#Album : Les Chroniques express de novembre

Les chroniques express, c’est l’occasion de vous parler de ces albums que nous avons écouter durant le mois, dont nous n’avons pas eu l’occasion de vous parler en détail, mais qui méritent le coup d’œil. Pour ce chronique express, nous retrouvons : Omnium Gatherum, Spanish Love Songs, stade, Jack And The Bearded Fishermen, Disiz, Swim School, Porch Light, Orelsan, NF, Violent Vira, False Reality, Witch Fever, Ovo, PrimatƎ et Violent Sadie Mode. 


Les chroniques express de Victor

Omnium Gatherum – May The Bridges We Burn Light The Way (7 novembre 2025 via Century Media)

Les finlandais de Omnium Gatherum nous reviennent cette année avec leur dixième album studio en cette année 2025. Comme toujours leur death mélodique touche au coeur avec en particulier la performance vocale unique de Jukka Pelkonen, qui colle des frissons à chaque titre. La capacité du groupe à écrire des mélodies magistrales étonne toujours autant et nous fait passer un temps d’écoute absolument inoubliable. Les riffs comme toujours sont à tomber et les rythmiques taillées pour vous envouter. En 9 titres et 40 minutes les finlandais nous rappellent pourquoi ils sont un nom majeur du genre et pourquoi leurs albums sont tous des immanquables. On se laisse porter tout du long sans jamais s’ennuyer par ces compositions qui viennent instantanément rejoindre les classiques du groupe. Un album à foncer découvrir autant pour les fans du genre que pour les plus curieux.

Titres immaquables : The Last Hero & Streets Of Rage

Spanish Love Songs – A Brief Intermission In The Flattening Of Time (21 novembre 2025 via Pure Noise Records)

Deux ans après l’excellent No Joy, les américains de Spanish Love Songs nous proposent un EP de quatre titres enregistrés avec des noms bien connus de la scène. Retrouvez y les voix mêlées de Dylan Slocum et Dan Campbell (The Wonder Years) ou encore Illuminati Hotties ou Tigers Jaw pour des morceaux qui viennent s’encrer en vous dès la première écoute. On y retrouve tout le talent du groupe pour des mélodies envoutantes mais avec les univers respectifs des invités qui viennent s’y incorporer de la plus belle des manières. L’EP s’écoute à l’envie et vient cimenter un peu plus la formation comme une de celles qui nous fait ressentir le plus d’émotions à chaque nouvelle sortie. Une bien belle sortie qui nous fait attendre un nouvel album avec encore plus d’impatience et qui nous laisse imaginer de belles tournées à venir avec ces groupes et artistes qui pourraient bien partager l’affiche.

Titres immaquables : Lifers Too & Berlin 

stade – musiques de stade (21 novembre 2025 via Upton Park)

Vous aimez le rock, et bien les bretons aussi! stade venus tout droit des Côtes d’Armor nous présentent avec musiques de stade un disque des plus étonnant. On navigue entre rock, post punk et rock expérimental dans un album où les idées fusent à chaque composition. Est ce que vous pensiez revivre la finale mythique France/Italie de 2006 en musique? Nous non plus mais c’est diablement réussi et entraînant. Encore une fois on découvre là un groupe français qui décide de faire fi des classifications musicales pour proposer un album à son image! Une vraie belle pépite rock comme on les adore et qui nous donne envie de foncer voir le groupe en live dès que possible. Le trio, où l’on retrouve d’ailleurs deux membres de Skopitone Sisko, nous enchante de bout en bout et nous laisse avec l’envie de relancer l’album en boucle pour y déceler de nouvelles subtilités sonores. Un disque à ne pas manquer!

Titres immaquables : Raymond Gommenec’h & Physique-Chimie

Jack And The Bearded Fishermen – Naked (14 novembre 2025 via Twenty Something)

Quel plaisir de retrouver Jack And The Bearded Fishermen trois ans après l’excellent Playful Winds! Le groupe désormais signé chez Twenty Something nous livre avec Naked ce que le rock français a de meilleur. Entre des riffs percutants à souhait, dont certains qui nous rappellent les plus belles heures de Brutus, des rythmiques à tomber et un chant qui emporte tout sur son passage, on a tout pour un album marquant et bien noise. Car oui, le groupe garde son identité tout en évoluant vers un son toujours plus enthousiasmant. Le groupe nous offre aussi un featuring avec les nantais de Watertank pour un titre qui reste en tête dès la première écoute! Si vous aimez le rock qui vient vous retourner dès les premières secondes, vous avez l’album à vous mettre d’urgence dans les oreilles pour la période des fêtes. De notre côté on guette avec impatience le passage du groupe du côté du Nord de la France pour enfin les voir en live! En tout cas Naked s’inscrit comme une nouvelle très belle pierre à cet édifice qu’est la discographie du groupe de Besançon.

Titres immaquables : Drones & Summit Glow

Les chroniques express de Zo’

Disiz – On s’en rappellera pas (21 novembre via Sony Music)

Après plusieurs semaines de teasing et de snippets, Disiz dévoile un album étonnamment doux, dont la pochette pastel annonce déjà la tonalité apaisée. Loin des couleurs flashy de ses projets précédents, on s’en rappellera pas s’impose comme un disque intime, presque feutré, où les émotions se dévoilent sans artifice. On y retrouve une version alternative de “Try Try Try”, sublimée par l’ajout de Kid Cudi, mais aussi une série de featurings soigneusement choisis : Iliona, Théodora (sur l’incroyable “melodrama”), Laurent Voulzy ou encore Prinzly. Ensemble, ils composent un patchwork doux-amer qui parle d’amour, de relations, de voyage, de toutes ces émotions qui façonnent nos vies autant qu’elles finissent parfois par s’effacer. L’album ressemble à un voyage introspectif partagé avec pudeur, comme un carnet de route qu’on ouvrirait en confiance. Une parenthèse suspendue qui confirme une nouvelle facette du rappeur, plus tendre, plus aérienne, mais toujours sincère.

À noter : Disiz annonce son retour dans la région avec un concert le 12 mars à La Condition Publique.

Titres immanquables : melodrama & Amsterdam

Swim school – Swim School (31 octobre via LAB Records)

Pour leur premier album, les Écossais de Swim School, formés en 2018, dévoilent un indie rock à la fois planant, prenant et résolument énergique. Si vous aimez le dream rock façon Paerish, vous devriez adhérer immédiatement à leur univers. Portées par la voix lumineuse d’Alice Johnson et les lignes de guitare de Lewis Bunting, les mélodies oscillent entre solos subtils et notes aiguës qui s’élèvent au-dessus du mix, apportant cette texture dreamy qui brille notamment sur “Always On My Mind”. La basse de Lee Brown et la batterie de Billy McMahon ancrent le tout, maintenant un rythme à la fois posé et captivant. Entre passages éthérés et titres plus punchy, le single “On & On” s’impose comme un morceau impossible à chasser de nos têtes par la suite. L’ensemble laisse un goût de reviens-y : un premier album qui ne s’épuise jamais, et qu’on relance sans effort. Pour célébrer cette sortie, Swim School est parti en novembre pour sa première tournée européenne, conclue par un concert au Supersonic à Paris vendredi dernier. Un début prometteur pour un groupe qui ne demande qu’à prendre son envol.

Titres immanquables: Am I Good Enough Now & Crimson Red

Porch Light – Navy Blue (17 octobre en autorproduction)

Avec Navy Blue, Porch Light signe un second EP de six titres qui prolongent parfaitement l’univers déjà dévoilé sur leur premier EP sorti au printemps. Le groupe alt-rock/indie rock de Minneapolis mêle guitares distordues, quelques solos discrets et une base rythmique posée, trouvant un équilibre subtil entre énergie et retenue. La voix de Jackie Uhas flotte souvent au-dessus de mélodies qui peuvent se faire sombres, presque comme un océan de nuit, apportant cette sensation à la fois 90’s et profondément intime. C’est un projet simple dans sa forme, mais intemporel dans son ressenti : on y revient sans effort, happé par cette ambiance douce, un peu nostalgique, et terriblement touchante.

Titres immanquables: Oxygen & Recognize You

Orelsan – La Fuite en avant (7 novembre via Sony Music)

À peine la promotion intense de son film Yoroï terminée, Orelsan a surpris tout le monde en annonçant, sans prévenir, l’arrivée d’un nouvel album. Un projet qui n’est pas directement lié au film, mais qui partage tout de même quelques résonances narratives, réalisant ainsi comme un prolongement sonore, notamment avec le morceau “Yoroï”, réalisé avec Thomas Bangalter qui conclut les deux éléments. Cet album est profondément intime. Orelsan y parle de devenir parent, de ses peurs, de la joie immense qui l’accompagne, mais aussi du poids du succès et de ce qu’il implique au quotidien. On retrouve surtout un sens aigu de l’autodérision, parfaitement incarné dans “Tellement d’amis” par exemple, où il joue avec son image tout en la déconstruisant. Les featurings apportent souffle et diversité : SDM, Yamé, Lilas qui amène une touche k-pop… autant de collaborations qui dynamisent le disque et l’ouvrent à des terrains plus larges que son univers habituel. Dans l’écriture comme dans certaines instrus, on retrouve par moments l’Orelsan des débuts, mais confronté à ses démons actuels, un mélange de maturité, de fragilité et de lucidité. Les productions, toujours millimétrées, subliment les textes sans jamais les écraser. Finalement, ce n’est pas une révolution, mais une évolution logique : un album qui ressemble à ce qu’Orelsan sait faire, dans sa structure et son ton, tout en reflétant exactement l’époque qu’il traverse aujourd’hui. Une nouvelle pièce cohérente dans son œuvre, à la fois familière et profondément actuelle.

Titres immanquables : Boss & Dans quelques mois

NF – FEAR (14 novembre en autoproduction)

Comme toujours, NF nous ouvre la porte de son esprit sans filtre. Dès “FEAR”, il questionne sa foi sur une mélodie piano–cordes d’une précision émotionnelle redoutable. Les voix se superposent, l’intensité monte jusqu’à cette rupture brusque, avalée par un grondement électronique profond. Frissons garantis, on est immédiatement plongé dans son chaos intérieur qui se présente autant dans les paroles que dans les mélodies. “Home” est LE morceau émotionnel de cet EP. Un titre porté par une guitare acoustique, où il évoque la disparition d’un proche, très certainement sa grand-mère. Il laisse le rap de côté pour quelque chose de plus fragile, presque nu. On ressent la douleur douce-amère de quelqu’un qui n’est pas prêt à dire adieu. C’est intime, bouleversant, mais en même temps qu’on a envie de reprendre avec lui. Sur “Who I Was”, en featuring avec MGK, les deux artistes se livrent sans artifice. Ils évoquent leurs dérives, leurs identités fracturées, ce besoin presque vital de se réajuster. C’est brut, humain, imparfait rendant le titre si parlant. Ces dernières années, NF s’est doucement rapproché de son côté pop, mais il n’a rien perdu de sa force en rap. “Give Me A Reason” le rappelle avec une instru trap qui apporte une énergie plus percutante. Pas de peine de cœur ici : plutôt un vide, une absence de sens qu’il crache sans détour. “Sorry”, la deuxième collaboration de l’EP, l’unit à James Arthur. Leurs deux voix s’entremêlent avec une justesse impressionnante. Un morceau rempli de regrets, de “sorry” lancés trop tard. Pas d’explosion, juste l’épuisement, la tristesse, cette fatigue des sentiments qui pèse dans chaque note. L’EP se referme sur “Washed Up”, un morceau introspectif marqué par une boucle gospel, comme une conversation à mi-voix dans une église. On y retrouve ses doutes, ses questions, cette sensation d’être en décalage, mais aussi une étincelle d’espoir. Si NF se demande encore si son heure est passée, cet EP prouve certainement qu’on est loin d’en avoir fini avec lui.

Titres immanquables: Home & Washed Up

Violent Vira – Lover Of A Ghost (14 novembre via Mom+Pop Music)

Après plusieurs années à ne sortir que des singles et des EPs, Violent Vira dévoile enfin son premier album, qui s’ouvre de manière très cinématographique : une conversation entre une jeune femme et un enfant, presque murmurée, qui installe immédiatement une ambiance étrange et délicate avant de basculer dans quelque chose de plus brut. Musicalement, Lover Of A Ghost navigue dans un alt-rock à la croisée des chemins, parfois proche de Paramore, parfois plus goth, shoegaze ou même emo. Un mélange qui fonctionne parfaitement grâce à des rythmes accrocheurs et des mélodies entêtantes. Malgré les singles plus lumineux qui avaient teasé le projet, l’ensemble est étonnamment sombre : la basse et les guitares prennent largement le dessus, notamment sur “EAT”, massif et cathartique. Les refrains sont redoutables, “Burn Me With A Bible” ou “Saccharine” restent longtemps en tête, portés par une écriture hyper accrocheuse. La voix est l’un des grands atouts de l’album, capable de passer d’un timbre angélique à quelque chose de presque possédé, avec des screams qui surgissent sans prévenir et renforcent l’aspect dramatique du disque. Un premier album addictif, intense et parfaitement maîtrisé, qui confirme que Violent Vira est bien plus qu’une promesse : une nouvelle figure incontournable de l’alt-rock sombre et émotionnel.

Titres immanquables: Missing Posters & You Promised

False Reality – FADED INTENTIONS (14 novembre via Hassle Records)

Premier album des Londoniens False Reality, s’ouvre de manière théâtrale sur un sample du poème Boots de Kipling, avant d’exploser dans leur hardcore brûlant. Les riffs acérés nous projettent aussitôt dans “FROZEN”, un morceau qui pourrait évoquer Turnstile si le groupe n’y injectait pas une lourdeur supplémentaire, un fond plus dense et sombre. Leur intensité ne se relâche jamais : solos tranchants, batterie qui pilonne, murs sonores qui cognent. Avec “SNAKES EYES”, ils montent encore d’un cran, poussant leur son au bord de la rupture et refermant le titre sur un breakdown massif. Puis “SONDER” vient offrir un bref répit : les guitares se retirent légèrement, laissant Rachel Rigby poser des voix claires, presque fragiles. Le morceau porte parfaitement son nom, ce mot inventé par John Koenig pour désigner cette prise de conscience que tout le monde mène sa propre vie, chargée de ses propres douleurs. C’est doux, mélancolique… mais False Reality ne tarde jamais à revenir en force, faisant éclater la bulle avant même la fin du morceau. La suite nous renvoie directement au cœur d’un show hardcore, on imagine facilement du 2-step, breakdowns, stage dives. “COST OF SPITE” se distingue avec une ligne vocale qu’on a envie d’hurler avec eux : “Guilty by truth, Guilty by choice, Guilty in your eyes and through my silenced voice.” Des paroles qu’on visualise déjà criées dans un micro tendu au public. Entre voix hurlées et chant clair, Rachel Rigby démontre une polyvalence impressionnante. False Reality navigue entre introspection, colère et honte, avec une maîtrise musicale qui surprend. Un disque intense, cathartique, qui secoue et emporte, exactement ce qu’on attend d’un premier uppercut hardcore.

Titres immanquables: SONDER & SNAKE EYES

Witch Fever – Fevereaten (31 novembre via Music for Nations)

Sorti pile pour Halloween, Fevereaten est un disque volontairement brumeux, presque hanté, où Witch Fever fusionne douceur et rage avec une intensité nouvelle. Dès “DEAD TO ME!”, on est aspiré dans leur univers : un morceau qui gronde, qui racle, mais qui garde une forme de sensualité dans ses textures. Le titre suivant plane davantage, comme une nappe étrange qui installe définitivement l’ambiance. Le groupe pousse plus loin son mélange doom/punk, enrobé d’esthétiques gothiques, de touches shoegaze et même d’élans hardcore dans les riffs les plus lourds. Ce nouvel album est plus sombre, plus pesant et aussi nettement plus expérimental que le précédent. On sent que Witch Fever se libère de quelque chose et que cet album est profondément cathartique pour Amy Walpole (le devenant aussi pour nous par extension). Cela s’entend tout particulièrement sur “SAFE”, un single hypnotisant qui prend une toute autre dimension avec son final au violoncelle, presque rituel. Entre titres qui brûlent lentement, comme une braise sous la cendre, et explosions prêtes pour le pit avec “SEE YA NEXT TUESDAY” ou “REPRISE”, Fevereaten alterne tension, exutoire et noirceur lumineuse. Un album viscéral, qui laisse des traces et qui, comme sa chanteuse, semble expulser ses fantômes pour mieux les sublimer.

Titres immanquables: THE GARDEN & SEE YA NEXT TUESDAY

Les chroniques express de Marye

PrimatƎPrimatɘ (10 novembre 2025 en autoproduction)

C’est sur les conseils de notre cher ami Régis que nous découvrons l’univers ensorcelant de PrimatƎ. Après un financement participatif réussi sur KissKissBankBank, PrimatƎ nous dévoile leur premier EP ce 10 novembre dernier, pour un retour aux sources où les frontières ne sont pas encore dessinées. Vous l’aurez compris avec la pochette de l’EP, qui rappelle les peintures néandertaliennes, cet EP signe un retour à notre nature primordiale en dehors de tout contexte temporel, géographique ou culturel. Des morceaux aux aspects sonores très tribales, rappelant ce que les grands noms du folk comme Wardruna ou Heilung savent nous proposer, avec un chant féminin très doux, comme on peut le retrouver chez Sylvaine. Le son est extrêmement riche, avec la présence de violon, violoncelle, contrebasse ou encore alto. Derrière ces sonorités claniques, on retrouve tout de même un son assez moderne notamment grâce au piano. Une découverte qui est une réussite totale, qu’on a désormais hâte de découvrir en live.

Titres immanquables : The Quest & Sun and Stars

OvOGemma (3 octobre 2025 via Artoffact Records)

Déjà 10 albums en stock, les italiens de OvO nous ont dévoilé Gemma le 3 octobre leur nouvel opus, toujours aussi fou et prenant. Mélange subtil entre électronique, indus, aux allures dark wave sur les bords, le duo ne lésinent pas en terme de créativité. Si nous devions illustrer cet album, on vous demanderait d’imaginer un être surhumain en pleine transformation metaphysique qui se démène contre des démons intérieur. Chaque titre est aussi surprenant que le précédent et on s’imagine bien dans une cave à laisser la musique nous transpercer. Pas étonnant donc de les avoir vu à la malterie le 26 novembre dernier. L’album aborde des thèmes forts, comme la lutte contre le patriarchat ou encore la métamorphose, de quoi allier expérience sonore et conviction. Une pépite sonore qui ne fait que confirmer leur place de groupe emblématique de la scène noise expérimentale.

Titres immanquables : Zolfo, Opale

La chronique express de Mégane

Violent Sadie ModeIncelcore, (14 novembre 2025 via Howlin Banana Records, Flippin’ Freaks Records, Two Goldfishes Music, Kick Your Asso, Burdigala Records)

Venus directement de Bordeaux, Violent Sadie Mode a sorti le 14 novembre dernier son premier EP, intitulé Incelcore. Le groupe propose un punk hardcore engagé et bien puissant. On démarre d’ailleurs l’album avec “Stupid Little Fucking Fuck Face” qui donne le ton. Sadie Golding (chant) pourrait nous faire ouvrir un pit à domicile avec la seule écoute de l’album. On est clairement sur un projet hardcore teinté de riot punk. On retrouve une manière de répéter parfois certaines phrases qui nous fait un peu penser à Treaks. Le timbre de voix est d’ailleurs assez similaire dans certains passages de “Incelcore”. La formation propose quelques éléments old school accrocheurs. Les riffs sont de manière générale simples, sans fioritures et diablement efficaces. Violent Sadie Mode nous propose tout de même des petits effets dans l’introduction de “Demonic Paranoïa” qui nous plongent dans une ambiance un peu psychédélique et surtout totalement déchaînée. La rythmique y est plus destructurée, avec un travail en contretemps. Les titres sont efficaces, et envoient sévèrement. On se retrouve parfois plongé dans du punk hardcore américain à la Madball. Incelcore se clôt sur “Mr Bunny”, titre le plus long de l’EP. La voix y est portée au premier plan, comme un discours, donnant l’impression de s’adresser directement aux auditeurs. Le tout est entrecoupé de passages où les instruments prennent le dessus, dans un rythme intéressant qui dynamise totalement le morceau. Avec son premier EP, Violent Sadie Mode nous plonge dans son univers efficace, engagé et enragé. 


Express reviews are an opportunity to tell you about the albums we’ve been listening to this month, which we haven’t had a chance to discuss in detail, but which are worth checking out. In this express review, we feature: Omnium Gatherum, Spanish Love Songs, Stade, Jack And The Bearded Fishermen, Disiz, Swim School, Porch Light, Orelsan, NF, Violent Vira, False Reality, Witch Fever, Ovo, and PrimatƎ.

Victor’s express reviews

Omnium Gatherum – May The Bridges We Burn Light The Way (November 7th, 2025 via Century Media)

Finland’s Omnium Gatherum are back this year with their tenth studio album, released in 2025. As always, their melodic death metal touches the heart, particularly with Jukka Pelkonen‘s unique vocal performance, which sends shivers down your spine with every track. The band’s ability to write masterful melodies never ceases to amaze and makes for an absolutely unforgettable listening experience. As always, the riffs are to die for and the rhythms are designed to captivate you. In 9 tracks and 40 minutes, the Finns remind us why they are a major name in the genre and why their albums are all must-haves. We are carried along throughout, never bored by these compositions, which instantly join the band’s classics. An album to be discovered by fans of the genre as well as the more curious.

Must-hear tracks: The Last Hero & Streets Of Rage

Spanish Love SongsA Brief Intermission In The Flattening Of Time (November 21st, 2025 via Pure Noise Records)

Two years after the excellent No Joy, American band Spanish Love Songs brings us a four-track EP recorded with some well-known names from the scene. The EP features the combined vocals of Dylan Slocum and Dan Campbell (The Wonder Years), as well as Illuminati Hotties and Tigers Jaw, on tracks that will stick with you from the first listen. The band’s talent for captivating melodies is on full display, beautifully complemented by the respective styles of their guests. The EP is a joy to listen to and further cements the band’s status as one of those that evokes the most emotion with each new release. It’s a beautiful release that makes us look forward to a new album with even more impatience and allows us to imagine great tours to come with these bands and artists who could well share the bill.

Must-hear tracks: Lifers Too & Berlin

stade musiques de stade (November 21st, 2025 via Upton Park)

You love rock music, and so do the Bretons! stade, hailing from the Côtes d’Armor region, present us with musiques de stade, a truly astonishing album. We navigate between rock, post-punk, and experimental rock in an album where ideas fly in every composition. Did you think you’d relive the legendary France/Italy final of 2006 in music? Neither did we, but it’s devilishly successful and catchy. Once again, we discover a French band that decides to ignore musical classifications to offer an album that reflects its image! A real gem of rock music, just the way we like it, which makes us want to rush out and see the band live as soon as possible. The trio, which includes two members of Skopitone Sisko, enchants us from start to finish and leaves us wanting to play the album on repeat to discover new sonic subtleties. An album not to be missed!

Must-hear tracks: Raymond Gommenec’h & Physique-Chimie

Jack And The Bearded FishermenNaked (November 14th, 2025 via Twenty Something)

What a pleasure to hear from Jack And The Bearded Fishermen again three years after their excellent Playful Winds! Now signed to Twenty Something, the band delivers the best of French rock with Naked. With powerful riffs, some of which remind us of Brutus’ finest moments, killer rhythms, and vocals that sweep you away, this album has everything it takes to be a memorable and noisy one. The band has retained its identity while evolving towards an ever more exciting sound. They also feature Nantes band Watertank on a track that sticks in your head from the first listen! If you like rock that blows you away from the very first seconds, you need to get your hands on this album for the holiday season. As for us, we’re eagerly awaiting the band’s visit to northern France so we can finally see them live! In any case, Naked is another beautiful addition to the Besançon band’s discography.

Must-hear tracks: Drones & Summit Glow

Zo’s express reviews

DisizOn s’en rappellera pas (November 21st via Sony Music)

After several weeks of teasers and snippets, Disiz unveils a surprisingly gentle album, whose pastel cover already hints at its soothing tone. Far from the flashy colors of his previous projects, On s’en rappellera pas stands out as an intimate, almost hushed record, where emotions are revealed without artifice. It features an alternative version of “Try Try Try,” enhanced by the addition of Kid Cudi, as well as a series of carefully chosen guest appearances: Iliona, Théodora (on the incredible “melodrama”), Laurent Voulzy, and Prinzly. Together, they compose a bittersweet patchwork that speaks of love, relationships, travel, and all those emotions that shape our lives as much as they sometimes fade away. The album is like an introspective journey shared with modesty, like a travel journal that you open with confidence. It’s a suspended interlude that confirms a new side to the rapper, one that is more tender, more ethereal, but always sincere.

Note: Disiz has announced his return to the region with a concert on March 12 at La Condition Publique.

Must-hear tracks: melodrama & Amsterdam

Swim SchoolSwim School (October 31st via LAB Records)

For their debut album, Scottish band Swim School, formed in 2018, unveil indie rock that is at once dreamy, captivating, and resolutely energetic. If you like dream rock à la Paerish, you should immediately embrace their world. Carried by Alice Johnson‘s luminous voice and Lewis Bunting’s guitar lines, the melodies oscillate between subtle solos and high notes that rise above the mix, bringing a dreamy texture that shines particularly brightly on “Always On My Mind.” Lee Brown’s bass and Billy McMahon’s drums anchor the whole thing, maintaining a rhythm that is both calm and captivating. Between ethereal passages and more punchy tracks, the single “On & On” stands out as a song that is impossible to get out of your head afterwards. The whole thing leaves you wanting more: a debut album that never wears out, and that you can effortlessly play again and again. To celebrate the release, Swim School embarked on their first European tour in November, concluding with a concert at Supersonic in Paris last Friday. A promising start for a band that is just waiting to take off.

Must-hear tracks: Am I Good Enough Now & Crimson Red

Porch LightNavy Blue (October 17, self-produced)

With Navy Blue, Porch Light releases a second six-track EP that perfectly extends the universe already unveiled on their first EP released in the spring. The Minneapolis alt-rock/indie rock band mixes distorted guitars, a few discreet solos, and a calm rhythmic base, finding a subtle balance between energy and restraint. Jackie Uhas’ voice often floats above melodies that can be dark, almost like the ocean at night, bringing a feeling that is both 90s and deeply intimate. It’s a simple project in form, but timeless in feel: you come back to it effortlessly, drawn in by its soft, slightly nostalgic, and deeply touching atmosphere.

Must-hear tracks: Oxygen & Recognize You

OrelsanLa Fuite en avant (November 7th via Sony Music)

With the intense promotion of his film Yoroï barely over, Orelsan surprised everyone by announcing, without warning, the arrival of a new album. The project is not directly related to the film, but it does share some narrative resonances, serving as a kind of sonic extension, particularly with the track “Yoroï,” produced with Thomas Bangalter, which brings the two elements together. This album is deeply intimate. Orelsan talks about becoming a parent, his fears, the immense joy that comes with it, but also the weight of success and what it means on a daily basis. Above all, there is a keen sense of self-deprecation, perfectly embodied in “Tellement d’amis” (So Many Friends), for example, where he plays with his image while deconstructing it. The guest appearances bring energy and diversity: SDM, Yamé, Lilas, who adds a touch of K-pop… all collaborations that energize the album and open it up to broader horizons than his usual universe. In the writing, as in some of the instrumentals, we sometimes find the Orelsan of his early days, but confronted with his current demons, a mixture of maturity, fragility, and lucidity. The productions, always meticulously crafted, enhance the lyrics without ever overwhelming them. Ultimately, this isn’t a revolution, but a logical evolution: an album that resembles what Orelsan knows how to do, in its structure and tone, while accurately reflecting the era he is currently experiencing. A new piece that fits coherently into his body of work, both familiar and deeply contemporary.

Must-hear tracks: Boss & Dans quelques mois

NFFEAR (November 14th, self-produced)

As always, NF opens the door to his unfiltered mind. From the outset of “FEAR,” he questions his faith over a piano and string melody of formidable emotional precision. The voices overlap, the intensity rises until there is a sudden break, swallowed up by a deep electronic rumble. Goosebumps guaranteed, we are immediately plunged into his inner chaos, which is evident in both the lyrics and the melodies. “Home” is THE emotional track on this EP. A song carried by acoustic guitar, where he evokes the disappearance of a loved one, most likely his grandmother. He leaves rap aside for something more fragile, almost naked. We feel the bittersweet pain of someone who is not ready to say goodbye. It’s intimate, moving, but at the same time you want to sing along with him. On “Who I Was”, featuring MGK, the two artists reveal themselves without artifice. They evoke their excesses, their fractured identities, that almost vital need to readjust. It’s raw, human, imperfect, making the track so meaningful. In recent years, NF has slowly moved closer to his pop side, but he hasn’t lost any of his rap power. “Give Me A Reason” brings this back with a trap beat that adds a more powerful energy. There’s no heartbreak here: rather a void, a lack of meaning that he spits out bluntly. “Sorry,” the second collaboration on the EP, unites him with James Arthur. Their two voices intertwine with impressive accuracy. It’s a track filled with regret, with “sorrys” uttered too late. There are no explosions, just exhaustion, sadness, and an emotional fatigue that weighs heavily on every note. The EP closes with “Washed Up,” an introspective track marked by a gospel loop, like a hushed conversation in a church. We find his doubts, his questions, that feeling of being out of step, but also a spark of hope. While NF still wonders if his time has passed, this EP certainly proves that we are far from done with him.

Must-hear tracks: Home & Washed Up

Violent ViraLover Of A Ghost (November 14th via Mom+Pop Music)

After several years of releasing only singles and EPs, Violent Vira finally unveils her first album, which opens in a very cinematic way: a conversation between a young woman and a child, almost whispered, which immediately sets a strange and delicate mood before shifting into something more raw. Musically, Lover Of A Ghost navigates alt-rock at a crossroads, sometimes close to Paramore, sometimes more goth, shoegaze, or even emo. It’s a mix that works perfectly thanks to catchy rhythms and haunting melodies. Despite the brighter singles that teased the project, the whole is surprisingly dark: the bass and guitars largely take over, especially on the massive and cathartic “EAT.” The choruses are formidable, with “Burn Me With A Bible” and “Saccharine” lingering in the mind for a long time, carried by hyper-catchy writing. The vocals are one of the album’s great strengths, capable of shifting from an angelic tone to something almost possessed, with screams that come out of nowhere and reinforce the dramatic aspect of the record. An addictive, intense, and perfectly mastered debut album that confirms that Violent Vira is much more than a promise: a new key figure in dark and emotional alt-rock.

Must-hear tracks: Missing Posters & You Promised

False Reality FADED INTENTIONS (November 14th via Hassle Records)

The debut album from London band False Reality opens dramatically with a sample from Kipling’s poem Boots, before exploding into their scorching hardcore sound. The sharp riffs immediately propel us into “FROZEN,” a track that could evoke Turnstile if the band didn’t inject it with extra heaviness and a denser, darker backdrop. Their intensity never lets up: sharp solos, pounding drums, crashing walls of sound. With “SNAKES EYES,” they take it up a notch, pushing their sound to the brink of breaking point and closing the track with a massive breakdown. Then “SONDER” offers a brief respite: the guitars retreat slightly, allowing Rachel Rigby to lay down clear, almost fragile vocals. The track is perfectly named after the word coined by John Koenig to describe the realization that everyone leads their own life, burdened with their own pain. It’s sweet, melancholic… but False Reality never takes long to come back with a vengeance, bursting the bubble before the song is even over. What follows takes us straight back to the heart of a hardcore show, where it’s easy to imagine 2-step, breakdowns, and stage dives. “COST OF SPITE” stands out with a vocal line that makes you want to scream along with them: “Guilty by truth, Guilty by choice, Guilty in your eyes and through my silenced voice.” Lyrics that you can already imagine being shouted into a microphone held out to the audience. Between screamed vocals and clear singing, Rachel Rigby demonstrates impressive versatility. False Reality navigates between introspection, anger, and shame, with surprising musical mastery. An intense, cathartic album that shakes and carries you away, exactly what you’d expect from a first hardcore uppercut.

Must-hear tracks: SONDER & SNAKE EYES

Witch FeverFevereaten (November 31st via Music for Nations)

Released just in time for Halloween, Fevereaten is a deliberately hazy, almost haunted album, where Witch Fever blends softness and rage with a new intensity. From the very first track, “DEAD TO ME!”, we are sucked into their universe: a song that rumbles and scrapes, but retains a certain sensuality in its textures. The next track is more ethereal, like a strange veil that sets the mood for good. The band pushes their doom/punk mix further, coated with gothic aesthetics, touches of shoegaze, and even hardcore bursts in the heaviest riffs. This new album is darker, heavier, and also significantly more experimental than the previous one. You can sense that Witch Fever is freeing itself from something and that this album is deeply cathartic for Amy Walpole (and, by extension, for us too). This is particularly evident on “SAFE,” a hypnotic single that takes on a whole new dimension with its almost ritualistic cello finale. Between tracks that burn slowly, like embers under the ashes, and explosions ready for the pit with “SEE YA NEXT TUESDAY” or “REPRISE,” Fevereaten alternates between tension, release, and luminous darkness. It’s a visceral album that leaves its mark and, like its singer, seems to expel its ghosts in order to better sublimate them.

Must-hear tracks: THE GARDEN & SEE YA NEXT TUESDAY

Marye’s Express Reviews

PrimatƎPrimatɘ (November 10th, 2025, self-produced)

It was on the advice of our dear friend Régis that we discovered the enchanting world of PrimatƎ. After a successful crowdfunding campaign on KissKissBankBank, PrimatƎ unveiled their first EP on November 10, marking a return to their roots where boundaries have yet to be drawn. As you can see from the EP cover, reminiscent of Neanderthal paintings, this EP marks a return to our primordial nature outside of any temporal, geographical, or cultural context. The tracks have a very tribal sound, reminiscent of what big names in folk such as Wardruna and Heilung offer us, with very soft female vocals, as found in Sylvaine. The sound is extremely rich, with the presence of violin, cello, double bass, and viola. Behind these clan-like sounds, there is still a fairly modern sound, thanks in particular to the piano. A discovery that is a total success, which we are now eager to discover live.

Must-hear tracks: The Quest & Sun and Stars

OvOGemma (October 3rd, 2025 via Artoffact Records)

With 10 albums already under their belt, Italian band OvO unveiled their new opus, Gemma, on October 3, which is as crazy and captivating as ever. A subtle blend of electronica and industrial with hints of dark wave, the duo doesn’t skimp on creativity. If we had to illustrate this album, we would ask you to imagine a superhuman being in the midst of a metaphysical transformation, struggling against inner demons. Each track is as surprising as the last, and it’s easy to imagine yourself in a basement letting the music wash over you. No wonder we saw them at La Malterie on November 26th. The album tackles powerful themes, such as the fight against patriarchy and metamorphosis, combining sound experimentation with conviction. A musical gem that confirms their place as an iconic band on the experimental noise scene.

Must-hear tracks: Zolfo, Opale

Mégane’s Express Review

Violent Sadie ModeIncelcore, (November 14th via Howlin Banana Records, Flippin’ Freaks Records, Two Goldfishes Music, Kick Your Asso, Burdigala Records)

Straight out of Bordeaux, Violent Sadie Mode released their first EP, entitled Incelcore, on November 14th. The band offers powerful, politically engaged hardcore punk. The album kicks off with ‘Stupid Little Fucking Fuck Face’, which sets the tone. Sadie Golding (vocals) could get us to start a mosh pit at home just by listening to the album. This is clearly a hardcore project with a touch of riot punk. There is a way of repeating certain phrases that reminds us a little of Treaks. The tone of voice is also quite similar in certain passages of Incelcore. The band offers some catchy old-school elements. The riffs are generally simple, unadorned and devilishly effective. Violent Sadie Mode still offers us some small effects in the introduction to ‘Demonic Paranoïa’ that plunge us into a slightly psychedelic and, above all, totally wild atmosphere. The rhythm is more unstructured, with some off-beat work. The tracks are effective and pack a serious punch. At times, we find ourselves immersed in American hardcore punk à la Madball. Incelcore closes with ‘Mr Bunny’, the longest track on the EP. The vocals are brought to the forefront, like a speech, giving the impression of addressing the listeners directly. The whole thing is interspersed with passages where the instruments take over, in an interesting rhythm that totally energises the track. With their first EP, Violent

 

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