#Album : Bloom – The Light We Chase (31/10/2025)

Le quintette Bloom, originaire de Sydney, a toujours été au cœur émotionnel du hardcore mélodique, un genre où la rage et la tendresse se disputent constamment le contrôle. Avec The Light We Chase, leur deuxième album, le groupe plonge tête la première dans cette tension fragile, explorant le chagrin, la nostalgie et la frontière floue entre l’espoir et le désespoir. Le résultat est un album à la fois intime et explosif, à la fois cathartique et limpide. Il sortira le 31 octobre chez Pure Noise Records.

par Zo’

English version below


Comme l’explique le batteur Jack Van Vliet, « on ne peut pas attraper la lumière dans ses mains, et il ne peut y avoir d’obscurité sans la lumière qui projette son ombre ». Ce paradoxe définit The Light We Chase : la beauté et la douleur s’entremêlent, vacillant hors de portée.

L’album s’ouvre sur « Belrose », une introduction douce qui se déploie à travers une délicate mélodie de guitare avant qu’un silence presque total ne s’installe, ponctué uniquement par le claquement des baguettes, puis le groupe explose avec toute son intensité. C’est le point d’entrée idéal dans l’univers de Bloom : mélodique mais féroce, oscillant constamment entre douceur et fureur. Cette dualité se poursuit dans « Forget Me Not », où des riffs de guitare furieux mènent la charge tandis que des cris vocaux déversent une émotion brute. Le contraste entre la mélodie et la colère est délibéré, conduisant à une réflexion sur la peur, la confusion et le poids du moment présent. « Out Of Reach » capture ensuite Bloom à son meilleur : des refrains envoûtants, des cris viscéraux et des paroles qui restent longtemps après la fin du morceau avec « Never satisfied, I always push to have it all / The higher that I climb, the further that I fall.»

Au milieu de l’album, « Keep You » offre un moment de répit et de réflexion. Avec la participation de Pat Miranda de Movements, la chanson troque les cris contre la nostalgie, baignant dans des couches vocales brumeuses et des guitares douces. Elle est douce, mélancolique et douloureusement humaine, avec deux voix qui s’entremêlent comme des souvenirs qui refusent de s’estomper. « Glen Street » poursuit le dénouement émotionnel, romantisant le passé tout en affrontant la perte. La batterie fait avancer le tempo, mais c’est le couplet presque chuchoté de Jono Hawkey qui touche le plus profondément avant que ses cris ne reviennent : pleins de chagrin, de nostalgie et de libération. La partie centrale de l’album, avec « Life Moves On Without Us » et « Act II » (avec Jack Bergin, ex-Void Of Vision), ravive le feu. Ces morceaux sont rapides, implacables et conçus pour le mouvement, le son caractéristique de Bloom à pleine puissance, associant des ruptures massives à des courants mélodiques qui ne lâchent jamais tout à fait. « Withered » se distingue comme l’un des moments les plus lourds de leurs albums, son agressivité à la Boundaries tempérée par un refrain émotionnel qui ajoute une couche de profondeur et d’épuisement.

Vers la fin, « Only Sky » ralentit le rythme sans perdre de son impact. La batterie et le chant dominent, portant la chanson avec un rythme semblable à un battement de cœur jusqu’à ce que les guitares réapparaissent pour une dernière poussée. « It’s never coming back » (Ça ne reviendra jamais) crie Jono, sa voix se brisant et s’évanouissant à la fin du morceau. Vient ensuite « Tongue Tied », en featuring avec Yours Truly, un morceau acoustique à couper le souffle qui semble être le point culminant émotionnel de l’album. C’est une ballade d’amour imprégnée de silence et de malentendus dans une relation, dont la tendresse rend la douleur encore plus intense. L’album se termine sur « Show Me Who I Am », une chanson sur le questionnement de soi et l’espoir hésitant. «I’m scared of what to say, by my word I feel betrayed / Am I capable to change or forever the same? » L’ouverture mélodique laisse place à une dernière explosion d’émotion, bouclant la boucle avec une dévastation silencieuse.

Avec The Light We Chase, Bloom ne réinvente pas son son, mais le peaufine clairement. Ses racines hardcore mélodiques restent fermement ancrées, mais l’exécution semble plus mature, plus délibérée et infiniment plus émouvante. Ils équilibrent la rage et la réflexion, le chaos et la mélodie, et à travers tout cela, ils nous rappellent que la beauté existe malgré les ombres. The Light We Chase est le son d’un groupe plein d’honnêteté émotionnelle : à la poursuite de quelque chose qu’ils n’attraperont peut-être jamais, mais trouvant un sens dans la poursuite elle-même. Bloom est en tournée au Royaume-Uni et en Europe avec Thornhill et Ocean Grove, nous avons hâte de les voir pour écouter certains morceaux de ce nouvel album en live !

Tracklist :

01 : Belrose
02 : Forget Me Not
03 : Out Of Reach
04 : Keep You (feat. Patrick Miranda)
05 : Glen Street
06 : Life Moves On Without Us
07 : Act II (feat. Jack Bergin)
08 : Withered
09 : Only Sky
10 : Tongue Tied (feat. Mikaila Delgado)
11 : Show Me Who I Am


Sydney’s quintet Bloom have always stood at the emotional core of melodic hardcore, a genre where rage and tenderness constantly wrestle for control. With The Light We Chase, their sophomore album, the band dives headfirst into that fragile tension, exploring heartbreak, nostalgia, and the blurred line between hope and despair. What emerges is a record that feels both intimate and explosive, equal parts catharsis and clarity. It will be released on October 31st via Pure Noise Records

by Zo’

As drummer Jack Van Vliet explained, “You can’t catch light in your hands, and you can’t have darkness without the light casting its shadow.” That paradox defines The Light We Chase: beauty and pain intertwined, flickering in and out of reach.

The album opens with “Belrose”, a gentle introduction that unfolds through a delicate guitar melody before an almost silence strikes with just the snap of drumsticks, and the band erupts into full intensity. It’s the perfect entry point into Bloom’s world: melodic yet ferocious, always teetering between softness and fury. That duality carries straight into “Forget Me Not”, where furious guitar riffs lead the charge while screamed vocals pour out raw emotion. The contrast between melody and anger is deliberate, leading to a reflection of fear, confusion, and the weight of the present moment. “Out Of Reach” then captures Bloom at their finest: soaring choruses, visceral screams, and lyrics that linger long after the track ends with “Never satisfied, I always push to have it all / The higher that I climb, the further that I fall.”

Midway through the record, Keep You” offers a moment of relief and reflection. Featuring Pat Miranda from Movements, the song trades screams for nostalgia, bathing in hazy vocal layers and gentle guitars. It’s soft, melancholic, and painfully human with two voices intertwining like memories that refuse to fade. “Glen Street” continues the emotional unraveling, romanticizing the past while confronting loss. The drums drive the tempo forward, but it’s Jono Hawkey’s almost whispered verse that cuts deepest before his scream returns: full of grief, longing, and release. The album’s middle stretch, with “Life Moves On Without Us” and “Act II” (featuring Jack Bergin, ex-Void Of Vision), reignites the fire. These tracks are fast, relentless, and built for movement, Bloom’s signature sound in full force, pairing massive breakdowns with melodic undercurrents that never quite let go. “Withered” stands out as one of the heaviest moments in their records, its Boundaries-like aggression tempered by an emotional chorus that adds a layer of depth and exhaustion.

Toward the end, “Only Sky” slows things down without losing impact. The drums and vocals dominate, carrying the song with a heartbeat-like pulse until the guitars reemerge for a final surge. “It’s never coming back” screams Jono, his voice breaking and fading into the end of the track. Then comes “Tongue Tied”, featuring Yours Truly, a breathtaking acoustic track that feels like the record’s emotional peak. It’s a love ballad drenched in silence and miscommunication happening in a relationship, its tenderness making the pain hit even harder. The album closes on “Show Me Who I Am”, a song of self-questioning and hesitant hope. “I’m scared of what to say, by my word I feel betrayed / Am I capable to change or forever the same?” The melodic opening gives way to one last eruption of emotion, closing the circle with quiet devastation.

With The Light We Chase, Bloom don’t reinvent their sound but they clearly refine it. Their melodic hardcore roots remain firmly planted, but the execution feels more mature, more deliberate, and infinitely more affecting. They balance rage with reflection, chaos with melody, and through it all, they remind us that beauty exists despite the shadows. The Light We Chase is the sound of a band full of emotional honesty: chasing something they might never catch, but finding meaning in the pursuit itself. Bloom are on tour in the UK and EU with Thornhill and Ocean Grove, we are looking forward to catching them to hear some of this new record live!

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