C’est dans un Petit Bain affichant complet depuis quelques temps que les allemands de Der Weg Einer Freiheit sont venus nous présenter leur nouvel album, Innern, sorti le 12 septembre dernier. Pour les accompagner sur cette tournée, ils ont choisi leurs compatriotes de Heretoir, qui hasard du calendrier viennent également de sortir un nouvel album, Solastalgia, le 19 septembre dernier. C’est donc une soirée mettant en avant deux albums très récents qui nous attendait avec évidemment des incursions de titres plus anciens des deux formations. Cette soirée était proposée par Garmonbozia Inc. 

Report par Victor BRUNERIE

Photos par Marye DAVENNE

English version below

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Le public est déjà arrivé en masse avant l’ouverture des portes et se place au plus près de la scène pour l’arrivée sur scène de Heretoir et de leur blackgaze, qui a un peu évolué en termes sonores en particulier sur le dernier album. La salle est plongée dans le noir, et voilà le groupe qui débarque au son de « The Ashen Falls ». Leur son permet de profiter pleinement des alternances entre chant clair et hurlé de David Eklatanz, également guitariste de la formation. Le chanteur remercie le public d’être si nombreux pour ce qui est leur premier concert parisien. Les guitares de Stefan Dietz, Kevin Storm et David Eklantanz forment un véritable mur sonore entre mélodies entêtantes et riffs percutants. Côté rythmique on salue le travail de Nathanael à la basse et Nils Groth à la batterie qui font remuer les têtes sans discontinuer de tout le set. Evidemment le dernier album est mis en avant mais Nightsphere (2023) et The Circle (2017) sont également représentés pour le plus grand plaisir des fans présents ce soir. Le groupe enchante un public venu pour les émotions brutes ce soir et malgré un son ayant évolué vers quelque chose de plus accessible, le public semble y trouver largement son compte. « Solastalgia », le morceau titre du dernier disque fait mouche est accueilli par de larges applaudissements. Le groupe termine son set sur « Golden Dust » avec encore une fois des riffs imparables qui ravissent les oreilles du public, et les notre par la même occasion. Le groupe quitte la scène en remerciant toute la salle pour l’accueil pour cette première incursion parisienne et promettent de revenir! Un début de soirée comme on les adore qui a bien fait monter la chaleur dans la cale de Petit Bain.

Après un petit tour en extérieur nous permet de faire redescendre un peu la température mais rapidement nous reprenons nous placer pour le set de Der Weg Einer Freiheit. La salle est pleine à craquer, et le groupe débarque sur scène acclamé par un public visiblement impatient de les retrouver. Le concert s’ouvre sur « Marter » et « Xibalba », deux morceaux issus de l’album Innern sorti récemment. D’entrée on se prend en pleine face les riffs magistraux de Nicolas Rausch et Nikita Kamprad. Ce dernier est d’ailleurs responsable aussi de nos frissons avec ses lignes vocales magistrales entre puissance et cris déchirants. Le black métal de Der Weg Einer Freiheit nous envoute avec ces plages instrumentales captivantes et ses mélodies vocales à tomber. Direction ensuite les albums Noktvrn (2021) et Stellar (2015) avec les deux morceaux suivants. Là c’est le travail rythmique donc on va vous parler, entre les lignes de basse dévastatrices de Alan Noruspur et le jeu de batterie stratosphérique de Tobias Schuler. Les deux musiciens sont au sommet de leur art et viennent sublimer à chaque seconde toute la partie mélodique servie par les deux guitaristes. Le public écoute religieusement les allemands mais la chaleur se fait vraiement étouffante dans Petit Bain, et beaucoup comme nous n’hésitent pas à prendre 1 ou 2 minutes en extérieur pour la faire retomber un peu. On remonte encore un peu plus loin dans le temps avec « Vergängnis », qui ravit les fans de la première heure. Ce qui frappe c’est que malgré les années qui passent le groupe prend toujours autant de plaisir à nous proposer ces titres majeurs de leur discographie. Difficile de ne pas être subjugués par la beauté de titres comme « Eos », qui livre en live toute sa beauté, ou encore par le cultissime « Finisterre II » accueillit là encore par de larges applaudissements du public. Les morceaux, souvent relativement longs, permettent de prendre toute la mesure du talent d’interprétation et de composition du combo allemand. C’est simple les frissons sur « Monument » ne nous quittent pas de tout le morceau. On arrive déjà doucement à la fin de cette belle soirée mais il reste encore de belles mélodies à entendre avant laisser la formation allemande quitter la scène. « Aufbruch » laisse à Nikita Kamprad l’occasion de nous offrir son plus beau chant hurlé avant que « Forlorn » ne vienne clôturer en beauté un show danstesque de bout en bout. Le groupe quitte la scène en ayant totalement conquis le public. On ne pouvait rêver plus belle soirée et on quitte Petit Bain des étoiles plein les yeux!

Un grand merci à Tangui pour les accréditations, à Garmonbozia Inc. pour l’organisation de cette belle soirée et à Petit Bain pour l’accueil!

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It is at a sold-out Petit Bain that the German band Der Weg Einer Freiheit comes to present their new album, Innern, released on September 12th. To accompany them on this tour, they chose their compatriots Heretoir, who, by coincidence, also released a new album, Solastalgia, on September 19th. So, we can look forward to an evening showcasing two very recent albums, with the occasional older track from both bands thrown in for good measure. The evening was organised by Garmonbozia Inc.

Review by Victor BRUNERIE

Pictures by Marye DAVENNE

The audience had already arrived en masse before the doors opened and positioned themselves as close to the stage as possible for the arrival of Heretoir and their blackgaze, which has evolved somewhat in terms of sound, particularly on their latest album. The venue is plunged into darkness, and the band takes to the stage to the sound of ‘The Ashen Falls’. Their sound allows the audience to fully enjoy the alternation between clean and screamed vocals from David Eklatanz, who is also the band’s guitarist. The singer thanks the audience for turning out in such large numbers for what is their first concert in Paris. The guitars of Stefan Dietz, Kevin Storm and David Eklantanz form a veritable wall of sound between haunting melodies and powerful riffs. On the rhythm side, we salute the work of Nathanael on bass and Nils Groth on drums, who keep heads banging throughout the set. Obviously, the latest album is highlighted, but Nightsphere (2023) and The Circle (2017) are also represented, much to the delight of the fans in attendance tonight. The band enchants an audience that has come for raw emotions tonight, and despite a sound that has evolved into something more accessible, the audience seems to be getting their money’s worth. ‘Solastalgia’, the title track from the latest album, hits the mark and is greeted with loud applause. The band ends their set with ‘Golden Dust’, once again delighting the audience’s ears with their unstoppable riffs, and ours at the same time. The band leaves the stage, thanking the entire audience for their welcome on this first Parisian outing and promising to return! It was the kind of start to the evening we love, really heating up Petit Bain’s hold.