Du côté de Source Atone Records, les français d’Alta Rossa nous proposent ce 22 novembre leur deuxième album, A Defiant Cure, qui se veut être un voyage oppressif dans lequel seuls l’espoir et la rage sont les clés d’un avenir plus vertueux. Une bonne dose de post métal et sludge pour nous décrasser les oreilles.
Article par Marye DAVENNE
English version below
C’est une rencontre un peu cataclysmique entre deux styles qui nous est proposée avec cet nouvel album d’Alta Rossa. Dans le premier, nous nous faisons massacrer les tympans, sous une batterie rapide, ne laissant aucun répit à l’auditeur. Dans le second, on se balade dans un monde très doom où la lenteur nous fait plonger au fin fond des entrailles de l’univers. Un choc de rythme qui fonctionne à merveille, qui vit dans un seul et même but : nous oppresser. Et dès le premier titre, on pourrait croire entendre la B.O. d’une scène de combat final tellement la puissance ne se fait tarder. Une puissance qui vient totalement nous déchirer, comme le confirme « Delusion ». Jordan Daverio et Thomas Dubois, tous deux à la guitare, seront les deux empereurs du troisième titre, très prog dans ses sonorités, mais pourtant bien sombre.
Un album qui monte doucement mais surement vers une apogée sur « The Art of Tyrant », single de l’album où un vrai sentiment de tristesse et désespoir semble nous avoir pris par surprise. Les chants clairs en fond de messe seront clairement vecteurs de ce sentiment. Si le groupe cite le philosophe italien Antonio Gramsci par cette phrase “Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres”, il n’y a aucun doute que les monstres qui nous entourent sont souvent difformes, un mix bien sale de démons et autres bestioles mythologiques qui prennent forme vivante dans ce chaos musical. « Stratification » nous offrira même un semblant de son hardcore. La monstruosité et le chaos perds de la voix, l’album se clôture, comme une vie de vie, où la voix d’Antoine s’estompe doucement et voilà que le silence fait place, nous laissant démuni. La vie n’a pas l’air d’avoir gagner le combat ce soir.
Alta Rossa nous proposent donc avec A Defiant Cure un album peuplé de sonorités en tout genre, apportant chacun une caractéristique monstreuse à notre semblant de vie. C’est lourd, bien sale, piochant aux plus profonds des sentiments humains pour nous prouver que la bataille et la rage sont seuls signes d’avenir. Nous sommes totalement convaincu par cet album, qui rejoins notre liste des « à ré-écouter de toute urgence ».

Tracklist :
01. Exalted Funeral
02. Delusion
03. The Emperors
04. Dédale
05. The Art Of Tyrant #Slash The Minotaur
06. Where We Drown Our Nightmares
07. From This Day On
08. Stratification
09. Fields Of Solar Flames
10. And Chaos Fell Silence…
From Source Atone Records, France’s Alta Rossa will be releasing their second album, A Defiant Cure, on November 22nd, an oppressive journey in which hope and rage are the only keys to a more virtuous future. A good dose of post-metal and sludge to clear our ears.
Review by Marye DAVENNE
Alta Rossa‘s new album is a cataclysmic encounter between two styles. In the first, our eardrums are slaughtered by fast-paced drums, leaving the listener no respite. In the second, we wander into a doom world where slowness plunges us deep into the bowels of the universe. It’s a clash of rhythms that works wonders, with a single aim: to oppress us. And from the very first track, you’d think you were listening to the soundtrack to a final battle scene, such is the power of this track. A power that comes to tear us apart, confirming “Delusion”. Jordan Daverio and Thomas Dubois, both on guitar, are the two emperors of the third track, very prog in sound, yet very dark.
An album that slowly but surely builds to a climax on “The Art of Tyrant”, the album’s single, where a real sense of sadness and despair seems to have taken us by surprise. The clear vocals in the background clearly convey this feeling. If the band quotes the Italian philosopher Antonio Gramsci with the phrase “The old world is dying, the new world is slow in appearing, and in this chiaroscuro monsters arise”, there’s no doubt that the monsters around us are often deformed, a messy mix of demons and other mythological beasts that take living form in this musical chaos. “Stratification” even offers a semblance of hardcore sound. As monstrosity and chaos lose their voice, the album closes, like a life of life, where Antoine‘s voice gently fades and silence takes its place, leaving us bereft. Life doesn’t seem to have won the battle tonight.
With A Defiant Cure, Alta Rossa offer us an album populated by all kinds of sonorities, each bringing a monstrous characteristic to our semblance of life. It’s heavy, dirty, digging deep into human feelings to prove that battle and rage are the only signs of the future. We’re totally convinced by this album, which joins our “must-listen-again” list.
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