La fameuse pluie bretonne s’est invitée pour ce deuxième jour de festival, mais pas de quoi décourager les festivaliers qui se pressent dès l’ouverture des portes pour y découvrir les premiers groupes de la journée. Après un petit tour au Métal Market où certains de nos labels favoris ont un stand, c’est parti pour le programme chargé de la journée avec : Igorrr, Skynd, Opeth, The Amity Affliction, KK’s Priest, Myrkur, 1914, Nova Twins, Hexis, Infected Rain, Esthesis, Slow Fall, Resolve, Hippotraktor et Karras.
Report par Victor BRUNERIE et Marye DAVENNE
Photos par Marye DAVENNE
English version below
Karras (Dave Mustage)
La journée commence fort avec Karras, qui après leur set au BetiZFest en juin viennent réveiller la Dave Mustage. Comme à leur habitude le trio nous livre son mix grind/crust punk/death avec brio. Ca va vite, et les premières nuques commencent à se chauffer pour cette première prestation de la journée. Pas le temps de se poser avec eux, les morceaux s’enchainent rapidement ce qui permet au public de découvrir en une quarantaine de minutes de beaux pans de la discographie du trio. Quoi de mieux qu’une déferlante de riffs pour se réveiller après une courte nuit de sommeil? Rien apparemment puisque le public se donne déjà dans la fosse. On a encore assisté à une prestation dont Karras à la secret et qui ne fait que confirmer qu’ils ont l’étoffe des grands.
Hippotraktor (Massey Ferguscène)
Autant vous dire on a foncé à la Massey pour être en place pour ce qui est la toute première date des belges d’Hippotraktor en France. Et clairement beaucoup sont prêts à se prendre une belle vague post métal en pleine face dès ce début de journée. Le groupe frais de la sortie récente de Stasis, déjà bien haut dans notre top de l’année, décide de commencer en force avec un morceau du « Renegade ». Ici les émotions priment et la prestation de Stefan De Graef au chant et aux percussions y est pour beaucoup. Le chanteur, de retour sur le festival après le concert inoubliable de Psychonaut l’an dernier, ne laisse rien au hasard et nous émeut dès les premiers instants avec sa voix puissante et sa présence scénique hypnotique. Les morceaux longs et prenants à souhait nous permettent de prendre en pleine face les talents de Chiaran Verheyden (guitare), Jakob Fiszer (basse), Lander De Nyn (batterie) et Sander Rom (guitare/chant) tous impériaux du début à la fin. Après trois titres issus de Meridian, dotn l’impressionnant God Is In The Slumber », qui terminent de mettre tout le monde d’accord, il est temps de revenir aux pièces les plus récentes. Et c’est après nous avoir remercier d’être si nombreux pour leur première venue dans notre pays, qu’il démarrent « Stasis » véritable pépite post métal qu’on ne se lasse pas d’entendre. Là encore la prestation est immense et chaque musicien sur scène nous offre son tout meilleur. C’est avec « Beacons » que le show se termine avec une dernière lame de fond de riffs et de rythmiques imparables. Les sourires de musiciens en disent long sur l’ambiance qui a régné pendant ce concert, et on se dit que on n’a plus qu’à attendre un petit peu pour retoruver le groupe en tournée chez nous plus longuement. En tout cas comptez sur nous pour vous en parler car ce show d’Hippotraktor nous donne toujours plus envie de vous parler de cette scène post belge foisonnante et remplis de groupes vous collant des frissons en quelques instants.
Resolve (Dave Mustage)
Resolve continuent leur ascension doucement mais surement, et prenne une place de choix en plein milieu de journée sur la plus grosse scène du festival. Quasiment un an que leur album Human est sorti et il a eu le temps de convaincre bon nombre de spectateurs puisque le public se fait nombreux. Anthony au chant va inciter le public à bouger dès le premier morceau, et il ne faut pas le répéter par deux fois. Une avalanche de slammeurs apparaissent, sur les riffs d’une efficacité folle. On sent une bonne ambiance qui arrive à se maintenir même sur les parties les plus atmosphériques du set, qui sont vite écrasés par les quelques breakdowns faisant apparaitre les premiers wall of death de la journée. Resolve sont en pleine ascension, et on leur souhaite une belle carrière dans le metalcore à la française comme leur grand frère de Landmvrks.
Slow Fall (Bruce Dickinscène)
Pendant que Marye est devant Resolve, je me dirige vers la Bruce pour le show des finlandais de Slow Fall, dont j’avais malheureusement manqué le passage lillois il y a quelques semaines. L’erreur est rattrapée en ce vendredi, et c’est à la découverte de leur prog death melo que je m’attèle. Les morceaux puissants et mélodieux à souhait plongent rapidement tout le public dans l’émotion, tout en gardant une envie de headbang bien présente. Là aussi les sourires sont nombreux sur scène et l’accueil du public du festival est chaleureux. Markus Taipale grâce à sa voix nous emporte loin dans les terres finlandaises, et la présence des claviers de Lasse Launimaa renforce cette immersion. Impossible de décrocher de la prestation du groupe tant leurs morceaux sont réussis et prennent aux tripes. Les autres musiciens ne sont pas en reste et nous livrent une prestation de haute volée. Le set passe beaucoup trop vite à mon goût, et lorsque le dernier titre est annoncé je suis triste de devoir déjà dire aurevoir à cette formation qui a su me gagner si aisément grâce à l’émotion forte qui se dégage de ses compositions. Je ne manquerais clairement pas leurs prochains passages et vais rapidement me plonger dans leur discographie. Une très belle découverte que je vous invite à faire au plus vite!
Esthesis (Massey Ferguscène)
Après un vol de matériel les ayant empêché de jouer l’an dernier, voilà enfin Esthesis sur la scène du Motocultor pour nous présenter leur prog rock. Les toulousains sont ravis d’être présents et donnent tout d’entrée. Leurs morceaux sont entrainants et nous font dire que la scène prog française a de belles heures devant elle. Aurélien Goude nous lance ses magnifiques parties de claviers et ses lignes de chant émouvantes à souhait. Le groupe nous présente entre autres les morceaux de son album Watching Worlds Collide sorti l’an dernier, et il faut dire que ça donne envie de se plonger dans leur discographie. On retiendra la prestation sublime de Arnaud Nicolau à la batterie,dont on a du mal à décrocher les yeux. Une belle découverte qui a ravit le public de ce vendredi et qui a permis au groupe d’enfin pouvoir profiter de ce festival qu’ils attendaient de pied ferme.
Infected Rain (Dave Mustage)
Direction la Dave pour le show des Moldaves de Infected Rain que le public attend visiblement avec impatience. Pour les avoir vu il y a déjà plusieurs années on sait ce qui attend la foule du Motoc, un concert sur vitaminé menée par une Lena Scissorhands prête à tout donner aussi bien vocalement que côté énergie. Et c’est ce qui transparaîtra dès le premier titre qui électrise la foule en quelques secondes. Le groupe alterne entre nouveaux titres issus de TIME, sorti en février dernier, et des titres plus anciens et connus par beaucoup dans les premiers rangs. Le groupe demande au public des pits et ils seront récompensés avec également de nombreux slams. La puissance de leur son entre metalcore et nu-metal frappe fort et on est toujours subjugués par la présence scénique du groupe. Les riffs de Vidick font headbanger même les plus récalcitrants et chaque titre lui laisse, tout comme pour la chanteuse, faire virevolter ses dreads dans tous les sens. La groupe quitte la scène ravi et remercie chaleureusement le public pour l’accueil qu’il leur a réservé. Pour ceux qui auraient manqué ce set d’anthologie, le groupe sera en tête d’affiche de la tournée Motocultor Across Europe 2025 en janvier prochain, avec d’ailleurs un passage à The Black Lab prévu le 11 janvier.
Hexis (Supositor Stage)
Il nous tardait de voir Hexis sur scène, et ça sera aujourd’hui chose faite sur la Supositor! Le groupe débarque et ne laisse pas une seconde de répit au public et lance son mélange habile entre black métal et hardcore qui nous claque en pleine face dès les premiers instants. Filip Andersen, K-Way bien attaché, nous retourne avec ses cris surpuissants et sa présence scénique à en faire pâlir plus d’un. Les dannois enchaînent les brulots à pleine vitesse et on sent que nos nuques commencent à bien se chauffer. En tournée quasi permanente, ils n’hésitent pas à tout donner pour laisser le public sur les rotules. Filip n’hésite évidemment pas à aller au plus près du public pour donner toujours plus d’énergie. Ici le temps n’a pas d’emprise sur le public et on ne voit pas le set filler. C’est après une prestation inoubliable que le groupe quitte la scène en ayant tout empoté sur son passage. Hexis sont clairement à ne pas manquer sur scène et on est ravis d’avoir pu les découvrir dans le cadre d’un de nos festivals de cœur.
Nova Twins (Dave Mustage)
Les Nova Twins ont fait parler d’elles sur ces dernières années, notamment en rejoignant BMTH ou Pussyriot en featuring, mais aujourd’hui, c’est une grande première pour nous. Vêtu de leur petite robe blanche en satin et leur chaussette avec le logo de leur groupe, Amy Love et Georgia South vont vous faire une petite leçon de ce qu’on peut appeler « Voici comment investir une scène ». Elles gigotent de partout, sautillent sur place, n’hésitent pas à jouer avec le public mais surtout nous propose un vrai voyage rock. Un rock assez moderne qui est tenu par une basse très lourde, et un chant très punk. Une certaine fraicheur dans un son frôlant le crade parfois. Les anglaises ont gagné de beaux prix outre manche, et on comprends vite pourquoi. Le public est totalement captivé et les slammeurs s’en donnent à cœur joie. Il n’y a pas de doutes que leur concert en tête d’affiche doivent être une expérience à part entière qu’on essayera de vous partager lors de leur prochaine tournée.
1914 (Supositor Stage)
Nous avions hâte de pouvoir voir 1914, et vous raconter ce set sera clairement éprouvant tant les émotions furent fortes. Les ukrainiens arrivent sur scène au son de sons de radio d’époque, tout comme sur leurs albums, et nous livre d’entrée un morceau surpuissant qui nous plonge dans leur univers où la critique de la guerre est au cœur de leur message. Pendant ce titre Dmytro Kumar aura d’ailleurs toujours en main un drapeau Ukrainien pour nous rappeler la tragédie en cours dans son pays. Il n’hésitera pas d’ailleurs à en parler entre les titres dans des interventions émouvantes et déchirantes qui nous rappellent que les amis et la famille de ces musiciens sont au coeur de ce conflit qui leur a été imposé par les impérialistes russes. Le blackened death clairement antimilitariste du groupe nous compte les histoires de la Première Guerre Mondiale avec brio, et on a du mal à imaginer les émotions qui les traversent en parlant de ces sujets en ce moment. En milieu de set Rostik, la batteur de la formation interviendra longuement pour remercier le public et la France en général pour l’accueil qui lui a été réservé en tant que réfugié et pour l’aide apportée au peuple Ukrainien, le tout dans notre langue. On aura du mal à retenir nos émotions devant un discours si fort. La musique reprend ses droits et le groupe enchaîne les compositions toutes plus marquantes les unes que les autres. En fin de set les applaudissement résonneront longuement et laisseront le groupe visiblement retourné par cet accueil si fort du public du festival. Un show inoubliable qui a largement dépassé le cadre de la musique et qui nous a rappelé à notre condition d’être humain face à des conflits qui détruises des vies partout dans le monde. Une performance qu’on oubliera pas de si tôt et qui nous laisse avec l’envie de retrouver 1914 au plus vite!
Myrkur (Bruce Dickinscène)
Avec quatre albums totalement hypnotisants, nous avions hâte de découvrir Myrkur en live. Un folk gothique porté par Amalie Bruun, qui nous plonge dans une ambiance beaucoup plus douce que les premiers groupes de la journée. On regrette de ne pas avoir tous les décors et une lumière un peu plus froide pour s’immerger totalement dans cet univers, mais qu’importe, Myrkur et ses musiciens vont nous proposer un show plein d’émotion. On sent dans la voix de la chanteuse toute la force de ses paroles, et l’audience est totalement captivée devant ce spectacle.
KK’s Priest (Dave Mustage)
C’est de loin que nos profiterons du set de KK’s Priest, en pleine petite pause stratégique pour pouvoir résister aux derniers concerts de la journée. Mais la performance de K.K. Downing sur ses compositions et les titres les plus mythiques de Judas Priest ne peut que nous accrocher. La scénographie magnifique rajoute à l’immersion, tout comme la voix puissante de Tim « Ripper » Owens qui a lui même officié au sein du groupe anglais. Première incursion live pour nous dans l’univers de ce groupe de légende avec cette prestation de KK’s Priest et on peut vous dire qu’on en ressort conquis! Un beau moment de musique et de heavy métal!
The Amity Affliction (Supositor Stage)
La nuit tombe sur le Motocultor et il est temps pour les amateurs de metalcore de foncer voir les australiens de The Amity Affliction. Joel Birch met d’entrée tout le monde d’accord en alternant les parties chant clair et hurlé avec une facilité déconcertante. Les fans sont chauds dès « Pittsburgh » pour reprendre les titres en chœur et donneront de la voix tout au long du set. L’enchainement de tubes est ininterrompu, comme une véritable setlist best of où le groupe nous livres le meilleur de sa belle discographie. Le metalcore des australiens est imparable et on ne peut décrocher les yeux de cette prestation pleine d’émotions fortes. On ne maquera pas de rejoindre les choeurs sur nos titres favoris de la formation comme le sublime « Soak Me In Bleach » qui clôt un concert parfait. The Amity Affliction ont clairement montré qu’ils sont un des groupes majeurs du genre et on espère les revoir en France pour des tournées plus longues très vite, et vu l’accueil de ce soir on les imagine aisément y réfléchir sérieusement, en tout cas on y croit fort!
Opeth (Dave Mustage)
Après plusieurs occasions manquées, il est enfin temps pour nous de voir Opeth sur scène avoir usé tous nos CDs de leur excellente discographie. Les suédois montent sur scène et nous livrent d’entrée la magnifique « The Great Conjuration ». Evidemment on est parti pour des morceaux longs qui laissent aux musiciens l’occasion de nous montrer leur immense talent. Pour les amateurs des débuts du groupe, ils seront aux anges car les growls de Mikael Åkerfeldt sont biens présents. La musique est sublime, même s’il faut être honnête que le mix cache un peu les claviers de Joakim Svalberg. Chaque note est un pur plaisir pour les oreilles et on comprends très vite pourquoi le public remplit l’intégralité de l’espace devant la Dave ainsi que devant la Supositor. Que serait un show des suédois sans le one-man show offert par le frontman entre les titres, toujours à l’affut de la meilleur bêtise possible à dire. On repart de plus belle avec « Demon Of The Fall » avant qu’un hommage ne soit rendu à Napalm Death avec la reprise du mythique « You Suffer », morceau évidemment le plus court de la setlist de ce soir, où Mikael nous expliquera même les deux accords du titre des anglais. Petit tour par le mythique album « Blackwater Park » avec « The Drapery Falls » qui enchente une fois de plus le public avec des riffs tous plus mémorables les uns que les autres servis par Fredrik Åkesson et Mikael. La section rythmique n’est pas en reste et s’offre de très beaux moments notamment sur « Ghost Of Perdition » et ses parties très prog. Le concert se clôt sur « Deliverance » qui nous émeut une fois de plus. La encore la prestation de chaque musicien est parfaite et les applaudissements qui suivront ce dernier titre rendront hommage à la qualité du concert offert par les suédois ce soir. Le groupe nous remercie pour notre accueil et nous donne rendez-vous pour sa prochaine tournée et pour l’album à venir en octobre prochain. Un magnifique moment de musique qui confirme la place de Opeth au panthéon de la musique.
Skynd (Massey Ferguscène)
Après une belle dose d’émotion, on part du côté de Skynd et son rock industriel des plus surprenants. Les Américains, composé de la chanteuse Skynd et de ses musiciens vont nous proposer un show autour des crimes et tueurs en série, peuplé de sample de journaux télévisés. Vous avez l’impression d’être dans un épisode de True Crime, avec du bon son ! Esthétiquement, le groupe sait y faire et arbore des styles vestimentaires assez curieux, photo à l’appui. On est sur du rock, qui ne va pas forcément retourner le pit, mais qui va vous happer de part leur singularité. On passe un très bon moment devant ce beau spectacle porté par le charisme de la chanteuse. Même si sur les deux premiers morceaux, le mix de la voix était beaucoup trop bas et qu’on peinait à entendre les paroles, le problème a vite été réglé et nous avons été subjugué par cette prestation à la tombé de la nuit.
Igorrr (Dave Mustage)
Ce qui est top avec Igorrr, c’est qu’on peut les voir 5 fois sur la même tournée, on ne s’en lasse jamais. Alors pas question de les louper ce soir sur la grande scène du Motocultor, et qu’importe la pluie, on est prêt à se déchainer sur la musique inqualifiable du groupe. Comme à son habitude, c’est Gautier Serre, aka Igorrr qui ouvre le bal nous balançant ses plus grosses vibrations dans la tronche. Très vite, il est rejoint par ses musiciens qui vont transformer ce show pour l’instant 100% électronique par une bête mi-métallique mi-électronique prête à vous transformer sous cette pleine lune. JB Le Bail, totalement recouvert de peinture noire vous fait sombrer dans un côté très death métal, quelle prestance ! Et encore, le meilleur reste à venir puisque Marthe Alexandre fait son entrée sur scène. Troisième show que l’on voit avec elle au chant, et force est de constater que la chanteuse baroque ne fait que monter en puissance. Elle est plus que bluffante que ce soit avec sa voix mezzo-soprano vous filant des frissons instantanés, que scéniquement où elle s’agite, où parfois s’accroupi pour sortir de son thorax les cris les plus profond ! Le public cri en chœur et la fosse se mets à s’agiter dans tous les sens. Les morceaux de Spirituality and distortion s’enchaine devant un public qui connait les paroles par cœur, qui n’hésitent pas à chanter même les riffs. C’est une prestation totalement réussie pour clôturer cette deuxième journée. On a hâte de découvrir le nouvel album d’Igorrr et découvrir ce que Gautier a de plus fous dans sa tête.
The notorious Breton rain had made an appearance on the second day of the festival, but that didn’t discourage the festival-goers who flocked to the gates as soon as they opened to discover the first bands of the day. After a quick trip to the Métal Market, where some of our favourite labels had a stand, the day’s packed programme got underway with : Igorrr, Skynd, Opeth, The Amity Affliction, KK’s Priest, Myrkur, 1914, Nova Twins, Hexis, Infected Rain, Esthesis, Slow Fall, Resolve, Hippotraktor and Karras.
Review by Victor BRUNERIE
Pictures by Marye DAVENNE
Karras (Dave Mustage)
The day gets off to a great start with Karras, who, after their set at BetiZFest in June, come to wake up the Dave Mustage. As usual, the trio deliver their grind/crust punk/death mix with brio. It goes fast, and the first napes of the neck start to warm up for this first performance of the day. There’s no time to sit back and relax with the trio, as the tracks follow one another in quick succession, allowing the audience to discover some of the best parts of the trio’s discography in the space of forty minutes. What better way to wake up after a short night’s sleep than with a barrage of riffs? Nothing, apparently, as the crowd were already pouring into the pit. This was another of Karras’ secret performances, confirming that they have the makings of the greats.
Hippotraktor (Massey Ferguscène)
Suffice to say, we rushed to the Massey to be in place for what is the very first date for Belgian band Hippotraktor in France. And it’s clear that many of us are ready to be hit by a wave of post-metal music at the start of the day. Fresh from the recent release of Stasis, already high up in our top of the year, the band decided to kick things off with a bang with a track from ‘Renegade’. Emotions take centre stage here, and Stefan De Graef‘s performance on vocals and percussion has a lot to do with it. The singer, back at the festival after last year’s unforgettable Psychonaut concert, leaves nothing to chance and moves us from the outset with his powerful voice and hypnotic stage presence. The long, gripping tracks allow us to take in the talents of Chiaran Verheyden (guitar), Jakob Fiszer (bass), Lander De Nyn (drums) and Sander Rom (guitar/vocals), who are imperial from start to finish. After three tracks from Meridian, including the impressive ‘God Is In The Slumber’, which got everyone on the same wavelength, it was time to get back to the more recent material. And after thanking us all for coming in such numbers for their first visit to our country, they kicked off with ‘Stasis’, a real post-metal nugget that we’ll never tire of hearing. Once again, the performance was immense, and each musician on stage gave us their very best. ‘Beacons’ brings the show to a close with a final wave of unstoppable riffs and rhythms. The smiles on the faces of the musicians speak volumes about the atmosphere that prevailed during the concert, and we can’t wait to see the band on tour again. In any case, you can count on us to tell you all about it, because this Hippotraktor show makes us want to tell you all the more about this teeming post-Belgian scene, full of bands that will send shivers down your spine in the blink of an eye.
Resolve (Dave Mustage)
Resolve continue their ascent slowly but surely, taking pride of place in the middle of the day on the festival’s biggest stage. It’s been almost a year since the release of their album Human, and it’s had time to win over a good number of spectators, as the crowd is packed to the rafters. Anthony on vocals gets the crowd moving from the very first track, and you don’t have to say that twice. An avalanche of slammers appeared, to the riffs of insane efficiency. There’s a good vibe going on, even during the more atmospheric parts of the set, which are quickly drowned out by a few breakdowns and the first wall of death of the day. Resolve are on the rise, and we wish them a successful career in French-style metalcore, like their big brother Landmvrks.
Slow Fall (Bruce Dickinscène)
While Marye is in front of Resolve, I’m heading over to the Bruce for the show by Finnish band Slow Fall, who I unfortunately missed playing in Lille a few weeks ago. The mistake has been made good this Friday, and I’m off to discover their melodic death prog. The band’s powerful, melodious tracks quickly immerse the entire audience in emotion, while keeping the headbanging desire alive. There were plenty of smiles on stage too, and a warm welcome from the festival audience. Markus Taipale‘s vocals take us far away into Finnish lands, and the presence of Lasse Launimaa‘s keyboards reinforces this immersion. It’s impossible to take your eyes off the band’s performance, as their songs are so successful and so gripping. The other musicians are not to be outdone, delivering a top-class performance. The set went by far too quickly for my liking, and when the last track was announced I was sad to have to say goodbye to this band who won me over so easily thanks to the strong emotion that emanates from their compositions. I’m definitely not going to miss their next appearances and I’m going to take a quick look at their discography. A wonderful discovery that I urge you to make as soon as possible!
Esthesis (Massey Ferguscène)
After a theft of equipment prevented them from playing last year, Esthesis finally took to the Motocultor stage to present their prog rock. The band from Toulouse are delighted to be here and give it their all right from the off. Their songs are catchy and make us realise that the French prog scene has a great future ahead of it. Aurélien Goude throws in his magnificent keyboard parts and stirring vocal lines. The band’s set included tracks from their album Watching Worlds Collide, released last year, and it has to be said that it makes you want to delve into their discography. The highlight was Arnaud Nicolau‘s sublime performance on drums, which was hard to take your eyes off. A wonderful discovery that delighted the audience on Friday and allowed the band to finally enjoy the festival they’d been waiting for.
Infected Rain (Dave Mustage)
It’s off to the Dave for the show by Moldavians Infected Rain, which the crowd are clearly looking forward to. Having seen them several years ago, we know what to expect from the Motoc crowd: a vitamin-packed concert led by Lena Scissorhands, ready to give her all vocally and in terms of energy. And that’s exactly what’s in store from the very first track, which electrifies the crowd in a matter of seconds. The band alternated between new tracks from TIME, released last February, and older tracks familiar to many in the front rows. The band asked the crowd for pits, and they were rewarded with plenty of slams too. The power of their sound, a cross between metalcore and nu-metal, hits hard, and the band’s stage presence never fails to amaze. Vidick‘s riffs have even the most reluctant headbangers on their feet, and each track has him and the singer twirling their dreads in all directions. The band left the stage delighted and warmly thanked the audience for the warm welcome they had given them. For those who missed this anthology set, the band will be headlining the Motocultor Across Europe 2025 tour next January.
Hexis (Supositor Stage)
We’ve been looking forward to seeing Hexis live on stage, and today we’re going to get it at the Supositor! The band arrive and don’t leave the audience a moment’s respite, launching their skilful blend of black metal and hardcore that slams us right in the face from the outset. Filip Andersen, wearing his K-Way well and truly strapped in, takes us by storm with his overpowering screams and a stage presence that would make anyone swoon. The Dannies hit the stage at full speed, and you can feel your neck starting to warm up. On an almost permanent tour, they don’t hesitate to give their all to leave the audience on their knees. Filip obviously doesn’t hesitate to get as close to the audience as possible to give them even more energy. Here, time has no hold on the audience and the set never fades. It was after an unforgettable performance that the band left the stage, having pummelled everything in their path. Hexis are clearly not to be missed live, and we’re delighted to have been able to discover them at one of our favourite festivals.
Nova Twins (Dave Mustage)
Nova Twins have been in the news a lot over the last few years, joining BMTH and Pussyriot in featuring, but today is a big first for us. Dressed in their little white satin dresses and their band logo socks, Amy Love and Georgia South will give you a little lesson in what you might call “Here’s how to take over a stage”. They wiggle all over the place, jump around, play with the audience and, above all, take us on a real rock journey. It’s a fairly modern rock, held together by a heavy bass and very punk vocals. A certain freshness in a sound that sometimes verges on the filthy. The Englishwomen have won some fine prizes across the Channel, and it’s easy to see why. The audience is totally captivated, and the slammers have a field day. There’s no doubt that their headlining concert must be an experience in itself, and one that we’ll be sure to share with you on their next tour.
1914 (Supositor Stage)
We couldn’t wait to see 1914, and telling you all about this set will clearly be nerve-wracking because the emotions were so strong. The Ukrainians arrived on stage to the sound of vintage radio, just like on their albums, and immediately delivered a powerful track that plunged us into their world, where criticism of war is at the heart of their message. During this track, Dmytro Kumar always carries a Ukrainian flag to remind us of the tragedy unfolding in his country. He’s quick to mention the tragedy in between songs, in moving, heart-rending interventions that remind us that these musicians’ friends and family are at the heart of the conflict imposed on them by the Russian imperialists. The band’s clearly anti-militaristic blackened death recounts the stories of the First World War with brio, and it’s hard to imagine the emotions running through them as they talk about these subjects at the moment. In the middle of the set, Rostik, the band’s drummer, took the floor at length to thank the audience and France in general for the welcome he had received as a refugee and for the help given to the Ukrainian people, all in our language. It was hard to contain our emotions when we heard such a powerful speech. Then it was time for the music to take over, and the band went on to perform a series of compositions, each more memorable than the last. At the end of the set, the applause resounded for a long time, leaving the band visibly overwhelmed by the warm welcome they had received from the festival audience. It was an unforgettable show that went far beyond the music, reminding us of our human condition in the face of conflicts that are destroying lives around the world. It was a performance we won’t soon forget, and one that leaves us wanting to get back to 1914 as soon as possible!
Myrkur (Bruce Dickinscène)
With four totally hypnotizing albums, we were eager to discover Myrkur live. Amalie Bruun’s gothic folk is much softer than the first bands of the day. We regret not having all the sets and a slightly cooler light to fully immerse ourselves in this universe, but it doesn’t matter, Myrkur and her musicians are going to offer us a show full of emotion. You can feel the force of the singer’s words in her voice, and the audience is totally captivated by the show.
KK’s Priest (Dave Mustage)
We’ll be enjoying KK’s Priest‘s set from afar, in the middle of a short strategic break to get through the last concerts of the day. But K.K. Downing‘s performance of his own compositions and Judas Priest‘s most legendary songs is bound to hook us. The magnificent set design adds to the immersion, as does the powerful voice of Tim ‘Ripper’ Owens, himself a former member of the English band. KK’s Priest‘s performance was our first foray into the world of this legendary band, and we can tell you that we were won over! A great moment of music and heavy metal!
The Amity Affliction (Supositor Stage)
Night falls on the Motocultor and it’s time for metalcore fans to go and see Australia’s The Amity Affliction. Joel Birch got everyone on the same wavelength from the outset, alternating between clean and screamed vocals with disconcerting ease. The fans were hot from ‘Pittsburgh’ onwards, singing along to the songs and giving their all throughout the set. The succession of hits is uninterrupted, like a real best of setlist where the band delivers the best of their fine discography. The Australians’ metalcore is unstoppable, and you can’t take your eyes off this performance full of strong emotions. We couldn’t help but join in with the chorus on our favourite tracks from the band, such as the sublime ‘Soak Me In Bleach’, which brought a perfect concert to a close. The Amity Affliction have clearly shown that they are one of the major bands of the genre, and we hope to see them back in France for longer tours very soon, and given tonight’s reception it’s easy to imagine them thinking seriously about it, in any case we’re very hopeful!
Opeth (Dave Mustage)
After several missed opportunities, it was finally time for us to see Opeth on stage, having used up all our CDs from their excellent discography. The Swedes take to the stage and begin with the magnificent ‘The Great Conjuration’. Obviously we’re in for some long songs, giving the musicians a chance to show off their immense talent. Fans of the band’s early days will be in for a treat, as Mikael Åkerfeldt‘s growls are very much in evidence. The music is sublime, even if we have to be honest that the mix hides Joakim Svalberg‘s keyboards a little. Every note is a pure pleasure for the ears, and it’s easy to see why the audience fills the entire space in front of the Dave and the Supositor. What would a Swedish show be without the one-man show put on by the frontman between songs, who is always on the lookout for the most stupid thing to say. ‘Demon Of The Fall’ gets us going again, before a tribute is paid to Napalm Death with a cover of the legendary “You Suffer”, obviously the shortest track on tonight’s setlist, where Mikael even explains the two chords of the English band’s title.A short tour of the legendary ‘Blackwater Park’ album followed with ‘The Drapery Falls’, which once again enchanted the audience with memorable riffs from Fredrik Åkesson and Mikael. The rhythm section was not to be outdone, with some fine moments on ‘Ghost Of Perdition’ and its very prog parts. The concert ended with ‘Deliverance’, which once again moved us. Once again, each musician’s performance was perfect, and the applause that followed the last track was a tribute to the quality of the Swedish band’s performance this evening. The band thank us for our warm welcome and look forward to seeing us on their next tour and on their forthcoming album in October. A magnificent moment of music that confirms Opeth‘s place in the musical pantheon.
Skynd (Massey Ferguscène)
After a fine dose of emotion, we’re off to Skynd and their most surprising industrial rock. The Americans, made up of singer Skynd and her musicians, will be putting on a show about crime and serial killers, complete with TV news samples. You’ll feel like you’re in an episode of True Crime, with good sound! Aesthetically, the band knows what it’s all about, sporting some rather curious styles of dress, with photos to prove it. This is rock music, which won’t necessarily turn the pit upside down, but which will grab you with their singularity. The singer’s charisma makes for a very enjoyable show. Even if on the first two tracks, the vocal mix was far too low and we struggled to hear the lyrics, the problem was quickly solved and we were captivated by this performance at nightfall.
Igorrr (Dave Mustage)
The great thing about Igorrr is that you can see them 5 times on the same tour, and never get tired of them. So there’s no question of missing them tonight on the big Motocultor stage, and whatever the rain, we’re ready to go wild to the band’s unqualifiable music. As usual, it’s Gautier Serre, aka Igorrr, who gets the ball rolling, throwing his biggest vibrations into our faces. He’s soon joined by his musicians, who transform this 100% electronic show into a half-metallic, half-electronic beast ready to transform you under this full moon. JB Le Bail, totally covered in black paint, takes you down a very death metal path – what a presence! And the best is yet to come, as Marthe Alexandre takes to the stage. This is the third show we’ve seen with her on vocals, and it’s clear that the baroque singer is only getting stronger. Her mezzo-soprano voice instantly sends shivers down your spine, and her stage presence is nothing short of breathtaking: she flails about, sometimes crouching down to let out the deepest cries from her chest! The audience cries out in chorus, and the pit begins to shake in all directions. Spirituality and distortion‘s songs follow one another before an audience that knows the lyrics by heart, and doesn’t hesitate to sing along to the riffs. It was a totally successful performance to close this second day. We can’t wait to discover Igorrr’s new album and find out what Gautier’s craziest ideas are.
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