Alors que l’automne frappe à notre porte, nulle question de préparer son hibernation pour l’équipe de Sounding Shivers! Nous nous rendons donc à The Black Lab pour découvrir deux groupes : les locaux de Grand Cru et les américaines de The Darts. Une soirée qui s’annonce riche, punk et originale comme on les aime!
Article par Mégane
Photos par Oreÿ
English version below
Nous sommes accueillis par les paillettes de Grand Cru. Le trio amène une ambiance festive sur scène, qui donne le ton de la soirée. Le chant est tantôt assuré par la bassiste, tantôt par le guitariste. Ce dernier assure également le show entre les différents titres. Le groupe a un côté très théâtral. Leur musique l’est aussi, avec des ambiances très extravagantes et volontairement exagérées. Leur garage alterne les passages plus instrumentaux mettant en avant les riffs de guitare, et les temps de chant, principalement supportés par la base rythmique. Le chant de Pauline est souvent incisif, et on regrette de ne pas entendre les paroles de manière optimale. Certaines parties vocales sont beaucoup plus rétro, notamment celles assurées par Aurélien sont souvent plus théâtrales, avec parfois un petit côté rétro et humoristique. L’ensemble du trio dégage quelque chose de particulièrement charismatique. Certains passages prennent des airs de démonstration de guitare, notamment lors de titres où celle-ci a 12 cordes! Les effets donnés lui confèrent parfois une sonorité un peu psyché, tandis que le dernier titre a clairement des influences post-punk. Bref Grand Cru c’est un subtil mélange d’éléments visuels marquants, de théâtre et de comédie ainsi que d’influences musicales piochées dans plusieurs répertoires. Le groupe assurera d’ailleurs la première partie de We Hate You Please Die à la Cave Aux Poètes (Roubaix) le 21 novembre, et Sounding Shivers sera à nouveau de la partie!
On est loin de la salle comble quand les américaines de The Darts montent sur scène, mais le devant de la fosse est tout de même fourni, ne donnant pas une impression de vide pour le groupe. La moyenne d’âge est plus élevée que ce à quoi on s’attendait. Le quatuor nous met directement dans l’ambiance garage / gothic / punk avec ses costumes de scène assortis. Le fait que les quatres musiciennes soient toutes brunes ajoutent une touche de noirceur à ce tableau. L’introduction sur le thème principal de “In The Hall Of The Moutain King” de Edvard Grieg est remarquable. La batterie résonne de manière assez sèche et on entend de manière très nette chaque coup sur les toms. La voix de la chanteuse a un côté assez old school. Celle-ci assure également le clavier, et se donne à fond, montant quasiment parfois sur celui-ci, bougeant dans tous les sens et haranguant le public, tout en prenant parfois des poses lascives. Elle accueille également les mini humains présents sur la scène. Les chœurs sont assurés par la guitariste et la bassiste. Il ressort de l’ensemble du groupe une forme de complicité, d’osmose, et de cohérence. Le quatuor est 100% féminin donc, et cela fait du bien de voir autant de femmes sur scène ce soir, d’autant plus avec cette qualité! Le son nous permet de profiter de chaque élément des titres de The Darts. Ceux-ci sont courts, et s’enchaînent donc rapidement. Le groupe nous présente ce soir plusieurs extraits de son dernier album Boomerang, sorti en avril dernier, à l’instar de “Pour Another” pour lequel le public est amené à participer. On regrette un peu d’ailleurs que le public ne soit pas plus démonstratif. On se dit que le Black Lab est peut-être un peu grand pour le groupe et qu’elles auraient bénéficié d’une ambiance plus explosive dans un lieu plus confiné. On apprendra d’ailleurs un show de dernière minute à Dunkerque dans un bar plus petit, qui nous semble plus approprié et auquel on aurait aimé participer pour voir la différence d’ambiance. Il n’empêche que le groupe donne tout et nous embarque dans son univers. Le backdrop et le merch sont à l’image de l’aspect scénique et musical : gothiques, avec une typo tendant vers le punk. Et même si musicalement, The Darts se rapproche davantage du garage, leur attitude est particulièrement punk. Quand elles jouent un titre sur les ex, celui-ci donne envie de se déhancher à en rendre jaloux tous ses ex. Elles nous proposent également un morceau en soutien à la communauté lgbtq+. Le concert passe à une vitesse folle et semble se terminer bien vite, avec “Liar”, contenant un rappel du thème de l’introduction. La boucle est bouclée et on applaudit chaleureusement la prestation, tandis que la chanteuse vient saluer les premiers rangs.
On repart très satisfait de cette nouvelle soirée au Black Lab. On a passé une soirée originale, avec des groupes ayant leur propre univers, et qui apportent quelque chose de nouveau. On reverra donc Grand Cru à la Cave aux Poètes, et on suivra les prochaines tournées européennes de The Darts! Si vous voulez découvrir leur univers, on vous conseille d’ailleurs d’aller écouter leur dernier album Boomerang!
Un grand merci à Mic pour les accréditations et à The Black Lab et toute son équipe pour l’organisation de cette soirée et pour l’accueil au top!
With autumn knocking on our door, there’s no question of the Sounding Shivers team preparing for hibernation! So we’re off to the Black Lab to discover two bands: locals Grand Cru and Americans The Darts. It promises to be a rich, punk and original evening, just the way we like it!
Review by Mégane
Pictures by Oreÿ
We’re greeted by the glitter of Grand Cru. The trio bring a festive atmosphere to the stage, setting the tone for the evening. The vocals are sometimes provided by the bassist, sometimes by the guitarist. The guitarist also provides the show between songs. The band has a very theatrical side. And so is their music, with its extravagant, deliberately exaggerated atmospheres. Their garage alternates between more instrumental passages featuring guitar riffs, and vocal moments, mainly supported by the rhythmic base. Pauline‘s vocals are often incisive, and it’s a shame we don’t get to hear the lyrics as well as we could. Some of the vocals are much more retro, particularly those sung by Aurélien, which are often more theatrical, with a touch of retro humour thrown in for good measure. The whole trio exudes something particularly charismatic. Some passages take on the air of a guitar demonstration, particularly on tracks where the guitar has 12 strings! The effects sometimes give it a slightly psychedelic sound, while the last track has clear post punk influences. In short, Grand Cru is a subtle blend of striking visual elements, theatre and comedy, and musical influences drawn from several repertoires. The band will be opening for We Hate You Please Die at La Cave Aux Poètes (Roubaix) on November 21st, and Sounding Shivers will be there again!
It’s a long way from a full house when the American band The Darts take to the stage, but the front of the pit is packed nonetheless, so the band don’t feel empty. The average age is higher than expected. The quartet put us straight into the garage / gothic / punk mood with their matching stage costumes. The fact that the four musicians are all brunettes adds a touch of darkness to the picture. The introduction to the main theme of Edvard Grieg‘s ‘In The Hall Of The Moutain King’ is remarkable. The drums resonate quite dryly, and you can hear every tap on the toms very clearly. The singer’s voice has an old school feel to it. She also plays the keyboard, and gives it her all, almost climbing on top of it at times, moving in all directions and haranguing the audience, while sometimes striking lascivious poses. She also welcomes the mini-humans on stage. The backing vocals are provided by the guitarist and the bassist. The whole group exudes a sense of complicity, osmosis and coherence. The quartet is 100% all-female, and it’s great to see so many women on stage tonight, especially with such quality! The sound allows us to enjoy every element of The Darts‘ songs. The songs are short, and follow on from each other quickly. Tonight, the band present several extracts from their latest album Boomerang, released last April, such as ‘Pour Another’, on which the audience is invited to participate. It’s a pity that the audience isn’t more demonstrative. Perhaps The Black Lab is a bit big for the band, and they would have benefited from a more explosive atmosphere in a more confined venue. In fact, we were informed of a last-minute show in Dunkirk, in a smaller bar, which seemed more appropriate and which we would have liked to attend to see the difference in atmosphere. Nonetheless, the band give it their all and take us into their world. The backdrop and merch reflect the band’s stage and musical style: gothic, with a typography tending towards punk. And even if musically The Darts are closer to garage, their attitude is particularly punk. When they play a song about ex-boyfriends, it makes you want to sway your hips and make all your ex-boyfriends jealous. They also play a song in support of the lgbtq+ community. The concert goes by at breakneck speed and seems to end very quickly, with ‘Liar’, containing a reminder of the theme from the introduction. The show comes full circle, and the audience applauds warmly as the singer comes out to greet the front row.
We’re very satisfied with this new evening at The Black Lab. It was an original evening, with bands from their own universe bringing something new to the table. We’ll be seeing Grand Cru again at the Cave aux Poètes, and we’ll be keeping an eye on The Darts‘ forthcoming European tours! If you want to discover their universe, we recommend you listen to their latest album, Boomerang!


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