Retour à Paris pour une date qui nous faisait de l’œil de puis des mois. En effet, les canadiens de Silverstein fêtent cette année leurs 25 ans de carrière. Et après la sortie d’Antibloom il y a quelques jours il est temps pour eux de retrouver leur public européen. C’est accompagnés de Thursday, The Callous Daoboys et Bloom que les ontariens prennent possession du Trabendo pour une soirée placée sous le signe du post hardcore et de la musique émo. Le public a clairement répondu en nombre prêt à reprendre en chœur des titres qui ont bercés nos vies. 

Report par Victor BRUNERIE

Photos par Marye DAVENNE

English version below

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Bloom débarquent tôt sur la scène de la salle du Parc de La Villette devant un public déjà nombreux malgré l’heure. Pour leur premier passage chez nous les australiens sont venus nous présenter leur album Maybe In Another Life sorti l’an dernier. C’est avec « The Service » que le groupe nous plonge dans son univers. Jono Hawkey nous montre en quelques secondes ses talents de vocaliste, et que vous dire à part qu’on a un véritable coup de coeur pour la musique du combo de Sydney. Les riffs de Jarod McLaren et Oliver Butler sur des titres comme « Bound To Your Whispers » font mouche et réveillent le public parisien. Le groupe nous confie se connaître depuis le lycée et cette alchimie musicale est évidente en quelques instants. Les sourires sont présents autant sur scène que dans le public et « Cold » et « You & I » confirment que le groupe a bossé son son pour imposer son style très rapidement. Leur hardcore mélodique est un pur bonheur pour les oreilles et chaque titre vient nous rappeler que ce genre musical regorge de pépites. Le groupe garde en authenticité en privilégiant un son totalement live sans fioritures. Andrew Martin à la basse et Jack Van Vliet noous offrent une section rythmique enthousiasmante sur le morceau titre de leur album. Malheureusement la fin arrive vite et « Siren Song » permettra au public de l’énergie une dernière fois à un groupe visiblement ravi par l’accueil du public français. On imagine aisément les voir revenir très vite dans nos contrés pour de nouvelles dates très vite. En tout cas on va clairement suivre Bloom de prêt car leur set est la belle surprise de ce début mars!

Il est temps de retrouver sur scène The Callous Daoboys, qui nous avaient mis une véritable claque sonore lors de leur passage au Bataclan avec TesseracT l’an dernier. Le groupe garde une identité forte avec le violon de Amber Christman qui vient s’ajouter aux instruments attendus dans un set de mathcore. Petit ovni de la soirée, le groupe n’aura aucun mal à convaincre un public parisien beaucoup plus réceptif que la fois précédente. Les pogos se multiplient et on sent une véritable symbiose se former entre la fosse et le groupe. « Two Headead Trout » confirme le talent du groupe pour proposer des titres toujours plus étonnants en terme de structure. L’énergie de Carson Pace au chant est incroyable et met tout le monde d’accord. « Pushing the Pink Envelope » donne à Maddie Caffrey et Daniel Hodsdon l’occasion de nous balancer leurs meilleurs riffs, destinés à nous faire remuer frénétiquement la tête. Côté rythmique on a le droit à une leçon donnée par Matthew Hague à la batterie et Jackie Buckalew à la basse, tous deux en forme olympique ce soir! Petit soucis de caisse claire à changer vite réglé et voilà déjà le temps pour un dernier titre. Une dernière occasion pour le groupe de proposer leur mathcore émo avec brio et de retourner la fosse une dernière fois. Une prestation inoubliable qui confirme la place de choix que le groupe a su se faire dans nos cœurs en seulement deux concerts. On espère les voir débarquer dans nos contrées lilloises très rapidement!

C’est au tour de Thursday de monter sur scène devant un public paré pour voir le groupe de post hardcore américain beaucoup trop rare chez nous. Dès le début la bande lance les hostilités avec le classique « The Other Side Of The Car Crash / Over And Out Of Control » issu de leur album de 2006. Le public est aux anges et reprend déjà les paroles en chœur. « Signals In The Air » confirme que Geoff Rickly est en très grande forme et va nous en mettre plein la vue tout au long des cinquante minutes de set avec ce mélange scream et clair qui colle des frissons en quelques secondes. Les autres membres de la formation de sont pas en reste, et les riffs de « Jet Black New Year » nous le confirment une fois de plus. Quel plaisir d’enfin entendre en live des titres qui résonnent dans nos oreilles depuis tant d’années. Sur « This Song Brought To You By A Falling Bomb » le public envoie encore plus d’énergie au groupe avec toujours plus de gens proche de la scène. L’ambiance est excellente et on sent une vraie communion entre les fans et les musiciens. Le chanteur se demandera d’ailleurs pourquoi ils mettent autant de temps à revenir entre chaque concert. « Paris In Flames » sera clairement le moment de bravoure du set et sera une fois de plus repris par un public totalement conquis. La fin approche déjà mais il reste deux grands classiques de la formation à se mettre sous la dent! Tout d’abord, « Understanding In A Car Crash », le cultissime morceau du groupe américain tiré de l’album Full Collapse sorti en 2001! Et enfin une fin en apothéose avec « War All The Time » qui retournera une dernière fois la fosse parisienne. Thursday ont été fidèle à leur légende et ont livré un set qui nous donne envie de les voir revenir au plus vite! Une magnifique prestation laissant le public définitivement prêt pour le dernier set de la soirée!

Pour fêter leur carrière les canadiens de Silverstein ont décidé de nous faire voyager en partant de leurs titres les plus récents pour terminer au début de leur discographie. C’est donc sur « Skin & Bones » et « Confession », morceaux tirés de Antibloom, leur dernier album en date, que le groupe débarque sur scène devant un public prêt à faire la fête en leur compagnie. Sourire vissé sur le visage, Shane Told nous transporte avec son chant puissant alternant entre screams puissants et chant clair captivant. Le public connait déjà les titres par coeur et donnera toujours plus d’énergie et de voix au fur et à mesure du set. Les riffs de « Infinite » et « Bad Habits » portés par Paul Marc Rousseau et Josh Bradford, nous montrent à quel point le groupe a su se réinventer au fil des années, tout en gardant une signature reconnaissable entre mille. Certains albums n’ont le droit qu’à un titre sur cette setlist digne d’un véritable best of de toutes les ères de la formation, et quel bonheur de retrouver des titres comme « The Afterglow » ou « Massachusetts » magnifiés par la section rythmique de Paul Koehler à la batterie et Billy Hamilton à la basse. Ce dernier titre, tiré de l’excellent This Is How The Wind Shifts qui fête déjà ses 12 ans (!) nous renvoie à d’excellents souvenirs de moments passés dans le pays d’origine de la formation et nous colle des frissons. On  continue de remonter le temps avec un groupe qui ne laisse rien au hasard et qui livre un show d’excellente qualité transcendé par un public en ébullition. Sur un des titres on reconnaîtra en intro un extrait de l’épisode « The Zygon Inversion » de Doctor Who et son fameux discours anti-guerre. Shane excelle au chant et montre que les lignes de scream de titres comme « Vices » lui vont toujours comme un gant. On arrive aux albums ayant bercé notre adolescence, et lorsque les riffs de « My Disaster », tiré de Arrivals And Departures (2007) résonnent on se prend une belle vague de nostalgie en pleine face. L’album Discovering The Waterfront sera le plus représenté avec 4 titres joués, dont le mythique « Call It Karma » qui ne fera que faire redoubler d’intensité aussi bien les chants du public que les slams et autres pogos. « Smile In Your Sleep » vient clôturer le set, mais on sait qu’il reste un album qui n’a pas eu son tour! Mais c’est d’abord Shane qui renvient sa guitare acoustique à la main pour une version magistrale du mythique « My Heroïne », chanté en véritable duo avec un public aux anges. La soirée se clôt par deux titres de When Broken Is Easily Fixed, le premier album du groupe sorti en 2003! Et c’est sur les paroles et riffs iconiques de « Bleeds No More » que le groupe quitte définitivement la scène pour ce soir. On ne pouvait rêver mieux pour cette soirée anniversaire et on a clairement assisté à un concert parfait de bout en bout! On ressort de la salle avec l’envie de se replonger dans cette discographie parfaite et celle de retrouver les canadiens au plus vite pour la tournée de leurs deux albums prévus cette année. En espérant évidemment voir leur date prévue en 2022  dans la région lilloise reprogrammée!

Un grand merci à Lucas pour les accréditations, à Veryshow pour l’organisation de cette belle soirée et au Trabendo pour l’accueil.

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Back to Paris for a date we’ve been eyeing for months. The Canadian band Silverstein are celebrating 25 years in the music business this year. And after the release of Antibloom a few days ago, it’s time for them to meet up with their European fans. Accompanied by Thursday, The Callous Daoboys and Bloom, the Ontarians took over the Trabendo for an evening of post-hardcore and emo music. The audience clearly responded in numbers, ready to sing along to the songs that have rocked our lives.

Bloom took to the stage early at the Parc de La Villette to an already packed crowd, despite the early hour. For their first visit to our country, the Australians came to present their album Maybe In Another Life, released last year. It’s with ‘The Service’ that the band plunge us into their universe. Jono Hawkey shows us his vocal talents in just a few seconds, and all we can say is that we’ve fallen in love with the Sydney band’s music. Jarod McLaren and Oliver Butler‘s riffs on tracks like ‘Bound To Your Whispers’ hit the spot and woke up the Parisian audience. The band confide in us that they’ve known each other since high school, and their musical chemistry is evident in just a few moments. There are smiles all round, both on stage and in the audience, and ‘Cold’ and ‘You & I’ confirm that the band have worked hard to establish their style very quickly. Their melodic hardcore is a joy to listen to, and each track reminds us that this musical genre is full of gems. The band keeps its authenticity by favouring a totally live sound with no frills. Andrew Martin on bass and Jack Van Vliet provide a rousing rhythm section on the title track of their album. Unfortunately, the end came quickly and ‘Siren Song’ gave the audience one last chance to energise the band, who were visibly delighted by the reception they received from the French public. It’s not hard to imagine them returning to France very soon for more dates. In any case, we’ll definitely be keeping a close eye on Bloom, as their set is one of the big surprises of early March!

It’s time to get back on stage with The Callous Daoboys, who gave us a real sonic slap in the face when they played at Le Bataclan with TesseracT last year. The band retain a strong identity, with Amber Christman‘s violin adding to the expected instruments in a mathcore set. A small UFO of the evening, the band had no trouble convincing a Parisian audience that was much more receptive than last time. The pogos multiplied and you could feel a real symbiosis forming between the pit and the band. ‘Two Headead Trout’ confirms the band’s talent for coming up with tracks that are ever more astonishing in terms of structure. Carson Pace‘s energy on vocals is incredible and puts everyone on the same wavelength. ‘Pushing the Pink Envelope’ gives Maddie Caffrey and Daniel Hodsdon the chance to throw down their best riffs, destined to make us shake our heads frantically. On the rhythm side, Matthew Hague on drums and Jackie Buckalew on bass give us a lesson, both in top form tonight! A minor snare drum problem was quickly sorted out and it was time for one last track. It was a last chance for the band to deliver their emo mathcore with brio and turn the pit upside down one last time. An unforgettable performance that confirms the band’s place in our hearts in just two concerts. We hope to see them in Lille very soon!

It was Thursday‘s turn to take to the stage in front of an audience ready to see the American post-hardcore band, all too rare in our country. Right from the start, the band launch the hostilities with the classic ‘The Other Side Of The Car Crash / Over And Out Of Control’ from their 2006 album. The crowd are in raptures, already singing along to the lyrics. ‘Signals In The Air’ confirms that Geoff Rickly is in top form and is going to blow us away throughout the fifty-minute set with a mix of scream and clean vocals that sends shivers down your spine in a matter of seconds. The other members of the band are not to be outdone, as the riffs on ‘Jet Black New Year’ confirm once again. What a pleasure to finally hear live some of the songs that have been ringing in our ears for so many years. On ‘This Song Brought To You By A Falling Bomb’, the crowd give the band even more energy, with more and more people close to the stage. The atmosphere is excellent and there’s a real sense of communion between the fans and the musicians. In fact, the singer wonders why they take so long to come back between concerts. ‘Paris In Flames’ was clearly the highlight of the set, and was once again taken up by the crowd. The end is already nigh, but there are still two of the band’s great classics to get your teeth into! Firstly, ‘Understanding In A Car Crash’, the American band’s cult track from their 2001 album Full Collapse! And finally, an apotheosis ending with ‘War All The Time’, which will turn the Parisian pit upside down one last time. Thursday lived up to their legend and delivered a set that made us want to see them back as soon as possible! A magnificent performance that left the audience ready for the final set of the evening!

To celebrate their career, Canada’s Silverstein have decided to take us on a journey, starting with their most recent tracks and ending at the beginning of their discography. Skin & Bones’ and “Confession”, taken from their latest album, Antibloom, were the first tracks to hit the stage before an audience ready to party with them.With a smile on his face, Shane Told transports us with his powerful vocals, alternating between powerful screams and captivating clean vocals. The audience already know the songs by heart and will be giving more and more energy and vocals as the set progresses. The riffs on ‘Infinite’ and ‘Bad Habits’, carried by Paul Marc Rousseau and Josh Bradford, show just how much the band have reinvented themselves over the years, while retaining their instantly recognisable signature. Some albums only get a single track on this setlist, worthy of a real best of from all the band’s eras, and what a joy it is to find tracks like ‘The Afterglow’ and ‘Massachusetts’ enhanced by the rhythm section of Paul Koehler on drums and Billy Hamilton on bass. The latter track, taken from the excellent This Is How The Wind Shifts, which is already 12 years old (!), brings back fond memories of times spent in the band’s homeland and sends shivers down our spines. We continue to go back in time with a band that leaves nothing to chance and delivers a show of excellent quality, transcended by a boiling audience. The intro to one of the tracks featured an extract from the Doctor Who episode ‘The Zygon Inversion’ and its famous anti-war speech. Shane excels on vocals and shows that the scream lines on tracks like ‘Vices’ still fit him like a glove. Then we come to the albums that rocked our teenage years, and when the riffs of ‘My Disaster’, taken from Arrivals And Departures (2007), ring out, a wave of nostalgia hits us in the face. The Discovering The Waterfront album was the most represented, with 4 tracks played, including the legendary ‘Call It Karma’, which only served to redouble the intensity of the crowd’s chants, slams and pogos.‘Smile In Your Sleep’ brings the set to a close, but we know that there’s still one album that hasn’t had its turn! But first it was Shane‘s turn to return, acoustic guitar in hand, for a masterful version of the legendary ‘My Heroine’, sung as a duet with an ecstatic audience. The evening closed with two tracks from When Broken Is Easily Fixed, the band’s debut album released in 2003! And it was to the iconic riffs and lyrics of ‘Bleeds No More’ that the band left the stage for good. We couldn’t have dreamt of anything better for this anniversary evening, and it was clearly a perfect concert from start to finish! We left the venue wanting to dive back into this perfect discography and to see the Canadians again as soon as possible for the tour of their two albums scheduled for this year. And, of course, we’ll be hoping to see their 2022 date in the Lille region rescheduled!

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