Le deuxième jour du Jera On Air s’annoncait aussi chaud que la veille, et c’est dès midi qu’il fallait se rendre sur le site du festival pour ne rien manquer aux prestations de la journée, à savoir Psychonaut, Simple Plan, Sum 41, Of Mice & Men, Ice Nine Kills, Counterparts, Neck Deep, Silverstein, Brutus, Bleed From Within, Dying Wish, Thrown, Holding Absence et Heriot. On vous raconte cette belle journée

Review et photos par  Marye DAVENNE

English version below

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Heriot

Totale découverte pour commencer la journée avec Heriot, groupe de métalcore anglais avec une énergie débordante. Avec déjà trois EP en poche, et un album prévu en septembre prochain via Century Media, les anglais vont nous faire passer un très bon moment à l’heure du repas. Debbie Gough au chant screamé est déjà très impressionnante, malgré son jeune âge apparent. Ses compères musiciens en ont clairement sous la dent et c’est un set très énergique qui nous est proposé ce jour. On se penchera sans aucun doute sur leur prochaine sortie et on comprends très vite pourquoi ils étaient nommé aux Kerrang Awards et Heavy Music Awards en tant que découverte de l’année. Une prestation intéressante, nous permettant même de découvrir en avant première, un des nouveaux morceaux du prochain album.

Holding Absence

C’est avec une certaine émotion que je me vois d’écrire sur Holding Absence sur Sounding Shivers aujourd’hui. Il faut dire que Victor, notre co-gérant est un fan absolu du groupe, et qu’il ne cesse de nous vanter tout le talent des anglais. Devant la main stage, c’est des dizaines et des dizaines de t-shirts du groupe que l’on peut apercevoir et ce n’est pas pour rien ! Vêtu de leurs costumes bleus aux dorures en Kintsugi, le quatuor est en forme olympique. Comme à son habitude, Lucas Woodland saute de partout et le public n’hésite pas à faire de même. Ca crowdsurf de partout mais on sent la fin de tournée dans les pattes du chanteur, qui commence à avoir la voix qui fait des siennes. Une bonne partie du public n’en tiendra pas compte tellement nous sommes heureux de les retrouver. Voyage dans leur dernier album The Noble Art Of Self Destruction, c’est un set plein d’émotions qui se jouent ce soir, et on regrette ne pas avoir eu ce show en début de tournée, pour admirer tout le potentiel du groupe. En bref, Holding Absence reste un groupe immanquable de la scène anglaise.

Thrown

Après les avoir croisé totalement par hasard dans une station essence de Belgique, c’est enfin sur scène qu’on peut découvrir Thrown ! Des titres qui ont fait parler d’eux, une certaine hype montante autour du groupe, et nous voilà très pressé de les voir passer le test du live. Le jeu de batterie de Buster Odeholm est impeccable et chacun de ses kicks vient nous transpercer. Néanmoins, c’est avec un léger pincement qu’on se doit d’avouer que le groupe manque clairement de charisme et de prestance sur scène. « Backfire » qui s’annonce comme un titre splendide est légèrement gâché par une guitare à peine perceptible, dommage pour un riff aussi important et imposant en studio. Les allemands ne se découragent pas et enchaînent les titres, qui grondent de partout pour un joyeux chaos. L’ambiance dans la fosse est clairement présente et tout le monde s’y mets à coeur joie. On reste sur une légére déception, en espérant que leur prochaine venue corrige tout.

Dying Wish

Vous êtes prêt pour le carnage ? Les américains de Dying Wish arrivent sur la petite scène avec une forte envie d’en découdre, et à peine le premier riff de guitare, c’est une tente entière de 2-steps qui se lance. Nous les avions découverts lors de leur tout premier passage en France en avril 2023, et les voici encore plus convaincant ce jour. Emma Boster est une pile électrique et lorsqu’elle n’est pas en train de chanter, elle montre directement au public comment on fait un bon side to side. Dying Wish c’est puissant et assez impressionnant, il faut l’avouer. Pas de doute sur la carrière assez prometteuse qui se dessine devant eux.

Bleed From Within

Pour leur dernier show de l’été, Bleed From Within vont tout donner ! Dès le premier morceau, c’est accompagné de pyrotechnie que les Ecossais vont présenter leur dernier album, Shrine, sorti il y a 2 ans maintenant. Comme lors de leur passage au motocultor, ils ont une prestation hors pair et on aime toujours autant voir la joie avec laquelle les musiciens jouent. Les sourires se comptent par milliers, et une joie aussi communicative ne peut que vous donner envie de rentrer dans leur show avec eux. Bleed From Within, c’est un métalcore efficace, qui fait son effet, et qui arrive à nous faire décoller, même quand les instru au violon sont enregistrés, et qu’on aurait aimé voir débarquer Eddy Berg d’Imminence.

Brutus

Deux semaines à peine depuis la dernière fois que nous avons vu Brutus en live, mais suffisamment de temps pour ne pas avoir une impression de Déjà-Vu. Devant un public un peu moins familier avec l’univers du groupe, on est curieux de voir ce que ça va donner ce soir. Le trio Belge s’installe, et c’est avec toujours le même son parfait que Brutus démarrent sur les chapeaux de roues avec « War » et « Liar ». Un bon duo de morceaux qui font instantanément leur effet, et on entends déjà quelques « oh whaou » dans l’audience. Ah c’est sûr, chacun des concerts de Brutus se passe comme ça : Un gros wahou, car comment ne pas être impressionné par ce talent pour faire monter nos émotions, à coup de fracas dans une batterie prédominante, et des riffs de guitares si nets et marquants ! Nous sommes aujourd’hui au Pays-Bas, où le néerlandais est langue officiel, tout comme la langue maternelle du groupe, mais c’est en Français que Stefanie Mannaerts répétera « Merci » à chaque fin de morceau, de quoi nous faire sourire. Le groupe va conquérir le coeur de beaucoup ce jour et c’est sous un tonnerre d’applaudissements que Brutus enchainera les titres. Encore une très belle performance, où la fatigue du groupe semble inexistante tellement c’est parfaitement exécuté.

Silverstein

On est parti pour un retour aux sources ! Silverstein, c’est 25 ans de carrière, et un répertoire connu par coeur de tous les emo du festival. Alors oui je l’avoue, ma culture musicale s’est faite en passant totalement à côté de Silverstein, et c’est au Jera On Air 2022 que j’avais rectifier le tir. Alors pour ce concert, on va surtout écouter le public, qui sera le meilleur indicateur de cette performance. Si je vous dis que toute la fosse chantait « Smash Into Pieces » par coeur, vous êtes étonné ? Honnetement, on a toujours cette joie lorsque des milliers de personnes chantent en chœur et c’est exactement ce qu’il va se passer sur tout le set des canadiens. Que ce soit sur « My Heroin » ou en faisant une reprise de « One Step Closer » de Linkin Park, c’est une fosse en feu qu’on a devant nous. Le groupe est aux anges et nous annoncent revenir l’année prochaine en Europe avec un passage à Amsterdam notamment, grosse ville la plus proche du festival.

Neck Deep

Dans les groupes de pop-punk immanquable, cela fait un bon moment que Neck Deep ont gravé leur nom, et la preuve encore aujourd’hui. Leur musique est efficace a souhait, et a toujours cette force de parler de sujet parfois triste et compliqué, avec une certaine joie. Ben Barlow le dira lui même, il est complétement défoncé ce soir, pour aller directement avec son t-shirt qu’on vous laisse admirer ci dessous. Pas de prise de tête donc, sauf peut-être pour se demander si les extraterrestres existent ? C’est quatre morceaux de leur dernier album éponyme qui nous sont présenté ce soir, et ils sont tout aussi efficace que les précédents que nous connaissions déjà. Avec Neck Deep, on chante, on danse, on rit, et lorsque « December » est joué, on a même les frissons qui montent. En bref, Neck Deep, rien à redire.

Counterparts

Au début du mois, nous retrouvions Counterparts au BetiZfest avec une joie loin d’être dissimulé, et on était obligé de se refaire un passage du groupe au Jera On Air. Les musiques de K-pop sont lancé, Brendan Murphy arrive sur la scène souriant (étonnamment), surement par le public qui chante de la k-pop en coeur, ce qui est à la fois étonnant, mais pas autant que le merch de Twice que Brendan ne semble plus quitter. Mais revenons aux choses sérieuses avec « Nothing Left To Love » qui démarre le show sur les chapeaux de roues. Counterparts, c’est un peu nos rois du mélodic hardcore qui vous prennent par les tripes et vous font crier vos plus fortes émotions. Alors il est évident que lorsqu’on a l’occasion d’hurler « I See No God In Me » sur le merveilleux « What Mirrors Might Reflect », c’est des centaines de personnes qui hurlent ce breakdown impressionnant. Tyler Williams,  à la basse, a son micro extrêmement fort, et donc nous aurons des chœurs importants sur ce set. Pour « Wings Of Nightmare », Brendan dédicacera cette chanson à Will Putney, guitariste de Fit For An Autopsy, compère dans son side-project END, mais surtout ami de longue date. Les morceaux s’enchainent sans qu’on ait rien à redire. Le show est absolument parfait, et tout le monde passe un très bon moment, devant une prestation qui mets en avant le dernier album du groupe, comme une confirmation de tout le bien qu’on pensait de celui-ci.

Ice Nine Kills

Si vous avez entendu parler de Ice Nine Kills dans votre vie, il est évident que leur prestation scénique était surement au cœur des discussions. Avec des albums reprenant les plus grands films d’horreurs, les américains ne nous proposent pas qu’un concert, mais un spectacle à part entière. C’est avec des danseurs comédiens sur scène qu’on va admirer Spencer Charnas se transformer en Freddy, en Patrick Bateman ou en spectateur d’Hannibal qui attaque un garde de prison. Le spectacle prends toujours un peu le dessus, mais musicalement, c’est très fort ! Ice Nine Kills ont clairement trouvé la recette magique pour faire de beaux morceaux metalcore d’une efficacité folle. Le mix de la batterie aurait gagné à être plus fort ce soir, pour percuter encore plus, mais mise à part ça, le reste est impeccable !

Of Mice & Men

On revoit enfin Of Mice & Men après tant d’années à attendre, et on est si heureux que ce soit au Jera On Air. Le quatuor américain, qui ont conquis une bonne partie du public de metalcore depuis leur super album Restoring Forces ne cessent de nous dévoiler des titres puissants et hyper efficace. Sur scène, Phil Manansala débarque avec un chapeau rouge, assez étonnant mais en adéquation totale avec l’humour qu’on lui connait. Aaron Pauley, caché derrière ses cheveux d’une longueur folle, va enchainer les chants clairs et screamé à la perfection et on ne cessera jamais de vous répéter à quel point c’est un vocaliste hors pair ! C’est un tour d’horizon de leur discographie que l’on fait aujourd’hui avec eux, devant un public complétement déchainé. On a du mal à rester en place dans cette fosse, qui hurle les chansons ! Quel concert

Sum 41

C’est un semblant de tête d’affiche qu’on retrouve en ce début de soirée avec Sum 41, qui s’est lancé dans leur dernière conquête, avant de finir leur carrière. Ecran géant avec le logo du groupe, c’est un public prêt à faire la fête qui est là ce soir. Deryck Whibley et sa bande vont nous faire un show à la best-of de leur carrière, où l’on enchainera les tubes mythiques dès les premiers instants. Sum 41 savent mettre l’ambiance, alors quand ils lancent le jeu des « Oh »/ »Ah » , on entends ça résonner très loin en dehors du chapiteau. Les confettis éclatent partout et voici que le fameaux démon gonflable fait son apparition sur la scène. Tous les musiciens sautent partout, et courent non stop sur la gigantesque scène. Alors que le groupe a une discographie de légende, ils décideront même de prendre un titre encore plus mythique en interprétant « We Will Rock You » de Queen. On reste assez étonné de n’entendre qu’un seul titre de leur dernier album Heaven x Hell sorti en mars dernier, et on se contentera donc d’une prestation assez similaire à ce que l’on avait vu en juin 2023 à Lille. Sum 41 restent tout de même un gros nom de la scène pop-punk mondial, qui n’a plus rien à prouver à personne, qui ramènent foule et qui savent comment faire de leur show un moment unique.

Simple Plan

On reste au Canada, mais cette fois-ci francophone avec le passage de Simple Plan ! La musique d’intro de Star Wars se lance et les canadiens, et leur bonne humeur débarquent devant un public assez dense, qui en veut ! « I’d Do Anything » est déjà reprise par le public entier, et un premier lancé de confetti déclare officiellement la fête ouverte ! C’est des grands enfants qui sont sur la scène, et même si les slims noirs, les Vans, et les motifs old-school très étudiant sont de mises sur l’écran géant, on sent clairement que le groupe reste, malgré le temps qui passe, figé dans un univers pop punk très 00’s. Tous les Millenials du festival sont là, car Simple Plan, c’est le groupe d’adolescence de tout le monde. Et depuis 1999, Pierre Bouvier et sa bande arrivent à fédérer une génération de jeune parfois mal dans sa peau, mais prêt à tout pour s’échapper. De notre côté, on ne restera pas tout le set, mais lorsque l’on quitte la tente, c’est une grosse fête qui est lancé et on entends un beau Medley avec Avril Lavigne, The Killers et Smash Mouth qui ne fait que confirmer nos dire.

Psychonaut

Alors que bon nombre de festivaliers sont partis voir la tête d’affiche du jour, à savoir Dropkick Murphys, de notre côté, c’est Psychonaut que l’on s’est empressé d’aller voir, encore et toujours. Car oui, c’est comme une histoire d’amour que nous avons avec eux. A chacun de leur passage, et ceux, peu importe le nom en face, on cours les voir. Et quand la programmation du Jera avait annoncé le trio belge Psychonaut – Brutus – Amenra, on ne pouvait qu’être aux anges. Donc nous voici, au premier rang, prêt à se faire démolir par le talent des Belges de Psychonaut. Premier concert sur la Hawk pour nous, et quel lieu ! Une belle grange aux allures western pour un lieu unique de concert. « All Our Gods Have Gone » se lance et le jeu de guitare de Stefan de Graef nous impressionne dès les premiers instants. C’est à pleine puissance que le trio va nous foutre une sacrée claque, et si je vous dis que j’ai passé le concert à avoir des frissons, ce n’est pas pour rien. Seulement six petits titres joués ce soir, mais un milliard d’émotions qui nous transpercent. On pourrait passer des heures avec eux et la scène, sacrément haute pour une salle aussi « petite » nous donne une impression de les regarder en levant la tête au ciel, tel des dieux musicales. Alors j’en fait peut-être trop, mais c’est plus qu’un coup de coeur que nous avons eu ces derniers années avec eux et leur prestation ce soir au Jera On Air est à la hauteur de leur talent.

Cette deuxième journée a tenu toutes ses promesses et c’est sous les termes suivants qu’on résumera le mieux cette journée : Scène émergente, Souvenir d’adolescence et Groupe à émotions. On se retrouve demain pour la journée que j’attends personnellement le plus, avec mon groupe préférée, Architects, et un enchainement de groupes impressionnants à couper le souffle. 

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The second day of Jera On Air was shaping up to be just as hot as the day before, and it was time to head to the festival site at midday to make sure you didn’t miss out on any of the day’s acts: Psychonaut, Simple Plan, Sum 41, Of Mice & Men, Ice Nine Kills, Counterparts, Neck Deep, Silverstein, Brutus, Bleed From Within, Dying Wish, Thrown, Holding Absence and Heriot. We tell you all about this wonderful day

Review and pictures by  Marye DAVENNE

Heriot

A total discovery to start the day with Heriot, an English metalcore band with boundless energy. With three EPs already under their belts, and an album due out in September via Century Media, the English band are sure to give us a great time at lunchtime. Debbie Gough on screamed vocals is already very impressive, despite her apparent youth. Her fellow musicians are clearly up to the task, and it’s a very energetic set we’re treated to today. We’ll definitely be looking out for their next release, and it’s easy to see why they were nominated at the Kerrang Awards and Heavy Music Awards as Discovery of the Year. An interesting performance, even allowing us to preview one of the new tracks from their forthcoming album.

Holding Absence

It’s with some emotion that I find myself writing about Holding Absence on Sounding Shivers today. It has to be said that Victor, our co-manager, is an absolute fan of the band, and never ceases to praise the English band’s talent. In front of the main stage, dozens and dozens of the band’s T-shirts can be seen, and not for nothing! Dressed in their blue suits with Kintsugi gilding, the quartet is in Olympic form. As usual, Lucas Woodland is jumping all over the place, and the audience does not hesitate to do the same. There’s crowdsurfing everywhere, but you can feel the end of the tour in the singer’s paws, and his voice is starting to get a little scratchy. A good part of the audience won’t take any notice, so happy are we to see them again. A journey through their latest album, The Noble Art Of Self Destruction, it’s a set full of emotion tonight, and we regret not having had this show at the start of the tour, to admire the band’s full potential. In short, Holding Absence remain a must-see band on the English scene.