux riffs de guitare et de basse absolument destructeurs le tout suivi par une rythmique de batterie violemment agressive tel une armée de chevaliers à l’âme funèbre venue écorcher notre peau en lambeaux tel de pauvres échalotes torturées dans un vieux chaudron de sorcière écervelée. Seth sent l’obscure et nous avions tous envie que ça dure. Leur théâtralité frôle le magique, le magnifique voir le majestueux en donnant tout son sens au Black Metal Français, en nous offrant un Black métal Epic coupé avec un profond sens des mélodies, dans une hargne vocale monumentale, le tout accompagné savoureusement de ces notes envoûtantes d’un clavier macabre flirtant avec cette malaisante mélancolie qui est si particulière à Seth . Un public ravi, conquit dans une salle pleine à craquer comme ce concert était SOLD OUT, qui aura été ultra réceptif à l’Armageddon musicalement démoniaque que nous auront envoyé ces cavaliers des enfers qui sentent bon la baguette rassie, le camembert moisi comme un morceau de barbaque faisandée, sur fond de vin rouge et de bleu blanc rouge, au drapeau déchiré par des jets de pavés. Seth auront joué une petite heure de pur plaisir lors de cette première partie, nous ayant fait l’honneur de nous jouer entre autres “L’Hymne au Vampire (act III)” et tant d’autres perles de destruction massive dont plusieurs issues de leur album le plus récent, La France Des Maudits. […]

    J’aime

Laisser un commentaire