#Artist : Interview Riviera Paradise

A l’occasion de la sortie de leur album Ready For More, nous avons pu poser quelques questions à Riviera Paradise. Le groupe de rock français nous parle de son évolution musicale, de son tout nouvel album et de ses coups de coeur musicaux dans le cadre chaleureux du Hard Rock Café de Paris.

Interview par Marye DAVENNE et Victor BRUNERIE

English version below


Marye : Nous sommes à un petit peu plus d’un mois depuis que votre album Ready For More est sorti. Comment s’est passé la sortie ?

Robin :  Nous avons eu des retours du public, qui ont participé à notre Kiss Kiss Bang Bang, notamment. On a vu le nombre d’écoute en streaming. On n’a eu que des retours positifs pour le moment.

Julien : Vraiment, très bien par rapport à tout ce qu’on a fait dans le passé là, il s’est passé vraiment quelque chose. On a mis en place, effectivement, un peu de communication autour de la sortie de cet album, en indépendant, mais on a mis quand même pas mal de choses en place. Et du coup, pour l’instant, les retours sont plutôt encourageants.

Victor : Vous aviez sorti deux EP avant cet album. Comment vous avez ressenti le travail de passer de format relativement court à un format beaucoup plus long ?

Julien : Alors, en fait, on avait fait deux EP sur des périodes assez distantes dont un sorti en 2019 et un dans la foulée, mais qu’on a enregistré pendant le Covid. C’était un peu particulier aussi, cette période-là. Ces deux premiers EP, on était dans une période de recherche, de style et de création et de s’affirmer. On cherchait un peu notre style, quoi. Et à partir de la suite du Covid, une fois qu’on a sorti le deuxième EP, là il y a eu un changement de line-up dans le groupe. L’ancien guitariste qui a lui fait un choix de vie différent et est parti vers d’autres horizons. Et du coup, on a accueilli Robin, guitariste que je connaissais déjà dans le passé, avec qui j’avais envie de faire quelque chose. C’était l’occasion de lui proposer de jouer avec nous. Et lui, venant plus de la scène métal, il a apporté un peu son influence métal. Et comme nous, dans Riviera, on est toujours partis dans une démarche de travail commune, chacun apporte ses idées. Il n’y a pas un compositeur et que tout le monde suit. C’est chacun apporte ses idées, donc on a ouvert la porte, il est rentré et a apporté ses idées. On s’est mélangé, on a fusionné tout ça. Et ça a donné un nouvel album avec une direction où on s’est dit « Banco, c’est la bonne direction. »

Marye : Avec quand même des influences communes je suppose ?

Robin : Il y avait des influences communes, notamment très rock’n’roll, même très métal.

Julien : Oui, plus métal des années 90 que métal de maintenant.

Robin : Et donc du coup, les compositions sont arrivées très vite. Elles ont été composées très rapidement. Une répète et une compos, clairement. Et donc c’est pour ça qu’on ne s’est pas limité à un nombre de titres particuliers. On s’est dit, bon bah, let’s go pour l’album, vu que ça a l’air de bien le faire.

Marye : Ça a l’air naturel la façon dont tu le racontes

Robin : Oui, c’est très naturel. L’alchimie est venue très rapidement entre nous.

Julien : On ne s’est pas dit, on peut faire un album comme ça. Donc il faut composer ce titre-là, ce titre-là, ce titre-là. On a composé des morceaux. On en avait dix, on s’est demandé « on s’arrête, on s’arrête pas ? ». Allez, c’est le temps de rentrer en studio, Ça s’est fait et le développement des compositions s’est fait naturellement, ça a fusionné.

Marye : Moi, je voulais vous parler de la pochette parce qu’elle est super belle, j’aime beaucoup 

Robin : Ah, c’est cool, on a que des bons retours sur la pochette, c’est trop bien !

Marye : Vous pouvez nous raconter l’histoire derrière ? 

Julien :  En fait, on est vraiment un groupe de live, ce qu’on aime, c’est faire du live, des concerts. Et lors d’un concert, on avait une copine photographe qui était là, qui s’appelle Julie Lopez, qui nous a fait une photographie de nous autour d’une voiture, parce que c’était un festival avec des voitures américaines. Il y avait une belle Mustang, on s’est mis autour de la Mustang et on a fait des séries de photos. Et il y avait un stand aussi avec une dessinatrice, Et pareil, elle prenait des photos, puis à la fin, je vais là-bas, je lui demande de nous envoyer des photos et elle me dit que ça l’intéresse de nous dessiner en partant de ces photos ou d’autres photos. Elle me demande d’autres photos, notamment du concert. J’ai envoyé une certaine de photos, elle a fait son choix un peu dans les photos et elle a commencé à nous faire des tableaux. Et un jour, donc, elle m’a dit de venir voir tous les tableaux qu’elle avait fait. Elle a fait, je sais pas, une dizaine de tableaux différents. Et elle nous a proposé de faire une pochette avec ces tableaux.

Robin : Le concept nous a plus direct, en fait. Elle nous a envoyé des croquis, des trucs comme ça, même des dessins pas finis. Ah oui, au début, il y avait des croquis. Et on a trouvé  le concept ultra stylé. Un truc très simple, comme ça, qui représente un petit peu la simplicité de comment on a composé tout ça.

Marye : C’est vrai que c’est hyper simple, le dessin ne fait pas un gros bloc, ça ne prends pas toute la pochette, ça va à l’essentiel, tout en gardant du dynamisme.

Robin : Exactement

Julien :  On nous voit en train de jouer, on voit qu’il y a des attitudes de scènes, de mouvements, d’énergie. En même temps, c’est un dessin, c’est pas fait sur l’ordinateur. C’est au stylo, au feutre, avec de la peinture. C’est une vraie artiste qui a dessiné ça. On s’est dit, si on faisait une pochette qui ressemble un peu à un tableau, et pas juste une photographie. Donc, le fond blanc, ça a été une grande question, parce qu’attention, un groupe de rock qui fait une pochette blanche, souvent c’est noir, c’est foncé, c’est très dans tous les sens. On a voulu épurer le logo, mettre en avant le dessin, et tamponner tout ça par la mention « C’est parti ! » La dessinatrice c’est Orphie Du Ligor.

Victor : Quels sont vos projets pour la suite de la sortie de cet album ?

Robin : Faire des dates, du live principalement.

Julien : Trouver un maximum de concerts, se faire écouter par un maximum. En fait, le but de ça c’est de se faire écouter, faire écouter nos musiques au plus grand nombre. Ce qu’on cherche, c’est du public pour remplir des salles, pour faire des concerts. On sait bien aujourd’hui les programmateurs ils vont me dire « Oh Riviera Paradise, je peux vous programmer dans telle ou telle ville, combien de personnes vous allez ramener ? Vous avez combien d’auditeurs ? » Notre but c’est de pouvoir passer en radio, être écouté un peu partout, et ensuite venir faire des concerts et avoir du public. C’est vraiment le but, donc on est dans la promo. On continue de faire des lives dans notre région, là où on est connu, et puis on teste un petit peu à droite à gauche. Et on développe notre fanbase, via les réseaux, via les médias quels qu’ils soient.

Marye : Le fait d’être passée par du financement participatif, ça renforce cet esprit fanbase. 

Robin : Oui, ça fait une visibilité énorme.

Julien : Alors, tous les gens qui ont participé à notre crowdfunding, c’est des gens qui nous connaissaient déjà. Il y a quand même quelques personnes que l’on ne connaissait pas. Dans ce cas, il y a peut-être des gens qui nous ont découvert avec la publicité qu’on a fait sur les réseaux, mais il y a pas mal de gens quand même qui nous connaissaient déjà, qui étaient déjà des fans et qui avaient envie de nous aider et de participer et de dire « Moi, j’aime vos musiques, je vous avez vu au concert, j’ai déjà entendu vos premiers EP, j’aimerais bien qu’un groupe comme vous ça monte» Donc c’est super, on a eu à peu près 90 contributeurs qui ont participé généreusement, parce qu’on a atteint une belle somme qui a permis de faire un vinyle, un CD, et pas mal de goodies.. Notre fanbase, autour de nous, on a des gens très très proches qui nous suivent très près, il y a vraiment un groupe solide et on espère que petit à petit, les amis, des amis nous rejoignent… Voilà, et puis même des gens qui sont à l’autre bout du monde…

Marye : Est-ce que vous aviez discuté avec d’autres groupes qui ont fait aussi du financement participatif ?

Julien : Oui, oui. On est allés chercher conseils.

Robin : Oui, bien sûr. Pour savoir, à peu près, notre niveau, combien demander ? Parce que si on avait demandé 20 000 balles d’un coup, ça aurait été compliqué

Julien : On a eu l’aide, notamment d’une personne qui a déjà aidé pas mal de groupes à faire un crowdfunding et elle nous a aiguillé au départ sur comment faire, quand le faire. Ça a bien fonctionné. On est satisfait, on ne s’est pas enrichi, mais ça a permis de le faire.

Marye : A la base, Riviera Paradise c’était un groupe de reprise, est-ce que ça a une influence importante sur votre musique, sur l’écriture ? Je me doute que quand vous composez, vous avez surement envie d’avoir votre patte et qu’on n’associe pas forcément Riviera avec peut être d’autres artistes que vous avez déjà joués auparavant ? 

Julien : Alors oui et non. C’est-à-dire que forcément les influences elles sont là, mais on ne cherche pas à coller à quelqu’un, une étiquette. Il y a eu ce qu’il y a eu avant, en réalité, je suis le seul membre du groupe qui était là quand on faisait des reprises. C’est à partir du moment où Robin est arrivé, on était déjà dans de la composition. Pour eux, il est arrivé pour faire de la composition dans le groupe. Il y a moi et le bassiste, qui était là à l’origine, Florent, mais on ne s’est pas dit qu’il faut rester dans le blues. À un moment donné,
on s’est dit, plus de questions, si ça sonne un petit peu blues, forcément, puisqu’on écoute aussi, et si c’est plus métal, forcément, parce qu’on écoute aussi, il n’y a aucune barrière.

Robin : C’est ça, on ne s’est pas cantonné à un style, en se disant, on est un groupe de blues, on est un groupe de rock, on a pris l’inspiration comme elle est venue.

Julien : Quelque part, on l’a même fui. Parce qu’au tout début, c’est vrai qu’au tout début quand on a sorti le premier EP, on se disait qu’il fallait quand même rester un peu dans l’esprit blues, parce qu’on a une certaine fan base, qui aimait bien les reprises blues, et après on s’est dit, mais non en fait on s’en fou, il faut qu’on fasse ce qu’on aime faire, et s’ils aiment tant mieux, s’ils aiment pas, bah tant pis, on en touchera d’autres.

Victor : Sur l’album, on sent qu’il y a vraiment une envie de faire des morceaux qui bougent, dans le sens, qui sont énergiques mais on garde quand même un côté émotion, souvent dans les parties instrumentales. Comment vous arrivez à justement garder cet équilibre entre un morceau qui va taper vraiment sur le côté musique où les gens vont bouger et les émotions ?

Robin : Ca c’est au ressenti, vraiment. On ne se dit pas, tiens, il va falloir mettre une partie plus mélodique, c’est-à-dire, en fonction de l’inspiration qui vient du moment. Et moi, j’aime beaucoup les parties mélodiques. Il y a des passages, il y a beaucoup de mélodies, mais il y a beaucoup de passages, aussi, où tu dis, c’est pas très mélodique, mais t’en prends plein la tranche, comme tu dis…Donc, ouais, pour concilier ces deux mondes, c’est vraiment un travail de groupe, en fait.

Julien : Ça dépendait du jour où on composait, aussi. Si on se retrouvait au local un jour où il faisait moche, gris, alors on avait pas forcément envie de faire un petit truc plus cool. Des fois, on se retrouve le matin, des fois, on se retrouve l’après-midi, donc ça dépend de l’humeur, du jour…Je crois que c’est ça aussi. On s’est laissé aller, quoi sans se poser de questions…Là où on se posait des questions, c’est quand on avait une idée, c’était comment faire pour que cette idée elle fonctionne beaucoup. J’aime bien jouer, pour parler un peu technique, mais sur l’ambiguïté, binaire et ternaire. Les mesures à 3 temps ou 4 temps. J’ai été pas mal influencé de la musique progressive, des trucs de Dream Theater, tout ça. Et du coup, en tant que batteur, j’apporte des fois ça, des idées où je dis, tiens, si on coupe ton riff de guitare à tel moment, ça peut être pas mal, ça rajoute un peu de dynamisme. Je lui dis « Viens on coupe ton riff », et il me fait « putain, c’est trop bien. »

Robin : Il y a une osmose dans la composition, et ce qui est bien dans le processus, c’est qu’il y a un truc qui ne plaît pas, même à une personne, on ne se prend pas la tête, on jarte direct. Et par contre, quand ça marche et tout le monde est content, c’est qu’on a fait du bon travail entre guillemets.

Julien : On rentre pas en conflit. S’il y en a un qui est persuadé de son idée et que les autres ne la comprennent pas, on ne le prends pas

Marye : Et peut-être que la personne le retravaillera dans son coin et arrivera à le présenter  d’une autre manière.

Robin : Exactement.

Marye : Est-ce que vous au quotidien vous êtes entourés de beaucoup d’autres artistes, où vous travaillez main dans la main avec eux, ou en avançant dans les mêmes directions ?

Robin : Ah oui, je côtoie énormément de musiciens.

Julien : Nous-mêmes nous jouons dans différents groupes donc on est déjà dans des projets parallèles et ça nous arrive de jouer ensemble même dans d’autres projets et sinon, nous on est de région parisienne, on est de Seine et Marne, où il y a un vivier métal, rock assez important. On croise pas mal de groupes, après tous les groupes sont en même temps dans le même bateau, c’est à dire que tout le monde cherche à jouer, on se croise, on fait des fois des beaux plateaux, après on n’est pas potes qu’avec un seul groupe.

Marye : Est-ce qu’entre vous vous parlez de l’avenir de votre scène ? 

Julien : L’état du rock en Seine et Marne ?

Robin : Le métal en Seine et Marne ahah. Alors déjà, la vision du métal en France.. Pourquoi tant de groupes s’exportent ? Quand on prends Gojira, plus connu aux Etats-Unis qu’en France (Interview enregistré avant la cérémonie des JO, ndlr)

Julien : On s’est aperçu par exemple, quand on a commencé à balancer notre album depuis un mois sur les plateformes, là où l’on est le plus écoutés c’est en Allemagne, c’est pas en France. En France on arrive en 7e position des plateformes Spotify et tout ça donc c’est vrai que ça veut dire que les Allemands sont plus curieux de la scène rock, je pense que le français il écoute ce qu’il connaît ou ce qu’on lui propose, donc c’est pour ça que nous en France on se dit il faut aller les chercher, il faut leur proposer, il faut qu’il voit passer le nom Riviera Paradise pour l’écouter, ils vont pas aller le chercher d’eux-mêmes pour la majorité des gens. Alors oui, il y a des gens comme vous qui sont fans de rock et qui vont aller chercher des trucs qui sortent, la nouveauté, tout ça mais il y a plein de gens, si AC/DC sortent un album ils vont l’écouter, ils vont pas aller chercher le petit groupe local, donc c’est plus compliqué quand même en France, après il y a quand même beaucoup de groupes qui y croient comme nous, comme beaucoup de musiciens qui ont envie de faire du rock, qui rêvent encore, on rêve encore du truc de groupe où on part en tournée, on fait du rock et tout ce que ça représente, de faire de la route, de boire des bières, tout ça.

Marye : Et bien avec l’article, on va aller chercher nos lecteurs pour qu’ils vous découvrent. Et peut-être qu’ils découvrent d’autres groupes, il y en a surement un autre groupe de la scène française que vous avez envie de mettre en avant ? 

Julien : Moi je leur proposerai d’aller écouter Loco Muerte, parceque c’est des copains, on les croise souvent, ils viennent d’à peu près le même secteur que nous, ils viennent de la salle de concert l’Empreinte où nous on est passé aussi, qui est une très bonne salle de rock en Ile de France qui aident beaucoup. C’est un groupe qui marche en ce moment !

Victor : Un grand merci pour cet interview

Un grand merci à Robin et Julien de Riviera Paradise pour cet échange, à Roger pour l’opportunité, et au Hard Rock Café Paris pour l’accueil.


To mark the release of their album Ready For More, we asked Riviera Paradise a few questions. The French rock band talks about their musical evolution, their brand-new album and their musical favorites in the warm setting of Paris’s Hard Rock Café.

Interview by Marye DAVENNE and Victor BRUNERIE

Marye: We’re just over a month since your album Ready For More was released. How did the release go?

Robin: We’ve had a lot of feedback from the public, who took part in our Kiss Kiss Bang Bang, in particular. We saw how many people were listening to it on streaming. We’ve had nothing but positive feedback so far.

Julien: Really, very good, compared with everything we’ve done in the past. We’ve actually put in place a bit of communication around the release of this album, independently, but we’ve put quite a few things in place. So far, the feedback’s been pretty encouraging.

Victor: You released two EPs before this album. How did you feel about going from a relatively short format to a much longer one?

Julien: So, in fact, we’d made two EPs over fairly distant periods, one released in 2019 and one right afterwards, but which we recorded during Covid. That period was a bit special too. Those first two EPs, we were in a period of research, of style and creation and of asserting ourselves. We were trying to find our own style. And after Covid, once we’d released the second EP, there was a line-up change in the band. The former guitarist made a different life choice and left for other horizons. As a result, we welcomed Robin, a guitarist I’d already known in the past, and with whom I wanted to do something. It was an opportunity to ask him to play with us. And he, coming more from the metal scene, brought a bit of his metal influence. And as we’ve always worked together in Riviera, everyone brings their own ideas to the table. There isn’t one composer who everyone follows. Everyone brings their own ideas, so we opened the door and he came in and brought his ideas. We mixed and blended. And the result was a new album with a direction where we said to ourselves, « Banco, this is the right direction. »

Marye: With common influences, I suppose?

Robin: There were some common influences, notably very rock’n’roll, even very metal.

Julien: Yes, more ’90s metal than today’s metal.

Robin: And so the compositions came together very quickly. They were composed very quickly. One rehearsal and one composition, clearly. And that’s why we didn’t limit ourselves to a particular number of tracks. We thought, well, let’s go for the album, since it looks like it’s going well.

Marye: The way you tell it, it sounds natural.

Robin: Yes, it’s very natural. The chemistry between us came very quickly.

Julien: We didn’t say to ourselves, we can make an album like that. So we had to compose this track, this track, this track. We wrote some songs. We had ten of them, and we asked ourselves « do we stop, or don’t we stop? Then it was time to go into the studio, and the compositions developed naturally.

Marye: I wanted to talk to you about the cover because it’s so beautiful, I really like it.

Robin: Ah, that’s cool, we’ve had nothing but good feedback on the cover, it’s so cool!

Marye: Can you tell us the story behind it?

Julien: In fact, we’re really a live band, what we love is doing live shows. And at one concert, we had a photographer friend who was there, called Julie Lopez, who took a photo of us around a car, because it was a festival with American cars. There was a beautiful Mustang, so we stood around it and took a series of photos. And there was also a stand with a designer, and she was taking photos, and then at the end, I went over there and asked her to send us some photos, and she said she was interested in drawing us based on these photos or other photos. She asked me for more photos, especially of the concert. I sent her a number of photos, she made her choice from among them, and began to draw pictures for us. Then one day, she told me to come and see all the paintings she’d done. She had done, I don’t know, ten different paintings. And she suggested we make a folder with these paintings.

Robin: The concept was more direct for us, actually. She sent us sketches and things like that, even unfinished drawings. Oh yes, at first, there were sketches. And we found the concept ultra-stylish. Something very simple, like this, which represents the simplicity of how we put it all together.

Marye: It’s true that it’s very simple, the drawing isn’t a big block, it doesn’t take up the whole cover, it goes straight to the essentials, while retaining its dynamism.

Robin: Exactly.

Julien: You can see us playing, you can see that there are stage attitudes, movements and energy. At the same time, it’s not a computer drawing. It’s done in pen, felt-tip pen and paint. It was drawn by a real artist. We thought, what if we did a cover that looked a bit like a painting, and not just a photograph? So the white background was a big question, because when a rock band does a white cover, it’s often black, it’s dark, it’s all over the place. We wanted to clean up the logo, highlight the design, and stamp it all with the words « C’est parti! » The designer is Orphie Du Ligor.

Victor: What are your plans following the release of this album?

Robin: Do some dates, mainly live.

Julien: Find as many gigs as possible, get as many people as possible to listen to our music. In fact, the aim of this is to get our music heard by as many people as possible. What we’re looking for is an audience to fill venues, to play concerts. Nowadays, programmers will say to me « Oh Riviera Paradise, I can program you in such and such a town, but how many people will you bring? How many listeners do you have? » Our goal is to get on the radio, get listened to everywhere, and then come and play concerts and get audiences. That’s really the goal, so we’re into promotion. We’re continuing to do live shows in our region, where we’re known, and then we’re testing things out a bit here and there. And we’re developing our fanbase, via the networks, via the media whatever they may be.

Marye: The fact that we went through participatory financing reinforces this fanbase spirit.

Robin: Yes, it gives us enormous visibility.

Julien: So, all the people who took part in our crowdfunding were people who already knew us. There are still a few people we didn’t know. In this case, there may be people who discovered us through the publicity we did on the networks, but there are quite a few people who already knew us, who were already fans and who wanted to help us and participate and say « I like your music, I’ve seen you live, I’ve already heard your first EPs, I’d like to see a band like you get bigger » So it’s great, we had around 90 contributors who generously participated, because we reached a nice sum which enabled us to make a vinyl, a CD, and a lot of goodies. . Our fanbase, around us, we have very very close people who follow us very closely, there really is a solid group and we hope that little by little, friends will join us… That’s it, and even people on the other side of the world…

Marye: Have you talked to any other bands who have also used participatory financing?

Julien: Yes, yes. We went to them for advice.

Robin: Yes, of course. To know, roughly, our level, how much to ask for? Because if we’d asked for 20,000 francs all at once, it would have been complicated.

Julien: We had a lot of help, especially from someone who had already helped quite a few bands crowdfund, and she gave us some pointers at the outset on how and when to go about it. It worked well. We’re satisfied, we didn’t get rich, but it made it possible.

Marye: Originally, Riviera Paradise was a cover band. Did this have a major influence on your music and songwriting? I’ve no doubt that when you compose, you want to have your own style, and that people don’t necessarily associate Riviera with other artists you’ve played before?

Julien: Well, yes and no. I mean, of course the influences are there, but we’re not trying to stick a label on anyone. In fact, I’m the only member of the band who was there when we did the covers. From the moment Robin arrived, we were already into composing. As far as they’re concerned, he came in to compose for the band. There’s me and the bass player, who was there originally, Florent, but we didn’t say to ourselves that we had to stay in the blues. At some point, we said, no more questions, if it sounds a bit bluesy, obviously, because we listen too, and if it’s more metal, obviously, because we listen too, there’s no barrier.

Robin: That’s right, we didn’t confine ourselves to one style, saying to ourselves, we’re a blues band, we’re a rock band, we took inspiration as it came.

Julien: In a way, we even ran away from it. Because at the very beginning, it’s true that when we released the first EP, we said to ourselves that we had to stay a bit in the blues spirit, because we have a certain fan base, who liked blues covers, and then we said to ourselves, but no, we don’t really care, we have to do what we like to do, and if they like it so much the better, if they don’t like it, too bad, we’ll reach others.

Victor: On your new album, we feel a real desire to make tracks that move, in the sense that they’re energetic, but that still retain an emotional side, often in the instrumental parts. How do you manage to strike the right balance between a track that’s really going to get people moving and the emotional side?

Robin: That’s a matter of feeling, really. We don’t say to ourselves, « Oh, we’re going to have to put in a more melodic part, » in other words, depending on the inspiration of the moment. And I really like melodic parts. There are passages, there are a lot of melodies, but there are also a lot of passages, where you say, it’s not very melodic, but you get a kick out of it, as you say… So, yeah, to reconcile these two worlds, it’s really a group effort, in fact.

Julien: It also depended on the day we were composing. If we met up at the studio on a day when the weather was dull and grey, we didn’t necessarily feel like doing something cooler. Sometimes we meet in the morning, sometimes we meet in the afternoon, so it depends on the mood, the day…I think that’s it too. We just let ourselves go, without asking ourselves any questions…Where we did ask ourselves questions was when we had an idea, and how to make it work. I like to play with ambiguity, binary and ternary. Measures in 3 or 4 time. I’ve been pretty much influenced by progressive music, Dream Theater stuff and all that. And so, as a drummer, I sometimes come up with ideas where I say, « Hey, if we cut your guitar riff at such and such a moment, it could be pretty good, it would add a bit of dynamism. I say, « Let’s cut your riff, » and he goes, « Fuck, that’s so good. »

Robin: There’s an osmosis in the composition, and what’s great about the process is that if something doesn’t work out, even for one person, we don’t get worked up about it, we just throw it out. On the other hand, when things work out and everyone’s happy, it’s because we’ve done a good job.

Julien: We don’t get into conflicts. If someone’s convinced of their idea and the others don’t understand it, we don’t take it on.

Marye: And maybe the person will rework it in their own corner and come up with a different way of presenting it.

Robin : Exactly.

Marye: Are you surrounded by many other artists on a daily basis, or do you work hand in hand with them, or in the same direction?

Robin: Oh yes, I work with a lot of musicians.

Julien: We play in a number of different bands ourselves, so we’re already involved in parallel projects, and sometimes we even play together in other projects. Otherwise, we’re from the Paris region, from Seine et Marne, where there’s quite a lot of metal and rock. We come across quite a few bands, but after all, they’re all in the same boat at the same time, i.e. everyone’s looking to play together, so we come across each other and sometimes play some great sets, but after that, we’re not buddies with just one band.

Marye: Do you talk to each other about the future of your scene?

Julien: The state of rock in Seine et Marne?

Robin: Metal in Seine et Marne ahah. So, first, the vision of metal in France… Why do so many bands export themselves? Take Gojira, who are better known in the USA than in France (interview recorded before the Olympics ceremony).

Julien: We noticed, for example, when we started releasing our album a month ago, that where we’re most listened to is in Germany, not in France. In France, we’re in 7th position on Spotify and all that, so it’s true that that means Germans are more curious about the rock scene, but I think the French listen to what they know or what’s offered to them, so that’s why in France we say we’ve got to go and find them, we’ve got to offer them, they’ve got to see the name Riviera Paradise to listen to it, they’re not going to go and find it on their own for the majority of people. So yes, there are people like you who are rock fans and who will go looking for new stuff, new releases, all that, but there are lots of people, if AC/DC release an album they’ll listen to it, they won’t go looking for the little local band, so it’s more complicated in France, after all, there are a lot of bands who believe in it, like us, like a lot of musicians who want to rock, who still dream, we still dream of the band thing where we go on tour, we play rock and all that represents, going on the road, drinking beers, all that.

Marye: Well, with the article, we’re going to get our readers to discover you. And maybe they’ll discover other bands. Are there any other bands on the French scene that you’d like to highlight?

Julien: I’d suggest they go and listen to Loco Muerte, because they’re friends of ours, we see them a lot, they come from more or less the same area as us, they come from the Empreinte concert hall where we’ve also been, which is a very good rock venue in Ile de France that helps a lot. It’s a band that’s doing really well at the moment!

Victor: Many thanks for this interview

Many thanks to Robin and Julien from Riviera Paradise for this interview, to Roger for the opportunity, and to Hard Rock Café Paris for the warm welcome.

 

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